Plus vite dans la vie, plus lentement sur les routes ! 

Les choses ne sont jamais simples.

Les problèmes surgissent les uns après les autres, les uns fondamentaux, les autres secondaires ; ils s’atténuent, rebondissent et s’estompent.

Le tiroir se ferme, on ouvre le suivant, sans avoir travaillé le fond mais seulement le buzz qui en résulte.

Depuis des semaines, plus même, nous sommes gâtés !

Le débat sur la vitesse est l’un d’eux. Il est vraiment beaucoup plus une occasion d’extérioriser des critiques accumulées sur les uns ou les autres, ou les politiques des uns ou des autres, locaux de préférence, que d’aborder un problème essentiel, celui de la préservation de la vie des gens.

Dans ce cas, la solution est loin d’être aussi simple que celle de faire payer les responsables «d’excès» de vitesses, arbitraires et évolutives, incontournables car mortelles par définition.

«Les gilets jaunes sont vent debout contre cette mesure( limitation de vitesse à 80 km/h.) au point d’avoir saboté nombre de radars fixes afin de les rendre inopérants» nous dit M.Braud.

Je ne suis pas persuadé que les gilets jaunes ciblaient la baisse de la vitesse supérieure autorisée sur les routes ; je pense plutôt qu’ils voulaient symboliser leur opposition à la façon dont l’État remplissait ses caisses par cette forme d’impôt, en faisant jouer la fibre émotionnelle de la préservation de vies humaines.

Si, sans aucun doute, nos politiques sont très attachés à la vie de leurs électeurs, ils devraient porter alors leurs efforts dans de nombreux autres domaines, causes de bien plus de décès, y compris ceux de la route !!

Les 5 premières causes de mortalité en France : Qu’est ce que c’est ?

Qu’elle est la première cause de mortalité en France ?

1ère cause : les cancers (33% des décès masculins, 24% féminins de 2004 à 2008). Les causes des cancers sont de mieux en mieux connues; c’est la politique économique de création incessante de nouvelles molécules souvent minuscules (nano) libérées dans l’eau, l’air, la terre, sans contrôle de toxicité et utilisées par l’industrie alimentaire, agricole, cosmétique… et la pollution toxique qui en résulte.

« D’après la Mutualité sociale agricole, 79 cas de parkinson, de cancers de la moelle osseuse ou du système lymphatique ont été reconnus en 2016 comme maladies professionnelles liées aux pesticides. La France est le premier de la classe parmi les utilisateurs de ces produits: 100.000 tonnes/an, 12% d’augmentation entre 2009 et 2016!  » Canard du 3/04/2019.

Un article de Sud Ouest du 3 avril 2019 évoquait les dangers pour la santé des contrefaçons, entre autres les faux médicaments ou les médicaments mal dosés, voire dangereux, provenant de l’étranger et présentés sur Internet.

Avec 48 000 morts par an en France, la pollution de l’air tue plus que l …

https://www.lemonde.fr › Les décodeurs › Santé

«le tabac : 73000 morts par an, pollution de l’air : 48000, alcool : 41000, accidents de la route :3300.»

2ème cause : les AVC, favorisés par l’hypertension, le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, le stress..; ces retombées de «la vie heureuse» que nous impose la croissance de l’économie libérale individualiste.

3ème cause : les accidents:

+ au domicile: 32 décès/jour (importance des produits toxiques ménagers manipulés par les adultes et, souvent, à portée des enfants, les colles, les produits phytosanitaires pour le jardin…

+ de la circulation 10 décès/jour et 1/5 des automobilistes, en 2014, avaient un taux d’alcoolémie illégal. Ne parlons pas des stupéfiants, du téléphone..Le non-port de la ceinture de sécurité: 20 % des tués n’étaient pas ou mal attachés, la fatigue, l’inattention , la somnolence est la cause d’1 tué sur 3 sur autoroute, la prise de médicaments, l’automédication, le refus de priorité, le non-respect des distances de sécurité, l’entretien des véhicules…

Les principaux facteurs d’accident – Auto-ecole.net
https://www.auto-ecole.net/code/reglementation-et-responsabilite/les-accidents

