Plus vite dans la vie, plus lentement sur les routes ! 

Les choses ne sont jamais simples.

Les problèmes surgissent les uns après les autres, les uns fondamentaux, les autres secondaires ; ils s’atténuent, rebondissent et s’estompent.

Le tiroir se ferme, on ouvre le suivant, sans avoir travaillé le fond mais seulement le buzz qui en résulte.

Depuis des semaines, plus même, nous sommes gâtés !

Le débat sur la vitesse est l’un d’eux. Il est vraiment beaucoup plus une occasion d’extérioriser des critiques accumulées sur les uns ou les autres, ou les politiques des uns ou des autres, locaux de préférence, que d’aborder un problème essentiel, celui de la préservation de la vie des gens.

Dans ce cas, la solution est loin d’être aussi simple que celle de faire payer les responsables «d’excès» de vitesses, arbitraires et évolutives, incontournables car mortelles par définition.

«Les gilets jaunes sont vent debout contre cette mesure( limitation de vitesse à 80 km/h.) au point d’avoir saboté nombre de radars fixes afin de les rendre inopérants» nous dit M.Braud.

Je ne suis pas persuadé que les gilets jaunes ciblaient la baisse de la vitesse supérieure autorisée sur les routes ; je pense plutôt qu’ils voulaient symboliser leur opposition à la façon dont l’État remplissait ses caisses par cette forme d’impôt, en faisant jouer la fibre émotionnelle de la préservation de vies humaines.

Si, sans aucun doute, nos politiques sont très attachés à la vie de leurs électeurs, ils devraient porter alors leurs efforts dans de nombreux autres domaines, causes de bien plus de décès, y compris ceux de la route !!

Les 5 premières causes de mortalité en France : Qu’est ce que c’est ?

Qu’elle est la première cause de mortalité en France ?

1ère cause : les cancers (33% des décès masculins, 24% féminins de 2004 à 2008). Les causes des cancers sont de mieux en mieux connues; c’est la politique économique de création incessante de nouvelles molécules souvent minuscules (nano) libérées dans l’eau, l’air, la terre, sans contrôle de toxicité et utilisées par l’industrie alimentaire, agricole, cosmétique… et la pollution toxique qui en résulte.

« D’après la Mutualité sociale agricole, 79 cas de parkinson, de cancers de la moelle osseuse ou du système lymphatique ont été reconnus en 2016 comme maladies professionnelles liées aux pesticides. La France est le premier de la classe parmi les utilisateurs de ces produits: 100.000 tonnes/an, 12% d’augmentation entre 2009 et 2016!  » Canard du 3/04/2019.

Un article de Sud Ouest du 3 avril 2019 évoquait les dangers pour la santé des contrefaçons, entre autres les faux médicaments ou les médicaments mal dosés, voire dangereux, provenant de l’étranger et présentés sur Internet.

Avec 48 000 morts par an en France, la pollution de l’air tue plus que l …

https://www.lemonde.fr › Les décodeurs › Santé

«le tabac : 73000 morts par an, pollution de l’air : 48000, alcool : 41000, accidents de la route :3300.»

2ème cause : les AVC, favorisés par l’hypertension, le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, le stress..; ces retombées de «la vie heureuse» que nous impose la croissance de l’économie libérale individualiste.

3ème cause : les accidents:

+ au domicile: 32 décès/jour (importance des produits toxiques ménagers manipulés par les adultes et, souvent, à portée des enfants, les colles, les produits phytosanitaires pour le jardin…

+ de la circulation 10 décès/jour et 1/5 des automobilistes, en 2014, avaient un taux d’alcoolémie illégal. Ne parlons pas des stupéfiants, du téléphone..Le non-port de la ceinture de sécurité: 20 % des tués n’étaient pas ou mal attachés, la fatigue, l’inattention , la somnolence est la cause d’1 tué sur 3 sur autoroute, la prise de médicaments, l’automédication, le refus de priorité, le non-respect des distances de sécurité, l’entretien des véhicules…

Les principaux facteurs d’accident – Auto-ecole.net
https://www.auto-ecole.net/code/reglementation-et-responsabilite/les-accidents

« les accidents mortels ont plus souvent lieu dans les lignes droites que dans les virages. En cause, la monotonie du trajet: le cerveau se relâche et le conducteur peine à rester concentré tout au long du trajet. Il est également plus sujet aux distractions – lire un SMS, se retourner pour gronder les enfants ou chercher quelque chose dans son sac – que sur un trajet accidenté. « En virage, l’accidentalité traduit la vitesse alors qu’en ligne droite, tant que le conducteur maîtrise le volant, le véhicule ne dévie pas de sa route, même à vitesse élevée »»

4ème cause : Altzeimer, suicides…

Naturellement, toutes ces causes interfèrent: Bougarber : Sud Ouest 3 avril 2019

«Le 9 février, route de Sault de Navailles à Bougarber un conducteur de 33 ans se serait endormi au volant et a percuté un autre véhicule arrivant en face. Le choc a été particulièrement violent. Le trentenaire roulait à 108 km/h au lieu des 80 réglementaires. L’auteur de l’accident a été légèrement blessé, l’autre conducteur est polytraumatisé à l’hôpital de Pau. Les tests toxicologiques étaient positifs à l’alcool. Il avait déjà été condamné pour des conduites en état d’ivresse.»

La vitesse excessive est évidente; est-elle la seule cause de l’accident ?

Coupable peut-être, mais pas responsable ?

Les véritables causes des excès de vitesse sont innombrables; il faut les chercher dans des comportements individuels, familiaux, associés à des comportements sociaux, sociétaux, économiques, politiques.

Comme toujours, le raisonnement linéaire est basé sur le fait que, lorsqu’il y a un problème, on cherche une cause facile à mettre en exergue pour la supprimer, en récupérant au passage, facilement, de l’argent !

Pour réaliser la transition écologique, il n’y a qu’un responsable et il doit payer: l’automobiliste qui ne peut pas faire autrement, pour travailler ou se nourrir, et on exonère les très gros pollueurs.

Pour diminuer le nombre de morts sur les routes il faut faire payer ceux qui dépassent une vitesse déterminée. Plus on la baisse plus cela rapporte.

Dans les deux cas, c’est facile, c’est injuste mais cela rapporte gros.

La destruction des radars a provoqué une hausse rapide de la vitesse; elle peut s’expliquer par un relâchement des comportements, comme c’est le cas quand il est question de libération subite de contraintes. Cela va-il durer ? A vérifier sur plusieurs mois.

En ce qui concerne la relation radars, gilets jaunes et morts sur les route s:

Sécurité routière : le rebond de mortalité sur les routes est-il lié à la …

https://www.lci.fr › Population

«Nous avons commencé par compiler les chiffres nationaux depuis novembre, début du mouvement Gilets Jaunes. Premier constat : impossible de parler d’une tendance uniforme à la hausse des accidents. En novembre 2018, premier mois du mouvement des Gilets jaunes, les accidents avaient diminué de 4,7% et les tués de 1,8% par rapport à novembre 2017. En décembre 2018, les accidents avaient augmenté de 13,8% mais le nombre de tués, était lui en baisse 13% par rapport à décembre 2017. Enfin en janvier 2019, l’ONISR enregistrait une baisse de 4,3% des accidents mais les tués étaient en augmentation de 3,9% par rapport à janvier 2018. Pour rappel, ces hausses et ces baisses sont comparées par rapport au mois de l’année précédente. Les conditions météo ou de circulation peuvent varier, d’où une disparité dans les chiffres.»

Laurent Carnis, spécialiste de l’économie de la sécurité routière et directeur de recherche à l’Ifsttar, précise : « Pour mesurer l’ampleur de cet impact, il faut enquêter et prendre en considération l’ensemble des facteurs qui peuvent influencer la conjoncture de l’accidentalité routière. »

Hausse de la mortalité sur les routes : « La destruction des radars a …

https://www.nouvelobs.com › Société

« La forte augmentation de la mortalité routière enregistrée le mois dernier concerne principalement les piétons, les cyclistes, les jeunes de 18-24 ans et les seniors de 65 ans et plus », souligne la Sécurité routière, qui s’inquiète particulièrement de voir « la mortalité des cyclistes la plus forte relevée pour un mois de février depuis dix ans, avec 18 décès estimés ».

