Transparence dans nos communes : un bilan contrasté

site Internet   Résumé des épisodes précédents : Après avoir obtenu la mises en ligne des informations financières sur la ville et l’agglomération de Pau nous nous intéressons à ce qui se passe dans les différentes communes ( « Transparence dans nos communes : si on allait voir » AP du 25/3/2018)

 Nous avons donc regardé les sites Internet, et ensuite, dans le cas d’absence des documents souhaités ou de difficulté pour y accéder on a demandé par mail ces documents, souvent via la rubrique « contact » comme tout citoyen lambda. On recherche : Les Comptes Administratifs 2015 et 2016 ainsi que les budgets 2017 (2018 si validé) Ces documents en M14 (version standard détaillée).

 Les communes transparentes

 Deux communes donnent clairement accès à ces documents via une rubrique Budget de leur site Internet : Billère et Serres-Castet. Félicitations.

 Les Communes coopératives

 Documents présents mais pas toujours de rubrique « Budget », un accès un peu difficile mais après une demande, la réponse est rapide, les documents soit existaient sur le site, soit ils sont rapidement envoyés :

Lons : les documents sont dans la rubrique « Lons en bref » puis « Chiffres clés » Pas évident à trouver quand même… La création d’une sous rubrique Budget dans la rubrique Conseil Municipal serait souhaitable.

Montardon : les documents ne sont pas sur le site (ce n’est pas une obligation pour les communes de moins de 3500 habitants) mais ils me sont transmis très rapidement.

Gan : Les documents sont joints aux délibérations du Conseil Municipal.

Lescar : Suite à demande, les documents sont envoyés par mail. Je fais remarquer que ces documents devraient être sur le site. Réponse constructive de Caroline Minvielle (Service Finances): « Notre site actuel ne le permet pas mais il est actuellement en pleine refonte et cette anomalie sera résolue. »

Gelos : Les documents ne sont pas sur le site, mais suite à ma demande ils y sont placés, avec les délibérations.

Bizanos : Les documents ne sont pas sur le site, mais réponse quasi immédiate avec envoi des documents. Comme je suggère que le site de Bizanos devrait permettre un accès direct à ces documents, comme Billère, j’ai un échange exemplaire et très rapide avec Pascale Déogratias, DGS (Directrice Générale des Services) :

« Effectivement celui de BILLERE est très bien je vais remonter l’info et je vais faire insérer le diaporama des orientations budgétaires de 2018. »

Puis quelques heures après :

« Merci, un avis extérieur progressiste et non agressif (ce n’est pas toujours le cas) est toujours le bienvenu et je partage votre avis sur la nécessité de rendre la gestion de nos collectivités transparentes. »

Puis le lendemain

« …juste pour vous informer que mes collègues sont réactives …. Le site sous la rubrique « les chiffres clés » a été amélioré, nous avons tenu compte de vos observations …. à juste titre … on construit les choses à plusieurs c’est bcq plus efficient…     Merci « 

Je crois rêver, bravo Pascale !

Les communes peu enclines à la transparence

 Mazères Lezons : Rien sur le site, à la rubrique budget un court article sur le budget 2016…. Demande par mail, pas de réponse. Relance par mail : pas de réponse. Appel téléphonique : le DGS, M. Domenech s’en occupe. Prêt à l’abandon je relance une dernière fois et enfin obtient satisfaction… dur dur.

Lee : Demande par mail pas de réponse, puis suite à relance, mail de la secrétaire de Mairie demandant des renseignements sur ma personne. Visiblement la demande inquiète…

Puis appel du Maire… Soupçonneux, il souhaite savoir qui est cette personne qui veut ces documents. Son passé de militaire lui donne peut être un réflexe de protection de documents qu’il considère secret défense. Il m’indique que personne ne lui a jamais demandé cela…    Finalement je reçois les documents, je n’étais pas fiché…

Les bonnets d’ânes

 Morlaas :

Sur le site de la Mairie on trouve des résumés concernant Budget et Compte Administratif. Suite à ma demande d’obtention des documents complets, mon interlocutrice, Nadège Mahieu, Directrice Adjointe des Services me fait savoir :

« Le budget dématérialisé et transmis à la Préfecture n’est pas communicable en l’état mais je vous invite à venir le consulter en mairie (cf avis n°20073669 de la Cada). Nous demandons à ce que les personnes nous informent lorsqu’elles viennent consulter les documents car nous ne disposons pas de local adapté. Nous souhaitons également qu’un agent municipal soit présent pour des raisons de sécurité que vous comprendrez aisément, et en respect des règles dictées par la Cada. »
(CADA : Commission d’Accès aux Documents Administratifs : sur saisine des citoyens elle contraint les collectivités territoriales et autres administrations à délivrer les documents demandés).

Alors non, je ne comprends pas aisément qu’il faille se rendre en Mairie, qu’un agent municipal soit présent pour des raisons de sécurité. Peut être serai-je menotté pendant que l’agent municipal tournera les pages à ma demande ? Et moi qui ai besoin de trois journées pour étudier les documents, sans compter les revenez-y, quel coût pour la commune !

Les budgets de Morlaas sont donc plus difficiles à consulter que les vieux parchemins du Louvre ?

