Le vélo à Pau

Un peintre facétieux inspiré par le Tour de France a écrit sur le bitume du boulevard Tourasse à Pau, « et le vélo ? ». L’interrogation est bien sûr chargée de sous-entendus et laisse entendre qu’il s’agit là d’un reproche formulé à l’encontre de l’équipe municipale en place.

Il faut dire que porter des inscriptions ainsi sur la voie publique constitue une infraction prévue et réprimée par le code pénal. Mais passons, parce que, après tout, c’est quand même la ville de Pau qui avait peint la première partie de la phrase : « Pau aime le Tour ». L’intention était de faire en sorte que les photos prises depuis les hélicoptères permettent d’identifier la ville de Pau. C’est pas génial, génial, mais au mois de juillet, lorsque cette épreuve vient chez nous, il convient d’afficher ce genre de formule, cela se fait ailleurs.

Maintenant puisque reproche il y a, essayons de voir si la ville de Pau est en matière du vélo réellement sous équipée. Mais si vous le voulez-bien commençons par réviser nos fondamentaux. Il ne faut pas confondre vélo et bicyclette. Il n’y a pas sur un vélo de garde-boue, de sonnette ou d’éclairage, ces ustensiles existent sur les bicyclettes. Et comme l’affirme Philippe Delerm, « on n’est amoureux qu’à bicyclette » et jamais vraisemblablement en vélo. Second point à préciser, il ne faut pas confondre piste cyclable et bande cyclable. Si l’une et l’autre sont exclusivement réservées à la circulation des deux roues non motorisées, la piste cyclable est séparée des voies utilisées par les motorisés par un terre-plein, tandis que la bande cyclable est un espace de circulation matérialisé par une peinture au sol.

Le peintre facétieux qui s’affuble du nom de Kriss Vroome (très drôle) semble reprocher un manque d’équipements préjudiciable à la circulations des vélos (ou bicyclettes) dans la citée royale. Pourtant les travaux actuels motivés par le projet du BHNS (bus à haut niveau de service) ont le souci de mettre en place, en parallèle de l’itinéraire dévolu au futur transport en commun, des pistes cyclables. Ainsi allées Condorcet et avenue Dufau. De même que boulevard de la Paix et boulevard Hauterive. Peut-être que ces nouveaux équipements sont en-dessous des promesses électorales faites par le maire de Pau,  mais vous en connaissez beaucoup, vous, des politiques qui tiennent totalement leurs promesses ?

Il est difficile de faire un état des lieux objectif dans ce domaine car il faudrait mesurer les distances des équipements consacrés. Alors tournons-nous vers une étude qui ne vaut que ce qu’elle vaut et qui émane de la Fédération des usagers de la bicyclette. Cette fédération a édité un baromètre de la « cyclabilité ». Parmi les villes de 50 000 à 100 000 habitants, Pau se classe au 38ème rang sur 59 villes, avec la note de 2,74 sur 6 (plutôt défavorable). Cette étude qui date de mars 2018 n’a qu’une valeur très relative. Mais il faut s’en contenter en l’absence de toute autre étude.

Sous cette agitation médiatique on sent poindre la célèbre association « Pau à vélo». C’est tout à son honneur que d’œuvrer pour le bien-être des adeptes de la petite reine, félicitons là donc en la circonstance. Cependant il serait utile, indispensable et incontournable etc. de rappeler que lorsqu’on se déplace en bicyclette (ou en vélo) on sait bien que le principal danger vient des voitures et que les ronds-points sont des pièges. Alors l’éducation des automobilistes, à qui il convient de rappeler non seulement les règles du code de la route, mais les principes du savoir vivre ensemble doit être organisée.

La difficile cohabitation pourrait ainsi évoluer et nous permettre de nous comparer à cette région des Pays Bas, la Hollande.

Pau, le 8 août 2018

par Joël Braud

Sur le bord de la route du Tour de France

Ceux qui me connaissent savent que je suis plutôt fana de vélo et que le passage du Tour de France à Pau est pour moi l’occasion d’aller faire un tour sur le bord de la route. Mais au retour, je suis toujours un peu déçu.

Cette année, j’avais choisi d’aller sur la route reliant Morlaàs à Pau. Après tout pourquoi pas et, comme tout bon spectateur, je me suis déplacé assez longtemps avant le passage des coureurs pour voir la caravane. En raison de mon âge j’avais pris la précaution de me munir d’une chaise pliante et ai cherché un endroit ombragé. Et là j’ai attendu. Quand je dis que j’ai attendu, cela signifie au moins deux heures avant de commencer à voir passer le début de cette file ininterrompue de véhicules plus ou moins ridicules chargés de faire la publicité pour des produits dont je n’avais jamais entendu parler. Si, soyons honnête, il y avait une marque d’eau minérale. En tout cas le personnel chargé de lancer à gauche et à droite ce qu’ils appellent des cadeaux avait été bien choisi. Que des canons de beauté. Il faut ça pour vous inciter à acheter je ne sais plus trop quoi.