Pour tuer un cycliste, un piéton, une personne âgée, il n’est pas nécessaire de dépasser la vitesse autorisée!

La destruction des radars suffit-elle vraiment à expliquer la hausse de …
https://www.francetvinfo.fr › … › Sécurité routière › Limitation de la vitesse à 80 km/

Prudence avec ces chiffres alarmistes. La seule dégradation des radars ne peut tout expliquer.Les saisons et la météo ont également différentes conséquences positives et négatives. Quand il fait beau, on se déplace plus, y compris à moto, à vélo ou à pied. Le mois de février 2019, en France métropolitaine, a connu un ensoleillement excédentaire, selon Météo France, alors que l’hiver précédent, le soleil avait été « particulièrement absent », relevait Le Monde. « Il faut prendre en compte la météo plus clémente, mais aussi le fait que la pratique du cyclisme se développe », explique la Sécurité routière.

Enfin, comme l’explique Le Monde les données publiées proviennent des « remontées rapides » transmises par les forces de l’ordre au ministère de l’Intérieur. Elles sont extrapolées, par l’application d’un coefficient, car elles ne sont pas complètes. Il peut manquer des données, pour les derniers jours du mois par exemple.

A tout cela, On peut ajouter le nombre de kilomètres parcourus, il est en constante augmentation, surtout dans le monde rural, du fait de la disparition des services publics qui oblige à parcourir de plus en plus de distance pour se rendre à un service préfectoral, un établissement scolaire, un hôpital….; la réalisation des grandes régions comme la Nouvelle Aquitaine engendre des déplacements de plus en plus longs pour les responsables politiques ou administratifs…

J’en arrive à me demander si la pollution et les accidents provoqués par tous les véhicules particuliers, les files continues de camions, les motos, les cars roulant à vitesse dite non excessive, ne tuent pas plus de monde que les quelques uns qui dépassent cette vitesse !

D’autre part, la consultation du milieu médical (cas psychiatriques) et les nombreux comportements irraisonnés, voire agressifs, constatés dans la vie courante, relatés par les médias, laissent présager un % non négligeable et dangereux, au volant, avec des réactions amplifiées par l’impression de  toute puissance. Les radars flashent mais ne sont absolument pas dissuasifs pour ce type de conducteurs souvent sans permis et incapables de payer.

Alors qu’il faut aller toujours plus vite dans la vie personnelle, professionnelle, financière…, il faut ralentir sur les routes !

Bilan :

En fait,  lutter contre la vitesse excessive sur les routes, c’est bien mais lutter contre la vitesse excessive de la toxicité physique, chimique, physiologique et psychologique de notre espace environnemental et culturel, c’est mieux et plus efficace.  Cela fait partie de cette transition économico-écologique qu’impose le monde nouveau.

Signé Georges Vallet

Crédits photos : https://www.rtbf.be/classic21/article/detail_securite-ni-trop-vite-ni-trop-lentement?id.

De la chenille au papillon, une politique qui s’adapte.

«En pratiquant cette dictature (de la nature) depuis quelques siècles, nous l’avons en quelque sorte réduite en esclavage de sorte qu’aujourd’hui sa révolte risque de nous éliminer de son règne. Nous devons donc obéir à la nature pour connaître mieux notre nouvelle partenaire» Michel Serres.

«L’actualité immédiate conduit à s’interroger sur l’évolution de notre société parce qu’il s’agit bien de cela. Alors les réflexions et interrogations sont ouvertes.» J.Braud

J’en profite puisque l’animateur de ce Petit Débat ne me coupera pas la parole !!

L’évolution de la société, d’un point de vue général, est compréhensible à la lumière de l’histoire ; quant à son avenir, personne n’est capable de le prévoir, son histoire n’est pas écrite et l’homme ne peut pas le construire, trop de facteurs entrent en jeu !

L’évolution biologique a évolué en étroite relation avec celle de l’environnement ; toutes les structures récentes ou anciennes, non adaptées aux nouvelles conditions environnementales, disparaissaient ; on parle de sélection naturelle.

Pour l’évolution culturelle, tant que l’homme (chasseurs, cueilleurs) est resté partie intégrante de l’écosystème, il a suivi la loi de la sélection naturelle.

+Au néolithique, une première prise de distance avec la nature se produit ; l’agriculture, l’élevage, le feu.. permettent une nouvelle façon de vivre.

Un nouveau monde est né, celui de la paysannerie, il a commencé à mettre la nature en esclavage et, par ses inventions, à lui «désobéir», avec des avantages mais de nouveaux risques dramatiques (famines….).

+Le mouvement s’est amplifié durant la période industrielle : un nouvel âge des métaux dont l’apogée se situe au 18ème, 19ème et 20ème siècle. L’homme exploite de plus en plus la nature qui est devenue sa chose, un don gratuit, un eldorado.

+Nous vivons depuis la deuxième moitié du 20ème siècle, non pas un passage, non pas une transition, mais la première phase d’une métamorphose, c’est-à-dire la décomposition, la liquéfaction de toute une structure antérieure non adaptée au nouveau monde qui est en formation :

Le monde du numérique, la mondialisation, la rapidité, la fréquence, des échanges physiques, chimiques, sociologiques, psychologiques.. génèrent un monde de plus en plus complexe, imprévisible, ingouvernable.

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

L’accouchement se fait dans la douleur car la nymphose engendre un monde inconnu, un imago imprévisible et surtout inadapté à l’ancienne gestion temporelle politico-économico-sociologique.

Le monde politique n’a pas suivi, il veut continuer à gérer le nouveau monde comme l’ancien, c’est l’échec total car la chenille ne vit pas comme le papillon !

«Il y a un dérèglement entre une politique désuète et une société extrêmement nouvelle. Aujourd’hui, nous n’avons plus de grille de lecture du rapport qui peut exister entre la politique qui a fait naufrage et la réalité sociale complètement nouvelle. Sur fond d’inégalité sociale et de la détresse paysanne qu’on peut tout à fait comprendre, des mouvements comme celui des Gilets jaunes sont apparus, dont on voit très bien d’où ils viennent, mais dont on ignore en revanche où ils vont.» M.Serres.

Cette crise politique est mondiale. Trump aux Etats-Unis, l’extrême-droite en Europe centrale, le Brexit en Angleterre, une sorte de chaos en Italie, puis des régimes autoritaires comme ceux de Poutine et d’Erdogan, les Gilets jaunes en France en sont les résultats.

La crise n’est pas conjoncturelle mais structurelle.

Les racines sont profondes ; depuis le néolithique la gestion de la société est marquée par des causes connues mais non synthétisées, volontairement, pour ne rien changer :

+ Une accélération qui devient exponentielle, de tous les domaines de la culture, de l’économie, de la finance, des échanges, des transactions, du fait de l’évolution rapide des connaissances, de la technologie ; les échanges dans les réseaux sociaux, les transactions se font à la fraction de seconde dans le monde entier du fait de la généralisation des nouvelles technologies !

+La démographie, l’espérance de vie, la lutte contre la maladie a explosé et continue encore son ascension. Le vieillissement devient de plus en plus lourd à porter.

+La disparition progressive de l’agro-culture – nous étions 50 % de paysans et nous ne sommes plus que 2 % (M.Serres). C’est la concentration urbaine.

l’urbanisation et la prison forment une troublante cohabitation.

+La mondialisation de l’économie et de la finance est génératrice de violences sociales souvent mortelles, bien plus redoutables donc que celles qui en résultent et qui se produisent dans la rue, au moins dans notre pays.