Devant cette caricature de transparence, j’ai pris ma plume pour écrire au Maire (par courrier). Dino Forté attache sans doute moins d’importance à ces documents vitaux, puisqu’une semaine après je recevais un courriel de la même Nadège Mahieu avec les documents demandés en pièces jointes…

 Jurançon :

La commune de Jurançon propose une rubrique budget où dans le texte des liens devraient arriver sur les Orientations Budgétaires 2017 et un extrait du Budget 2017. En fait cela n’arrive nulle part, mais suite à ma remarque le lien a été rétabli le 21/03. Pas d’OB 2018, pas de Comptes Administratifs, un extrait du BP 2017. Je fais donc ma demande habituelle. Ne recevant pas de réponse, à ma troisième demande je reçois un courriel m’indiquant que ma demande a été transmise. Suite à une nouvelle relance, on me répond :

« Suite à votre demande en date du 20 mars, veuillez trouver ci-joint :

La délibération n°2016-07 relatant l’adoption du CA 2015 par le Conseil Municipal

La délibération n°2017-18 relatant l’adoption du CA 2016 par le Conseil Municipal

Les documents actuellement en ligne sur notre site internet relatifs au BP 2017 : le document de synthèse présentant le Débat d’Orientation Budgétaire (ROB) ainsi que l’extrait du BP 2017

Pour rappel, ces deux document sont téléchargeables depuis la page « Finances-budget » (dernier paragraphe LE BUDGET 2017), accessible depuis la rubrique VIE MUNICIPALE (menu principal).

 Je souhaitais en outre vous indiquer que, conformément à l’art.L2313-1 du Code Général des Collectivités Territoriales, la Commune de Jurançon met à la disposition du public, en Mairie, les budgets adoptés par l’Assemblée délibérante.

Vous pouvez donc, sur les horaires d’ouverture de la Mairie, venir consulter ces archives si vous le souhaitez. Il en est de même pour l’ensemble des actes intégrés au Registre des Actes Administratifs (RAA).

 Il est recommandé, si vous envisagez cette option, de nous indiquer au préalable le jour de votre venue : cela nous permettra en amont d’aller rechercher dans nos archives, le document que vous souhaitez examiner. »

 Aïe, cela part mal … Ma réponse :

« J’ai bien reçu votre mail et vous en remercie. Depuis mon premier mail l’accès aux documents sur le site est correct. Mais je souhaite obtenir le BP 2017 complet (pas un extrait). De même pour les Comptes Administratifs 2015 et 2016 (Pas les délibérations).

Dois-je comprendre que je ne puis obtenir ces documents, que je ne puis en avoir une copie et que je ne puis que les consulter, et ceci sur place ? »

 Et la réponse que j’imaginais :

« Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous transmettre ces éléments en version numérique car nous ne disposons que des seuls exemplaires papiers.

Je vous invite donc à venir en Mairie pour la consultation de ces pièces. »

Bien évidement cette dame se moque de moi en affirmant qu’elle ne dispose que d’exemplaires papiers… qu’il faut aller chercher au fin fond des archives… Peut être a-t-elle mal lu et pense-t-elle que je souhaite le budget de 1917 ?

Je suis obligé de conclure cet échange peu constructif :

« Votre réponse me laisse sans voix… d’autant que ces documents sont dans votre ordi et que vous pouvez les joindre à un mail à ma destination en un clic…

Jurançon serait donc la dernière commune de France à écrire ses documents à la plume Sergent Major ?   Sourire. »

On le voit, la transparence c’est pas encore gagné, mais ça progresse. Ce qui reste étonnant c’est l’immense éventail de la façon dont les communes et leurs fonctionnaires appliquent cette transparence. Il y a du travail, mais il dépend aussi des citoyens d’être curieux…

Prochaine étape, les notes de frais des élus sur Internet ?

Daniel Sango

A Oloron, les notes de frais, c’est chaud !

mairie-oloronSur Alternatives Pyrénées, depuis des années, certains militent pour imposer aux élus une réelle transparence. C’est d’ailleurs inimaginable de voir à quel point les élus français traînent les pieds et refusent la transparence totale. Pourquoi ?

Refuser la transparence conduit immanquablement à initier un soupçon : il y aurait donc des choses a cacher. Pourtant, la demande consiste simplement à avoir l’information claire, complète, et détaillée de la manière dont est utilisé l’argent public.

Il est étonnant de voir que les élus rechignent à donner même les documents légaux. Il a fallu batailler des mois avec la Mairie de Pau pour obtenir les documents budgétaires en ligne, j’ai dû faire intervenir la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs, une instance auprès du premier ministre, dirigée par un juge qui peut imposer la communication de documents aux collectivités territoriales) pour obtenir le budget de l’EPSA (Etablissement Public des Stations d’Altitudes du Conseil Général) …etc.

Regardez aujourd’hui dans vos communes, est-ce que les budgets détaillés complets, les comptes administratifs sont en ligne ? Pas toujours.

Il est tout aussi curieux de voir que nos media locaux ne font aucun travail d’investigation dans ce domaine. Pourquoi ?

Et il y a aussi et avant tout une grave faute de la part des opposants dans les communes, ils ne font aucun travail sérieux, ils sommeillent en attendant que leur tour arrive… pourquoi ?

Ce sont donc les citoyens qui doivent se transformer en lanceurs d’alerte.

C’est le cas de notre « confrère » Oloron blog qui a soulevé un lièvre de taille en examinant les notes de frais des élus oloronais.

Des notes de frais mirobolantes, dans des palaces, ainsi que d’autres visiblement injustifiées, extrait : « Le premier, l’hôtel Concorde Montparnasse, est facturé pour la période 30 mai-5 juin, soit 6 nuits, pour un forfait de 3 720,58 €, sans autre précision. Soit un prix de 620 € la nuit. Pour ce prix-là, on n’a plus une chambre, on bénéficie au moins de la suite impériale ! »

 Je renvoie ci-après aux excellents articles publiés sur le sujet :

Dépenses municipales : encore une facture qui pose questions

L’élu et son hologramme : et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Une prestation bien peu courageuse de la majorité municipale

Timidement, aujourd’hui La République se réveille et rend compte de ce dernier Conseil Municipal, mais les élus oloronais semblent pressés d’oublier …

Suivons donc cette affaire, et pour notre part, il serait intéressant de voir comment la Mairie de Pau recevrait une demande de l’examen des notes de frais des élus…

Daniel Sango

Le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques se moque de la transparence !