J’étais au milieu d’autres personnes tout aussi honorables que moi mais qui se réjouissaient de récupérer des casquettes, des petits gâteaux, de la lessive (en très petite quantité), des objets que, je crois, l’on appelle des « magnets » et qui servent à décorer le réfrigérateur. Et puis il y avait de ces choses dont je n’ai jamais pu déterminer ni la nature, ni la destination. Ah quel plaisir ! J’ai dû ramasser deux ou trois de ces babioles pour une dame près de moi qui, bien que d’un âge honorable, était enthousiasmée, excitée comme une puce. Quant à moi, muni de pas moins de quatre casquettes horribles et de trois ou quatre autres de ces choses sans nom, j’ai pu, une fois revenu chez moi, faire plaisir à mon petit voisin âgé de quatre ans. Il était ravi, m’a remercié mais est resté bien plus digne que la dame.

Et puis une fois ce spectacle burlesque terminé il a fallu encore attendre au moins une heure trente. Il y avait bien de temps à autre une voiture publicitaire qui vendait des journaux de la veille et des sortes de parapluies idiots. Ils avaient l’arrogance de dire, tant le prix était élevé, qu’il ne s’agissait pas d’objets publicitaires. Mais fort heureusement personne n’achetait ce qui me rassure un peu sur la naïveté supposée du bon public sur le bord de la route.

Il est ensuite passé des voitures portants des marques correspondant à ce qui se trouve sur les maillots des coureurs transformés en la circonstance, en porte-enseignes. Des motos en quantité, de la presse, du service de sécurité, des photographes et tant d’autres personnes qui gravitent autour de cet événement. J’aurais voulu compter ces voitures que je n’y serais pas arrivé. Au point qu’il n’est pas exagéré de se poser la question de savoir si un tel déferlement de véhicules est réellement nécessaire. Ils roulaient tous à fond les manettes, avec l’air suffisant de celui qui se considère comme indispensable. J’ai noté qu’ils n’avaient qu’une notion très imprécise du covoiturage. Un à deux par voiture tout au plus. Dans ce flot, quand même, une voiture chargée, grâce à un haut parleur, d’inviter le bon peuple à respecter la nature, à ne rien jeter et à laisser les lieux aussi propres qu’avant son arrivée. Tu parles…

Enfin les coureurs sont passés surplombés par trois ou quatre hélicoptères. En un rien de temps, je n’ai rien vu. Si je crois avoir distingué le maillot à pois et encore, pas sûr. Mais à l’évidence pour beaucoup de spectateurs, là n’était pas l’essentiel. Ils avaient tous un petit sac rempli de babioles dont ils ne feront jamais rien mais qui ont l’immense mérite d’être gratuites.

Alors viennent les interrogations à propos justement de la protection de l’environnement. Existe-t-il un bilan carbone pour mesurer la pollution provoquée par cet événement sportif ? Ces coureurs qui sont dans les gaz d’échappement pendant la durée de l’épreuve, ne prennent-t-ils pas des risques… pour leurs poumons ? Tous ces calicots, toutes ces affiches plantées dans les rebords des trottoirs sont au moins à l’origine d’une forme de pollution visuelle, cette fois. Et puis le lendemain en passant par là, monté sur mon fringant coursier à pédales, j’ai pu voir, jonchant le sol, ces liens en plastic de couleur noir. Ils avaient servi à fixer les publicités et maintenant ils polluaient le sol pour rejoindre bientôt ce qu’on appelle maintenant le sixième continent. Me sont alors revenus les mots prononcés depuis cette voiture et qui demandaient au brave public de respecter la nature. L’organisation du Tour est sans doute sourde à ces judicieux conseils qu’elle prodigue elle-même.

Enfin le soir-même, j’ai pu me consoler en allant devant des hôtels où des mécaniciens s’affairaient à préparer les vélos pour le contre-la-montre du lendemain. Des mécaniques splendides. Plus tard quelqu’un qui était resté devant sa télévision m’a dit avoir vu des paysages magnifiques, que moi, pauvre de moi, je n’ai pas pu voir. Promis, juré, l’an prochain, je reste dans mes pantoufles devant la télé. Tant pis pour les casquettes imbéciles…

Pau, le 1 août 2018

par Joël Braud

Crédit photo : France 3

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/07/31/depuis-le-1er-aout-la-terre-vit-a-credit-a-quoi-correspond-cette-date_5337791_4355770.html

Le Béarn sur le Tour de France : inutile et coûteux !

henri au tour    C’est la troisième année que le Conseil Départemental finance le tour de France d’Henri IV censé développer l’image et l’attractivité du Béarn. Est-ce vraiment efficient ? On peut en douter.