« les accidents mortels ont plus souvent lieu dans les lignes droites que dans les virages. En cause, la monotonie du trajet: le cerveau se relâche et le conducteur peine à rester concentré tout au long du trajet. Il est également plus sujet aux distractions – lire un SMS, se retourner pour gronder les enfants ou chercher quelque chose dans son sac – que sur un trajet accidenté. « En virage, l’accidentalité traduit la vitesse alors qu’en ligne droite, tant que le conducteur maîtrise le volant, le véhicule ne dévie pas de sa route, même à vitesse élevée »»

4ème cause : Altzeimer, suicides…

Naturellement, toutes ces causes interfèrent: Bougarber : Sud Ouest 3 avril 2019

«Le 9 février, route de Sault de Navailles à Bougarber un conducteur de 33 ans se serait endormi au volant et a percuté un autre véhicule arrivant en face. Le choc a été particulièrement violent. Le trentenaire roulait à 108 km/h au lieu des 80 réglementaires. L’auteur de l’accident a été légèrement blessé, l’autre conducteur est polytraumatisé à l’hôpital de Pau. Les tests toxicologiques étaient positifs à l’alcool. Il avait déjà été condamné pour des conduites en état d’ivresse.»

La vitesse excessive est évidente; est-elle la seule cause de l’accident ?

Coupable peut-être, mais pas responsable ?

Les véritables causes des excès de vitesse sont innombrables; il faut les chercher dans des comportements individuels, familiaux, associés à des comportements sociaux, sociétaux, économiques, politiques.

Comme toujours, le raisonnement linéaire est basé sur le fait que, lorsqu’il y a un problème, on cherche une cause facile à mettre en exergue pour la supprimer, en récupérant au passage, facilement, de l’argent !

Pour réaliser la transition écologique, il n’y a qu’un responsable et il doit payer: l’automobiliste qui ne peut pas faire autrement, pour travailler ou se nourrir, et on exonère les très gros pollueurs.

Pour diminuer le nombre de morts sur les routes il faut faire payer ceux qui dépassent une vitesse déterminée. Plus on la baisse plus cela rapporte.

Dans les deux cas, c’est facile, c’est injuste mais cela rapporte gros.

La destruction des radars a provoqué une hausse rapide de la vitesse; elle peut s’expliquer par un relâchement des comportements, comme c’est le cas quand il est question de libération subite de contraintes. Cela va-il durer ? A vérifier sur plusieurs mois.

En ce qui concerne la relation radars, gilets jaunes et morts sur les route s:

Sécurité routière : le rebond de mortalité sur les routes est-il lié à la …

https://www.lci.fr › Population

«Nous avons commencé par compiler les chiffres nationaux depuis novembre, début du mouvement Gilets Jaunes. Premier constat : impossible de parler d’une tendance uniforme à la hausse des accidents. En novembre 2018, premier mois du mouvement des Gilets jaunes, les accidents avaient diminué de 4,7% et les tués de 1,8% par rapport à novembre 2017. En décembre 2018, les accidents avaient augmenté de 13,8% mais le nombre de tués, était lui en baisse 13% par rapport à décembre 2017. Enfin en janvier 2019, l’ONISR enregistrait une baisse de 4,3% des accidents mais les tués étaient en augmentation de 3,9% par rapport à janvier 2018. Pour rappel, ces hausses et ces baisses sont comparées par rapport au mois de l’année précédente. Les conditions météo ou de circulation peuvent varier, d’où une disparité dans les chiffres.»

Laurent Carnis, spécialiste de l’économie de la sécurité routière et directeur de recherche à l’Ifsttar, précise : « Pour mesurer l’ampleur de cet impact, il faut enquêter et prendre en considération l’ensemble des facteurs qui peuvent influencer la conjoncture de l’accidentalité routière. »

Hausse de la mortalité sur les routes : « La destruction des radars a …

https://www.nouvelobs.com › Société

« La forte augmentation de la mortalité routière enregistrée le mois dernier concerne principalement les piétons, les cyclistes, les jeunes de 18-24 ans et les seniors de 65 ans et plus », souligne la Sécurité routière, qui s’inquiète particulièrement de voir « la mortalité des cyclistes la plus forte relevée pour un mois de février depuis dix ans, avec 18 décès estimés ».

