Des ours, des rats, des hommes, en Béarn et aux Pyrénées.

salamander-1126591_1280Dans un article précédent monsieur PYC posait la question un peu iconoclaste : l’homme et sa femelle, des animaux comme les autres ?

En 2013 (et oui le temps passe vite) sur le présent site, pour présenter les Pyrénées, ce diable de PYC écrivait sous le chapeau : les Pyrénées, définition à l’usage des politiques et des poètes (Chapitre 1 et 2). Tout cet environnement naturel, très généreusement arrosé, de manière continue dans la partie occidentale, de manière plus violente vers l’orient, engendre des biotopes d’une richesse exceptionnelle. Des biotopes sans équivalent de par le vaste monde, en suivant les gradients des altitudes et des températures.

Ce dont il est aujourd’hui question c’est la relation des hommes aux animaux dans l’espace béarnais que nous élargirons aux Pyrénées occidentales.

Mais comme nous l’a appris monsieur de la Fontaine, il y a des rats des villes et des rats des champs. Monsieur de la Fontaine, maître des eaux et forêts, fort peu pyrénéen au demeurant, mais trousseur de sonnets incomparables (le long d’un clair ruisseau buvait une colombe…etc) entre autre le plus charmant et le plus simple des poètes. Celui qui écrivit le meilleur des français : aérien, précis, et bucolique, oserons-nous dire.

A noter que notre ami rattus est une espèce commensale de l’homme qu’on trouve plus dans les habitations ou dans les égouts qu’en pleine nature .

Dans notre Béarn nous pourrions préciser les catégories de «biotopes» dans lesquelles on trouve tout ce monde animal (les hommes, les rats, les desmans, les ours, les ourses, les isards et des centaines d’autres espèces).

Nous distinguerons les villes, la campagne et le piémont, et, enfin, la haute montagne sur jusqu’à des altitudes frôlant les 3 000 mètres où grouille tout ce monde divers et multiple. A l’évidence pour la flore et, en conséquence pour la faune, une succession de paradis. Pour ne pas trop se compliquer nous insisterons sur les mammifères dont, faut-il le rappeler, la moitié des populations a fondu en quelques dizaines d’années. Avec l’arrivée au pouvoir à Washington du terrible Donald et tous ces pic-sous qui l’entourent on peut craindre que ce processus mortifère et hélas mondialisé ne s’accélère. D’autant que le nouveau président a déclaré ne pas croire au réchauffement climatique. La solution serait peut-être d’exporter quelques canards de notre Gascogne, porteurs de la grippe aviaire pour nous débarrasser de ce Donald rouquin et de sa troupe malfaisante.

Mais revenons à nos moutons. Moutons dont la montagne est submergée l’été et qui descendent souvent en camions, sur le piémont et dans la plaine le reste du temps. Les isards, voire les plus rares bouquetins, quelque part leurs frères sauvages, sont capables d’affronter la neige et le blizzard de la mauvaise mauvaise saison. Il est vrai beaucoup plus en forêt que dans la montagne pierreuse.

Sur la montagne, bien sûr, comme un symbole et comme un seigneur formidable règne lou moussu (qui n’a rien à voir avec Jean Lassalle) l’ours formidable malgré son apparence un rien débonnaire ; l’ours sur lequel Michel Pastoureau, le remarquable historien des couleurs, a commis un ouvrage passionnant L’Ours. Histoire d’un roi déchu. Il explique que notre ami l’ours était, dans toute l’Europe, le roi des animaux jusqu’à ce que, au tournant du moyen-âge, il fût supplanté par le lion que les seigneurs du temps avaient sans doute aperçu en orient. L’ours était alors si commun que Gaston Fébus ne crut pas utile de décrire son apparence dans son livre de chasse tellement il abondait .

Mais descendons vers la ville. Prenons l’exemple des agglomérations de Tarbes et de Pau. Ces agglomérations sont principalement peuplées de bipèdes ce qui est plutôt une rareté sur la terre. C’est sans doute pourquoi sur les routes et dans les rues ils se déplacent plutôt à quatre roues. Sans doute pour s’apparenter à leurs frères et sœurs mammifères généralement dotés de quatre pattes. Bien sûr nous parlons des hommes et de leurs dames. Avec ce système ils consomment pour se déplacer, plutôt à petite vitesse, infiniment plus d’énergie que le déplacement ne le demanderait. Sans parler du stress et de l’énervement .

Mais les hommes dans les villes ont un penchant; la biophilie à savoir l’amour des choses naturelles et, singulièrement des animaux si bien que leurs maisons et leurs appartements sont peuplés de chats et de chiens, de poissons rouges, de perruches et depuis quelques temps de boas ou de varans.

Pourtant, d’après les meilleurs scientifiques, nous les hommes ne serions pas des ours qui, comme nous, sont omnivores plutôt malins et ne dédaignent pas le miel et la station debout mais de grands singes un peu comme des gorilles, des orangs-outans voire des chimpanzés.

Alors nous serions vraiment différents car des singes en Béarn ou en Bigorre il n’y en a qu’au zoo d’Asson et encore ce sont surtout des ouistitis rigolos, des lémuriens émouvants, ou des des gibbons acrobates et joueurs.

Bon nous ferons l’impasse sur l’étage moyen de 300 à 3000 mètres peut-être le plus riche. Nous aurions aimé parler des pipistrelles, des scarabées dorés, des hermines merveilleuses, des gypaètes barbus, des salamandres qui illuminent les bois des tritons et des loutres qui nagent dans les ruisseaux.

Mais il convient de savoir se contenir. Au risque nous, pauvres grenouilles souvent urbaines, d’éclater de suffisance en essayant de se laisser croire aussi savantes que le bœuf voire des meilleurs naturalistes .

Pierre Yves Couderc
De Martin à Léo,
De Léo à Popi
Oloron le 29/01/ 2017

La loi des aires

imagesVous attendez peut-être de lire un article passionnant sur les réseaux de gangsters qui sévissent sur les aires d’autoroutes. Vous allez êtes déçus car je vais évoquer la troisième des lois de Kepler, celle dont on ne se souvient jamais.

Pourtant ces lois régissent le mouvement des planètes et elles ont été observées par Kepler avant que Newton en fournisse une explication théorique. Les deux premières décrivent les trajectoires des planètes, des ellipses dont un foyer se trouve au soleil. La troisième lie la vitesse de passage de la planète à sa distance au soleil, de sorte que l’aire du triangle de sommet le soleil et dont la base est le segment parcouru par la planète dans un (court) intervalle de temps donné reste constante. Ce qui signifie que la planète va moins vite lorsqu’elle se trouve éloignée.

Cela m’amène à établir une analogie avec l’information. Celle qui nous touche de près a un poids et un impact bien plus grands que celle qui vient de loin. A l’appui de mon idée, je voulais faire des mesures précises sur un grand journal du soir qui se veut un éclairage sur le monde. Il ne consacrait qu’un tout petit entrefilet à un attentat au Pakistan, à moins que ce soit au Bangla Desh ou aux Philippines et toute une page à Yves Bonnefoy en pages intérieures et une grande photo à la une. Loin de moi l’intention de diminuer l’intérêt de la disparition du poète et traducteur. Mais le premier fait me semble avoir une portée plus grande, non pas par le nombre de victimes, hélas fort élevé, que par l’indice qu’il donne de la portée du terrorisme et du fanatisme. Un autre exemple concerne l’affichage sur les murs des villages du monde méditerranéen : on y trouve en bonne place les avis de décès des personnes du coin. C’est normal : de telles affichettes invitent à une cérémonie et un défilé auxquels on pourra participer. La ligne ou le comportement de tel ou tel groupe parlementaire, à des centaines de kilomètres, semble avoir moins d’importance, même si une décision est susceptible de modifier la vie des habitants.