J’ai eu l’occasion de montrer l’incroyable addiction de nos élus au tourisme ( « Le tourisme, l’activité préférée de nos élus » AP du 20 mai 2018, à relire en cliquant sur le titre). De la commune à l’Etat, tous les échelons de notre invraisemblable mille feuille se sentent investis d’une mission dans ce domaine et œuvrent en ordre dispersé, dans un grand gaspillage d’argent public. Parmi les plus « touristes » on retrouve le Conseil Départemental et son président de l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique (AaDT, ex Comité Départemental du Tourisme), Jacques Pédehontaa dont les pitreries font la joie des media locaux, et sa gestion le désespoir des habitants de Laas dont il est le Maire fantasque. Depuis quelques années ils promènent dans la caravane du Tour de France une copie d’Henri IV et quelques autres véhicules avec l’aide des agences Crea – Sud et Panenka (Quatre véhicules et une douzaine de personnes). Si on en croit le Conseil Départemental, et les media asservis, c’est un succès…

Un succès, quel succès ? Bien évidement la caractéristique de ces initiatives enfantines c’est qu’elles ne sont assorties d’aucune évaluation sérieuse. Est-ce que l’image d’Henri IV donne envie d’aller passer des vacances en Béarn, même accompagné de la poule au pot ? On peut vraiment en douter, car c’est une image du passé, dépassée. Et puis cette démarche est-elle adaptée au public qui la voit ? Certainement pas. Tous les amateurs du Tour de France qui sont au bord de la route connaissent le Béarn, Pau ville étape à de multiples reprises, le col d’Aubisque et autres hauts lieux de la course, ainsi que la campagne béarnaise ont été télévisés longuement des dizaines de fois au nombreux public qui se trouve sur la route du Tour, avec les commentaires « touristiques » toujours flatteurs de l’historien de service. On voit ici la belle coordination de stratégie entre la ville de Pau et le Conseil Départemental… Sacré mille feuille !

Dans ces démarches c’est d’abord l’évaluation du résultat qui compte. Et là, la mascarade continue…

Il aurait été très simple dans les enquêtes que font les agences de demander précisément qu’est-ce qui a motivé la venue de cette personne en Béarn et d’y glisser une case : « la caravane publicitaire du Tour de France et Henri IV ». Le résultat aurait été réel, mais sans doute nul… Alors les agences qui participent à cette action chiffrent  » les retombées médiatiques, mesurées en contre-valeur publicitaire ». Escroquerie évidente qui ne sert qu’à masquer un bide total. On imagine que le compte est fait du nombre de fois où Henri IV et sa caravane sont cité dans les media ou les radio, et l’on calcule le coût d’une publicité correspondante sur ce media. Sauf que c’est stupide puisque les cibles sont aléatoires et les messages non maîtrisés. De plus l’évaluation est faite par les promoteurs de la démarche eux même, gage d’une grande objectivité ! Ainsi cette caravane est surtout très largement commentée dans Sud Ouest, La République, FR3 Pau Sud Aquitaine, tous les media locaux qui font donc de la publicité… pour le tourisme en Béarn…aux Béarnais et cela est comptabilisé… Cela me rappelle cette campagne publicitaire faite pour le Béarn il y a quelques années avec une soixantaine d’affiches très grand format placées…en Béarn .

Alors parlons un peu des coûts de cette action folklorique.

Le budget serait de 320 000 € en coûts externes. Il faut bien sûr y rajouter les coûts internes et comme toujours cela n’est pas directement accessible pour le citoyen.

L’AaDT dispose d’un budget 2018 de 3,3 M€ pour le tourisme (gigantesque !) dont 1,7 M€ de coût de personnel (en augmentation de 21,5% par rapport à 2017 !!!) soit bien plus que les coûts externes !

Avec ce ratio, on peut donc estimer le coût complet de cette opération à 640 000 €.

Et on peut lire dans la presse ( La République) : « La présence du Béarn et du «bon roi Henri» sur le Tour 2017 auraient généré 770 661 euros d’équivalent publicitaire. »

On le voit le résultat est précis… mais en fait calamiteux.

En attendant et comme d’habitude, les contribuables paieront pour une organisation honteuse où des dizaines de fonctionnaires inutiles se marchent sur les pieds, tout cela pour satisfaire l’ego insatiable de politiciens aux compétences douteuses.

Daniel Sango

Crédit photo : Sud Ouest

Réflexions autour du dopage.

!cid_58C2D4D2-1CDE-4312-9000-76F9FBF00D7C@homeL’actualité médiatique est un grand meuble à tiroirs que l’on peut ouvrir ou fermer à volonté, suivant les intérêts du moment ;

un meuble «commode»!

Actuellement, avec le Tour de France et les jeux olympiques, c’est le dopage qui est à l’ordre du jour.