 

site-cd-64   Depuis des années à Alternatives Pyrénées certains essayent de promouvoir la transparence en politique… en vain. Pourquoi donc le Béarn reste-t-il un très mauvais élève ?

L’accès à l’information dans le fonctionnement de nos institutions est la base indispensable pour un fonctionnement démocratique. Sans information, comment juger et comment choisir ? En particulier, l’information la plus objective est celle des chiffres bruts. Certes, sous cette forme elle n’est pas accessible à tous, mais les media ou les associations, s’ils font leur travail, peuvent décrypter la réalité des faits. Nos élus, qui cherchent à le rester à tout prix, le savent bien, et ils opposent souvent une énorme résistance passive à cette transparence qui est pourtant la règle de base dans les démocraties réelles du nord de l’Europe. Signalons cependant le très bon travail dans ce domaine du Conseil Départemental des Landes « Transparence : Brouillard sur les PA, les Landes au soleil »

Lors des dernières élections « cantonales » Alternatives Pyrénées avait demandé aux différents candidats de se prononcer pour une transparence maximale, et JJ Lasserre nous avait bien sûr promis par écrit d’être exemplaire :

Au nom des candidats de FORCES 64, je tiens à vous préciser que nous nous engageons à publier sur le site du futur Conseil Départemental :

– Les délibérations des sessions plénières (Orientations Budgétaires, Budgets primitifs, Décisions modificatives ou sessions à thème )

– Les délibérations des Commissions permanentes.

– Les Comptes Administratifs du Conseil départemental.

Bien entendu, nous partageons votre analyse sur la nécessité de rendre public les décisions de l’Institution départementale. La transparence est une des composantes indispensables d’une gestion responsable et citoyenne d’une collectivité locale.

En ce sens, Thibault CHENEVIÈRE a tenu un point presse la semaine dernière où il a pu évoquer la position que partage l’ensemble des candidats de FORCES 64.

Jean-Jacques LASSERRE

Pourtant, ce que j’écrivais le 26 mai 2015 est toujours valable pour le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques. C’est d’ailleurs totalement sur réaliste !

« Transparence : Brouillard tenace sur le Béarn ! »

La page du site concernant le Budget est toujours celle qui a été rédigée par l’ancienne majorité de J. Labazée ! (voir photo en médaillon ou lien ICI ) qui d’ailleurs est totalement nulle ne donnant que des informations très incomplètes sur le budget 2015… On peut dire la même chose du rapport d’activité annuel qui reste celui de 2014, rédigé par l’ancienne majorité !

Vous me direz que le Conseil Départemental, soucieux d’économies, n’a pas les moyens de mettre à jour son site Internet …

Pourtant, en page d’accueil on y trouve des informations parfaitement d’actualité :

– Affiche tournante sur le France Lituanie de Hand Ball à Pau le 3 novembre

– Le Jumping quatre étoiles de Pau

– Le Championnat de France de Surf

– etc.

Un vrai site d’information « politique » à destination des concitoyens qu’on préfère voir chanter dans les tribunes d’Aguilera ou du Hameau plutôt que de s’intéresser à la gabegie financière dans les strates de notre invraisemblable mille feuille. Et pas un élu, pas un journaliste pour s’en offusquer.

D’une manière générale nos élus régionaux ont fait le choix d’être élus à vie, ce sont toujours les mêmes (Lasserre, Labazée, Lassalle, Bayrou, …etc ) prêts à tout pour obtenir des renouvellement de leurs mandats. A quand un vrai renouvellement par des élus de la société civile qui ne feront au plus que deux mandats successifs puis retourneront dans la vraie vie ?

Quand les citoyens s’éveilleront …

                                                                                                 Daniel Sango

Pas de transparence aux Transhumances !

Transparence   La transparence n’est pas dans la culture de nos politiques, on le sait à Alternatives Pyrénées où quelques auteurs tentent de « sensibiliser » les élus de tous bords (et les citoyens) à cette indispensable valeur pour une vraie démocratie.

Une information assez caractéristique du problème est passée furtivement dans les media. Il s’agit de la querelle de date entre deux événements : le festival Emmaüs et les Transhumances de Laas. Ces derniers ont programmé leur soirée la plus importante (le 27 Juillet, Les Insus) le même jour qu’Emmaüs qui avait annoncé ses dates il y a longtemps. Colère à Lescar. Et Emmaüs de se plaindre de cette concurrence déloyale d’autant qu’ils ne bénéficient d’aucune aide publique alors que la manifestation de Laas serait subventionnée par de l’argent public !

Notre prince de Laas, Jacques Pédehontaà, Conseiller Départemental, Délégué à la Culture, au Patrimoine et aux Langues béarnaise, gasconne et occitane, interpellé, refuse de donner le montant des subventions publiques (France Bleue Béarn) …

Premier aveu donc, il y a bien des subventions publiques pour un spectacle de variétés. On doit s’en indigner. D’ailleurs sur le site de l’événement, on note que La Région Aquitaine et le Conseil Départemental sont en tête des « partenaires ». Voici donc comment un élu refuse toute transparence. Dans quelle démocratie vivons nous ?

Evidemment, on fonce sur le site du Conseil Départemental dans l’espoir d’y trouver une informations financière sur le sujet, en pure perte bien sûr. J’ai eu l’occasion de l’écrire à maintes reprises, le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques est un exemple incroyable de non transparence.