+«Surtout 70 ans de paix, ce qui n’est jamais arrivé dans notre histoire. Nous sommes entrés dans une période en rupture totale avec ce que l’on a connu. Ce n’est plus le même homme, ce n’est plus la même vie, ce n’est plus la même mort, ce n’est plus le même espace, ce ne sont plus les mêmes relations.» Michel Serres.

Pour ceux qui ont connu la guerre, il y a non assistance à humanité en danger que de vouloir refuser l’Europe ou  maintenir l’actuelle, celle de l’argent, de la concurrence, de la spéculation, de la pollution, de la malbouffe, de la dégradation climatique. Par contre, il est fondamental de construire une Europe des citoyens reconnaissant les différences de culture, de passé mais unissant, pour plus de force et d’efficacité,  les points communs : sécurité, santé, puissance économique, niveau social, égalité…

+Les conséquences environnementales de l’exploitation inconsidérée de la nature sont tragiques pour l’ensemble de la société.

Alors, on peut augmenter la CSG, réformer la SNCF, privatiser les aéroports, créer de plus en plus de véhicules polluants, fabriquer de plus en plus d’armes, d’avions, prendre sa retraite plus tard et favoriser le chômage, licencier sans prévenir ni prévoir un recyclage, ruiner le pays avec les centrales nucléaires et leurs déchets, vouloir moins de sénateurs et députés, faire des Grands Débats,…, on continuera à augmenter les inégalités, les salariés sans toit, les resto du cœur, les SDF, les vieux en souffrance, les écarts de rémunération insolents…., cela ne changera rien et on ouvrira la voie au totalitarisme.

Que faire ?

Devant la multiplication infinie des intervenants, la voie n’est plus au raisonnement linéaire, aux petits pas dans tous les sens, au tâtonnement, mais à la gestion d’une complexité dont aucun algorithme ne peut venir à bout.

Connaître les dossiers ne suffit pas, les paroles, c’est du vent ; il est grand temps de promouvoir des actes significatifs ; dans l’immédiat ; les premiers d’entre eux, dont dépend tout le reste, est la lutte contre les bouleversements climatiques ; une taxe sur les carburants, payée seulement par les moins responsables est franchement de la provocation !

En conclusion, je me référerai aux réponses de l’infatigable voyageur de la pensée, auteur prolixe dont une vingtaine d’ouvrages interroge la société sur ses évolutions : Michel Serres

Quelle sortie de crise voyez-vous ?

«Les événements ont toujours été imprévus. Pensez-vous que celui qui a pris la Bastille prévoyait la Révolution française ? La sortie de crise aura lieu dans des circonstances que je ne vois pas et que d’ailleurs, tout le monde ignore.»

Diriez-vous que notre société, en tout cas sous le modèle que nous lui connaissons, est en danger ?

«Je ne dis pas qu’elle est en danger, je dis qu’elle est si nouvelle que nous peinons à la voir telle qu’elle est. Ce que je repère, c’est son extraordinaire nouveauté, et des institutions et de partis qui n’ont pas su évoluer avec elle. Nous n’avons pas inventé un nouveau système, on est en manque de ça.»

À propos de la sortie de crise, les politologues croient distinguer deux voies possibles : un retour à «l’ancien monde», avec la reconstitution du modèle gauche/droite qui serait plus à l’écoute de la société, ou la tentation d’un État totalitaire en France. Partagez-vous cette analyse ?

«La première solution est impossible, et la deuxième n’est pas souhaitable. La première est impossible, parce que si elle était possible, ce serait déjà fait, les partis politiques auraient déjà repris la main. Et la seconde est évidemment la pire. Macron est extrêmement fragile, parce qu’il est cerné par l’extrême gauche et l’extrême droite. Et l’histoire du XXe siècle a montré que les pires régimes se sont toujours construits sur une sorte de liaison secrète et explosive entre les deux extrêmes : le national-socialisme d’Hitler fut l’alliance de la dictature et du prolétariat.»

Alors, méfiance !

signé Georges Vallet

crédits photos:http://citation-celebre.leparisien.fr/citations/64660

Michel Serres : «Une réalité sociale complètement nouvelle» Michel …
https://www.petitbleu.fr › Actu › Société

Faudra-t-il des gilets blancs ?

On a pu lire dernièrement :

«La culture est passée à la trappe de tous les débats qui nous submergent…» Pierre-Michel Vidal

«Oui, Pau est un désert culturel….» Daniel Sango

et «Normalement la culture est une compétence qui a été transférée à l’agglomération.
Son budget 2018 était de 12 millions d’euros de coûts de fonctionnement dont 2 millions d’euros de charge de personnel !!! Gigantesque.»

Les avis sont donc partagés.

Avant de se faire une opinion, il conviendrait de définir le sujet dont on parle.
Wikipedia définit une culture individuelle et une culture collective.

+la culture individuelle est une construction personnelle des connaissances donnant la culture générale.

+la culture d’un peuple est l’identité culturelle de ce peuple, la culture collective à laquelle on appartient.

Le domaine abordé appartient à la première définition. On peut lui apporter la précision suivante donnée aussi par wikipedia : «En langue française, le mot «culture» désigne tout d’abord l’ensemble des connaissances générales d’un individu. C’est la seule définition qu’en donne en 1862 le Dictionnaire national de Bescherelle. Les connaissances scientifiques y sont présentées comme élément de premier plan. C’est ce que nous appelons aujourd’hui la «culture générale».

Partant de cette définition, je constate que la culture est bien «passée à la trappe de tous les débats qui nous submergent…». C’était sûrement le souhait d’E. Macron.

Par contre, les possibilités apportées par la ville de Pau, de s’enrichir dans certains domaines culturels sont nombreuses. Le sport y est très prisé ; même s’il est décrié dans ses dérives commerciales, il reste une discipline culturelle développant des connaissances et des valeurs de premier plan.

Là où on peut vraiment parler de vide culturel, à Pau comme ailleurs, c’est bien dans le domaine scientifique. D’ailleurs, dans les interventions, on parle d’orchestre, de cinéma, d’intermittents, montrant bien les limites que l’on attribue à la culture. Même si le jugement de «premier plan» peut être contesté par certains, il ne fait aucun doute qu’il a pris, de fait, une place de premier plan dans la société actuelle.

Dans la situation que nous vivons, celle d’une technologie trépidante et invasive, d’une numérisation généralisée envahissante, d’un emballement climatique incontrôlé, d’une pollution chimique de l’air, de l’eau, du sol, des aliments, du corps et des esprits, bien plus redoutable encore, dans l’immédiat, on a encore des citoyens qui se glorifient d’être nuls en maths, qui ignorent totalement la constitution, les besoins de leur propre corps, pour qui la chute de la biodiversité est plutôt une bonne chose puisqu’il y aura alors moins de guêpes, de bourdons ou de moustiques et qui, et c’est là où je veux en venir, étaient 41% à se méfier des vaccins en 2016.

La santé qui influe sur le pouvoir d’achat et touche tout le monde, comme la TVA, ne justifie pas qu’on en parle dans le Grand Débat. Pourtant la France a perdu en 20 ans la moitié de ses maternités, les hôpitaux sont sous tension permanente, les urgences débordées, la désert médical est bien réel et gagne les métropoles ; on fait appel à des médecins étrangers souvent incompréhensibles (accent et langue française mal maîtrisée) pour le personnel administratif et les patients… et en même temps, depuis 2000 nous sommes 7 millions de plus.

Faudra-t-il des gilets blancs ?

Sud Ouest du 11 mars 2019 titre :

La rougeole dopée par le virus de l’ignorance.

Sud Ouest du 2 mars 2019.

Rougeole : le signal d’alarme. «L’Unicef, l’Agence des Nations-Unies pour l’enfance, lancent un cri d’alarme ; le nombre de cas de rougeole a bondi de 50% l’an passé. Le retour est causé en partie par la désinformation sur les vaccins qui fait florès sur les réseaux sociaux. Nous disposons d’un vaccin sûr, efficace et peu coûteux qui a sauvé près d’un million de vies humaines dans le monde chaque année au cours de deux dernières décennies» souligne la directrice générale de l’Unicef.