Dopage : Fait d’administrer, d’inciter à l’usage, de faciliter l’utilisation, en vue d’une compétition sportive, de substances ou de procédés de nature à accroître artificiellement les capacités physiques d’une personne ou d’un animal ou à masquer leur emploi en vue d’un contrôle. Larousse.

Le dopage semble né en même temps que les premières compétitions sportives. Dans les Jeux olympiques antiques, l’alcool était prohibé, même le vin dit-on. Un juge placé à l’entrée des stades reniflait l’haleine des compétiteurs !

La loi d’interdiction a pour but de maintenir l’éthique du sport et d’assurer la protection de la santé physique, physiologique et psychologique, individuelle des sportifs.
Cet objectif est difficile à atteindre car le sport, comme la plupart de toutes les autres activités humaines, est un enjeu économique et politique énorme ; des capitaux importants sont investis dans le sport. On estime ces sommes à 2500 milliards pour l’année 98, par exemple, soit environ 2,5 % du commerce mondial. Caducee.net : Le dopage et le sport.
Que l’on s’efforce de conserver au sport sa noblesse et son bienfait pour le développement du corps et de l’esprit est tout à fait nécessaire.

Revenons aux caractéristiques du dopage : accroître les capacités physiques, administrer, inciter à l’usage, faciliter l’utilisation de substances ou de procédés pour accroître les capacités, masquer leur emploi en vue d’un contrôle.

Tout cela est présent partout, bien au delà du sport !

Accroître les capacités de l’homme est une banalité, cela a été le cheminement depuis son origine.
Déjà, le fait de devenir bipède a permis le développement de la main et donc la possibilité d’accroître biologiquement les capacités physiques et très probablement le développement qualitatif du cerveau, donc les capacités intellectuelles qui ont entrainé la création de l’outil.

Le premier outil, à son tour, a été le précurseur du «procédé» permettant d’accroître artificiellement les capacités physique d’une personne.
Depuis, cette recherche du toujours plus dans la perspective d’augmenter les capacités humaines, n’a cessé de se développer.

La Science et la technologie ont été les deux mamelles de cette production.

Le but du dopage n’est donc qu’un cas particulier, dans le sport, d’une dynamique générale de l’évolution culturelle.

Pourquoi interdit-on ce qu’on facilite par ailleurs ?

Pour les retombées négatives sur la santé, c’est compréhensible, pour les inégalités que cela entraîne, c’est normal ; mais si on sévit dans le sport, on fait mine de les ignorer par ailleurs :

hypocrisie économique.

En effet, tous les fruits de la technologie et de l’industrie permettent à l’homme d’augmenter ses capacités : du couteau en os ou en pierre, on est passé au métal et en objets contondants de plus en plus «efficaces»; du char à bœufs ou à cheval, à la voiture, le train, l’avion ; les machines, les robots travaillent à la place de l’homme…. En ce qui concerne le fait d’inciter ou de masquer les emplois de substances ou de techniques, en vue d’un contrôle, les exemples sont nombreux qui montrent qu’on sait bien le faire !
Notre société autorise, voire favorise, la prise d’alcool, de tabac, de café, les pollutions le plus diverses et létales ; on ne se soucie pas des retombées, sur la collectivité cette fois.

On est passé d’une volonté de protection individuelle à celle d’une contamination sanitaire collective, pour les beaux jours de l’économie.

Faut-il donc tolérer le dopage ? Bien sûr que non, surtout si c’est mauvais pour la santé, mais restons cohérents et luttons aussi contre tous les autres procédés augmentant les capacités humaines en dehors du sport et entraînant des conséquences encore plus nocives pour la santé.
Et l’avenir réserve de nombreuses sources de soucis !
Le développement conjoint des nanotechnologies, des bio-technologies et de l’informatique est en train de changer le monde et l’homme dans ce sens. On travaille sur l’intelligence artificielle, le trans et post humanisme, autant de recherches visant à augmenter à l’infini les capacités humaines par machines interposées.

Si les produits dopants fabriquent déjà un début d’homme augmenté, la cybernétique travaille sur la connexion du système nerveux humain à des machines.
Citons aussi les recherches autour du vieillissement cellulaire et le mythe de l’homme éternel.
Les nanotechnologies cherchent à construire de la matière atome par atome, capable de s’auto-répliquer et évoluant par sélection naturelle.

Depuis Descartes, l’homme machine a fait son chemin !

Préparons-nous un retour au paradis perdu ou à une descente aux enfers ?