Vous ne trouverez pas sur leur site les Comptes Administratifs ni les Budgets détaillés. D’ailleurs la rubrique Budget est inchangée depuis plus d’un an (budget 2015) et est celle de la précédente mandature, alors que JJ Lasserre s’était engagé par écrit auprès d’Alternatives Pyrénées à publier tous les budgets et Comptes sur le site du Conseil Départemental. C’était durant la campagne électorale…

Mais revenons en Principauté de Laas, comment peut-on imaginer que l’argent public subventionne un concert des Insus (ex Téléphone) ? Un Conseil Départemental qui se lamente pour ses difficultés budgétaires et en même temps distribue de très nombreuses subventions clientélistes, à l’insu de leur plein gré… Et d’abord quel est le cachet de ces artistes ? une idée ?

« Europe 1 a révélé ce mercredi les cachets demandés par plusieurs grands noms de la scène musicale française et internationale. Pour Les Insus, le nouveau groupe de Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka (ex-Téléphone), tête d’affiche du prochain Main Square Festival, il se situerait entre 300 000 et 600 000 euros « selon la taille de la salle et s’ils ont déjà joué dans la région« , explique la radio. » (France 3 Région Nord Pas de Calais)

« Par exemple, pour s’offrir la venue des Insus,  il faudrait compter entre 300 000 et 600 000 euros le concert. Les prix variant notamment en fonction de la taille de la salle et d’autres prestations éventuellement données dans la région. Autant dire qu’avec l’énorme tournée prévue dans toute la France du 27 avril au 6 août 2016, les ex-Téléphone devraient vite devenir les rois du pétrole. » (musique.orange.fr)

 Vous avez bien lu, prenons la fourchette basse : 300 000 euros pour deux heures de spectacle et il faudrait que le contribuable finance ?

Avec 9000 billets mis en vente à 55 euros (prix unique, Sud Ouest du 10/03), la recette serait de 495 000 euros.

J’espère que le Conseil Départemental et le Conseil Régional auront la décence de supprimer immédiatement toutes ces subventions.

Ce qui reste incompréhensible (enfin vous trouverez bien une explication…) c’est le manque de curiosité des media locaux. J’espère qu’ils prendront la suite de cet article pour interroger JJ Lasserre et clarifier ces subventions… Ce type de subvention clientéliste est caractéristique du fonctionnement de nos collectivités territoriales. Soyez curieux, allez chercher dans le budget palois la liste invraisemblablement longue et édifiante des 17 millions d’euros annuels attribués aux associations, sans compter ce qui est attribué sous d’autres formes.

Le refus de transparence de nos élus serait un casus belli aux Pays Bas ou en Suède. Là bas le problème ne se poserait même pas puisque la transparence absolue est la règle. Car la transparence totale permet de mettre au jour les petits arrangements entre amis, les comparaisons entre communes, entre départements, entre services publics et donc d’identifier des économies. Un fonctionnement où le citoyen est bien informé est la base d’une vraie démocratie.

Nos élus n’ont pas la culture de la transparence, c’est scandaleux, et j’aurai l’occasion de le dénoncer à nouveau pour l’agglomération paloise, où il n’y a pas transparence dans la culture, ni culture de la transparence.

par Daniel Sango

«D’autres évènements bien plus graves devraient nous alarmer» écrivait Karouge.

Gv 17 06 2015La situation actuelle est marquée par des constats qui ne font que s’affirmer :

> Au niveau international les différents pays européens sont divisés, individualistes et conservateurs d’une indépendance complètement dépassée dans le monde d’aujourd’hui. C’est la dissension perpétuelle en leur sein, entre eux, et avec les autres pays du monde, proches ou lointains.

Tout le monde est «en guerre» avec tout le monde mais on ne sait pas où est la ligne de front !

>Au niveau des partis politiques, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par le centre, c’est l’incapacité de faire face à un véritable déluge auquel ils n’ont jamais été confrontés. Ils ne savent que ressasser les vieilles méthodes qui, jadis, ont eu du succès, mais qui sont maintenant complètement inadaptées. La gauche, la droite et tous les intermédiaires sont des vieux partis archaïques incapables de gérer des situations qu’ils ont eux-mêmes contribué à instaurer.

Les «has been» nous servent toujours les mêmes recettes empoisonnées.

>Au niveau des individus et des réseaux sociaux où ils s’expriment, chacun à son responsable, jamais le même bien-sûr. La seule solution c’est de l’éliminer, cela devient du «robespierrisme». Après, il ne restera plus grand chose, pas même Robespierre, si mes souvenirs sont bons ! Ce qui est grave, ce n’est pas la recherche du «responsable, c’est le fait qu’on ne soit plus capable de le désigner ! Les têtes à couper, du bon vieux temps, chez nous, c’est fini, il y en a trop !

«On veut se battre mais on ne sait plus contre qui !» (Jean-Claude Guillebaud)

> L’électeur est incapable de saisir, et par suite de croire, les «subtilités» des mots creux de la langue de bois ; le programme, pour se faire élire, n’est jamais suivi et c’est normal, la donne économique et sociale change trop vite.
Aucune promesse ne peut être tenue dans un monde en ébullition c’est-à-dire où les molécules s’entrechoquent de plus en plus souvent, où les «bulles» se forment, où la vaporisation disperse !
Les médias font de l’audience qui paye en diffusant des ragots, des info déformées ou non contrôlées, toutes les réactions critiques sur des faits divers qui deviennent une affaire d’État sans aucun rapport avec les vrais problèmes.

«une politique de l’autruche qui est bien plus catastrophique quant aux sujets qui nous occupent que ces plumes qui font jaser les radios télés» Karouge.