En France, la couverture vaccinale reste insuffisante, d’après Santé publique France.

Pour la grippe saisonnière la prévention s’avère particulièrement complexe dans la mesure où le virus mute constamment, nécessitant la mise au point d’un nouveau vaccin chaque année. «Une pandémie de grande ampleur est quasi certaine, la question est de savoir quand», met en garde Wenqing Zhang, le directeur du programme de lutte contre la grippe à l’OMS. L’institution préconise une amélioration de la couverture vaccinale et un renforcement du système de surveillance mondiale.

A l’échelle d’une population, elle permet de protéger les personnes vaccinées mais aussi l’ensemble de la communauté, et de lutter contre la résistance microbienne ; plus la couverture est grande moins la maladie se répand.

Grâce à tous les enfants vaccinés, vos enfants ne seront pas en contact avec les maladies contagieuses

C’est d’autant plus important que le brassage des populations pour raison de tourisme, affaires, commerce, enseignement, migrations…..augmente les risques de contaminations.

Le mouvement anti-vaccin est puissant, avec des différences selon les pays. Une vaste étude menée dans 67 pays du monde révèle que les Français sont ceux qui accordent le moins de confiance dans la sûreté des vaccins.

Pour François Chast. «Il est urgent de combattre les discours des lobbys antiscientifiques et antivaccination qui jouent sur la peur. Ils ne démontrent rien et s’appuient sur quelques très rares effets secondaires pour discréditer les vaccins qui sauvent des millions de vies». Quant aux citoyens de base, au très grand nombre de politiques, du fait de leur ignorance en SVT, sur les mécanismes de l’immunité, sur la constitution et les besoins des bactéries et virus, sur l’histoire des vaccins, la fabrication, les résultats acquis…, ils sont des proies faciles dans les réseaux sociaux, de la pub, des fausses informations et de la dangereuse dérive commerciale.

L’important est combien cela va coûter car les dépenses sociales sont bien trop élevées ! Triste époque !

Plus sérieux encore :

Sur son site, Henri Joyeux, ancien cancérologue, radié de l’Ordre des médecins et l’une des figures du mouvement anti-vaccins, avait pris la parole sur le sujet dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, au ministre de l’écologie, Nicolas Hulot et à Agnès Buzyn, la ministre de la santé. Son combat était dirigé contre ce qu’il appelle un «Empire vaccinal». Cette obligation vaccinale est « insensée » selon lui.

Des scientifiques ayant trahi leur engagement d’objectivité, payés par Bayer-Monsanto par exemple, et d’autres, ne manquent pas non plus, par attrait du gain. On connaît les résultats.

Heureusement, de nombreux professionnels, fidèles à leur serment, ont réagi.

200 médecins et responsables hospitaliers ont lancé dans les colonnes du Parisien (29/06/2017) un appel en faveur de l’obligation vaccinale de durée limitée souhaitée par Agnès Buzyn pour 11 vaccins destinés aux enfants. On compte parmi ces 200 professionnels, François Chast, chef de la pharmacie clinique Hôtel-Dieu, François Bricaire, chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière ou encore Jean-François Mattei, généticien et ancien ministre de la Santé. Pour ce collectif, la vaccination obligatoire ne relève pas seulement « d’un choix personnel mais vise la protection de la population en particulier enfants, personnes âgées ou fragiles». Leur texte rappelle que « la vaccination systématique a permis d’éradiquer des maladies, telle la variole » et que «la réduction du taux de couverture vaccinale de la population a entraîné la recrudescence de certaines maladies comme la rougeole.»

Bonne nouvelle ; le quotidien du médecin publie les résultats d’un sondage Ipsos où 83% des Français seraient favorables à la vaccination (juin 2018), selon un sondage du LEEM. (1990 : 90%, 2010 : 60%, 2015 et 2016 : 59%. Sciences et Avenir). Tant mieux, mais il y a encore du travail, pédagogique comme on dit !

Alors, c’est vrai, bien des comportements, dans le passé, ont semé le doute :

+ Sang contaminé, vache folle, médicaments dangereux délivrés pendant des années, affaire des prothèses mammaires, dépenses inutiles dans l’achat en grande quantité de vaccins par le gouvernement lors de la pandémie de grippe H1N1 en 2009…

Le problème se situait au niveau de la gestion commerciale plus ou moins frauduleuse, donc une affaire de gros sous et non de mise en cause du fondement scientifique.

+ des réactions non prévues, parfois graves, se sont produites après des vaccinations.

Avant chaque vaccination, une autorisation médicale est nécessaire, mais chacun sait que, plus qu’ailleurs, le risque zéro n’existe pas en médecine et chirurgie car nous sommes tous différents ; ce ne sont pas des sciences exactes ; or, on applique des traitements reconnus bénéfiques au plan global a des cas particuliers et nous réagissons différemment. Un médicament n’est commercialisé que si son bénéfice est largement supérieur à ses risques. Ne faut-il plus prendre de médicaments, comme jadis le train, ne plus se faire opérer car ????

Pour tous, État et individu, le vaccin coûte moins cher que la maladie !

Par contre, il est capital de veiller aux charlatans et autres médecines «alternatives», plus rentables pour obtenir des bénéfices financiers que thérapeutiques, aux nombreuses contrefaçons, aux faux médicaments qu’Internet peut procurer, aux fabrications de plus en plus nombreuses faites dans des pays où la main d’œuvre est moins chère et les surveillances peu contraignantes, veiller aussi, en France, à ce que toutes les manipulations, à tous les niveaux, soient réalisées par un personnel suffisant, non stressé en permanence, afin d’éviter les erreurs liées à des actions humaines incontournables.

+ Certains réclament le droit à la liberté de choisir. Quand on est face à une nécessité de salut public, comme payer des impôts par exemple, a-t-on le droit de choisir ? A débattre !

Mais à la base de tout cela, une fois de plus, dans une société dominée par la science et la technologie, pour conserver le pouvoir de comprendre donc de juger, de participer, de critiquer, d’agir, il est indispensable d’éduquer, d’élever drastiquement, par des programmes et des horaires appropriés, le niveau des enseignements scientifiques dans TOUTES les filières, littéraires, commerciales, technologiques et scientifiques, ce qui n’est absolument pas le cas, bien au contraire.

Signé Georges Vallet

crédits photos : Papillomavirus humains : l’intérêt du vaccin – Top Santé

5 arguments des anti-vaccins passés au crible – LCI

https://www.lci.fr › Sant

Pouvoir d’achat et environnement: même combat.

Avec le compte-rendu de J. Braud et celui de Sud Ouest, on peut se faire une opinion sur l’importance quantitative et qualitative de la participation, donc de la sensibilisation à ce problème appelé «transition écologique».

D’après Sud Ouest, à Pau, sur les 900 contributions enregistrées depuis le début du Grand Débat, 3,83% portent sur «la transition écologique». Pour le troisième Grand Débat à Pau, ce journal évoque un public plus restreint, plus âgé, plus calme, de 200 personnes environ. Parmi les «Grands témoins», il cite la présence de la vice-présidente de la FDSEA, sans citer le nom !!! Était-ce, par erreur, Maryvonne Lagaronne, vice-présidente de la chambre d’agriculture des Pyrénées Atlantiques et administratrice de l’entreprise LUR BERRI ?

Il ajoute qu’il a fallu attendre 25 minutes avant que la parole soit donnée aux présents.

Nul doute que dans cette ambiance conservatrice, il ne pouvait être question d’aborder la «substantifique moelle» de cette transition écologique ; on restait entre anciens.

J. Braud relate un passage intéressant car il devait permettre de centrer le contenu du débat : « François Bayrou, toujours dans le rôle de l’animateur, précise que transition écologique peut revêtir plusieurs formes : développement durable, protection de l’environnement, économie d’énergie, et.)». Malheureusement, c’est surtout l’etc. qui est important, cela restait donc dans le flou des mots que le politique littéraire sait parfaitement manipuler.

