Curieux remords.


imagesDepuis pas mal de temps, en divers lieux, on cherche à donner un nom à notre nouvelle région.

Si cette préoccupation n’est pas vraiment prioritaire dans la situation actuelle, elle n’est quand même pas inutile puisqu’elle a reçu une identité économique. Si mes souvenirs sont bons, il n’a vraiment jamais été question de contacter les citoyens des départements, pour demander leur avis, le jour où on a décidé de les débaptiser et de leur attribuer une reconnaissance chiffrée !

A partir de là, et progressivement, il n’y a eu aucun scrupule à détruire complètement tout ce qui représentait la véritable identité de chacun d’eux.

Le département n’a plus maintenant d’histoire, de géographie, de culture, de tradition, de langue régionale, d’authenticité,…Il est devenu un numéro facilement gérable par les technologies modernes. Il ne porte plus, toutes les informations que son nom pouvait transmettre aux touristes de passage, français ou étrangers, les poussant à y
venir, y rester pour le visiter, contempler ses richesses et les goûter !
Il est bien évident que «Pyrénées atlantiques», pour des étrangers en recherche de montagne et de mer est beaucoup plus attractif que 64 !

Cette perte d’information sensible, de culture,…., de sens donc, que le chiffre introduit, dans tous les domaines de la société : code bar, N°Secu, de cartes…, génère une déstructuration, l’anonymat, la méconnaissance, la méfiance de l’autre ; au mieux, on l’ignore car il est devenu un numéro ! Et maintenant, pour simuler un désir de participation, curieux remord, on demande aux citoyens de notre région de lui choisir un nom !

Alors ! Quel nom donner à la nouvelle région ?
Aucun, mon capitaine, puisque le seul intérêt du repérage est de faciliter la gestion économique et administrative, rajoutons une couche à ce non-sens social et culturel et donnons lui un numéro, au hasard entre 1 et 18, en chiffres romains peut-être, pour ne pas créer de confusion avec les départements ou conservons les chiffres arabes, en
l’introduisant sous forme de fraction du type: 8/64 ( région 8 département 64) !

Nous irons ainsi dans le sens de l’obscure clarté, jugée nécessaire, de la numérisation. Comme cela, la pauvreté culturelle ambiante, déjà en péril ; de la société des jeunes et des adultes dans tous les domaines, ne fera que         s’amplifier !

Homo sapiens où es-tu ?

Signé Georges vallet
crédits photos:ecopsycho.gretha.cnrs.fr

18 commentaires sur « Curieux remords. »

  1. Cette perte d’information sensible, de culture,…., de sens donc, que le chiffre introduit

    Meuh non, ce n’est pas la cause du chiffre. Mais c’est encore une fois la cause du pétrole qui nous a trop facilité le travail de corps. L’esprit suivant le corps s’appauvrit tandis que l’esprit précédant le corps à encore une chance de s’enrichir.

    À chacun de remarquer les dangers et l’imprudence d’être impulsif et impatient.

    Et si le prix de notre « manque » de liberté est une administration trop coûteuse, il ne tiendrait qu’à se pencher sérieusement sur la question du gaspillage de jugements, de palabres et d’actions.

    1. « Meuh non, ce n’est pas la cause du chiffre. Mais c’est encore une fois la cause du pétrole qui nous a trop facilité le travail de corps. L’esprit suivant le corps s’appauvrit tandis que l’esprit précédant le corps à encore une chance de s’enrichir. »

      Ah ce sacré pétrole qui nous fait moins travailler et appauvrit l’esprit !

      Je vous suggère de vous établir sur les hauts plateaux de Madagascar, là où les malgaches labourent les rizières à la main. A trois, avec des longues pelles étroites ils retournent patiemment la terre, des jours durant, car ils n’ont même pas les moyens d’avoir un zébu pour labourer…
      C’est vrai que ce sont des gens admirables et d’une grande gentillesse, mais je ne suis pas sûr qu’ils se couchent le soir heureux d’avoir vu leur esprit s’enrichir…en tout cas eux ils ne se sont pas enrichis, c’est sûr !

      1. J’aurais plutôt un faible pour la Polynésie même si les ouragans s’y déchaînent parfois.

        Pour ce qui est du travail de la terre, la pratique des anciennes traditions offrait de meilleurs rendement que l’agriculture intensive actuelle et ce même avec le OGM. Qu’allez-vous me répondre si je commence à vous perlez de phytosociologie ou d’association favorable entre végétaux ?