Il est vrai que le but de la vie s’est noyé dans un grand flou, comme le nuage d’électrons autour du noyau ; on ne sait plus où il est !
Face aux promesses du bonheur que les révolutions technologiques, politiques, civilisationnelles devaient apporter, nous sommes passés, dans le monde occidental, de la grande illusion à la grande désillusion !
L’histoire du comportement humain peut difficilement nous porter à l’optimisme, le post-humanisme est-il porteur d’espoir ?
> Il en a les moyens, en aura-t-il la volonté !
>Pour Jean-Marie Besnier:«Nous sommes des êtres de désir car nous sommes en manque et il n’y a pas plus fondamental en l’homme que le désir. Le transhumanisme tue le désir.»
>D’un côté, à terme, il pourrait exister des êtres avec des capacités post-humaines, et des individus qui n’y auront pas accès et conserveront uniquement leurs capacités humaines…seront-ils des citoyens de second rang ? Les inégalités ont encore de beaux jours !
D’un autre côté, nos cerveaux, seulement humains, laisseront aux neurones trans et post-humanoïdes :
– La résolution des problèmes que nous ne savons pas résoudre : énergie, dettes, retraites, pauvreté, pollution, etc., désignation des bonnes listes électorales et des futurs Présidents !
– et celle des nouveaux qui ne manqueront pas de surgi r!
Y parviendront-ils ?
>Que ce soit le communisme, le capitalisme ou le libéralisme, ils ont montré leurs limites ; ils ont tous débouché sur des désillusions. Nous vivons en ce moment un vide idéologique. Dans ce vide l’extrémisme religieux revient en force et le post-humanisme devient, pour certains, une idéologie porteuse d’espoirs, un mieux possible et même une immortalité dans un monde réel, entrant en cela en compétition avec une religion qui ne l’envisageait que dans un monde virtuel.

La condition essentielle de la réussite de la transition «transhumanistique» passe par l’accompagnement éducatif de la population ; l’instruction, surtout dans le domaine des sciences, est la seule solution de fond. Aurons-nous cette volonté ?

Il est toujours temps pour améliorer le sort de l’homme !

Signé Georges Vallet

crédit photos:13partieexercicedemusculation.sitew.fr

La petite reine dans la cité royale

imagesIl y a bien longtemps, trop longtemps pour beaucoup, que le critérium cycliste du cours Lyautey n’a pas eu lieu. Pour ceux, à la mémoire fidèle, qui se souviennent, ces soirées du mois d’août attiraient de nombreux Palois et rassemblaient des coureurs amateurs et professionnels qui venaient de terminer le Tour de France. Le plateau était de qualité et l’ambiance bon enfant.

Il serait bien difficile de savoir pourquoi ce spectacle, plus qu’une épreuve sportive, a été abandonné. Des raisons politiques certainement. Ah ces politiques ! Ils ont cette habitude de ne pas reprendre ce que faisaient leurs prédécesseurs au simple prétexte que ceux-ci ne sont pas de la même couleur politique qu’eux-mêmes. Ne nous plaignons pas trop même si ici se trouve notre fonds de commerce parce que cette année 2O15, notre cité royale a reçu pendant quatre nuits le Tour de France.

Ces jours-ci, nous apprenons que la petite reine reviendrait, sous une autre forme certes mais reviendrait. On nous parle d’un « Grand prix cycliste », rien que ça, le jeudi 27 août 2015 au soir autour du Parc Beaumont. Chouette ! Il n’y aura pas les grand professionnels de la plus grande épreuve cycliste du monde qui viendront terminer leur saison, mais quand même 80 coureurs sur un circuit de 1,8 km. De quoi leur donner le tournis mais aussi de quoi offrir un spectacle intéressant. Que ceux qui pensent que cette épreuve ne présente pas vraiment de difficultés se rassurent, dans ce genre de parcours, les « relances » sont nombreuses et usantes. La vitesse est soutenue et se maintient à plus de 40km/heure.

Le vendredi 28 août vers 16 h 00 à Jurançon, place du Junqué, les 154 coureurs de l’épreuve cycliste, le Tour du Piémont disputeront l’arrivée de la première étape, Mazeres-Lezon/ Jurançon. L’association Lescar Vélo Sprint renouvelle maintenant une épreuve qui avait disparu depuis une année. Son président Gilbert Duclos-Lassalle est aux manettes. A cette occasion la ville de Jurançon met en place un marché nocturne agrémenté de nombreuses animations.

Voilà pour la partie sportive, il faut être complet et ne pas oublier de signaler l’initiative de « Pau à vélo » qui invite tous les spectateurs du match de rugby qui opposera la Section à Montpellier, le samedi 29 août, à venir en vélo. Ce sera l’occasion d’inaugurer les cinquante arceaux du parking du stade du Hameau. La Section qui vient de rejoindre le top 14 y disputera son premier match à domicile de la saison.

Donc, cette année, la petite reine honore la cité royale, nul doute qu’un tel déchaînement bicyclo-vélocipédique conduira la municipalité à mettre en place de nombreuses pistes cyclables… pour des cuisses fermes et des mollets galbés !