A propos de l’intervention de M. Lagaronne, citée par M. Braud :

+«Le monde paysan a reçu pour mission de nourrir la population au moindre coût et dans le respect de la nature.»

En fait, les conseillers agricoles, employés par les entreprises agroalimentaires évoluant dans les grandes coopératives, ont transformé les paysans en agriculteurs industriels à leur service. Poussés à un équipement coûteux (endettement), ils ont produit des quantités toujours plus grandes achetées de moins en moins chères ; dans les secteurs de l’élevage et de la production maraîchère et fruitière, il a été sélectionné des variétés très productives, moins coûteuses et bien peu goûteuses, imprégnées de pesticides, vendues bien avant la maturité, s’abîmant très vite, c’est-à-dire du bas de gamme ; ce comportement ne tient pas la route de la concurrence étrangère qui, dans ce domaine, produit la même chose avec bien plus d’efficacité. Comme pour bien d’autres secteurs c’est le haut de gamme qu’il fallait développer, car beaucoup plus rentable à l’exportation et à la consommation intérieure, en partant du principe que la clientèle achètera, peut-être moins, plus cher, de la qualité gustative non jetable ; le bio évolue dans ce domaine et réussit bien mieux.

Nous sommes en plein dans la stratégie r et K de l’évolution biologique !

+Les respect de la Nature ? En compactant les sols avec les gros engins, en asséchant par le drainage pour rentrer sur les terres, en arrosant pour faire pousser des densités de plus en plus grandes (maïs), en polluant les sols, en supprimant la flore hôte des défenseurs des cultures, les laboureurs naturels (vers de terre), en détruisant les écosystèmes bactériens qui, dans le sol, recyclaient l’azote, en libérant des GES par l’utilisation des engrais, pesticides et herbicides issus du pétrole, en polluant les fossés et rivières…

Non, les agriculteurs industriels ne respectent pas la Nature mais surtout ne respectent pas l’homme !

Heureusement, de plus en plus de vrais paysans se libèrent de ce carcan productionniste, ils prennent conscience de leur responsabilité, de la richesse des terroirs, de la noblesse de leur métier, du rôle incontournable qu’ils ont à remplir; le courage et la foi, qui les animent, méritent un tout autre respect car ils sont l’avenir d’une société plus juste et bien portante . Ceux qui ont pris ce chemin ont réalisé la transition écologique; leur vie est dure physiquement et administrativement car ils doivent surmonter les obstacles des incertiudes de plus en plus grandes du climat, des politiciens et des entreprises agroalimentaires qui se dressent devant eux; ils sont presque toujours récompensés par le travail bien fait, la rémunération au juste prix, la création d’emplois, la liberté de rester maître de leur organisation…

Pourquoi ne pas avoir invité la Confédération Paysanne aussi ?

+Pour l’écobuage, des réponses ont été abordées sur le site.

+Pour le glyphosate, non seulement le gouvernement actuel a refusé d’interdire le glyphosate, mais il a également supprimé les aides au maintien en agriculture biologique; il a fait obstacle à une transition bénéfique sur le plan de l’emploi, et nécessaire au plan environnemental. Le bénéfice est pour Bayer-Monsanto, des semenciers, et des gros cultivateurs, céréaliers entre autres.

Mais revenons à la définition du sujet.

L’objectif est de préserver les ressources naturelles sans lesquelles l’humanité ne pourrait pas continuer à vivre, à savoir: un climat compatible avec les exigences biologiques et physiques humaines, la biodiversité assurant la richesse et le fonctionnement des écosystèmes dont fait partie l’homme, les pollinisateurs entre autres, la qualité de l’air, de l’eau, de l’alimentation qui influence nos gènes (épigénétique) et dont la pollution est source de maladies, la mer et ses ressources halieutiques….

Voilà les problèmes à soulever lors du dernier Grand Débat !

En contrepartie, de nombreux emplois sont créés, le pouvoir d’achat est amélioré; c’est l’accès à une vie décente pour un plus grand nombre.

En dehors de la fiscalité injuste sur les carburants, le reste est passé sous silence, par les gilets jaunes eux-mêmes, pour le plus grand plaisir de l’exécutif.

La revendication pour une lutte significative contre le changement climatique est loin d’être une priorité pour les gilets jaunes or, s’ils ont lancé leur mouvement car ils ne pouvaient plus rouler, ne pouvant pas payer la hausse de la taxe environnementale sur les carburants, ils ne se rendent pas compte qu’ils ne pourront plus rouler du tout en ville du fait de la pollution liée au dramatique beau temps dont ils se moquent!

Cette transition est, en fait, une révolution conceptuelle, une véritable philosophie au point de vue théorique et un changement comportemental au point de vue pratique, collectif et individuel.

Pour en entendre parler, pour revendiquer une vraie transition, il faut écouter les jeunes; ils sont, eux aussi, dans la rue, mais pas dans le Grand Débat car ils savent qu’ils seront manipulés par la «grande sagesse» hypocrite et intéressée des anciens. Ils constatent qu’ils vont devoir payer l’irresponsabilité de leurs aînés; ils partirent 500 mais par un prompt renfort des jeunes de l’Europe entière, ils espèrent vaincre le conservatisme ambiant, réveiller les consciences et sauver leur avenir.

«La génération Y recherche plus une mission avec du sens: engagement sociétal, environnemental, qu’un travail, un mentor plutôt qu’un chef. Une étude Viavoice les voit plus nombreux à rechercher une source d’épanouissement qu’une contrainte; une vie privée préservée» Sud Ouest 28/02/2019. Ils ouvrent la voie d’un nouveau monde !

Un constat doit être toujours présent ; si on sépare les problèmes c’est par didactique car dans la réalité tout est lié, de la voiture au pouvoir d’achat à l’alimentation et à la punaise invasive !

Parmi les grandes réformes incontournables, la gestion de l’Energie est constamment évoquée, avec raison, mais d’autres sont aussi prioritaires, comme celles sur l’alimentation et la protection de la biodiversité. Les unes sont à impulser par le gouvernement pour les grandes orientations, d’autres par les entreprises pour la mise en place, les troisièmes par les individus pour s’y adapter.

+Par exemple, les autorités de santé dénoncent les dérives dangereuses de l’alimentation actuelle.

Bien se nourrir, ce n’est pas laisser aller ses émotions :

Pour la forme :

+Supprimer le grignotage, bien mastiquer, convivialité des 3 repas, à heures fixes,

+Cuisiner des produits frais. Manger équilibré donc de tout, modérément. Respecter la 1/2 heure de repos postprandial.

C’est de la plaisanterie actuellement, me direz-vous ! Hélas, vous avez raison !

Pour le fond :

+ diminuer en priorité, drastiquement, la viande, les charcuteries, surtout issues d’élevages industriels (poisson sauvage, œufs, fromages à la place), le sucre industriel (jus de fruits, boissons de type soda et le sel (chips et gourmandises apéritives).

+supprimer tous les produits industriels transformés et ultratransformés.

+ augmenter la consommation de fruits et de légumes, les légumineuses.

+Privilégier les produits bio de saison et de la région, revivre avec le rythme des saisons, c’est reprendre sa place dans l’écosystème.

+ Réduire l’alcool et pratiquer les activités physiques que la vie sédentaire et en voiture nous imposent.

Que d’économies possibles !

En ce qui concerne la viande, en manger la moitié, plus chère, mais de la qualité de terroir ce n’est pas plus onéreux et combien plus savoureux !

Les fruits et légumes bio sont plus chers ! Pas si sûr ! Un simple lavage suffit, inutile de les éplucher donc bien moins de perte : financière, gustative et nutritive.

Manger des produits locaux c’est diminuer aussi le montant du transport.

Naturellement, des emplois seront supprimés mais des formations à payer sont de loin préférables à des morts ou des maladies graves!

Punaise diabolique : comment la reconnaître et s’en débarrasser.  Sud Ouest du 16/02/2019.