Cette comparaison me semble éclairer un débat qui a eu lieu cet été au sein de l’équipe des rédacteurs d’Alternatives-Pyrénées. Plusieurs membres préconisaient l’abandon d’articles consacrés à des commentaires ne concernant pas notre région. Cela réjouissait l’auteur de ces lignes qui avait bien autre chose à faire que de continuer à commenter des faits dépassant notre pré carré. Il s’est donc tu. Puis il a constaté que plusieurs articles prenaient place dans un cadre hexagonal ou encore plus vaste. Alors il reprendra la direction de son clavier. Pour épingler tel ou tel fait, ou souligner tel phénomène social ou économique qui pourrait ne pas être sans conséquences pour notre territoire.

Prenez le sujet de l’aviation. Passez sur le fait que l’US Air Force ait soutenu pendant plusieurs années un projet d’avion propulsé par un réacteur nucléaire. Il a finalement été abandonné. On peut considérer que c’est heureux pour le pauvre quidam qui se serait trouvé sous lui en cas d’avarie et qui n’aurait été pour rien, ni dans la décision, ni dans la catastrophe. Dans un autre registre, on peut se demander s’il est normal que le coût des taxis à l’arrivée et au départ atteigne le prix du billet pour un vol intérieur et parfois le dépasse s’il s’agit d’un prix d’appel. On peut aussi se demander s’il est sage pour la planète de privilégier ce mode de déplacement pour de courtes distances alors que le train permet d’approcher le centre-ville de Paris de bien des capitales régionales en autant de temps. On peut aussi s’intéresser à des phénomènes nouveaux, comme le développement du marché de l’occasion dans le domaine de l’aéronautique. A cet égard on pourra lire avec intérêt l’enquête des Echos des 24 et 25 juin sur l’entreprise Tarmac Aerosave installée à Teruel et près de Tarbes. Elle a déjà reçu 370 avions et valorise 90% de la masse de l’avion. L’enjeu est important puisque l’on estime que c’est 12.000 avions qui devront être démantelés d’ici vingt ans dans le monde.

Bien d’autres sujets mériteraient de l’attention. Par exemple le développement économique et démographique de l’Afrique. Il pourrait représenter des opportunités importantes pour les entreprises et les emplois de notre région, car ce n’est pas si fréquent de voir des taux de développement à deux chiffres pour des entreprises.
Et ce continent qui va atteindre un milliard d’habitants n’est pas aussi loin…que nos planètes familières.

 Par Paul Itaulog

LGV, Bordeaux terminus !

LGV Sud atlantiqueLa commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, a rendu un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets. Ce projet concerne également le Béarn et sa liaison ferroviaire Pau-Bordeaux.
Pour l’instant c’est un avis… mais de poids surtout lorsque les finances de la France sont plus que serrées.

Mais peut-on laisser écrire à la commission,  qu’elle «  ne pense pas que l’on gagne des millions d’heures à coup de minutes de trajet » ?

Peut-être, mais ce qui est vrai pour le Sud-Ouest Pyrénéen est vrai pour toute la France et, a fortiori, pour toute l’Europe. Question de densité de population me direz-vous ? Mais le déséquilibre des moyens de communication entre le nord de l’Europe et le sud accentuera l’exode des populations vers le nord de l’Europe. Nous entrons dans un cercle vicieux…

Alors si nous admettons que l’on ne gagne pas des millions d’heures à coup de minutes de trajet, il nous faut stopper la construction des LGV en Europe. Et surtout celle des supers TGV qui cherchent à rouler plus vite que ne volent les avions.

Mais dans une France où les infrastructures routières et ferroviaires restent fondées de facto, sur le centralisme parisien, la liaison entre le Sud-Ouest et le Sud-Est de la France est toujours aussi lente et difficile. Comment les commissions d’Experts justifient-elles cette flagrante inégalité ? L’égalité des citoyens français n’existera bientôt qu’en matière fiscale !

Vous trouverez ci-dessous, un communiqué de Béarn, Adour, Pyrénées, qui nous interroge sur les inégalités infrastructurelles actuelles et surtout futures de la France. Lisez-le et…..

Pau, mardi 7 avril 2015.

Où sont la justice et l’égalité des territoires ?

Depuis Henri IV et surtout depuis la Révolution Française, toutes les grandes infrastructures nationales ont été financées par l’impôt ou nationalisées. Le coût a donc été réparti de façon équitable à terme sur l’ensemble des contribuables.

Les routes nationales, les autoroutes, les voies de chemin de fer, les LGV ont permis le désenclavement des régions françaises, le rapprochement des cerveaux et donc la création de richesses et d’emplois.
Ce fut le cas récemment des LGV Lille-Paris-Lyon-Marseille, puis Paris-Tours.

La LGV Tours-Bordeaux n’est plus financée de façon équitable.

Et maintenant on nous refuse la Ligne à Grande Vitesse de Bordeaux à Dax et de Bordeaux à Toulouse. On veut nous faire croire qu’il faut laisser la région Aquitaine et la région Midi-Pyrénées en dehors de ce champs de modernisation et créer un no man’s land dans le Sud-Ouest entre la France et l’Espagne.

C’est un scandale (sic).

D’autant que dans le domaine autoroutier, l’A65 presque entièrement financée par le privé, avec un surcoût environnemental exorbitant, a un tarif en conséquence alors que d’autres régions ont des autoroutes gratuites ; connaît-on la notion de péréquation dans un Etat qui parle d’égalité matin, midi et soir ?

En d’autres temps, cette injustice flagrante aurait déclenché une révolte régionale, voire une révolution nationale.

Que se passe-t-il ?

La France a-t-elle perdu son âme ?

Le Sud-Ouest est-il anesthésié ?

J’en appelle aux mânes de Montaigne, d’Henri IV et de Montesquieu pour nous réveiller.

Pierre SAUBOT, Président de BAP

Donnez votre avis…

– Par Hélène LAFON
Le 12 avril 2015

Crédit photos :La Michaudière , La ferme du cheval de trait  (http://www.chevaldetrait.com/groupe/)

Fermé le dimanche ?

aeroport PyreneesLes Français raffolent de polémiques pour des sujets dont l’importance n’est pas capitale pour le pays. Cela évite de réfléchir à des enjeux de plus grande portée. On ne se penchera pas ici sur le point de savoir s’il faut ouvrir quelques magasins supplémentaires lors de 5, 7 ou 12 dimanches par an. Même si notre territoire comprend des zones touristiques d’importance nationale ou internationale.

 Invitons-nous plutôt à une réflexion sur l’avenir des aéroports de notre région. Il a été souligné à plusieurs reprises ici que la proximité des aéroports de Pau et Tarbes (et même celui de Biarritz) est une hérésie économique. Cependant, le mal est fait et il semble difficile de revenir sur des décisions du passé qui auraient dû être mieux mûries.