        1. « J’aurais plutôt un faible pour la Polynésie »
          Je vous comprends mais maintenant on parle plutôt de 987 13 ou 14 ou 7, BP…!!!

          « Qu’allez-vous me répondre si je commence à vous parlez de phytosociologie ou d’association favorable entre végétaux ? »

          Que vous auriez tout à fait raison de le faire en présentant un texte sur ce sujet; cela permettrait certainement un débat passionnant et utile à beaucoup.
          Par contre, ce n’est pas vraiment souhaitable de le faire au cours d’un débat sur la critique de la généralisation des chiffres dans notre vie.

          1. […] un débat sur la critique de la généralisation des chiffres dans notre vie.

            La gestion administrative est une chose. Aujourd’hui elle est associée à la gestion commerciale. Cette manie des amalgames me dépasse, elle m’empêche de faire la part des choses. Je vie avec, tant pis. Si la vie peut se limiter à deux, trois procédures ; elle peut aussi, pour qui à le sens de la dissociation, d’attention diverger à l’infini.

            Ce qui m’inquiète, grave, c’est plutôt la cupidité humaine. Le désir insatiable et outrecuidant d’enrichissement matériel. Tel est, à mon avis, le fond du problème avec « la généralisation des chiffres … »

            Qu’il faille de la monnaie pour accomplir ses projets est une chose, qu’ils veulent paraître riches en est une autre.

          2. D’un point de vu plus globale l’objet de la discussion pourrait aussi être le Keynésianisme et l’application de ses procédures économiques aux raisons sociales des entreprises et des états.

            Pour ce qui est de l’histoire des territoires, j’en reviens à l’outrecuidance. Le sens de l’écoute est précieux et facile à développer. Pourtant, le temps pour s’y plonger corps et âme manque souvent.

  2. « Si mes souvenirs sont bons, il n’a vraiment jamais été question de contacter les citoyens des départements, pour demander leur avis, le jour où on a décidé de les débaptiser et de leur attribuer une reconnaissance chiffrée ! » Etc, etc…

    N’importe quoi.

    A. Les départements n’ont jamais été débaptisés. Bien au contraire, leur nom est toujours un élément central de leur identité. Preuve de l’importance attachée au nom, certains départements ont obtenus leur changement, le dernier en date étant les Côtes du Nord transformé en Côtes d’Armor (1990).

    B. La numérotation des départements s’est faite de manière pratiquement concomitante à celle de leur création, à la seule initiative des services postaux afin d’améliorer le tri du courrier. Ainsi, dès 1792 les 83 départements d’alors ont été numérotés par ordre alphabétique. Ce numéro ne s’est en rien substitué au nom des départements. Si l’usage a conduit à appeler certains départements par leur numéro (le 9-3) cela ne relève en rien d’une décision d’ordre juridique.

    Votre tendance à triturer les faits pour essayer de les adapter à votre « vérité » est absolument époustouflante pour quelqu’un qui prétend adopter une démarche scientifique!

    1. Vous avez surement raison puisque vous affirmez que votre vérité est plus « véritable » que la mienne.

      J’ai fait un sondage auprès d’un petit fils qui est en 3ème au collège, je lui ai demandé dans quel département habitait ce copain rencontré au ski dernièrement; il m’a répondu que c’était dans le 82 mais qu’il ne savait pas où c’était.

      Il y a un paradoxe entre une administration publique et privée qui sait de plus en plus de chose sur nous grâce à cet empilement de chiffres qui effectivement représentent une quantité prodigieuse d’informations, et une base citoyenne qui est de plus en plus ignorante de son environnement.

      Malgré « mon n’importe quoi » que vous affirmez très gentiment, je persiste à prétendre que » Cette perte d’information sensible, de culture,…., de sens donc, que le chiffre introduit, dans tous les domaines de la société : code bar, N°Secu, de cartes…, génère une déstructuration, l’anonymat, la méconnaissance, la méfiance de l’autre ; au mieux, on l’ignore car il est devenu un numéro.

      1. A. « Vous avez surement raison puisque vous affirmez que votre vérité est plus «véritable » que la mienne. » Où ai- je écrit cela? J’ai simplement opposé des faits à ce que vous écriviez. Procès d’intention.