>Le Français moyen ne sait plus contre qui il doit lutter :

  •  Contre les patrons ? Vieux réflexe qui a eu sa raison d’être à une époque, mais qui est hors d’usage maintenant; «les patrons» sont aussi divers que les français eux-mêmes; entre les gestionnaires d’entreprises du CAC 40 et le patron d’une petite ou moyenne entreprise, c’est la nuit et le jour ; beaucoup de ces derniers ont désormais les mêmes préoccupations et la même angoisse que leurs salariés face à la finance et à la mondialisation.
  •  Contre les marchés financiers ? Comment peut-il s’infiltrer dans la faille de cette nébuleuse spéculatrice qui irradie partout ses métastases dévastatrices ? Il compte sur ses représentants, dans la même situation que lui, sans l’avouer.
  •  Contre le gouvernement ? Plus facile, c’est le bouc émissaire, chacun y va de son déversement de sarcasmes, d’injures.. Il faut les supprimer tous ! Pour mettre qui à la place ? L’offre politique est toujours la même.

On est arrivé à un point où on ne sait plus qui sont les exploiteurs, les exploités, les vainqueurs, les vaincus, les riches, les pauvres, les salauds, les tricheurs…Le monde est allé beaucoup plus vite que les idées.

Et même pour les idées, les «intellectuels de service»sont devenus aveugles, sourds et muets.

Peut-on trouver une explication à ce désarroi ?
La différence fondamentale entre le passé et le présent est que, par le jeu de la démographie, d’une plus grande connaissance, de la mondialisation et des Nouvelles Technologies, le nombre des relations et interactions a pris des valeurs exponentielles.

Les NTI ont aplani les hiérarchies et ont donné la parole à tous.

«La voix notait (périodiquement) son vote sur un bulletin écrit, local et discret ; elle occupe aujourd’hui la totalité de l’espace. La voix vote en permanence. L’avenir de la planète, de l’environnement, etc., tout est bousculé, menacé, il n’y a plus que de la motricité ; plus de spectateurs mais des acteurs. Celui qu’une ancienne publicité dessinait comme un chien n’entend plus la voix de son maître, il n’y a plus de maître.» M.Serres. Petite Poucette.

Le seuil d’instabilité est franchi.

J’ai évoqué à de nombreuses reprises les dangers de l’utilisation, comme maintenant, de la méthode analytique, réductionniste, linéaire, pour gérer une globalité, en l’occurrence un individu, une ville, un pays…..le monde.
Le modèle à suivre n’est pas le modèle allemand parce qu’il a fait ses preuves depuis quelques années seulement (et pour combien de temps ?), mais le modèle utilisé par l’évolution car il a réussi depuis des millions d’années pour l’espèce humaine et des milliards d’années pour la Vie.
Le logiciel biologique utilise le raisonnement systémique ; il part du principe que tout ce qui a un rapport avec la vie, tant sur le plan biologique que culturel, au sens très large du terme (éducation, économie, finance…), fonctionne globalement par interrelations et interactions entre ses constituants.

L’important, ce n’est pas le nombre des constituants mais la qualité des liens, l’équilibre des rapports, l’émergence qui en résulte.

Il en est de même dans tout l’univers,

sauf dans la tête des hommes de la modernité !

Un tout petit exemple : qu’y a-t-il de plus réductionniste que de considérer qu’on forme une tête bien faite pour aborder le monde en mettant, côte à côte, dès le premier cycle des collèges, des filières spécialisées avec des barrières entre elles !

La vie, la culture, est l’émergence d’une «transdisciplinarité».

«Comme l’indique le préfixe «trans», la transdisciplinarité est la posture scientifique et intellectuelle qui se situe à la fois entre, à travers et au-delà de toute discipline. Ce processus d’intégration et de dépassement des disciplines a pour objectif la compréhension de la complexité du monde passé, présent et futur, envisagé dans une perspective transversale, à la fois dans l’espace et dans le temps.»  Lionel Dupuy UPPA).

C’est grâce à leur perception de la transversalité que :

  •   Les philosophes de l’Antiquité ont fait progresser la connaissance de l’univers.
  • Les philosophes des Lumières ont fait évoluer la connaissance du monde et ont transformé la société.

L’individualisme, la compétition, la recherche du meilleur dans un domaine, donc la vision analytique moderne, ne permet pas de construire (synthèse), elle détruit la transversalité donc les liens entre les choses, conduit à la violence, au non respect des autres.

Que les enseignants revendiquent des heures de formation car, pour le collège, c’est une révolution intellectuelle et professionnelle, c’est évident ; mais qu’ils s’opposent à une approche transversale, c’est incompréhensible.
Je suis persuadé que la motivation de l’enseigné serait infiniment plus grande si on introduisait les différentes disciplines, dans les collèges, à partir d’une situation qui leur parle. Imaginons toutes les disciplines qui participent au monde professionnel du sport, de l’agriculture, du développement durable, de la gastronomie…..et celles que devrait maîtriser le journaliste, le politique….
Par contre, progressivement, à partir de la troisième, l’espace strictement disciplinaire prendrait de plus en plus d’importance afin de préparer l’entrée dans le monde du travail et le choix de ceux qui poursuivront dans le supérieur, haut lieu de la spécialisation où des groupes de réflexions transdisciplinaires devraient se généraliser pour passer de l’analyse à la synthèse, comportement essentiel oublié ; ce fut le cas à l’UPPA jadis. Il ne s’agit donc absolument pas de supprimer les enseignements disciplinaires, même en collège, mais de les introduire à la fois en parallèle et autrement, de la façon dont ils interviennent dans le temps et dans l’espace, donc dans la réalité.
Faire fonctionner la transversalité dans la gestion de l’entreprise, d’une ville, d’un pays…c’est aussi une toute autre façon de motiver les différents acteurs.

Quant à la transparence, c’est un grand pas pour voir chez les autres mais un bien petit pas pour construire ensemble.