 Fermer un de ces aéroports serait une mesure brutale difficile à faire accepter par les élus et les populations. Cherchons donc des mesures moins radicales. Une coordination des dessertes vient immédiatement à l’esprit. Cela vaudrait mieux que la concurrence effrénée qui a eu cours, et qui a conduit à donner des primes importantes à des compagnies à bas coût.

 Une autre piste mériterait d’être explorée afin de réduire les coûts. C’est celle d’une fermeture un jour par semaine de chacun des aéroports de Pau et Tarbes. Par exemple, l’aéroport de Lourdes-Tarbes fermerait le dimanche (on est proche de la cité mariale…) et celui de Pau le samedi. Pour faciliter la vie des voyageurs, une navette transporterait les passagers d’une ville à l’autre. Le gain ne serait probablement pas exactement d’un septième : certains coûts fixes (chauffage, sécurité…) ne baisseraient guère, mais d’autres comme les coûts salariaux pourraient être réduits dans de plus grandes proportions en raison des suppléments pour heures supplémentaires. De plus, il est probable qu’un certain report des voyages aurait lieu sur les autres jours de la semaine, ce qui augmenterait la rentabilité des périodes d’ouverture.

 La coordination amorcée pourrait donner lieu à d’autres initiatives intéressantes (publicité, vols internationaux ou nationaux…). Le fait que la gestion des deux aéroports relève d’organismes de nature différente ne devrait pas faire obstacle. C’est du moins ce que l’on peut souhaiter. Les élus sauront-ils trouver d’autres grains à moudre ?

 Jean-Paul Penot

Conte Pyrénéen – Aux éditions « Je s’rai plus là dans deux ans » – La Préfète et l’usine de Tri Mécano Biologique de Bordères sur l’Echez…

imagesA sa demande, le collectif d’associations d’opposants au projet de création d’une usine de Tri Mécano Biologique-Méthanisation à Bordères sur l’Echez, a été reçu le 23 septembre dernier par la Préfète des Hautes-Pyrénées, en présence du Secrétaire Général de la Préfecture.
L’ambiance a été cordiale et apaisante, pour un échange formel. Durant l’entretien, chacun a pu exposer son point de vue sur les points essentiels appuyés sur des arguments documentés objectivement qui n’ont pas été contestés.

Mais il n’y a pas eu de débat proprement dit, chacun est resté fidèle à ses positions. Il n’a pas été tiré de conclusion de notre entretien, et la courtoisie a été respectée.
Les représentants de notre Collectif ont pu présenter les raisons de l’opposition au projet en lui-même, et encore plus, à son implantation dans une zone urbaine appelée à se développer par la construction de nombreux logements, et se densifier par l’implantation de diverses activités.
Après l’audition des exposés le Président de l’ADRISE a résumé ses conclusions.

En retour, la Préfète et le Secrétaire Général sont revenus sur certains points de l’exposé, sans nous apporter d’arguments contradictoires, pour démontrer la qualité du projet et son opportunité, par rapport aux éléments en cause, et dans l’intérêt de la population tarbaise.
Mais le propos, sur le ton et sur le fond, s’est voulu apaisant et rassurant, reprenant tous les éléments sédatifs, déjà entendus lors de réunions multiples déjà tenues avec le futur maître d’ouvrage et les élus intéressés, ainsi que lors de l’enquête publique. Apparemment, l’intention n’était pas de nous convaincre par des explications, mais de nous rassurer pour faire baisser la pression.

Mais, à notre grande surprise, alors que nous étions déjà à moitié rassurés par l’ambiance apaisée, au moment de tirer la conclusion de l’entretien, madame la Préfète nous a clairement fait comprendre, qu’elle signerait l’autorisation d’exploiter l’UTV 65. Ce qui est chose faite à l’heure où nous publions cet article.
Pour justifier cette décision déjà arrêtée à l’avance, quelques arguments soigneusement choisis et des affirmations de principe ont été résumés, qui ne cherchaient pas à démontrer quoi que ce soit, mais seulement à nous rassurer, comme une invite à laisser faire, sans le dire expressément.

C’est pourquoi dans le compte rendu que nous avons à vous présenter, il apparaît nécessaire, de revenir sur quelques-unes des affirmations qui nous ont été opposées, afin de les soumettre à votre réflexion, en toute loyauté.
Tout d’abord l’affirmation : “Il y a un intérêt général, le plan d’élimination des déchets doit être mis en œuvre, la loi Grenelle doit être respectée….”
Nous partageons entièrement cet argument qui résume précisément l’objet de notre visite. Nous dénonçons seulement et vigoureusement, le fait qu’aucune étude n’ait été conduite sur la nature des problèmes posés par le traitement des déchets urbains de l’agglomération tarbaise. Ni qu’aucune tentative d’explication n’ait été présentée, pour démontrer les raisons de l’option du procédé déjà arrêté, ainsi que sur les conditions à remplir pour son fonctionnement régulier, les 2 conséquences à tirer de son application, les limites à observer, pour bénéficier de ce qu’il peut faire, et remédier aux inconvénients de ce qu’il ne peut pas faire. De ce point de vue, selon les informations dont nous disposons, tout est à redouter

En outre, il a été rappelé pour nous inciter au silence, la nécessité de l’application des conclusions du Grenelle de l’Environnement, en ces termes : “Or nous rappelons que le Président de la République a signé la Charte de l’Environnement qui stipule que chacun a le droit de vivre dans un environnement sain et équilibré, respectueux de la santé ».
Notre Association s’est constituée sur le constat que le projet d’UTV 65 a été arrêté en violation directe des conclusions du Grenelle de l’Environnement, et en contradiction  des prescriptions définies par le Président de la République. C’est le constat de cette violation qui nous a incités à réagir.
En effet le simple examen du contenu du projet annoncé, et déjà arrêté selon la conclusion de la Préfète, révèle que, dans le cahier des charges défini par les autorités publiques concernées, l’UTV 65 ne traitera pas 7351 tonnes de déchets, lesquels sont destinés à être enfouis. Mais il n’a pas été indiqué à quelle condition, ni à quel prix.
Sur ce point, dans le souci de la protection de l’environnement, la population tarbaise, comme celle de toute la Bigorre et encore au-delà, est totalement opposée, sans nuance ni réserve, à ce qu’il soit enfoui quoi que ce soit comme déchets, dans le milieu naturel sensible où elle est installée. Cet espace situé au pied de la montagne recouvre un réseau extraordinairement dense de cours d’eau souterrains, issus des bassins versants depuis les temps géologiques. La chaîne des Pyrénées arrête les nuages venus de l’océan Atlantique, provoque les précipitations de la pluie et de la neige, et même de la rosée. Toute cette eau recueillie alimente les ruisseaux, les rivières, et les fleuves de l’aval, et bien entendu, la nappe phréatique qui nourrit la vie.