Pau, le 26 août 2015

par Joël BRAUD

A l’insu de mon plein gré.

imagesPersonne ne sait si Richard Virenque a réellement prononcé cette phrase en 1998 lors de l’affaire Festina. Elle lui a été prêtée par les Guignols de l’info. En cette période où le Tour de France honore de sa présence notre ville de Pau, se trouve peut-être là l’occasion de réhabiliter un coureur injustement moqué.  Qui peut nous expliquer ce que cette formule renferme ?

 Richard Virenque avait ressenti une forte émotion lorsque son équipe avait dû quitter le Tour de France cette année là. Il était persuadé de ne s’être jamais mis en faute et de n’avoir absorbé aucun produit dopant. Certains, comme les Guignols de l’info,  ont estimé qu’il se moquait du monde et que sa défense était particulièrement maladroite. Pas si sûr, pour s’en convaincre écoutons Raymond Poulidor.

Raymond Poulidor, et ceux qui le connaissent le savent, aime raconter des histoires ou plutôt des anecdotes sur sa vie de coureur cycliste. Ce qui suit est vrai, je l’ai entendu.

  • Raymond, pensez-vous que Richard Virenque raconte des mensonges ?
  • Quand je courais encore, le directeur sportif de l’équipe Mercier était Antonin Magne. On l’appelait « Tonin le sage ». C’était une personnalité avec un aspect bien particulier. Il portait toujours un béret et une blouse blanche.
  • Mais à l’époque on ne se droguait pas ?
  • Non personne ne se droguait. Nous ne couchions pas dans des hôtels de luxe, mais dans des établissements plus modestes. Le soir après l’étape, chaque coureur allait dans la chambre d’Antonin Magne. Celui-ci était assis devant une table sur laquelle se trouvaient des petites fioles. Nous restions debout devant lui et il disait : «Toi tu n’as pas été bon dans les montées, bois cette fiole ». Alors on buvait. Tous les soirs c’était ainsi, on comparaissait chacun à son tour devant lui et selon son verdict on avalait une « préparation ».
  • Qu’y avait-il dans ces fioles ?
  • Je ne l’ai jamais su et aucun de nous dans l’équipe ne l’a su.
  • Vous ne lui avez jamais demandé ?
  • Non jamais. Nous n’aurions pas osé. Antonin Magne était un personnage investi d’une grande autorité et les coureurs obéissaient.
  • Il y avait peut-être un produit dopant.
  • Je ne sais pas. A l’époque on ne parlait pas de dopage comme on en parle maintenant.

Peut-être que Raymond Poulidor que tout le monde aujourd’hui encore s’accorde à reconnaître comme étant au-dessus de tout soupçon, a été drogué par son directeur sportif sans en avoir conscience. Comme lui, nous ne le saurons jamais. Il en va de même de Richard Virenque comme d’un autre ancien coureur qui a dit qu’il avait une confiance absolue en ses soigneurs et que s’il a été en contact avec des produits dopants,  c’était « à l’insu de son plein gré ». En tout cas, moi je crois cela possible. Mais la gloire, la réussite sportive valent-elles que l’on sacrifie la santé d’un homme à son insu ?

Hier l’étape du Tour de France a été dominée de la tête et des pédales par un homme. Un autre a annoncé qu’il abandonnait parce qu’un cancer avait été détecté sur lui. Les questions reviennent.

 

Pau, le 15 juillet 2015

Par Joël BRAUD

Mes tours de France, roues fortunées sans publicités

IMGP4163Je n’oublierai jamais les Anquetil, Simpson, De Vlaminck, Poulidor, Darrigade, Janssens, Anglade, Mastrotto, et mon favori d’entre tous, Bahamontès. Il gagnait (presque) toutes les étapes sur le plancher où je les faisais glisser, gamin. Ils étaient en fer blanc, peints à la main, et au fil des années en plastique (ils sentaient la lessive Bonux et, mais c’est moins sûr, le café Biec). Le charme en avait disparu mais la compétition faisait toujours rage. Bahamontès était d’un alliage plus lourd, qui, sous la poussée de mes doigts d’enfant, filait ses cinquante centimètres sur le parquet ciré, quand les autres se traînaient à dix centimètres derrière. Je devais avoir une trentaine de coureurs pour organiser ma course, mon tour de Chambre. Chacun avait un nom, un vrai nom de vrai coureur, et je notais le résultat de l’étape sur un cahier, apprenant les additions et l’addiction à cette petite reine que mon père m’offrirait à Noël, pour mes six ans. Il y avait autant d’étapes que j’avais de temps libre, avant l’intervention de mes parents pour nettoyer la chambre, manger, dormir, apprendre à lire. Mes héros, les vrais, passaient en trombe et en noir et blanc dans le poste de télé, avant les informations sur la guerre d’Algérie, les événements en tout genre de l’époque. Chaque année trouvait son lot de nouveaux héros (j’étais trop vieux quand Eddy Merckx gagna le tour en 1969) et le plancher de la chambre devenait plus rugueux dès lors que ma mère tomba malade. J’imaginais alors des parcours plus sinueux, des jets plus doux, ce qui donna l’avantage aux figurines en plastique. Il y avait beaucoup de chutes dans mes courses d’alors, surtout dans les virages. Et puis mon frère aussi, qui donnait des coups de balai sur le tracé ou les coureurs, par jalousie.
J’ai cessé de jouer quand la propriétaire du logement a décidé de mettre de la moquette sur le plancher, pour amoindrir le bruit que nous faisions, l’appartement se situant juste au-dessus de chez elle.