Pour tuer un cycliste, un piéton, une personne âgée, il n’est pas nécessaire de dépasser la vitesse autorisée!

La destruction des radars suffit-elle vraiment à expliquer la hausse de …
https://www.francetvinfo.fr › … › Sécurité routière › Limitation de la vitesse à 80 km/

Prudence avec ces chiffres alarmistes. La seule dégradation des radars ne peut tout expliquer.Les saisons et la météo ont également différentes conséquences positives et négatives. Quand il fait beau, on se déplace plus, y compris à moto, à vélo ou à pied. Le mois de février 2019, en France métropolitaine, a connu un ensoleillement excédentaire, selon Météo France, alors que l’hiver précédent, le soleil avait été « particulièrement absent », relevait Le Monde. « Il faut prendre en compte la météo plus clémente, mais aussi le fait que la pratique du cyclisme se développe », explique la Sécurité routière.

Enfin, comme l’explique Le Monde les données publiées proviennent des « remontées rapides » transmises par les forces de l’ordre au ministère de l’Intérieur. Elles sont extrapolées, par l’application d’un coefficient, car elles ne sont pas complètes. Il peut manquer des données, pour les derniers jours du mois par exemple.

A tout cela, On peut ajouter le nombre de kilomètres parcourus, il est en constante augmentation, surtout dans le monde rural, du fait de la disparition des services publics qui oblige à parcourir de plus en plus de distance pour se rendre à un service préfectoral, un établissement scolaire, un hôpital….; la réalisation des grandes régions comme la Nouvelle Aquitaine engendre des déplacements de plus en plus longs pour les responsables politiques ou administratifs…

J’en arrive à me demander si la pollution et les accidents provoqués par tous les véhicules particuliers, les files continues de camions, les motos, les cars roulant à vitesse dite non excessive, ne tuent pas plus de monde que les quelques uns qui dépassent cette vitesse !

D’autre part, la consultation du milieu médical (cas psychiatriques) et les nombreux comportements irraisonnés, voire agressifs, constatés dans la vie courante, relatés par les médias, laissent présager un % non négligeable et dangereux, au volant, avec des réactions amplifiées par l’impression de  toute puissance. Les radars flashent mais ne sont absolument pas dissuasifs pour ce type de conducteurs souvent sans permis et incapables de payer.

Alors qu’il faut aller toujours plus vite dans la vie personnelle, professionnelle, financière…, il faut ralentir sur les routes !

Bilan :

En fait,  lutter contre la vitesse excessive sur les routes, c’est bien mais lutter contre la vitesse excessive de la toxicité physique, chimique, physiologique et psychologique de notre espace environnemental et culturel, c’est mieux et plus efficace.  Cela fait partie de cette transition économico-écologique qu’impose le monde nouveau.

Signé Georges Vallet

Crédits photos : https://www.rtbf.be/classic21/article/detail_securite-ni-trop-vite-ni-trop-lentement?id.

Pau, embouteillage au Cami-Salié

imagesHeureusement qu’il ne s’agit encore que de projets, mais déjà, ils laissent augurer d’un encombrement comme nulle part ailleurs dans un espace aussi mal desservi pour la circulation automobile. Mais pourquoi nos élus se montrent-ils incapables de prendre en compte les impératifs de sécurité ?

Faisons les comptes, entre le boulevard Olof Palme et le boulevard du Cami-Salié, d’une part et entre le rond-point François Mitterrand et l’hippodrome, d’autre part, dans cette zone que l’on nomme la plaine du Cami-Salié, vont s’accumuler un certain nombre de centres sportifs et hôteliers que l’on peut ainsi énumérer.
Existent actuellement :
L’hippodrome
Le complexe de pelote
Le Palais des sports
La salle de spectacle du Zénith
L’hôtel Kyriad
Le restaurant « La Boucherie »
Le club de bridge
La piscine Peguilhan
L’hôtel Altica
L’hôtel «All suites apparts»
Un tennis club
Le centre aquatique Calicéo
Le camping devenu une aire d’accueil pour les gens du voyage
Seraient donc en projet :
Un casino
Le parc des expositions
Un club house de tennis
Des habitations nouvelles

Tout cela est sans doute très bien et doit bien quelque part correspondre à des besoins, mais il est de la plus élémentaire des logiques de se demander comment vont être gérés les flux d’automobilistes conduisant les spectateurs ou usagers de ces différentes installations commerciales.