Or, jusqu’ici, comme il l’a été souligné, jamais la population ni les autorités responsables n’ont traité les déchets. Certes, à la campagne les paysans ont toujours produit le fumier qui favorisait la récolte, à partir des déchets de la ferme. Mais les déchets urbains au contraire, n’ont jamais été traités. Ils ont toujours été enfouis dans le sol, empoisonnant le milieu, polluant les eaux, pour compromettre le sort des générations futures pour des siècles. Tant qu’il s’agissait des restes du boucher et du boulanger, l’affaire était supportable. Mais les conditions de la vie en ville ont changé, laissant moins de résidus alimentaires et plus de déchets industriels qui, résistant à tout, ne peuvent être enfouis dans le milieu naturel. Sur ce plan, nous avons déjà fait le plein
Le contenu du projet révèle encore, qu’à partir de nos déchets urbains, il sera produit 17 000 tonnes de compost, présentés comme une richesse bienvenue sans autre explication. Il faudrait d’abord convaincre les agriculteurs de l’utilité de cette manne bienvenue censée favoriser la récolte. Les métaux, les minéraux, les plastiques et autres composés chimiques amassés dans nos poubelles, ne sont pas absorbés par les végétaux. En conséquence ce sont les paysans qui auront à disperser dans la nature ces résidus indésirables des déchets qui ne seront pas enfouis.

L’examen du dossier décrivant le projet tel que défini par le demandeur, et déjà accepté par les autorités publiques, révèle que l’UTV 65, produira encore, à partir de nos poubelles, 29 350 tonnes de déchets inqualifiables qui devront être expédiés par la route à Toulouse, pour y être incinérés soit 773 camions d’une capacité de 38 tonnes. L’énergie produite par la cargaison sera inférieure à celle consommée par son transport. La Charte de l’environnement est violée à l’avance, sur le site comme sur la route. Autant brûler sur place ces combustibles nuisibles, pour en exploiter la chaleur sans encombrer les routes.
En faisant le bilan prévisionnel d’exploitation qui devrait justifier la création de l’usine, il apparaît que le projet prévoit l’enfouissement de 7351 tonnes de déchets ultimes, la récolte de 17000 tonnes de compost qui seront mis sur le marché, et l’expédition de 29 350 tonnes de combustibles de restes à brûler par les autres. Soit un total de 59 701 sur un total de 70 000 tonnes. On ne saurait comment qualifier les 10 299 tonnes manquantes, censées avoir été traitées par l’UTV 65, et qui en justifieraient l’utilité.
Dans sa simple présentation, le projet est indéfendable, nuisible et coûteux, Il n’y a aucune information sur les conditions financières d’une telle opération. Il faudra rémunérer la prestation du bienheureux propriétaire du terrain d’enfouissement, lequel n’a pas encore été défini, mais il bénéficiera d’une rente assurée. Il faudra payer encore le coût du transport à Toulouse, dans des camions spécialisés. Et en plus, payer la prestation assurée par l’incinérateur dans des conditions obligées, mais indéfinies et aléatoires. Et naturellement, il faudra toujours payer la prestation de l’exploitant de l’UTV 65, dont le contenu et les contours sont plutôt incertains, pour ne pas dire flous. En toute franchise l’affaire paraît être un attrape nigaud, sur l’invitation de circuler, il n’y a rien à voir.

Pour nous amadouer, durant l’entretien à la Préfecture, il nous a été assuré :
Il est hors de question de laisser les clés du camion à l’exploitant de l’usine… Nous exercerons un contrôle permanent, et si cette installation venait à présenter des dysfonctionnements, nous prendrons des mesures qui pourront aller jusqu’à la fermeture…
L’argument est tout à fait respectable, tenu par une autorité responsable de l’ordre public. Mais il est contredit par le “Si” intempestif auquel il est soumis. De deux choses l’une : ou bien le projet présenté est Bon, satisfaisant à toutes les conditions d’utilité publique et environnementales auxquelles il est soumis, et la décision d’autorisation est fondée. Mais cela se vérifie “AVANT“ la décision, sur l’examen des éléments du dossier par toutes les autorités concernées, et la conclusion des enquêtes publiques obligées qui en établiront la recevabilité.
Ou bien le projet n’est pas Bon pour les mêmes raisons, sur le constat de ces procédures préparatoires, et le refus de l’autorisation est oblige par nécessité. En la matière il n’y a pas de place pour le “SI”, lui-même conditionné par la promesse d’un contrôle permanent, à la diligence d’acteurs indéterminés qui exerceront leur contrôle mais “APRES”, une fois que le mal irréparable sera fait. Car une fois que les mesures annoncées seront prises sur le constat des “dysfonctionnements ”, il n’est rien dit de qui en fera les frais ni qui remboursera la dette contractée pour la réalisation de ce établissement trompeur.
Telle que présentée par la voie orale, la réponse de l’administration recouvre une part d’arbitraire qui n’a pas de place dans le fonctionnement des institutions, et dans l’application des Lois.

La suite de l’entretien répond au même constat :
Nous nous sommes aperçus qu’il n’était pas question de création de Commission de Suivi de Site (CSS)…… Dans l’arrêté, nous indiquerons qu’une CSS doit être créée.
L’engagement de la création future d’une Commission en cas de besoin, qui sera chargée de recevoir les doléances et les plaintes de la population, sur le constat des dégâts causés par l’invasion des mouches et autres insectes nuisibles, l’abondance des odeurs pestilentielles portées par le vent, la contamination des microbes pathogènes suivies des épidémies inévitables, du fait de la contagion d’un voisinage dangereux incommode et insalubre, n’est pas la réponse au problème.
Sans compter que ladite Commission de Suivi du Site n’exerce aucun pouvoir particulier. Après avoir enregistré le désastre sur la flore et sur la faune naturelles, vérifié la variation de la fréquentation hospitalière, elle tiendra une conférence de Presse pour rendre publiques les recommandations qu’elle promettra de faire à l’exploitant d’une installation déficiente, imposée à grands risques. Ce dernier ne changera rien à une installation inappropriée, mais objectera des emprunts à rembourser et des emplois à préserver.

Nous avons été tout spécialement sensibles à ce que les interlocuteurs autorisés, dans l’exercice de leurs fonctions aient souligné à cette occasion :
Les services de l’état n’ont pas pour vocation de juger de l’opportunité d’un projet…
La contradiction est manifeste entre la promesse de création d’une Commission de Suivi de Site, qui aurait la charge de ramener l’ordre pour protéger la santé, et l’absence de vocation des services de l’Etat, de juger d’apprécier la qualité du projet soumis à son autorisation. Ce qui suggère que la notion de l’opportunité serait élastique, une simple affaire de cuisine, sans considération de l’intérêt général.
Une fois la surprise passée, nous avons eu la tentation de dire aux représentants de l’Etat :
“Pas vous et pas ça! Et pas à nous !”
Nous nous sommes tus parce que nous avons eu du mal à contenir notre indignation.
Il revient à la Préfète es-qualité et à elle seule, d’exercer le contrôle de la légalité des décisions de tous les acteurs publics, et spécialement celles des Collectivités locales, devenues libres de leur administration depuis l’application de la Décentralisation. Si la décision est illégale, ou seulement suspecte, il lui appartient de saisir le Tribunal Administratif qui jugera de l’affaire en régularité et en opportunité. Cette réforme visant à libérer les acteurs locaux des contraintes du contrôle des représentants de l’Etat, n’a rien changé au fonctionnement des institutions. Elle en a simplement transféré la charge à la Justice, dans l’espérance d’une meilleure appréciation de l’intérêt public.