 

 – par Georges Vallet

Crédit photos : idaquest.or

 

 

Le 20h00 à Lescar…

christian-laine-maire-de-lescar-a-renouvele-dernierement_862798_490x326   Après les retransmissions des Conseils municipaux à Pau, voilà que Lescar innove avec son « 20heures des Lescariens » sur le site WEB de la ville. Communication utile ou poudre aux yeux ?

La première édition de cette initiative de communication vient de sortir. Contrairement à ce que le titre laisserait penser, la fréquence est mensuelle … Elle n’est pas désagréable à regarder, mais y apprend-t-on réellement des choses ? Pas vraiment, rien qui ne soit déjà dans le site de la ville. On est encore là en face d’une démarche qui vise à donner une image favorable de l’équipe municipale sans réellement traiter de problèmes sérieux. Ce sera peut être pour plus tard, mais il faudra alors un format différent, plus long, avec bien sûr la présence d’un indispensable débat contradictoire, si on veut un minimum d’objectivité.

On voit les risques de dérive de ces démarches dans celle de François Bayrou présentant les budgets sur les sites de la ville et de l’agglo sous cette forme, et dans laquelle on trouve de nombreux mensonges, « erreurs » ou omissions ( « Bayrou et le budget de la ville de Pau, où est la vérité ? » AP du 22 avril 2015)

Aujourd’hui ce « 20 heures » n’a pas grand sens, et en terme d’information on aurait aimé connaître le coût de cette initiative …

Car en ce qui concerne la transparence, en particulier financière, Lescar est loin d’être un modèle.

Pas de Budget détaillé complet ni de l’année ni des années précédentes.

Pas de Compte Administratif ni de 2013 ni des années précédentes.

Seulement les délibérations qui bien sûr ne peuvent être exploitées.

Nous suggérons à M Laine de commencer par relire Alternatives Pyrénées, les articles du dossier « Transparence » ( par exemple «  Transparence : brouillard sur les PA, les Landes au soleil » AP du 10 mars 2015).

On attend donc d’abord des informations financières complètes, très faciles à fournir puisqu’il s’agit de mettre en ligne des documents existants, de préférence dans une rubrique « Budget » totalement absente aujourd’hui sur le site de la ville.

 

par Daniel Sango

 

Le 20h des Lescariens : https://www.youtube.com/watch?v=U4CEqOWpH-Y&feature=youtu.be

La connaissance de chiffres suffit-t-elle à comprendre le monde!

GV vignette 28  05«Docteur je ne me sens pas bien, je suis fatigué, j’ai mal aux reins, des nausées…., mon économie fonctionne mal ; pourquoi ?»

«Nous allons faire des examens, des analyses et, dans la plus grande transparence, ils vous seront communiqués, vous pourrez alors prendre les mesures appropriées.»

Malgré les promesses, il a fallu au patient, qui souhaitait une transparence totale, plusieurs semaines de combat pour obtenir personnellement les valeurs chiffrées, numérisées et visualisées de ses examens ; adressées au médecin, elles restaient dans l’obscure clarté du cabinet médical de son généraliste, cardiologue, pneumologue, psychologue….
Le voilà maintenant à la tête d’un volumineux dossier où se côtoient :

  • Les électrocardiogrammes, les courbes des holters: électro cardiographique, cardiaque, tensionnel, encéphalographique……
  • Les chiffres des analyses sanguines: teneur en glucose, en hématies, leucocytes, teneur en Hb, cholestérol, PSA, taux de Na, K, Ca, Mg, rapport Na/K, enzymes….
  •  Images radiologiques pulmonaires, scanner du foie, de la vésicule…, et les textes d’accompagnement lisible par le spécialiste.
  •  Les comparaisons, sur ces mêmes sujets, avec des chiffres, des courbes, des statistiques, obtenus plusieurs années auparavant.

Le patient est-il maintenant à même de tout évaluer, comparer, diagnostiquer, comprendre, ce qui est bien, ce qui est mal et ce qu’il doit faire pour remédier à ses maux ?

Certains, ceux qui ont fait des études dans ce domaine, mais quel pourcentage de la population ? Très très faible. Cette transparence permet-elle au patient de savoir :

  •  Pourquoi et où son économie corporelle ne fonctionne pas bien ?
  •  Quelles sont les économies à faire, les dépenses énergétiques à modérer, à réorienter ? Le «millefeuille» coûteux des analyses est-il pertinent ?
  •  Le mode de vie et l’alimentation à adopter ?

Pour lui, s’il est malade, c’est que les gestionnaires de sa santé sont incompétents ; ils lui font payer des visites et contrôles fréquents, s’enrichissent à ses dépens. Il faut supprimer ou changer: médecin, kiné, infirmières, pharmacien, mutuelle.., sécu.

Est-ce pertinent ?

L’ignorance dans tous les milieux, cultivés même, du fonctionnement anatomique, physiologique de son propre corps… est affligeante. C’est même vécu parfois comme une vertu de ne rien connaître. Le % de nos ministres, élus de tous les bords, leurs conseillers, les chefs d’entreprises, les notaires…, qui sont capables d’interpréter ces courbes, histogrammes…, qui connaissent même le nombre moyen de pulsations d’un cœur normal au repos…., d’une alimentation équilibrée… est incroyablement bas, à part les élus médecins dont la place serait peut-être plus appropriée auprès de malades qu’auprès des lobbies qui les poussent à accepter des lois contraires à la santé humaine.

La connaissance des chiffres n’apporte donc absolument rien, il y a besoin :

>De développer auprès de tous les citoyens la conviction que la connaissance du biologique est la base de la compréhension du fonctionnement culturel. La maladie de l’un impacte la maladie de l’autre.