La multiplication des transports à longues distances (commerce, tourisme, affaires…) est un facteur d’amplification intense des migrations naturelles et des perturbations très coûteuses de la biodiversité.

«Cet insecte envahisseur, venu de Chine, est régulièrement observé dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes et le sud ouest; c’est un véritable fléau pour les cultures. Particulièrement friande de fruits et légumes, elle inflige de lourdes pertes aux vergers (cerisiers, pommiers, pêchers, citronniers, poiriers, noisetiers, kiwis). En piquant les fruits et les branches pour se nourrir de leur sève, elle entraîne leur pourrissement en quelques jours. Chez les particuliers, elle s’attaque aux plantes ornementales, aux arbustes et aux potagers. L’efficacité des pesticides, testée aux USA est très limitée. D’autres pistes sont préconisées par les chercheurs: les filets, les phéromones, la lutte biologique par les prédateurs naturels comme les araignées, les oiseaux, les chauves-souris ( détruits par ailleurs!). Le remède le plus prometteur est l’utilisation de guèpes parasitoïdes, à manipuler avec précaution, en vérifiant qu’elles ne menacent pas aussi les espèces locales.»

Puis, comme pour bien des espèces invasives, après une explosion liée à l’absence de prédateurs, une régulation s’opérera mais, avant, il faudra supporter la cohabitation et la flambée des prix des aliments; elle coûtera donc chère aux producteurs et au pouvoir d’achat des consommateurs .

«L’Economie ne pourra pas faire l’économie de l’écologie»

est attribué à Michel Serres.

Signé G.Vallet

crédits photos:Transition écologie : un pas en avant, trois pas en arrière …agirpourlenvironnement.org

Causes et conséquences, rien ne change !

Depuis plusieurs semaines de nombreux Français et petits maires ont été conviés à s’allonger sur le «divan» pour des séances d’analyses ; l’objectif est d’extirper de leur inconscient le mal qui les ronge ; en effet, ils pensent, injustement dit-on parfois !!, qu’ils sont délaissés, méprisés, inconsidérés, qu’ils vivent dans une société injuste, que certains se lèvent tard, spéculent, et gagnent beaucoup alors que bien d’autres se lèvent tôt, travaillent et gagnent très peu… L’objectif est de rendre aux Français l’énergie économique positive qui est immobilisée par ces conflits inconscients.

En fait, c’est une analyse car le patient est invité à dire tout ce qui lui passe par la tête mais ce n’est qu’une fausse-vraie analyse, intéressée, car il est guidé dans une révision de son histoire intime pour lui donner un sens nouveau et actualisé, au service de l’intérêt supérieur de la politique économique du moment ; les analystes n’ont donc pas la neutralité bienveillante qu’ils devraient avoir, ils jugent les patients et leurs actes, précisent même le prix des séances que leurs comportements aberrants les amèneront finalement à débourser.

Il faut que cela s’arrête, il est temps de se réconcilier ! C’est évident, mais est-on prêt, de part et d’autre, au dialogue et surtout aux compromis ? J’en doute !

Le barrage a cédé pour deux raisons ;

+ les responsables ont laissé la mise en charge se faire au-delà de la limite de sécurité. Il aurait fallu faire des lâchers périodiques pour libérer les contraintes et redonner l’équilibre.

+ Les responsables n’ont pas pris soin de surveiller, d’assez près, par des informations remontantes périodiques, la résistance des infrastructures.

Dans le premier cas, ce sont les charges variées, toujours plus importantes et nombreuses, imposées aux citoyens depuis des années.

Dans le deuxième cas, c’est le manque d’écoute des alertes issues des petits maires ; ces derniers sont les baromètres et les thermomètres de l’état de la météo locale, ceux que l’on veut réduire de plus en plus, car trop coûteux. L’actualité montre que c’est encore plus coûteux de s’en priver !

En se vidant, la force de l’eau et la surface couverte se sont amplifiées, elle s’est écoulée largement et s’infiltre lentement dans la nappe phréatique, prête à rejaillir en d’autres sources, mais, plus grave, des berges, elle a détaché des blocs dormants dans la paroi, à droite et à gauche ; entraînés le long du parcours, ce sont eux qui, libérés, ont provoqué les dégradations et dégâts collatéraux redoutables entraînant, dans les villes et villages, destruction, violences, pillages puis, maintenant, haine, racisme, sexisme, antisémitisme au sein de toute la société.

On peut parler de déficit de gouvernance, depuis les hauts sommets on voit surtout des mers de nuages ! Un travail colossal, difficile et extrêmement coûteux est à entreprendre pour combattre et éteindre le feu et les braises de ces philosophies nauséabondes et destructrices que les générations comme la mienne ont connues.

Mais, beaucoup plus grave, il n’y a pas que la gouvernance, loin de là ; à C dans l’air, Brice Teinturier faisait remarquer que l’ignominie n’était pas, dans les sondages, marquée par une réprobation écrasante de l’ensemble de la population ; manifestement on note une imprégnation ou une indifférence coupable. Seuls, les politiques ne pourront rien s’il ne sont pas massivement suivis par les Français. Quand on pose la question de savoir ce qu’ils pensent sur les raisons de la fuite des juifs vers Israël, 62% n’ont pas d’avis !!!

Une fois de plus, on se plaint ; à juste titre, on se désole, car on subit les conséquences, mais on n’a pas cherché à lutter contre les causes de ce fléau en sommeil.

Si on élargit le problème à l’Europe, seule une Europe citoyenne, non uniquement financière, non concurrentielle mais unie, solidaire, est capable de défendre nos valeurs et notre puissance dans le monde. C’est mal parti !

On parle beaucoup, jusqu’à présent, dans le grand Débat, du pouvoir d’achat, de la notion de «riche», de classe moyenne, termes qui restent vraiment encore à définir, du service public, de la mobilité, surtout dans le monde rural, de nouvelles institutions dont les orientations discutées devraient peut-être se souvenir de la définition de la démocratie d’Albert Camus :

«La démocratie ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité»

Par contre, le pouvoir n’a pas prévu d’évoquer la Culture et la transition «écologique», la réforme sans doute la plus importante pour le court et moyen terme de notre société, est laissée largement de côté, par les gilets jaunes aussi d’ailleurs, sauf, en parallèle, massivement, par les jeunes ; cette réaction est vraiment une bouffée d’optimisme pour l’avenir, par rapport au triste comportement sclérosé des Politiques en place depuis le début de la Vème République.

La façon dont le pouvoir voulait l’aborder était mauvaise car elle était empreinte de la plus grande injustice ; encore une fois, les gros pollueurs étaient et sont toujours détaxés et donc privilégiés ; la liste serait longue, dans les transports, l’industrie, l’agroalimentaire… entre autres.

Futura-Sciences 03/12/2018 «Il faut dire que les navires de croisière sont régulièrement pointés du doigt pour leur pollution et leur contribution aux gaz à effet de serre. Le fioul lourd, peu raffiné, affiche des teneurs en soufre 1.500 fois plus élevées que celles autorisées pour le diesel des voitures. Un gros paquebot émet ainsi quotidiennement autant de particules fines qu’un million de voitures, selon l’association de protection de l’environnement allemande «Nabu.» Bordeaux en voit souvent !

Trois fléaux menacent l’humanité au XXIème siècle : obésité, sous-alimentation et changement climatique. Longtemps considérés séparément, ces trois phénomènes interagissent et ont un moteur commun, de puissants intérêts commerciaux.

Là encore, on subit les conséquences et on ne fait rien contre les causes.

Pour Philippe Dessertine.

«Le problème majeur qu’affronte l’humanité est bien le climat. L’origine de son dérèglement est la poussée démographique. Appliquer à 7,5 milliards le modèle économique occidental avec son utilisation effrénée d’énergies, ses modes de consommation, de travail, de production, de plus en plus intensifs, la planète n’y tiendra pas longtemps. Le diagnostic est clair, il faut aller vers un changement radical de modèle économique. Un tel bouleversement n’est possible qu’en période de révolution industrielle et technologique comme au début du du XIXème puis au début du XXème…Nous sommes dans une nouvelle révolution industrielle aux conséquences incalculables………»

Alors, changer les institutions, le nombre d’élus, le mode d’élection, proportionnelle ou pas, cela ne changera pas grand chose si on ne change pas la façon de penser et d’agir !