Nous avions sollicité cette audience du Préfet, parce que nous sommes assurés de sa vocation de servir l’Etat, dans la nécessité de veiller à la bonne gestion des affaires des Hautes Pyrénées, à la faveur des moyens dont il dispose, y compris la saisine du Tribunal Administratif. Nous persistons à penser qu’il s’agit d’une réponse de circonstance qui nous a été faite, et que au contraire, les services de l’Etat ont pour vocation de juger de l’opportunité d’un projet, affectant les Collectivités et Etablissements situés dans le Département placé sous son autorité.
Dans une situation comparable, une Association de Tarbais a été constituée pour contester une décision du Préfet devant le Tribunal Administratif de Pau. Le défaut du contrôle de la légalité des décisions publiques, soumet le citoyen à l’arbitraire sans limite, et notre société à l’anarchie générale.
Cependant cette réponse inexacte, “ Les services de l’état n’ont pas pour vocation de juger de l’opportunité d’un projet….”, par son excès même, trop accentué pour n’avoir pas été voulu, incite à d’autres contestations plus générales et plus impérieuses.

Le traitement des déchets par la pourriture est de tous les temps. Il obéit à la logique de la digestion des déchets organiques par les bactéries, à la faveur de la méthanisation que l’on perçoit, par les odeurs qui se répandent. Quelques entreprises Allemandes ont eu l’idée d’utiliser le procédé à l’échelle industrielle. La formule a parfaitement réussi pour les déchets agricoles et forestiers, aussi bien pour la production du méthane qui est brûlé sur place, que pour le compost résiduel riche en protéines, très recherché pour l’agriculture. La limite est venue de l’équilibre financier, ne sachant comment rentabiliser cet investissement entre deux récoltes. La solution a été recherchée à travers la combustion du mélange des déchets urbains, associés à celle des déchets de la campagne; puis ensuite par l’incinération des déchets urbains uniquement. L’échec a été total. Les incendies et les explosions ont été multipliés, détruisant les installations. La pollution est devenue insupportable, et la sécurité a été menacée. A l’expérience de ces catastrophes répétées, aujourd’hui, les Préfets allemands veillent à ce que les installations soient implantées à plus de 2 kms des lieux habités. En outre, il est interdit d’utiliser les résidus de la combustion des déchets urbains comme compost pour le jardinage.

A la faveur du dynamisme industriel, des installations de même nature ont été construites dans d’autres pays, et la France a suivi. Sur le vu des résultats et en écho à la presse régionale, il est constaté qu’aucune de ces usines ne fonctionne convenablement. Mais en revanche, toutes ont entraîné des procès à grands dommages, au grand bonheur des avocats. Alors que l’administration Allemande a le pouvoir d’imposer des conditions à respecter, des limites à tolérer et des servitudes à appliquer, l’administration Française placée devant la même problématique, avoue son impuissance. Le citoyen ne peut compter que sur lui-même, dans la gestion des affaires publiques ! Il ne lui resterait plus que la révolte et l’anarchie.
Quelque soient les innovations techniques envisagées, une chose est sûre : les bactéries ne consomment que des matières issues du vivant. Le reste des autres familles de déchets ne peut être qu’incinéré pour en récupérer l’énergie.

Les responsables publics décident tous seuls dans le secret. Comme la Presse locale est muette, quelque curieux sont allés chercher sur internet par Google et Wikipédia.
La récolte est éloquente : la technique de méthanisation qui nous est proposée est largement répandue en Europe et l’expérience tourne à la catastrophe :
En Allemagne, les premiers servis sont Hanovre, Göttingen, Hamar et d’autres. En trois ans il y a eu 33 incendies et 8 explosions qui ont détruit les installations. Ils ont compris que lorsque la cuve est pleine il faut tout démonter, tout vider et tout reconstruire. Pour gérer cette erreur, ils ont interdit de les implanter à moins de 2 kms des lieux habités; et même d‘utiliser les composts pour le jardinage, en raison des risques de contamination.
En France, Montpellier, Angers, Varennes-Jarcy, Amiens, Lille, Fos sur Mer, le Sytrad de Drôme Ardèche, ont suivi. En Espagne, il y a eu Barcelone, Cadix, La Corogne, en Italie Bassano, et en Belgique Mons.
Partout l’échec est total : l’installation fonctionne très mal, la population est incommodée par des odeurs pestilentielles les mouches les maladies infectieuses et les allergies. La presse régionale Ouest France, le Midi Libre, le Provençal confirment les litiges et les procès, l’embarras des politiques qui ont fait les emprunts et gaspillé l’argent. Un rapport de la Chambre Régionale des Comptes du Languedoc Roussillon dénonce l’échec au constat que la quasi-totalité des « digestats » est simplement enfouie dans le milieu naturel.
Un rapport du Sénat a condamné la filière, pour prévenir les Maires qui les ont élus. Non seulement, il ne faut pas en construire d’autres, mais la question de la fermeture de l’existant est posée, spécialement à Angers, où une indemnisation est réclamée.
L’information sur internet révèle que vu l’ampleur du désastre, il s’est créé un « Réseau sentinelle » à l’échelle de l’Europe qui fait circuler l’information. La consultation du site du quotidien Ouest France révèle que :
Le «réseau sentinelle » qui surveille le fonctionnement de l’usine a enregistré qu’au cours du mois de janvier, les mauvaises odeurs ont été perçues dans le voisinage de l’usine, 23 jours sur 31. (…) 6 Et ces odeurs pénètrent à l’intérieur des maisons y compris lorsque les fenêtres sont fermées.……
Autre souci qui avait peut-être été sous-estimé, voire totalement négligé : les mouches ! (…..), lorsque les beaux jours arrivent mais du côté de l’usine, elles sont là en permanence et en nombre, y compris en hiver….
Et puis les analyses de l’air effectuées aux abords de l’usine ont permis de détecter la présence de champignons, de moisissures et de bactéries aux noms très compliqués et dont on ne sait pas quels peuvent être les effets sur la santé humaine dans la durée. »
Source : St Barthélémy d’Anjou infoplus.

Il est évident que tous les responsables publics sont informés de cette situation, bien mieux que le commun. Mais apparemment ceux de la Bigorre pensent que, vu leur passivité aveugle, les gens des Pyrénées, ne fréquentent pas internet.

– Par Patrick MILLOT
Président de l’ADRISE

Débats houleux autour du projet de la future usine de Tri Mécano Biologique de Bordères/Echez

illustration_UTV 65Le 8 janvier, l’ADRISE confirmait, dans la Dépêche du Midi, les motifs de son opposition au projet d’implantation d’une usine de « Tri Mécano Biologique méthanisation » à Bordères sur Echez. Le 17 janvier le Syndicat Mixte de Traitement des Déchets du 65 leur répondait sur le site tarbes-infos. L’ADRISE rétorque par le communiqué suivant. Un débat qui se complique…

« Dans la réponse au communiqué des associations d’opposants que vous venez de faire paraître sur le site tarbes-infos , vous parlez d’erreurs et de contre-vérités manifestes… Nous ne faisons que reprendre point par point vos propos, que vous avez déjà niés dans un autre article. Cela devient lassant !

Si les associations d’opposants s’en sont prises directement au Président et au Directeur du SMTD, c’est qu’elles avaient de bonnes raisons de le faire !
En effet, nous ne tolérons pas, que vous ne soyez pas intervenus dans le dossier concernant la future usine de traitement des déchets. Alors que vous connaissiez parfaitement les déboires et les problèmes que rencontrent ces installations et notamment celle de Montpellier. Et avant même que ce procédé soit retenu.