        B. Vous avez affirmez, je cite « Si mes souvenirs sont bons, il n’a vraiment jamais été question de contacter les citoyens des départements, pour demander leur avis, le jour où on a décidé de les débaptiser et de leur attribuer une reconnaissance chiffrée ! ». Je vous ai prouvé que c’était faux; Personne n’a jamais décidé de débaptiser les départements et de remplacer leur nom par un nombre. Vous ne répondez en rien à ce que j’ai écrit.

        C. Ce que dit votre petit-fils montre simplement que dans l’usage (comme je l’ai déjà noté), certains ont tendance à remplacer les noms par des numéros. C’est donc bien une pratique qui provient des « citoyens » et qui n’a été dicté ou imposé par personne.

        D. Ensuite, vous noyez le poisson, comme à votre habitude, par des considérations d’un tout autre ordre et qui n’ont rien à voir avec le sujet de ma remarque. Le fait est que vous avez prétendu que les départements avaient été privés de manière autoritaire de leurs noms pour les remplacer par des numéros et que je vous ai démontré que ce que vous écriviez sortait de votre imagination. Point.

        1. « Procès d’intention. »
          N’importe quoi aurait répondu Emile!

          « Personne n’a jamais décidé de débaptiser les départements »

          Pourtant, dans tous les domaines de l

          1. Pourtant dans tous les domaines de la gestion publique on ne trouve plus que des chiffres!
            « C’est donc bien une pratique qui provient des « citoyens »
            Evidemment car ils sont obligés de le faire, adresse par exemple.

            « comme à votre habitude, »

            Merci!
            Point aurait répondu Emile!

            1. Si vous permettez Georges Vallet, ne vous trompez vous pas d’interlocuteur ?

              Et la gestion d’inventaire existe depuis que la civilisation à décidé de déterminer quel serait son avenir la saison à suivre.

              Que soit simplifié cette gestion est une chose, que l’histoire soit relégué en arrière plan en est une autre. Mélanger ces deux sujets ne peux porter qu’à confusion, en rire ou s’en énerver sont les seuls issues.

              1. Je répondais à Emile en utilisant ses propres propos. Excusez-moi si j’ai pu semer la confusion auprès de vous. Je viens de vous adressez une réponse à vos propos du 22.

  3. Dans cette affaire de nom on mèlange un peu tout, et faites confiance aux politiques pour relancer le débat, quand les citoyens parlent de cela, ils ne s’occupent pas des choses plus importantes. Par exemple pourquoi faudrait il 183 conseillers rémunérés à ne rien faire pour cette région don le meilleur nom est aujourd’hui APOIL (sourire)

    Pourquoi vouloir chercher des liens avec l’histoire pour créer une région dont la finalité est d’être adapté par ses contours à la réalité industrielle et aux bassins de vie actuels ?
    Du blabla.

    Nos politiciens de pacotille ont fait croire que la Champagne ou l’Alsace ne seraient plus l’Alsace ou la Champagne, mais non !

    On a bien changé le nom des Basses Pyrénées en Pyrénées Atlantiques et on continue et continuera à parler du Béarn et du Pays Basque !

    Ne mélangeons pas tout et parlons des choses importantes, de la gabegie qui règne dans notre incroyable mille feuille administratif créateur du nombre d’emplois d’élus et de fonctionnaires le plus élevé au monde !

    1. « Pourquoi vouloir chercher des liens avec l’histoire pour créer une région dont la finalité est d’être adapté par ses contours à la réalité industrielle et aux bassins de vie actuels ? »

      Parce que l’histoire, la géographie, les richesses culturelles et environnementales d’une région constituent les racines indispensables qui permettent de comprendre et de donner du sens à la vie dans une région alors que la réalité industrielle et les bassins de vie actuels sont instables, provisoires, évolutifs suivant le Marché. Construire sur de l’incertain c’est le risque qu’aime prendre la société libérale!

      1. Justement, l’histoire montre que vous avez tout faux.
        Les délimitations des régions, des Etats n’ont cessé de changer tout au long de l’histoire.
        Pourquoi faudrait il faire référence a des départements de 1789 ou des régions françaises sous Charlemagne, ou quand nous étions à l’époque romaine ou Celte ?

        Non, le réel c’est aujourd’hui, le rétroviseur n’a qu’un intérêt très limité.

  4. cet article me rappelle cette série des années 70, avec Patrick Mac Gohan (numéro 6): « je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! »

    Par ailleurs, je vois très bien GV pilotant le petit coupé dans les rues de Londres !

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