Le boulevard Olof Palme connaît déjà, à certaines heures de la journée, et de façon régulière et indépendante de la fréquentation de ces lieux, des embouteillages que personne ne sait ou ne veut réguler. Le boulevard du Cami-Salié est quant à lui particulièrement étroit et les possibilités de stationnement des véhicules sont limités au parking du Zénith, du complexe de pelote et du palais des sports.

L’ouverture en prolongement de l’avenue Philippon ne résoudra en rien cette prévisible difficulté sinon d’augmenter le ralentissement sur la D938 (Olof Palme). Enfin la sortie de l’autoroute ne dispose que de peu de portiques pour le péage ce qui rend plus que probable, en cas d’affluence, la formation d’une file de véhicules sur l’autoroute et cela dans les deux sens de la sortie.Cela s’est déjà vu. Tout le monde mesure très bien, et les pouvoirs publics en premier lieu, le danger d’accidents très graves que peut constituer une agglomération de véhicules sur un axe comme l’A64. A ce jour d’ailleurs il n’est pas prévu d’élargir le boulevard Olof Palme ni même le Cami-Salié, et pourtant…

Alors pourquoi vouloir regrouper de cette façon tous ces établissements destinés à recevoir du public ? Certes la ville dispose de la maîtrise du foncier, mais est-ce la seule raison ?
Il se dit que François Bayrou, fier de la ville de Pau, ce que nul ne pense à lui reprocher, a pour principal souci de construire des bâtiments visibles depuis l’autoroute et de nature à donner une image flatteuse de Pau. Choisir de privilégier l’apparence c’est bien, mais la sécurité ne doit pas être ignorée.

Pau, le 29 décembre 2015
par Joël Braud

Radars à double sens.

imagesC’est toujours pareil en matière de sécurité routière, lorsqu’on met en place des moyens de répression renforcés on provoque la désapprobation de nos concitoyens. Un sondage le démontre, la grande majorité se dit opposée à l’installation de 111 radars supplémentaires dits « double sens ». Et pourtant il faudra en passer par là pour lutter contre une insécurité routière qui repart dans le mauvais sens.

Les arguments développés par ces opposants aux contrôles renforcés sont particulièrement significatifs de l’état d’esprit d’un certain nombre. Heureusement que tous les conducteurs automobiles ne sont pas du même acabit, ce serait à désespérer de tout. Passons en revue les différentes attitudes :

Il y a l’égocentrique qui dit que ces radars sont trop nombreux et que les infractions au code de la route qu’ils relèvent ne sont, pour la plupart, pas justifiées. Ben voyons, celui-là il nous réédite le code de la route, toujours à son avantage évidemment. Il s’agit d’un spécimen qui a décidé une fois pour toute que la route ne se partage pas et qu’elle lui appartient à lui tout seul.

Il y a le fiscaliste qui laisse entendre à demi-mot – ou plus exactement à plein mot – que l’État n’a qu’une seule préoccupation, remplir ses caisses et non améliorer la sécurité routière. Et si c’était vrai, il n’y aurait pour ceux qui ne commettent pas de fautes que des avantages. Si les amendes payées par les contrevenants permettaient de ne pas augmenter les impôts des respectueux des règles. Il vaudrait mieux ça que l’inverse. Supposez une seconde qu’on demande à ceux dont le comportement est exemplaire de payer pour ceux qui ne respectent rien.

Il y a le prétentieux qui affirme haut et fort à qui veut bien l’entendre, que, lui, à une vitesse de 150 km/h, est bien moins dangereux qu’un conducteur occasionnel qui ne dépasse jamais le 110 km/h (sur autoroute bien sûr). Ce beauf, qui possède une haute opinion de lui-même – il est le seul – n’a pas encore compris et ne comprendra jamais sans doute, que plus la vitesse est élevée plus les conséquences corporelles d’un accident sont graves. Il y a là une logique qui lui échappe. Et alors si en plus vous lui dites que la principale cause d’accident est la vitesse vous provoquez chez lui une violente colère, il vous rappelle que le superman qu’il est, maîtrise parfaitement sa conduite. Enfin, un conseil, ne vous aventurez pas à vouloir lui expliquer que l’agent verbalisateur n’a pas compétence pour distinguer les supermen des autres, vous allez lui faire mal.