Et tenter de vous dédouaner et vous faire passer pour de malheureuses victimes en écrivant que seuls les élus sont responsables de décisions publiques est pitoyable.
Avec le Directeur et vos techniciens, n’avez-vous pas un rôle de conseiller technique ?
Qui a proposé ce fabuleux procédé de traitement des ordures ménagères ?
Si ce n’est pas le Directeur ou le Président du SMTD qui est-ce donc ?
A un moment, il va bien falloir arrêter d’essayer de faire avaler des couleuvres aux citoyens des Hautes-Pyrénées !

Enfin, vous parlez de notre combat contre l’usine de méthanisation. Quand vous évoquez ce combat, faites en sorte d’utiliser les bons termes. Ce n’est pas une simple usine de méthanisation, mais une usine de Tri Mécano Biologique méthanisation. Ce n’est pas du tout la même chose en termes de coûts, de surcoûts et de nuisances. Et cela, vous le savez très bien.

Et de plus, le Directeur du SMTD n’exclut pas, dans les 5 ans qui suivent la mise en service de cette usine, l’adjonction d’un incinérateur. Elément que vous n’avez jamais abordé dans les diverses réunions que vous avez animées !

Et si affirmer que ces installations génèrent des nuisances, détériorent le cadre de vie et la qualité de l’air que l’on respire et contribuent à la dévaluation des biens immobiliers, c’est caricaturer la réalité.
Que peut-on dire des informations que vous faites passer via votre site web et les diverses réunions que vous avez animés.
La fiche sur le problème de la prolifération des mouches a rencontré un succès énorme au sein de toutes les associations qui mènent le même combat que nous !

Pour finir, vos menaces à peine cachées n’intimident personne.
Vous ne nous empêcherez pas d’exprimer nos opinions vis-à-vis de ce projet insensé.
Vous ne nous empêcherez pas de dire la vérité aux futurs riverains de l’UTV 65, aux citoyens des villages alentours, ainsi qu’aux citoyens de Tarbes Nord.
Et vous ne nous empêcherez pas non plus de nous en prendre aux responsables du choix de ce procédé de traitement des déchets, chaque fois que cela sera nécessaire !

Que toutes celles et ceux qui se posent des questions sur ce projet et veulent être mis au courant de nos actions prennent contact avec l’A.D.R.I.S.E :  association.adrise@gmail.com – 06 08 81 81 33 / 05 62 33 46 80

– par Patrick MILLOT
Président de l’A.D.R.I.S.E

Tarbes Municipales 2014 – Questions à Pierre Lagonelle, tête de liste « Tarbes pour Tous »

Photo Pierre LagonelleTant qu’une liste n’est pas déposée à la préfecture, l’électeur n’est pas certain du choix qui lui sera proposé. A Tarbes, les listes qui devraient partir à la conquête de la mairie sont bien entendu celle du Maire sortant, Gérard Trémège qui trouvera sur sa route la liste du Front de Gauche menée par Marie-Pierre Vieu, celle du PS et du PRG conduite par Michèle Pham et une liste proche du MoDem conduite par Pierre Lagonelle.  Ce dernier répond à nos questions.

AltPy – Quel regard portez-vous sur la mandature qui s’achève ?
Pierre Lagonelle – La mandature s’achève avec de très mauvais chiffres. L’emploi est sinistré à Tarbes avec 5.000 demandeurs d’emploi, soit un taux de chômage de 20%, presque le double que la moyenne nationale. Autre sujet d’inquiétude, la diminution de la population de Tarbes et son vieillissement. Tarbes ne compte plus que 42.888 habitants ! Des milliers de Tarbais ont quitté la ville. A ce jour les Tarbais de plus de 65 ans (9.964 personnes) sont bien plus nombreux que les Tarbais de moins de 20 ans (8.905 jeunes). Sur un autre plan, l’information judiciaire ouverte contre le maire de Tarbes et la spectaculaire perquisition menée à la Mairie de Tarbes le mois dernier, ont jeté un trouble dans la population. De mémoire de Tarbais, jamais la Mairie n’avait été perquisitionnée.

AltPy – Quels sont les principaux grands enjeux auxquels est confrontée la ville de Tarbes ?
Pierre Lagonelle – La ville de Tarbes doit retrouver son attractivité. Un effort important a été fait sur le patrimoine immobilier de la ville. Les principaux monuments symboliques ont été modernisés (Musée Massey, Halle Marcadieu, Mairie, Halle Brauhauban), le site de Giat a été ouvert en évitant la création d’une friche industrielle, l’opération façades a redonné des couleurs au centre ville. Cet effort d’embellissement ne débouche malheureusement pas sur une dynamique économique et démographique. Les deux principaux enjeux sont d’inverser la courbe démographique à Tarbes et de concentrer les moyens sur la création d’emplois.

AltPy – Quelles réponses comptez vous y apporter ?
Pierre Lagonelle – Tarbes a la chance de posséder le deuxième pôle universitaire de Midi-Pyrénées avec 5000 étudiants. Chaque année 180 ingénieurs sont formés à Tarbes. Il est indispensable de fixer sur notre ville une partie de ces étudiants qui ont fini leur cursus. Il faut créer une antenne sur le pôle universitaire et aider les étudiants-entrepreneurs dans toutes les démarches administratives à effectuer. Depuis plusieurs années, le Grand Tarbes a baissé la garde sur le marketing territorial. C’est regrettable car un accompagnement très poussé peut permettre lors du prochain mandat l’implantation sur nos zones d’activité d’une vingtaine d’entreprise de 10 à 25 salariés. Il convient aussi de relancer le commerce de centre ville qui souffre énormément. Une action urgente est à conduire sur le stationnement, la circulation et les zones piétonnes. L’ensemble de nos propositions est consultable sur notre site www.tarbespourtous.fr

A@P – Tarbes a perdu 2545 habitants soit 5,5% de la population, entre les deux derniers recensements. Pour mémoire Lourdes a perdu 7% de sa population et Pau 5%. Que proposez-vous pour remédier à cette tendance qui frappe votre ville ?
Pierre Lagonelle – La perte de population de Tarbes est forte, pratiquement 1% par an ! La première mesure est d’agir sur la fiscalité. Notre engagement numéro 1 est de figer la taxe d’habitation et la taxe foncière de Tarbes. Notre ville est plus ‘’chère’’ fiscalement que la moyenne des villes de notre strate et surtout il y a un écart important entre Tarbes et les communes périphériques. De nombreux jeunes couples fuient Tarbes pour s’installer en périphérie. Il est incontournable pour l’avenir de notre cité de réduire cet écart fiscal. Il faut aussi améliorer le stationnement et avoir une politique immobilière plus adaptée aux besoins de la population.

AltPy – En quoi votre méthode de gouvernance serait-elle différente de l’équipe municipale actuelle ?
Pierre Lagonelle – Tarbes doit mieux réfléchir à ses investissements. La période où l’on faisait de l’embellissement pour le plaisir des yeux doit cesser. Ma méthode de gouvernance sera basée sur la modération fiscale et sur la priorité donnée à l’investissement capable de générer des emplois. Si je prends l’exemple du Musée Massey, la rénovation du bâtiment est réussie, mais cela n’a pas amené un flux de touristes ni créé un seul emploi. C’est un échec populaire au niveau de la fréquentation et des activités induites. Désormais chaque fois que l’on investit de l’argent public il faut se poser la question de l’activité que cela va créer.

