A une grande dame

Le ciel pleure un grande dame… et dans mon cœur s’écoulent quelques larmes… reposez en paix Madame… et merci pour ce que vous avez réalisé à l’endroit des femmes… permettez que je fasse pour quelques instants votre citation nôtre… en la partageant car en effet, c’est tout un art que de comprendre autrui… “Le triomphe de l’art est de conduire à autre chose que soi.” Simone Veil.

Et ce poème en hommage à toutes les Femmes… Vous, Femmes de courage et d’ouvrages qui resteront gravés dans nos mémoires et sur les marches de l’espoir, des personnalités ou chefs d’Etat à celles politiques ou journalistes, sportives ou réalisatrices, mythologiques, les dessinatrices, les cantatrices et les littéraires… Toutes Femmes de bien et non de misère, de paix et non de guerre… Femmes religieuses et humanitaires, de libertés qui nous sont chères. dont vous Madame Simone Veil…

Femmes Mères…

… femmes-maîtresses ou femmes-enfants, dont nous sommes fiers mais que l’on agresse par tous les temps, en tous lieux, vous que l’on exploite les yeux dans les yeux, violemment ou à coups de bons sentiments. Vous les femmes que l’on baptise ou que l’on excise aussi passionnément ou plus encore impunément en prenant de vos ventres à vos talents miraculeux l’incarnation que l’on voudrait tomber des Cieux.

Vous les Déesses, la promesse que jeunes ou vieux pénètrent de leurs vœux ou encore plus intimement pour en faire le centre de leurs jeux, empreints d’épiques et de merveilleux, de rites vénérables ou obséquieux. Femmes fatalement divines, coutumières sacrées d’une sexualité de bon augure mais qui souffrent d’être violentées parfois méprisées dans ce qu’elles ont de pur et de fécondité.

Femmes de culte ou de lignée, l’origine de toute vie que des hommes rebutent peureusement craignant qu’elles les tiennent liés à leur postérité, les rejetant vers ce néant qu’ils craignent tant, eux, les petits futés… préférant les convier au fil des siècles, des ans à la servile destinée que bon nombre d’entre elles occupent encore indignement.

A toi la Femme, créatrice, bienfaitrice d’une nature qui porte et nourrit en son sein chaque fille et tous les fils qu’elle tient pour des êtres de bien… femme de lumière et d’amour qu’elle offre à ses enfants dans ses tous premiers jours et jusqu’après lorsque l’adulte est enfin né…

Femme à qui l’on fait violence et que l’on mutile de la naissance à sa renaissance, pardon pour les méfaits que de nombreux êtres humains commettent ou accomplissent encore sur vous, souvent à genoux… vous qui êtes la trame, la conscience, le langage d’un autre âge à celui de nos jours.

La mémoire, ce miroir de notre passé à notre futur où toutes vos qualités conduisent à nos libertés et qu’avec respect vous nous accordez. Soyez remerciées, vous les fées, les déesses, les vierges, les maries, toutes les autres aussi, compagnes d’une nuit, ou d’un jour à celui de toujours… à vous les femmes qui luttez seules et/ou en compagnie de vos geôliers, dans la tristesse et dans l’ivresse de vos larmes accumulées.

Merci à vous les mystérieuses, celles que l’on nomme des sorcières, les salvatrices et salutaires novatrices, maternelles ou non, qui de nos ancêtres à aujourd’hui nous prodiguent ce savoir universel dans tous ces pays dont vous êtes les maîtresses… !!!

Samie Louve

En hommage à toutes les femmes.

mémoire (2)Libérer les femmes du joug patriarcal imposé par quelques-uns durant des siècles fut un rude combat pour un grand nombre d’entre elles décidant de réécrire l’Histoire de certaines Lois dont l’autorité leur paraissait des plus inégales puisque cette dernière servait un système refusant l’accès des femmes à la citoyenneté publique, c’est-à-dire à l’obtention de droits politiques et sociaux, jusqu’à leur interdire de disposer de leurs corps… des lois contraignantes hormis celles de demeurer de fidèles amantes.
Pour mémoire, je souhaite rappeler à nos souvenirs le nom de quelques femmes ayant mérité de s’élever depuis toujours malgré le poids des drames, des sévices et des larmes qui leur furent infligés.
Des Femmes poètes et musiciennes dont les complaintes jaillissent de nos mémoires pour vibrer certains soirs, telle la poétesse Sappho dont les écrits furent détruits par l’église romaine, des Femmes persécutées, des béguines comme on les appelait, telles Marguerite Porete qui fut condamnée et brûlée par l’Inquisition en 1310 pour avoir osé publier un traité de théologie, « Le miroir des âmes simples anéanties ».

Oui, permettez que je vous parle des Femmes qui ont une âme et d’où jaillit la flamme, des Femmes militantes telles Louise Michel ou Flora Tristan, des Femmes résistantes telles Lucie Aubrac ou Joséphine Baker, Hélène Kro, Gilberte Brossolette ou Marie Hackin et tant d’autres comme elles, des Femmes médecin et gynécologue telle Agnodice dans l’Antiquité qui fut obligée de se déguiser en homme pour donner la vie ou soigner d’autres femmes pendant que ces messieurs guerroyaient de bien triste manière, et qui, sous la pression d’hommes jaloux l’accusant de violer ses patientes, dût révéler sa véritable identité au risque de perdre la vie. Dès l’année suivante, une école sera créée pour permettre aux femmes d’étudier la médecine en Grèce.

Oui, parlons des Femmes voulez-vous, de celles académiques et féministes dont Olympe de Gouges, qui finit sur l’échafaud pour avoir eu l’indécence de porter les Déclarations des Droits de la Femme et de la Citoyenne devant une Assemblée d’hommes en 1791.

Femmes de courage et d’ouvrages qui resteront gravés dans nos mémoires et sur les marches de l’Espoir, des personnalités ou chefs d’Etat à celles politiques ou journalistes, sportives ou réalisatrices, mythologiques, les dessinatrices, les cantatrices et les littéraires…

Parlons des Femmes qui ne seront jamais ni putes, ni soumises, des Femmes telles Simone Veil qui veilla à faire dépénaliser la loi contre l’avortement en France, en 1975.

Toutes des Femmes de bien et non de misère, de paix et non de guerre… Femmes religieuses et humanitaires, de libertés qui nous sont chères.

Alors au nom de toutes celles qui payèrent de leur vie le sacré, le divin, elles qui tracèrent la trame de nos vies … payant chèrement le goût de la leur pour avoir seulement osé se mettre en travers d’oppresseurs et dominants mâles souhaitant réguler nos anatomies et jusqu’à nos postérieurs ainsi que nos esprits … ne laissons pas à ceux-là qui encore aujourd’hui souhaitent imposer leurs diktats, subordonnant ainsi les femmes à des droits qui leur furent chèrement acquis sans craindre de ceux-là, les abjects, les méprisants et ce passé peu glorieux laissé derrière eux mais qu’ils souhaitent déterrer au point qu’il en coûterait à la plupart d’entre nous mesdames … jusqu’à perdre nos âmes !

Bien à vous.

Samie Louve.