Plus tard, entre dix et quatorze ans, avec d’autres gosses du village, juchés sur nos petits vélos dont la plupart n’avaient pas de dérailleur, nous filions monter des cotes alentour (Limendous, cote de Ger), que nous dévalions ensuite à toute berzingue ou, quand nous avions la liberté d’une après-midi, nous pédalions une trentaine de kilomètres (Soumoulou, Lagos, Assat, Artigueloutan, Soumoulou) sans mettre le pied à terre. Pas de casque, pas de gilet fluo-publicitaire, pas de matériel hight tech ; juste des gamins qui pédalaient ensemble, faisant la course sans la faire ( si l’un de nous crevait, tous s’arrêtaient et l’on savait réparer, avec un peu d’eau sortie de la gourde, de la colle et des rustines, et repartir. Bien entendu, les plus grands gagnaient à chaque fois. Pour se départager, ils se bagarraient sur le terrain de foot, pendant que les plus petits tapaient dans le ballon. C’était en général l’heure où Suzanne et Marina passaient sur le chemin bordant le terrain de jeux en minaudant, comme toutes les adolescentes campagnardes, faisant semblant d’ignorer la présence des garçons, petits et grands. Antonio et Pyc étaient les deux grands. Dès que les filles arrivaient, ils se mettaient tacitement d’accord (après avoir fait le bilan comptable des coups échangés) : Pyc draguerait Marina, Antonio, Suzanne.(jusqu’au prochain duel).

La troupe, alors, se mettait de concert à faire semblant de vérifier les vélos, en techniciens aguerris, vérifiant la rigidité des câbles, la linéarité des roues, l’épaisseur des gommes de frein, le jeu des pédaliers. Il fallait impressionner les minettes, faire craquer le plancher avec des arguments nouveaux toujours suggérant la glisse et pas simplement le coup de pédale. Et, bien sûr, à ce moment-là, arrivait le petit richous du bled sur sa moto 50 cm3, au pot d’échappement pétaradant. Combien de fois aurions-nous voulu lui sauter dessus, à ce frimeur. Mais c’était le fils d’un notable, bon garçon, mais fils de notable. Nous nous savions vaincus d’avance. Mais savions également qu’un jour ou l’autre, nous prendrions notre revanche. Pas en gagnant le tour de France, trop compliqué pour nous, petits paysans. Mais en suivant le parfum de la terre. En sillonnant les routes que nous tracerions nous-mêmes, à califourchon sur nos vélos silencieux, filant dans le sens du vent. Et le temps nous donna raison : Pyc épousa Marina, à qui il offrit un vaste bâtiment au sol entièrement parqueté, dans lequel elle apprit les danses de salon et, plus tard, les danses de saloon, alors que lui, dans une pièce contigüe, continuait à jouer au tour de Chambre avec ses figurines peintes à la main. Quant à Antonio, il se maria avec Suzanne et ne quitta jamais le plancher des vaches, car il n’en avait plus rien à cirer des caravanes publicitaires, des équipes cofidis, sky team, tinkoff, bmc, lcl…

-par AK Pô
10 07 2015
Ptcq

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Oreillettes

imagesIl y a quelques jours, c’est-à-dire depuis le 1 juillet dernier, l’usage des oreillettes est interdit aux conducteurs de voitures, de motos et même, oh surprises, aux cyclistes. A tous les cyclistes, eh bien non ! Il est une catégorie qui échappe à ces règles du code de la route, les coureurs du Tour de France. Est-ce bien prudent ?

 En ce moment, le Tour de France passionne la majorité des Français qui, tous les après-midi, restent rivés devant leurs postes de télé. Il faut dire que le spectacle est magique à plusieurs points de vue. Les paysages en premier lieu, l’effort sportif et sans doute la technique ou la stratégie de cette course qui allie sport individuel et sport d’équipe.

Mais tous les jours cette course est ternie par des chutes. Lundi dernier, le 6 juillet une énorme chute a contraint le maillot jaune à l’abandon. Plus encore, la course a été neutralisée ce qui reste exceptionnel dans les annales de l’épreuve. Cet accident a mis à terre environ vingt coureurs, certains ont été sérieusement atteints au point qu’une intervention chirurgicale pour réparer une vertèbre cervicale a été nécessaire. Ce n’est pas rien !

