Palais des Pyrénées, à l’angle de l’avenue de Lattre de Tassigny et de la rue louis Barthou, existait un café, sandwicherie, pâtisseries à emporter, le Cairn Café. Cet établissement est maintenant fermé. Cet espace commercial du Palais des Pyrénées serait-il en train de perdre de sa vigueur ?
Déjà ce que l’on peut constater en passant c’est que le propriétaire du fonds a dû se résoudre, contraint et forcé, à disparaître définitivement. Selon ce qui se dit, il n’a pu, malgré une activité soutenue, faire face à un loyer trop élevé. Il a donc tenu durant douze années ce qui fait que maintenant la décision lui est particulièrement amère. Il le dit d’ailleurs par une charge que l’on pourrait qualifier de violente à l’égard du maire et de l’une de ses adjointes.
Mais pour bien mesurer la colère il convient de reproduire le texte qu’il a affiché sur la vitrine extérieure de l’établissement. Tous les passants peuvent en prendre connaissance.
« Merci pour ce moment, 5 emplois détruits. BAYROU (et toute sa clique). Ces pleutres vont dire : « c’est la faute à la BNP ». Faux, que BAYROU et PEDETOUR rendent des comptes. Ils ont fait arracher par leurs sbires tous les documents que ce brave petit commerçant, 12 ans d’activité, avait scotché (SIC) à l’intérieur de sa vitrine et qui leur demandait un RV. Ces chèvres ne lui ont même pas répondu. Alors que les autres loyers avaient été renégociés à la baisse. Ainsi et de plus, la girouette a donné, nous disons bien donné 30000,00 euros à « COLOMBUS café ». Notre argent public. Et à quel titre ??? De quel droit ??? Bref, il se la joue à la « BALKANY ». Lire édition « Rép des Pyrénées » du 24/11/2018.»
Le moins que l’on puisse dire est que la charge est violente et sans aucun doute à la mesure de la douleur ressentie par son rédacteur.
Nous ne nous attacherons pas ici à savoir si vraiment aucun rendez-vous n’a été accordé à ce commerçant, alors qu’il l’avait demandé, ni si cette somme de 30 000euros a effectivement été versée au concurrent qui s’est installé à l’autre bout de la galerie, ni enfin si cette nouvelle concurrence est la cause principale des difficultés ayant conduit à une fermeture définitive du Cairn café. Mais, à une époque où le commerce du centre de la ville de Pau se porte mal (comme dans beaucoup de villes de même importance), à une époque où des « gilets jaunes » expriment une colère qui résulte principalement de n’être pas entendus, ne faut-il pas porter une attention particulière à ce cri de désespoir ?
Même s’il est vrai que les élus n’ont pas les pouvoirs qu’ils prétendent détenir, l’écoute et l’attention à leurs administrés doivent demeurer le plus pressant de leurs devoirs. Ne serait-ce que pour leur avouer modestement leur incompétence.
Pau, le 6 février 2019
par Joël Braud
Esr-ce que ça a une influence? La situation légale est différente de ce qui a été résumé (probablement de bonne foi) ci-dessus.
Cairn Café, société à responsabilité limitée au capital de 1.000 (!) euros, était mise en liquidation le 6 février 2018 (pour cessation de paiement) puis placée en redressement judiciaire (continuation d’activité sous contrôle d’un expert judiciaire) depuis le 9 février 2018.
Il faut voir la réalité des faits. SARL à 1.000 euros de capital c’est qu’il n’ a pas de garanties sur les dettes au delà de … 1.000 euros (et que ni le gérant, ni les associés n’auront pas à payer de leur poche).
Si la situation ne s’est pas améliorée depuis février 2018 , soit en 12 mois pleins, le Tribunal de commerce ne pouvait plus croire à la viabilité commerciale ni espérer le remboursement des dettes contractées. Bien dommage.
« Nous ne nous attacherons pas ici à savoir si vraiment aucun rendez-vous n’a été accordé à ce commerçant, alors qu’il l’avait demandé, ni si cette somme de 30 000euros a effectivement été versée au concurrent qui s’est installé à l’autre bout de la galerie, ni enfin si cette nouvelle concurrence est la cause principale des difficultés ayant conduit à une fermeture définitive du Cairn café. »
Ce serait pourtant surtout les réponses à ces questions qui seraient intéressantes. En ajoutant la question sur le montant des loyers.
C’est volontairement que j’ai choisi de parler par prétérition, je l’assume. J’ai fait le choix d’aborder le sujet sur le plan humain. Maintenant, Latour, si vous voulez approfondir le sujet, vous pouvez.
C’ est une démarche courageuse que celle de Joël Braud. Aborder le ou les sujets sur un plan humain me paraît nécessaire et naturel.
Effectivement il existe plein d’exemples ou Bayrou le moralisateur ne s’applique pas ses régles de morale. Ce qui m’étonne, c’est que (notamment sur ce blog) les dérives clientélistes, les dérives de favoritisme, ont été dénoncées et que la presse institutionnelle se tait et ne porte pas la vrai information. Et pour cause … Ils font eux même partie par leur régie publicitaire et événementielle de ceux qui se « gavent » à outrance. Ce qui m’inquiète, c’est qu’en off, les journalistes « nationaux » savent ce que vaut Bayrou, sa morale et sa parole .. Mais ils se taisent. .. Alors oui, encore une fois, ce qui vient de se passer avec la Cairn est un scandale. Bien sur, la ville n’est pas responsable du fonctionnement ou pas de ce commerce. Par contre, elle est responsable de financer un concurrent direct de ce commerçant avec notre argent et donc le SIEN !!! Si Bayrou m’avait fait ca, je pense que je serai fou de colère et que j’aurai envie de « l’étrangler ». Ces gens là n’ont aucun scrupules. Ils vivent bien au chaud, payé par nos deniers (pour Bayrou depuis plus de 30 ans ..). Qu’aurait dit Mme Pedeutour, qui gérait une concession Mercedes, si le concessionnaire en face de chez elle avait été subventionné ?? On marche sur la tête et il serait temps que les Palois réalisent qu’ils ont élus un « escroc moral » !!! Et il serait temps que les médias disent la vérité sur ce Monsieur sans scrupules qui se croit au dessus de tout ! Vivement qu’il prenne sa retraite … ca fera du bien à la démocratie.
Ce que décrit ce commerçant est tout à fait plausible et reste dans les cordes du fonctionnement actuel de notre classe politique conçu sur du copinage. A sa façon, les gilets jaunes ont donné un grand coup de pied dans les chevilles d’un tel fonctionnement.