Il y a le docte, une sorte de monsieur je sais tout qui en sait plus que les autres ; il estime que c’est sûrement par erreur qu’on ne lui a pas demandé son avis. Selon lui les radars sont mal positionnés. Il faudrait les mettre dans des zones accidentogènes, et en tout cas pas là où ils ont été placés. Cet intelligent n’imagine même pas qu’il y a des gens qui sont payés pour analyser les accidents, leurs causes et établir des statistiques. Mais promis juré, comme ils sont quelques milliers à appartenir à cette catégorie, la prochaine fois on organisera un vote.

Il y a le brimé, celui qui a dû être verbalisé souvent et qui y voit une injustice flagrante. Les autres ne sont jamais réprimés eux, tandis que moi… La justice est aveugle, c’est bien connu sauf que certaines statistiques, encore elles, font ressortir que chaque conducteur, même le plus respectueux du code, commet en moyenne une faute de conduite, plus ou moins grave, tous les cent kilomètres. La répression est donc un filet aux mailles très larges, si l’ont rapporte cette donnée au nombre des fois où il est verbalisé.

Il y a également le faux-cul qui laisse entendre que la dissuasion serait plus grande si le délai entre a commission de l’infraction et la réception de la note était plus court. Il se dit outré que ce délai puisse atteindre quinze jours (il est en réalité de quatre à cinq jours). Les forces de l’ordre devraient donc interpeler immédiatement. Il est pour la flagrance. Il ignore ou feint d’ignorer ce malin qui n’abuse personne, que si l’on devait mettre des gendarmes à la place de chaque radar les effectifs seraient un peu justes. En réalité ce qui lui déplaît dans le système automatique c’est qu’il est impossible de négocier avec une machine. Petit filou va…

Enfin il y a le beauf, avec son côté malhonnête et tricheur qui, lorsqu’il commet un excès de vitesse, déclare ensuite que c’était sa femme, ou sa belle mère qui était au volant, histoire de ne pas perdre la totalité de ses points. Un exemple celui là, le pire c’est que ça marche.

Passons sur celui qui s’étonne que l’on puisse construire des voitures capables de rouler à 210 km/h alors que la vitesse est limitée sur nos routes. Celui-là doit considérer que ce n’est pas lui qui appuie sur l’accélérateur mais le constructeur.

Passées ces « beauferies » de bas niveau, il faut rappeler que dans les années 1970, le nombre de tués sur les routes dépassait les 16.000 par an. La ville de Mazamet. Actuellement ce chiffre s’élève à environ 4.000. Supprimons la « postéropodie *» et nous verrons.

Pau, le 16 septembre 2015

par Joël BRAUD

* Du grec : pous, podos, le pied et du latin posterior, l’arrière-train. Ou si vous préférez, en bon français : le coup de pied au cul. On peut aussi dire la répression.

Sécurité publique et routière en 2013

imgresLe mardi 28 janvier 2014, le Préfet Pierre André DURAND accompagné de Jean Christophe MULLER, procureur de la République près le tribunal de Grande Instance de Pau, du commissaire divisionnaire Thierry ALENDE, directeur départemental de la sécurité publique, du colonel William VAQUETTE, commandant le groupement de gendarmerie des Pyrénées Atlantiques et du commissaire principal Jean-Philippe NAHON, directeur départemental de la police aux frontières, établissait devant la presse le bilan de la politique de sécurité pour l’année 2013 dans les Pyrénées Atlantiques.

 Comme toujours, dans ce genre d’exercice, le Préfet prend la parole et présente de façon très schématique un bilan qui, après tout, n’a pas trop mauvaise mine. Afin de ne pas rendre les choses trop simples la présentation se fait par agrégats. En effet, trois agrégats sont définis :

 1)     Les atteintes volontaires à l’intégrité physique.

Sur l’ensemble du département ces infractions sont en augmentation de 5,44% passant de 2679 en 2012, à 2825 en 2013. C’est la zone police qui supporte la plus large part de ces crimes ou délits ; 26% sont enregistrés par la gendarmerie et 74% par la police. En secteur police l’augmentation de ce type d’infraction est de 6% tandis que chez les gendarmes, elle n’est que de 3%.