>D’enseigner à tous les niveaux de l’enseignement et de l’éducation, dans toutes les branches spécialisées de l’économie, de la finance, de l’industrie….les bases essentielles du fonctionnement du corps humain, ses déséquilibres pathologiques sous l’action d’un environnement ou d’un comportement habituel toxique (pollution, tabac, harcèlement.).

>D’accepter de confier l’accès au diagnostic et au traitement, car il n’est pas possible de tout connaître, à des intermédiaires, «des interprètes objectifs et indépendants», transformant ces chiffres en langage compréhensible pour le patient ; c’est très difficile car ce dernier dispose souvent d’un vocabulaire bien pauvre, en admettant même que le français soit maîtrisé. Le médecin généraliste, le plus proche du patient, est confronté à ces problèmes et ne dispose pas du temps nécessaire, avec une salle d’attente pleine, pour expliquer le minimum.

Le problème de la diffusion des informations spécialisées sur la gestion du secteur public, à tous, dans une commune, une agglo, un conseil départemental….peut être abordé de la même manière, en ajoutant que l’enjeu dans ce cas c’est l’argent du contribuable, très important sans aucun doute, mais quand même moins définitif pour l’avenir que le premier cas !

On peut se poser aussi la question de la transparence qualitative et quantitative dans les entreprises privées car la gestion impacte aussi le secteur public et notre Porte-monnaie (chômage, pathologies…).

La transparence par la publication seule des chiffres, sous toutes les formes les plus sophistiquées est, sans aucun doute, souhaitable, mais ne pourra servir qu’à ceux ayant eu ou développé une formation dans chaque domaine abordé.

Seront-ils, ces intermédiaires, respectables, compétents, objectifs, dans la transmission et l’interprétation des résultats aux lampistes que nous sommes ?

D’autre part, il n’est pas possible que les chiffres publiés à propos de sujets très spécifiques et différents soient interprétés et compris par ces «spécialistes». Si celui-ci peut analyser et comprendre des résultats dans un domaine particulier, il n’est pas en mesure de le faire dans un autre et donc de «comprendre», c’est-à-dire intégrer ce particulier dans le fonctionnement général, l’essentiel en fait !

C’est un grand dommage mais c’est ainsi ; comme pour l’économie biologique, la connaissance de l’économie culturelle est aussi en péril et aussi dommageable pour la gestion de la société; une formation à la connaissance dans ce domaine serait plus importante que la formation à la consommation aveugle et non régulée qui est privilégiée.

Malheureusement, du fait de la foudroyante progression de la technologie en général, notre monde se rapproche de plus en plus de la Grèce antique où un abîme existait entre les sages, les détenteurs de la connaissance donc, et un peuple ignorant. Mais, à cette époque, la soif de transparence, la suspicion constante, le harcèlement permanent, la critique perpétuelle, trouvaient leur apaisement dans une justification apportée par la volonté légitime de dieux «spécialisés».

Ce qui n’est plus le cas, on ne croît plus aux dieux !

– par Georges Vallet

Crédits photos: leprogrammedeceline.bl

Transparence : brouillard tenace sur le Béarn!

Loi-transparence_Ysope   Depuis plusieurs mois Alternatives Pyrénées a lancé auprès des élus une démarche visant a améliorer la transparence dans le fonctionnement des collectivités locales. Cinq mois après, où en sommes nous ?

 Pour la ville de Pau et l’agglomération (CDA Pau Pyrénées) un certain nombre d’informations sont apparues sur leurs sites. Une video de F Bayrou pour laquelle nous avons eu l’occasion de mettre en exergue les importantes « erreurs » ( « Bayrou et le budget de la ville de Pau, où est la vérité ? » AP du 22/4/2015). On y trouve cependant le Budget primitif 2014 et 2015. Par contre, le Compte Administratif n’est pas donné, or c’est un document majeur puisqu’il s’agit des dépenses qui ont été réellement effectuées. Pourtant on trouve un lien « Compte Administratif », mais ce sont en fait les délibérations, documents n’ayant strictement aucun intérêt puisque ne donnant aucun détail.

Pour la CDAPP là on trouve le Compte Administratif 2013, mais pas de budget primitif 2014.

Autre pratique pour le moins curieuse, les documents en ligne sont des documents scannés qui ne peuvent pas être exploités quand les caractères sont petits, et qui ont demandé du travail alors que ces documents existent évidement en version électronique, plus claire et plus facile a utiliser. Serait-ce une démarche pour décourager les lecteurs ? Comment faudra-t-il expliquer nos demandes pour obtenir enfin satisfaction ?

Côté Conseil Départemental, le changement de nom et de majorité n’a apporté strictement aucune nouveauté. Le site est toujours aussi mauvais dans le domaine de la transparence des documents financiers. Pourtant, lors de nos demandes, pendant la campagne électorale, JJ Lasserre avait été très clair :

Monsieur,

Au nom des candidats de FORCES 64, je tiens à vous préciser que nous nous engageons à publier sur le site du futur Conseil Départemental :

– Les délibérations des sessions plénières (Orientations Budgétaires, Budgets primitifs, Décisions modificatives ou sessions à thème )

– Les délibérations des Commissions permanentes.

– Les Comptes Administratifs du Conseil départemental.

Bien entendu, nous partageons votre analyse sur la nécessité de rendre public les décisions de l’Institution départementale. La transparence est une des composantes indispensables d’une gestion responsable et citoyenne d’une collectivité locale.

En ce sens, Thibault CHENEVIÈRE a tenu un point presse la semaine dernière où il a pu évoquer la position que partage l’ensemble des candidats de FORCES 64.

Jean-Jacques LASSERRE

Pourquoi donc un fonctionnement transparent est-il si difficile en France ?