AltPy – Elu, quelle place donnerez-vous au conseil de quartier, référendum d’initiative populaire ou toute autre méthode pouvant amener les citoyens à participer à la vie de la cité ?
Pierre Lagonelle – Il ne faut pas tomber dans l’angélisme. Gérer une ville de la taille de Tarbes nécessite de la cohérence et des lignes directrices. Les élus doivent prendre leurs responsabilités. Je ne crois pas trop aux référendums d’initiative populaire. Par contre je crois à l’écoute et à la concertation avec les citoyens avant les prises de décisions importantes. Une ville se construit avec ses citoyens, pas contre eux. Il faut donc faire des réunions de quartier, expliquer ce que l’on veut faire, recueillir les remarques de tous et retenir les bonnes idées qui remontent. Les conseils de quartier tels qu’ils existent à Tarbes actuellement ne sont malheureusement qu’un relais de la communication municipale et n’amènent pas grand chose en termes de démocratie locale.

AltPy – Elu, quel rôle êtes-vous prêt à donner à l’opposition municipale ?
Pierre Lagonelle – L’opposition municipale doit être respectée sur le fond et la forme. Il est difficile d’être opposant au sein d’un conseil municipal. Si l’opposition est constructive, un rôle peut être accordé lors du travail des commissions municipales. Une coproduction de certains choix peut être obtenue. L’opposition doit aussi avoir un espace d’expression dans les différentes publications municipales. Trop souvent la communication municipale se transforme en propagande du maire sortant et cela crée un déséquilibre démocratique contre lequel il est difficile de lutter.

AltPy – Comment envisagez-vous la place de votre ville dans le cadre de l’agglomération ? Quelle est votre position par rapport à la Présidence de celle-ci ?
Pierre Lagonelle – Tarbes est la ville centre du Grand Tarbes, son poids est considérable. Il faut résister à la tentation du rapport de force et jouer collectif. Le Grand Tarbes doit mettre en place des projets d’intérêts réellement communautaires et éviter le saupoudrage sur les différentes communes. Si un projet amène une plus-value au Grand Tarbes, il faut le faire à l’endroit le plus utile et performant, en évacuant d’autres paramètres politiques ou personnels. La loi électorale vient de modifier les modes de désignations des conseillers communautaires, cela peut faciliter une conscience plus aiguë d’appartenir à une vraie communauté plutôt que d’être un représentant de sa commune et de ses intérêts. Réponse dans quelques semaines !

AltPy – Que proposez-vous pour développer concrètement la relation Béarn-Bigorre ?
Pierre Lagonelle – La relation Béarn-Bigorre existe déjà au niveau éducatif et universitaire. Il reste du travail au plan économique et administratif. Tarbes peut imaginer créer des synergies avec le bassin d’emploi palois afin de créer de l’émulation et conquérir des marchés régionaux et nationaux en mutualisant des compétences et des moyens. On peut mener des combats communs au niveau des transports. L’autoroute existe déjà, on peut espérer une desserte LGV avec un barreau Béarn-Bigorre. Concernant les aéroports, Pau compte 610.000 passagers par an, et Tarbes-Lourdes-Pyrénées 410.000 passagers. L’union aurait fait la force mais il est trop tard pour prévoir un projet d’aéroport unique, essayons là aussi, des complémentarités intelligentes. Il faut souhaiter l’élection de François Bayrou à Pau, c’est un homme d’envergure nationale qui peut impulser une dynamique au-delà de sa ville.

AltPy – Question ouverte au sujet de votre choix
Pierre Lagonelle – Est-ce la Section Paloise ou le TPR qui va remonter le premier en Top 14 ?
La Section Paloise a acquis une expérience certaine avec ses deux finales perdues en 2012 et 2013. Elle dispose d’un groupe homogène et de qualité. Le TPR bataille lui pour être dans les cinq premières places qualificatives, ce n’est pas encore acquis mais l’équipe est plus étoffée que l’an dernier et dispose de nombreux talents. La fin de saison s’annonce passionnante avec un derby retour au Stade du Hameau qui drainera la foule des grands jours !

– propos recueillis par Bernard Boutin

Recensement – Pau, Lourdes, Tarbes plus en difficultés que les autres grandes villes du Bassin de l’Adour

nouveau_logo_insee_0Indiscutablement la côte semble avoir plus la « cote » que les Pyrénées. Entre les deux derniers recensements (2006 et 2011), les département des Landes a vu sa population augmenter de 7% pendant que les départements des Hautes-Pyrénées ne progresse que de 1% et les Pyrénées-Atlantiques de 3%.

Parmi les villes dont la population est supérieure à 10.000 habitants, au niveau des Landes : Mont-de-Marsan progresse de 5% et sa voisine St Pierre-du-Mont passe de 8171 à 9081 habitants soit plus 11,1%. Une forte croissance. Dax baisse un peu : – 2% mais voit son importante voisine, Saint-Paul-les-Dax grimper de 6%. Tarnos : +5%, Capbreton +7% (8087, contre 7565 en 2006) et Soorts-Hossegor + 5% (3758 contre 3586 en 2006) confirment la « bonne » tendance générale du département des Landes. (A noter qu’un tableau joint au bas du sujet reprend le détail de tous les chiffres)

Dans la Côte Basque, la surprise vient de la très côtière et frontalière Hendaye qui gagne 14% de population et près de 2.000 habitants en 5 ans. Probablement, l’implantation de nombreux Espagnols explique cette forte hausse. Un effet que ne retrouvent ni Anglet (plus 2%), Bayonne (population stable) et encore moins St Jean-de-Luz (-5%), ni Biarritz (-3%). Les villes les plus touristiques de la Côte Basque sont-elles devenues trop chères ?

Les villes béarnaises progressent modestement (environ 5% pour Lons, Orthez et Lescar) ou se maintiennent (Billère, Oloron). Seule Pau décroche avec une perte de plus de 4.000 habitant soit -5%. Plus forte baisse en volume dans le Bassin de l’Adour.

Pour autant, le décrochage en pourcentage est plus accentué encore à Tarbes – 6% et Lourdes -7% (-2545 et -983 habitants respectivement). Les villes bigourdanes sont à la peine. Ces deux communes subissent fortement la concurrence des périphéries puisque, malgré elles, le département lui-même progresse légèrement : plus 1%.

Dans le Gers qui progresse de 4%, la ville d’Auch, seule ville de plus de 10.000 habitants dans le département, voit sa population augmenter légèrement : + 2% à 21.871 habitants.

Au total, les 4 départements traversés par l’Adour voient leur population passer de 1.408.787 habitants à 1.462.658 habitants soit plus 3,8 % et 53.871 résidents de plus en 5 ans. A noter toutefois que le département des Landes croît plus vite en volume que celui des Pyrénées-Atlantiques sur la période : plus 25.102 habitants contre 19.759. Les Hautes-Pyrénées font moins bien que la tendance générale avec une faible augmentation de 2.092 habitants.

Pour finir, 53.871 résidents de plus en 5 ans, dans les 4 départements traversés par l’Adour, signifie combien de milliers de voitures en plus qui circulent sur les routes ? Combien de logements supplémentaires à construire ? Quel pourcentage de terre agricole amputé ?