«Le digital, l’intelligence artificielle, et d’autres marches vont arriver très vite, elles nous ferons rentrer dans cette nouvelle révolution.» Ph.Dessertine.

Cet néo-homo économicus aura-t-il conservé quelques gènes de l’homo sapiens d’origine ? Les expériences du passé ont montré, à chaque fois, que si des progrès étaient faits, ils étaient toujours accompagnés d’un asservissement de plus en plus grand à l’argent, à la machine, à l’énergie, au temps, à l’homme lui-même, au détriment de l’humanisme qui devait, disait-on, en résulter !

Alors ? Scepticisme !

On a supprimé des enseignants pour faire des économies, on devrait plutôt faire des économies en créant des postes car le manque de civisme, l’ignorance de la démocratie, la haine des autres, nous coûtent bien plus cher en ce moment.

Dans toutes les classes, de la maternelle à l’université, échelonnés tout au long de l’année, adaptés à l’âge, de la Seine-Saint-Denis à Neuilly, des cours, débats, conférences seraient institués pour forger à la fois l’esprit critique et les connaissances sur la République, les institutions, la votation, le fonctionnement de l’Etat, des Mairies, du député, sénateur…., la démocratie, le respect de la richesse culturelle de notre diversité…. sans oublier les dangers du dérèglement climatique !

Signé Georges Vallet

crédits photos: https://www.lepoint.fr/il-y-a-50-ans-la-catastrophe-du-barrage-de-malpasset-

Curieuse coïncidence !

Comparaison n’est pas raison mais c’est troublant parfois !

Il n’est un secret pour personne que notre monde va mal, certains parlent de chaos. Une pathologie frappe de plus en plus fort l’espèce et la société humaine. Le terme de métastase est souvent évoqué.

Homo sapiens serait-il atteint de néolibéro-néoplasie maligne !

Toutes les régions du globe sont atteintes ; la France n’est pas épargnée et les symptômes n’échappent pas aux oncologues.

Résumons les en langage biologique :

La néoplasie maligne est un cancer, terme général désignant une maladie où des cellules d’un organisme adoptent un comportement anormal caractérisé par :
– L’indépendance vis-à-vis des signaux qui stimulent normalement la multiplication des cellules. C’est l’anarchie multiplicatrice.
– L’insensibilité aux signaux et mécanismes anti-prolifératifs régulant les phénomènes de croissance, de réparation, de résistance à l’immunité hormonale et cellulaire. La coordination par les centres nerveux est bloquée.
– La capacité proliférative n’est plus limitée, c’est la croissance infinie.
– La disparition du phénomène d’apoptose, processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C’est la mort nécessaire permettant la régénération, le rajeunissement et l’actualisation des nouvelles structures des organismes (globules rouges, cellules épithéliales, musculaires, etc.). Dans ce cas, ces structures inutiles ne disparaissent pas en réponse aux nécessités adaptatives de l’équilibre.
– La capacité anormale à susciter l’angiogenèse ; c’est le processus de création, extension, croissance de nouveaux vaisseaux sanguins. à partir de vaisseaux préexistants. Les cellules cancéreuses ont besoin de beaucoup d’oxygène et favorisent la prolifération des vaisseaux dans les tumeurs.
– Acquisition d’un pouvoir invasif facilité par l’angiogenèse et la production de métastases destructrices dans tous les organes.
>La société est un super-organisme vivant, traduisons, dans le même ordre, en langage socio-économique :

– «Indépendance vis-à-vis des signaux» : c’est l’indépendance des comportements des acteurs de l’économie vis-à-vis des signaux qui stimulent normalement la reproduction, l’exploitation, la production, la consommation, la pollution… Chacun se veut «libre», indépendant, sans contraintes susceptibles de s’opposer à la loi des échanges. C’est la lutte contre ce qui peut entraver la loi du marché et la concurrence libre, d’où l’anarchie multiplicatrice.

– «Une insensibilité aux signaux et mécanismes anti-prolifératifs» : L’État qui contrôle et régule est un parasite dépensier dont il faut diminuer le plus possible l’influence. Les études qui alertent sur les dangers de l’extension de la pollution, de l’hyper consommation, de la pauvreté…,  des maladies, sont rejetés par le jeu des lobbies, de la publicité, de la nécessité de faire le maximum de profits non ruisselants.

Il ne faut plus de cerveau «raisonnable» mais un stimulateur de consommation déraisonnée d’énergie.

  • La capacité proliférative n’est plus limitée : la croissance est infinie. «Les experts» la valorisent sans arrêt. C’est la multiplication de la production, consommation, gaspillage, de l’épuisement des réserves, des déchets…, d’où les maladies, l’épuisement…
  • La capacité anormale à susciter l’angiogenèse. La société hyperconsommatrice a besoin de beaucoup d’oxygène et de carburant, elle favorise la prolifération «des vaisseaux» ; la création, multiplication, extension, élargissement des voies de communication : routes, auto-routes, LGV, lignes aériennes, lignes maritimes, NTC… autant de réseaux favorisant la diffusion de plus en plus rapide des métastases économiques. Le numérique fait exploser les communications, interrelations et interactions polluantes énergétiquement et psychologiquement, politiquement et socialement aussi. C’est le grand Débat, il est mondial !
  • La disparition du phénomène d’apoptose. Les structures prolifératives ne disparaissent pas en réponse aux nécessités d’un équilibre. Nous sommes en plein dans le renouvellement des mandats, l‘accumulation des textes et des lois, le mille-feuille administratif, le monopole de la gouvernance par les énarques, la persistance insolente et coûteuse des grands patrons du Cac 40, la production de produits dangereux pour notre vie, comme dans l’industrie agroalimentaire, la fabrication du plastique et la persistance des énergies fossiles…
    L’acquisition :
    + d’un pouvoir invasif : prolifération des contraintes administratives complexifiantes et paralysantes,  des banques, emplois et entreprises parasites de «conseils», les fondations, instituts…, vente, expertise, publicité, etc., dans tous les domaines où règne la concurrence : finance, assurance, management, politique…, langage sélectif pour mieux profiter entre soi.

+ et de production de métastases de destruction des organes vitaux du service public.

Cette comparaison, purement formelle au départ, prend une tournure relationnelle quand on compare les deux «traductions».
Le néolibéralisme débridé actuel est-il encore du libéralisme ? Ne serait-il pas devenu une branche déviationniste de l’économie, assimilable à de la «néoplasie maligne» ?

Révolution industrielle et libéralisme remontent surtout au XIXème siècle ; les cancers, bien connus avant, se sont surtout multipliés et diversifiés depuis.

Dans les deux cas, l’issue du mal est angoissante ; si des progrès thérapeutiques ont été réalisés en cancérologie, cela empire en économie. Un populisme délirant fait craindre le pire. Des mouvements de résistance se sont successivement mis en place : socialisme, socio-libéralisme, social-démocratie, mouvements écologistes divers ; la macroéconomie les neutralise ; culture bio, circuits courts, économie circulaire …, se portent bien ; la microéconomie est une thérapie d’avenir.


L’école devrait renforcer les défenses immunitaires, ce n’est pas prévu !


Le relationnel prend toute sa force si on se penche sur les liens directs qui existent entre les causes des cancers et les objectifs du système économico-financier actuel.

On admet de nos jours qu’environ les deux tiers des cas de cancer sont imputables aux habitudes de vie, essentiellement au tabagisme et à l’alimentation. L’exposition à des substances cancérigènes présentes dans l’environnement (pollution de l’air, substances toxiques manipulées au travail, pesticides, etc.) accroît aussi le risque de cancer.