Heureusement le législateur va (peut être) faire avancer les choses. Un amendement de la loi NOTRe (dont on ne sait d’ailleurs pas trop où elle en est) , va imposer aux collectivités territoriales de plus de 3500 habitants de publier ces documents sur leurs sites. Dans peu de temps donc, on pourra trouver enfin toutes ces informations jusque dans les villes de l’Agglomération.

Nous avons eu l’occasion de dire, et nous le disons à nouveau ici : suivez l’exemple du Conseil Départemental des Landes, tous les documents souhaités sont sur leur site !

Si vous n’êtes pas convaincus, lisez « Abus de pouvoir » de François Bayrou, chez Plon. Mais ne faites pas comme lui…

 par Daniel Sango

 

 

 

Espagne – Transparence et éthique : Le cas de Ciudadanos

logo-ciudadanosEn Espagne, après Podemos (extrême-gauche), voilà que Ciudadanos* (C’s) bouscule la toile politique du pays. Sur le blog de ce mouvement « citoyen », né il y a 8 ans, le premier thème qui est développé s’intitule : Transparencia. De quoi interpeller AltPy !

Le pays est actuellement en ébullition. Des élections municipales s’y tiendront le 24 mai. Une occasion, donnée à C’s, d’introduire dans le débat « 10 propositions contre la corruption et pour la transparence ». Des propositions destinées à faire le « ménage » dans le fonctionnement interne des partis. Une démarche intéressante. Sans parti irréprochable, il ne peut pas y avoir des élus éthiquement irréprochables. Les 10 propositions** :

1 – Retirer immédiatement toute responsabilité, publique ou dans les partis, à tout adhérent poursuivi pour « corruption politique » jusqu’à la fin de la procédure judiciaire.

2 – Co-responsabilité des partis en cas de corruption par des adhérents ayant des responsabilités publiques.

3 – Retirer toute responsabilité aux adhérents ayant falsifiés ou modifiés leurs CV et notamment leurs qualifications professionnelles ou universitaires.

4 – Interdire aux entreprises de faire des dons aux partis et réduire à 50.000 euros ceux des personnes physiques. Informer le « Tribunal de Cuentas », dans un délai de 3 mois maximum, pour les dons supérieurs à 25.000 euros.

5 – Interdire les dons en provenance de maires, conseillers et autres responsables ayant des liens, directs ou indirects, dans la gestion des contrats avec l’administration.

6 – Interdire l’annulation (l’effacement) de crédits bancaires aux partis politiques.

7 – Dans le code pénal, multiplier par 3, le délit de financement illégal de partis politiques avec responsabilité pénale des partis politiques et syndicats.

8 – Rendre obligatoire aux partis de publier sur le site internet du parti, leur règlement intérieur, statuts, comptes, revenus, dépenses électorales, budgets et audits internes.

9 – Exiger des partis, la mise en place d’un organe interne de lutte contre la corruption avec des missions préventives et de contrôles.

10 – Choisir leurs candidats aux élections par l’intermédiaire d’élections primaires.

La Transparence étant le maitre mot de C’s, celle-ci commence chez Ciudadanos avec la publication sur son site internet des comptes du mouvement, des budgets, des rémunérations de ses élus, des audits internes du parti et des CV de ses candidats. C’est ICI.

Internet révolutionne lentement et sûrement les démocraties de l’ensemble des pays européens avec une demande toujours plus forte de Transparence. Les politiques français qui auront compris cela, ceux qui anticiperont cette aspiration citoyenne, pourraient*** bien devenir les élus de demain.

– par Bernard Boutin

 

* Ciudadanos = citoyens en français
** les 10 propositions en Espagnol : C’est ICI.
***  vous remarquerez le conditionnel…

« Gazon maudit » et « Jo, mon amour » le Conseil Général fait son cinéma …

chuttt   Il y a une petite quinzaine, j’attirais l’attention des lecteurs sur des échanges « humoristiques » entre un ex Dir Com de Conseil Général et son Président Sénateur : « Gazon maudit »  AP du 25/02/2015

Sud Ouest du 15 mars reprend cette information, avec bien du retard sur AP, et précise :

« Lettre à mon ancien président. Jo, mon amour… » Tel est le titre provocateur de la tribune qui fait causer dans la sphère administrative et politique basco-béarnaise. Publié sur un blog dédié à la fonction publique territoriale, ce billet de mauvaise humeur dénonce en particulier les conditions de passation d’un marché lié à des opérations de com au sein d’un conseil général dont la localisation n’est pas citée. »

Le talent d’écrivain d’Adriano Zagno est certain et ses diatribes décoiffent le gazon. Il mérite vraiment un détour sur le blog territorial.

http://www.blog-territorial.fr/lettre-a-mon-ancien-president/

Et le feuilleton continue avec la saison 2:

http://www.blog-territorial.fr/lettre-a-mon-ancien-president-saison-2-2/

Bien évidement c’est avec impatience que nous attendons la prose de la Dir Com du Conseil Général, s’il se reconnaît.

De son côté Adriano Zagno nous annonce l’arrivée imminente de Zoé Shépard sur le devant de la scène (Ce haut fonctionnaire de la Région Aquitaine qui a publié « Absolument dé – bor – dée ! » une description de l’intérieur du fonctionnement incroyablement laxiste des services de la région Aquitaine)… Il ne manquait plus qu’elle… On en redemande !

Mais au delà de la forme, vraiment succulente, on ne peut que s’interroger gravement sur le fond de ces hypothétiques malversations. Heureusement, au CG 64 c’est pas comme ça.

Allez Adriano, à quand la prochaine saison sur les embauches ou la gabegie financière de ton Conseil Général imaginaire ?

 

par Daniel Sango