A noter la particularité des violences intra familiales qui elles, sont en augmentation de 8,72%. M. le procureur y voit un signe positif : les victimes déposent plus facilement plainte.

Les violences sexuelles connaissent une progression de 21,5% ce qui est important (226 faits en 2013 contre 186 en 2012).

 2)      Les atteintes aux biens.

Les atteintes aux biens ont globalement diminué sur le département passant de 16763 en 2012 à 16464 en 2013, soit une baisse de 1,78%. Cependant il faut noter que, dans notre département comme au plan national, les cambriolages sont en augmentation : + 7% en secteur police et + 2% chez les gendarmes. Comme toujours, ce sont les résidences principales qui sont le plus touchées et viennent ensuite les locaux industriels ou commerciaux. Rappelons toutefois que durant les deux années précédentes, ces vols avec effraction avaient été en baisse (-3% en 2011 et -4% en 2012).

Personne ne fournit d’explication à cette évolution.

 3)     Les atteintes financières.

Sont comptabilisés dans cette rubrique les escroqueries, abus de confiances et autres infractions financières. Elles sont en augmentation, tant du côté police que du côté gendarme, de 7%, passant sur l’ensemble du département de 2100 en 2012 à 2253 en 2013.

 En se livrant à un calcul qui ne nous a pas été présenté, nous constatons que le total des trois agrégats de l’année 2012 est égal au total des trois agrégats de 2013, soit 21542 infractions de toutes natures, au chiffre près. Etonnant non ! Comme l’écrit le Préfet, la hausse est effectivement contenue.

 Le taux d’élucidation.

Il s’agit de l’indication qui seule peut permettre d’évaluer l’efficacité des services.

Ainsi pour ce qui concerne les atteintes aux biens, les gendarmes affichent un taux de 42,17% alors que sur le plan national il n’est que de 29%. La police de son côté affiche ce taux à hauteur de 14,13% alors que le panel des circonscriptions comparables se situe à 14,4%.

Ce taux varie bien évidemment en fonction de la nature des agrégats :

–        Pour les atteintes aux personnes il passe de 63% en 2013 à 65% en 2013.

–        Pour les atteintes aux biens, il passe de 16% en 2012 à 15% en 2013.

–        Pour les infractions économiques et financières, il passe de 61% en 2012 à 47% en 2013.

La baisse d’efficacité de la troisième rubrique, trouve son explication par le nombre d’escroqueries commises à l’aide d’internet.

Enfin, les interpellations  d’étrangers en situation irrégulière, domaine de compétence de la police aux frontières, sont en baisse de 3,5%. 1940 étrangers ainsi en infraction ont été interpellés principalement d’ailleurs sur le « vecteur frontalier » et accessoirement sur le vecteur ferroviaire.

 A souligner que, comme pour les années précédentes, les chiffres de la sécurité ville par ville ne nous ont pas été fournis.

 La sécurité routière.

Dans ce domaine, les clignotants sont au vert. Le nombre de morts est passé de 47 en 2012 à 26 en 2013, soit une baisse de 45%. Ce niveau de décès par accident de la route est le plus bas depuis 18 ans.  Sur le département ce chiffre est meilleur que celui constaté au plan national. En effet au niveau national la baisse est de 11%.

Le nombre des accidents lui-même (avec blessé ou mort) diminue de 12%.

Les causes principalement retenues sont :

1-     Les jeunes ;

2-     L’alcool et les addictions ;

3-     Les usagers vulnérables (2 roues, séniors, piétons) ;

4-     La vitesse et les comportements ;

 L’analyse des accidents mortels fait ressortir que :

–        Les victimes et les auteurs sont majoritairement des hommes

–        Les accidents mortels sont plus nombreux en campagne qu’en ville.

–        Ils se produisent surtout entre 6 h 00 et 8 h 00 et entre 14 h 00 et 19 h 00.

Le procureur de la République tient à souligner qu’en 2013, tous les auteurs d’accidents mortels ont été condamnés à de la prison ferme.

                                                                                                                      Pau, le 28 janvier 2014

                                                                                                                      Par Joël BRAUD