Ainsi est venu le moment de s’interroger sur les causes de ces chutes qui sont trop nombreuses et nuisent à la qualité de l’épreuve. Plusieurs hypothèses sont évoquées par les commentateurs : l’état de la chaussée, la pluie, la vitesse, le sur gonflage des pneus ou des boyaux, la nervosité etc. Sans doute il y a un peu de tout cela mais lorsqu’on y regarde d’un peu plus près il est difficile de ne pas considérer l’usage des oreillettes.

Tous les participants à la course en sont munis, ils peuvent échanger avec leur directeur sportif et recevoir des informations certes essentielles mais pas forcément indispensables. Et cette chute du lundi 6 juillet a été provoquée par un seul coureur, dans une ligne droite, sur une chaussée en bon état. La vitesse à ce moment là était importante. La cause, tout le monde s’accorde à le reconnaître, vient d’une erreur d’inattention. DUMOULIN a touché de sa roue avant la roue arrière de celui qui le précédait.

Quand on sait que l’interdiction des oreillettes voulue par le législateur répond à un impératif de sécurité parce que des études ont révélé une perte de 30% des informations enregistrées par le cerveau en cas de conversation téléphonique, on se demande pourquoi les oreillettes ne sont pas proscrites pour les coureurs cyclistes. Lorsqu’on leur parle d’oreillettes, les organisateurs mettent des œillères.

Mais il faut admettre que le code de la route n’a pas sa place sur le Tour de France. Alors laissons tomber…sur le macadam.

 

Pau, le 9 juillet 2015

Par Joël BRAUD

 

 

Crédit photo Europe 1

Dopage

imagesAu moment où le Tour de France va prendre son envol sur l’île de Beauté. Au moment où nous venons d’apprendre les confessions de Lance Armstrong. Au moment où Yann Ulrich vient d’avouer. Au moment où Laurent Jalabert est convaincu d’y avoir touché en 1998. Me revient à l’esprit une petite anecdote.

 C’était à l’occasion d’un critérium qui se déroulait dans la seconde partie du mois d’août cours Lyautey à Pau, Raymond Poulidor était l’invité vedette. Questionné sur le dopage il raconta cette histoire tirée de son expérience. Ceux qui le connaissent  ou qui l’ont rencontré, savent sont goût prononcé pour le conte.

 Dans l’équipe Mercier à l’époque Antonin Magne était le directeur sportif. Grand coureur du Tour de France lui-même, il était affublé du surnom de « Tonin le sage ». C’est dire. Tonin donc le soir des étapes faisait venir chaque membre de son équipe dans sa chambre d’hôtel et lui disait, selon le cas : toi aujourd’hui tu as été mauvais dans les côtes, ou toi aujourd’hui tu as été faible au sprint etc. En conséquence il invitait son coureur qui, en la circonstance restait debout devant lui, à boire le contenu d’une  des fioles qu’il avait étalées sur la table. Ce dernier s’exécutait sans dire mot. Et Raymond d’ajouter, Tonin  avait une telle autorité qu’il n’était pas question pour l’un ou l’autre d’entre nous, de demander ce que contenait la fiole. C’était comme ça !

 Aujourd’hui les censeurs ironisent sur la formule de Richard Virenque : « A l’insu de mon plein gré » ; se gaussent de la pirouette de Laurent Jalabert : « je ne peux pas dire que ce soit faux, je ne peux pas dire que ce soit vrai. On était soignés, mais était-on dopés ? Je ne le crois pas ». A sa décharge, il faut dire que des faits relevant de 1998 sont aujourd’hui prescrits.

 Certes il est étonnant de constater que des coureurs sensibilisés quand même aux problèmes de dopage, n’aient pas cherché à savoir ce qu’on leur injectait et si le produit était licite ou non. Grande naïveté, peut-être. Excès de confiance, certainement.

 Mais si la réalité de ce sport était autre. Si ces forçats de la route, comme on les appelle, n’étaient considérés que comme des objets dans les mains des directeurs sportifs, des faire- valoir à la solde des représentants de la marque qu’ils portent sur le dos et cela avec la complicité de médecins croyant qu’Hippocrate n’était qu’un épicier. Une forme d’esclavage sportif en quelque sorte.

 Alors regrettons que ces critériums du cours Lyautey n’aient plus lieu, le spectacle était beau et nous y entendions des histoires instructives. Regrettons que notre Béarnais de Nay, Matthieu Ladagnous, ne soit pas retenu pour participer à la grande boucle sans que, justement, on ait daigné lui en donner la raison, mais c’est là un autre sujet.

 Le Tour de France 2013, pour sa centième édition, sera propre. Je veux y croire.

                                                                                               Pau, le 27 juin 2013

 

                                                                                               Par Joël BRAUD