L’augmentation de population d’un territoire est-elle une fin en soi ?

– par Bernard Boutin

PS : Il est dommage que l’INSEE de donne pas ses chiffres par bassins de vie pour une analyse plus fine.  Elle doit pouvoir être faite, si vous en avez le courage (je ne l’ai pas) et un bon tableau EXCEL : la source : http://www.insee.fr.

Tous les chiffres sont repris dans le tableau ci-dessous (cliquer dessus pour agrandir) :

Capture d’écran 2014-01-03 à 07.56.37

Ibos, le dimanche

Non, Ibos n’est pas qu’un centre commercial dans lequel affluent les masses en quête de nécessités suggérées, de promos bidonnées et d’épargnes fantômes, lieux où plus on dépense plus on est censé gagner en ristournes un pouvoir d’achat illusoire.

Non, Ibos n’est pas qu’une ZAC développée au bord de la rocade, à l’entrée ouest de la A64, qui regroupe quelques PME, un lycée dédié et deux hotels, un site logistique (etc), une ZAC qui s’inscrit dans un développement urbanistique serein et certainement idéal pour l’économie locale(plusieurs entreprises tarbaises ou péri s’y sont installées, au départ), un truc propre et espérons-le, efficace.

Ibos est un village qui joue avec ses murs, hauts hauts hauts murs maçonnés avec les pierres polies des rivières jointes au ciment rustique, ses portails majestueux (comme partout dans ces régions sauvageonnes, Béarn, Bigorre, Pays Basque), ses cours en galets, pour les ancestrales, en pavés granite pour les rénovées; et, souvent cachées aux passants, des bâtisses et des espaces pleins d’opulence et de charme. Ou le parfait contraire: l’abandon et la décrépitude.

Pourtant, dans cet espace, pas un chat, ou presque. Des voitures qui passent, des gosses qui s’ennuient.  Rares, des vieux, deux ou trois, qui traînent et épient la vie disparue. Des vieux que l’on n’emmène pas au centre commercial (le samedi et qui sait, bientôt,le dimanche?), qui gardent le village en regardant , à l’heure méridienne, saint Laurent jouer avec les pigeons de la Collégiale (fermée ce jour-là).

Alors, Ibos ressemble à un village beau et triste pour celui qui y passe et s’y promène. Mais ce n’est qu’une impression, sachez-le. Dans le canal l’eau murmure une chanson qui traverse le village de part en part,  un genre de psaume qui jadis, le dimanche, montait jusqu’au sommet d’un des clochers, celui qui retransmet sur le paratonnerre de la Collégiale le chant des fées et des pays heureux du Sud profond .

Addendum (l’homme d’Aden) :

Si certains sont OK pour bosser le dimanche, où est le problème (beaucoup de « métiers » travaillent déjà le WE) ? Le problème est plus dans la chalandise dominicale, semble-t-il. La société de consommation (terme générique) et les aléas, ou pseudos aléas de la vie quotidienne ont fait en sorte qu’ont fini par émerger à la fois un désir/besoin immédiat et un manque total de gestion saine du budget familial. Il manque une vis pour finir d’installer la planche de l’étagère, il manque le kilo de sucre pour les confitures, la plinthe pour terminer le salon, et rien ne peut attendre. Bref dimanche est là et comme tout se fait au coup par coup, forcément quelque chose est passé à l’as, pierre angulaire d’un parfait dimanche de bricoleur. Oui, c’est dimanche, les cloches sonnent et le tocsin résonne dans les familles : il manque la pièce maîtresse, vite, filons l’acheter, c’est ouvert, et tant que l’on y est, profitons-en pour acheter ce dont on aura besoin plus tard, d’autant qu’il y a des promos d’enfer.

Raisonnement simpliste, j’en conviens. Mais si personne ne se ruait dans ces grandes enseignes lors d' »ouvertures exceptionnelles, de rabais à 75% » , si les publicités papiers, audios, visuelles, ne poussaient les clampins à s’y rendre, tout le monde dormirait sur ses deux oreilles le dimanche matin. Mais bon, demain est tellement loin que penser se joue aujourd’hui à la minute près.

Et c’est ainsi que 2014 nous prépare une grande claque, car nous faisons de notre vie d’une petite clique un grand clac.

L’imagerie est ici : http://altpyphot.wordpress.com/2013/09/28/ibos-le-dimanche/

Photos S@tie et AK Pô

29 09 2013

 

Adour – Regard sur le 20 août

Capture d’écran 2013-08-20 à 17.34.43Google apporte son lot quotidien d’alertes du matin. Quoi de neuf à Pau, Tarbes, Bayonne et Mont-de-Marsan ? La France de 2025 dans les régions se construit-elle ?

A Bayonne, quatre sujets rugby, l’abbé Arnaud Indart est nommé chanoine de la cathédrale et la librairie Elkar, en proie aux difficultés de son secteur, est contrainte de louer la moitié de sa surface à … SUPER U. Amazone, Google et consorts : une concurrence toujours plus forte. Une tendance de fond nationale avec une conséquence locale. Reste qu’Elkar conservera toujours 300 m2 de librairie. Un bel espace culturel pour le Petit Bayonne.

A Mont-de-Marsan, un sujet rugby et un bon papier sur la commémoration de la libération de la ville le 21 août 1944. Oui, des français ont su se surpasser et mériter de la patrie en son temps. Devoir de mémoire avec Robert Béziat, résistant de la première heure. Dès 1940, « notre ferme est devenue une boîte aux lettres clandestine pour la Résistance »…

A Tarbes, quatre sujets Tango (Festival  jusqu’au 25 août ) et un triste fait divers, sujet de société, avec un SDF qui casse tout sur son passage pour aller… en prison :  » Je n’en peux plus, je n’ai pas de travail, je ne veux plus vivre dans la rue, au moins en prison, je serai logé et nourri et je pourrai travailler « . Il écope de 6 mois. Où ira-t-il travailler dans 6 mois ? Donner du travail à tous ceux qui le souhaitent pour 2025. L’objectif N°1.

A Pau, Jean Ortiz, « le dernier des Guévaristes » (voir Alternatives Paloises), nous livre deux chroniques par l’intermédiaire de l’Humanité. « Danger de Guerre au Béanisthan », un titre facile pour montrer son opposition à la onzième « Université de la Défense » qui tiendra dans la ville les 9 et 10 septembre ! « Que les marchands d’armes aient osé appeler « université » ce bazar de la mort, en dit long sur leur idéologie « 

Dans, la deuxième chronique, « Les revoilà, fin de la récré », Jean Ortiz tourne la page de l’été avec rythme : « Les temples de la consommation refont le plein. Les villages reviennent à leur morne plaine ».

Le chroniqueur de l’Humanité finit sur une note positive en nous rappellant le festival palois « Hestiv’Oc » qui annonce la fin de l’été, « comme au bon vieux temps quand vous aviez vingt ans… ». Ce sera du 22 au 25 août.

Il y a quelques semaines, quand le Brésil se réveillait sous le choc des manifestations provoquées par le prochain Mondial, France 24 faisait intervenir un spécialiste de l’Amérique latine et ce fut… Jean Ortiz.

Qui dit qu’il n’y a rien à lire dans la presse locale ? Par contre, pour ce qui est de construire la France de 2025, il faudra attendre les prochaines alertes.

– par Bernard Boutin