«L’Europe ne doit pas craindre l’arrivée de Syriza en Grèce!»
La seule véritable surprise de ce titre de « France TV Info » juste avant les élections grecques, tenait au fait que ce média feignait d’ignorer que « Syriza » envisageait non pas de « renégocier la dette » mais de ne pas la rembourser du tout. Or, le créancier de la Grèce, c’est l’ensemble de ses partenaires-contribuables européens dont nous, Français, qui avons déjà beaucoup de soucis avec la nôtre ! A part ça! Tout va très bien…
D’autant mieux que seulement trois jours après son élection triomphale, le camarade Alexis Tsipras, premier ministre, s’étonnait déjà qu’on ne l’ait pas consulté avant de faire des misères au gentil camarade Poutine. Étonnement de bon augure ! Présage de lendemains enchantés ?
Comédie ? Tragédie ? Plus prosaïquement, vulgaire chantage à une scission entre ceux qui, pour l’avoir pratiquée, bon gré, mal gré, ne gardent pas un très bon souvenir de l’économie d’État. Et d’autres, praticiens de cet « angélisme électoraliste » de bons apôtres (nous en avons aussi pas mal chez nous) qui, au nom de la responsabilité citoyenne, prônent une solidarité exemplaire pour …les autres !
Menaces qui, concrètement, vont peut-être faire réfléchir les citoyens de la Communauté Européenne, contribuables abusés par les Grecs aux fins d’obtenir, frauduleusement, des aides auxquelles ils n’avaient pas droit. Et dont ils ont fait un si mauvais usage ! Dès lors…
Stratégie à haut risque ! Car, non seulement la Communauté Européenne survivrait au départ de tels parasites. Mais ce serait aussi un avertissement adressé à tous ceux qui aujourd’hui oublient qu’en démocratie, l’honnêteté et le respect des autres ne sont pas des options mais des valeurs fondamentales !
Quoiqu’il en soit, à défaut d’autre mérite, l’arrivée de Syriza aura celui de nous contraindre, tous, à cesser de nous bercer d’illusions et à regarder, lucidement, notre avenir ! Et, notamment, si par malheur, l’Europe ne devait pas, malgré tout, y survivre, dans l’intérêt de chacun à défaut de celui de tous, celui de le savoir le plus rapidement possible ?
Maurice Meireles – Pontacq