Le facteur héréditaire est faible : moins de 10% des cas, tous types de cancer confondus ; des origines épigénétiques de nature environnementale sont démontrées; les experts de l’INSERM écrivaient en 2005 :

L’exposition environnementale est impliquée dans la majorité des cancers.
«La période de 1930-1940 marque une véritable rupture en général, pour le cancer en particulier. C’est la pleine Révolution Industrielle, c’est-à-dire le passage d’une société agricole à une société de production industrielle mécanisée. Cette période a vu naître et croître de très nombreuses industries associées à un rejet de substances diverses n’existant pas avant.»
Le CIRC/OMS a établi une liste des produits cancérigènes présents dans l’environnement. En 30 ans, il en a testé 900 (une infime proportion des plus de 100000 molécules qui sont répandues, à coups de millions de tonnes par an, sans contrôle, par l’industrie depuis 1940). Sur les 900 produits, un seul a été reconnu comme n’étant pas cancérigène ; 95 ont été classés cancérigènes établis, 307 cancérigènes probables, 497 inclassables. Globalement les cancers ont augmenté d’environ 50 % depuis 1950, en tenant compte des progrès du dépistage.

Autrement dit, les tumeurs se sont surtout multipliées pendant le demi-siècle où l’environnement urbain, les transports et l’industrie se sont développés et hypertrophiés.

Actuellement, plus de huit citadins sur dix vivent dans un environnement où les niveaux de pollution dépassent les seuils fixés par l’OMS.

Ajoutons le rôle du tabac, des régimes alimentaires : alcool, viande, gros poissons du haut de la chaîne alimentaire (de plus en plus d’élevage !), contaminants cancérigènes reconnus tels que la dioxine, les PCB ou certains pesticides qui persistent dans l’environnement malgré leur interdiction depuis des années. Le «Canard»signalait que des scientifiques avait trouvé dans les amphipodes (crustacés marins) des fosses de Kermadec et des Mariannes (6 à 10000 m) des doses de PCB 50 fois plus importantes que dans les crabes d’un des fleuves de Chine les plus pollués !

Aujourd’hui, il est admis qu’il existe un lien entre stress et cancer car le stress pousse à adopter des comportements qui ont prouvé leur caractère cancérigène : manque d’activité physique, carence du sommeil, alimentation défavorable, alcool, précarité pour consulter un médecin…., taux de suicides.

Déchets : le 30/11/ 2006, l’Institut National de Veille Sanitaire a présenté une étude accablante sur 120 incinérateurs de déchets actuellement en France. Il existerait une relation significative entre le lieu de résidence sous un panache d’incinérateur de 1972 à 1985 et l’augmentation du risque de certains cancers, notamment les cancers du sein…

On ne peut plus parler de libéralisme ou néolibéralisme, c’est devenu un « isme » où le meilleur est remplacé par  celui qui s’impose par la force.

L’actualité brûlante  montre que les soins intensifs s’imposent si on ne veut pas passer en soins palliatifs ! 

Pour le biologique et le socio-politique, les solutions sont toujours les mêmes mais volontairement ignorées.

Pour éviter les conséquences dangereuses il faut s’attaquer aux causes

«Le seul véritable voyage, le seul bain de jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux»

Marcel Proust.

Signé Georges Vallet

crédit photo:telavivcat.unblog.fr

À chacun sa vérité !

Depuis «Fin du monde ou fin du mois, …..nous devons traiter les deux», la transition écologique est au point mort. La seule préoccupation est  Croissance et  PIB.

L’économie est devenue religion, le langage utilisé une langue morte psalmodiée, la dette une faute, un péché même, il faut faire pénitence ; comme l’observait, jadis, Bernard Maris, l’idée (crédule) d’une croissance infinie n’est pas sans rapport avec le rêve d’immortalité, c’est-à-dire de vie éternelle (d’après J-Cl Guillebaud – Sud Ouest dimanche 13/01/2019).

Mesurer la production de richesses à partir du seul PIB est un non sens ; la véritable production de richesses est l’investissement dans une économie «raisonnable», l’instruction et la santé, potentiels de créativité et d’efficacité.

Cet «obscurantisme» est éclatant si on analyse deux comportements :

La nature et l’amplitude des questionnements et des mesures prises pour lutter contre les causes du désordre climatique, la pollution généralisée et la malbouffe.

La politique menée en matière d’instruction (réforme du bac…) pour former une société démocratique, informée, d’un bon niveau scientifique, dans laquelle les opinions publiques pourraient faire pression sur les politiques responsables et les industriels, eux-mêmes convaincus que l’intérêt général est aussi leur intérêt propre.

1°) L’économie «raisonnable» se matérialise dans le silence assourdissant du chef de l’État sur la transition écologique ; il laisse planer une hypothèse :

Les retombées du réchauffement comme les destructions-reconstructions, travaux d’isolation, climatisation, vente d’herbicides et pesticides, arrosages, reboisement après les feux ou les tornades…, la lutte contre les pathologies, etc., donnent beaucoup de travail aux entreprises, c’est bon pour le PIB ; on aurait tort de s’en priver !

Croissance d’abord, transition écologique après !

Mais le raisonnement a ses limites car cette croissance là a des retombées ayant un coût; qui paiera ? Pas les coupables, les victimes, comme d’habitude !

Hélas! Les victimes se réveillent !

De plus, cette hypothèse de croissance, par ce biais, est une illusion car elle dépend déjà, et dépendra de plus en plus, des conditions climatiques qu’elle engendre ; c’est le serpent qui se mord la queue ! : baisse des productions agricoles (pollinisateurs et parasites), baisse des productions halieutiques, baisse des réserves d’eau potable, de neige dans les stations, des ressources minérales, perte de territoires habités… Passons sur les famines, les migrations climatiques, les pollutions, les incendies.. Pourtant : « l’action contre le réchauffement climatique… ne doit pas opposer les problèmes de fin du monde aux problèmes de fins de mois.»

Sauf que les problèmes de fins de mois dépendent de plus en plus des problèmes de fin du monde !

Plus qu’une erreur, c’est une faute.(Talleyrand ?)

En cas d’erreur, quelqu’un s’est trompé, en cas de faute, il y a un coupable.

Continuer, c’est se rendre coupable de ne pas porter assistance à société et civilisation en danger, d’où les 2 millions (provisoires) de signatures.

L’écologie d’abord et l’économie suivra.

Nous sommes les enfants du climat. Le genre Homo, est né des convulsions climatiques que l’Afrique a traversées. L’agriculture est attestée à la fin du dernier épisode glaciaire, il y a 11 500 ans ; les conditions climatiques du croissant fertile ont été le lieu d’explosion de l’agriculture et de l’élevage ainsi que des grands empires, babylonien, assyrien, chaldéen… Par contre, d’autres se sont effondrées : civilisation de l’Indus, les Akkadiens,… À plusieurs reprises, des troubles climatiques ont contribué ou servi de gâchette climatique (Emmanuel Le Roy Ladurie) à des effondrements civilisationnels. (1 et 2)

Bien sûr, le climat ne fait pas l’histoire mais il y contribue lourdement, les sociétés, par leurs choix, s’adaptent ou périssent. Nous en sommes là, devant l’indifférence du pouvoir en place.

L’avenir de nos enfants se joue maintenant.

Futura planète 12/12/2018 (3)

+Un article de Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), pour rendre compte des effets du réchauffement climatique en cours, doit remonter à environ 50 millions d’années…, à une période de l’histoire de la Terre où elle était proche du maximum thermique du Paléocène-Éocène Thermal Maximum, ou PETM.

Une époque donc où le Groenland méritait bien son nom !

+«l’Humanité est en train de produire un changement climatique bien plus rapide… On aurait donc tort de croire que finalement l’Humanité n’aura qu’à s’installer «tranquillement» dans les régions arctiques devenues tempérées et accueillantes»

+Malgré le développement important de l’utilisation des énergies renouvelables… :

«Après trois ans de plateau et une hausse modérée de 1,6 % de CO2 en 2017, les émissions sont reparties avec une augmentation de 2,7 % en 2018, soit la plus forte hausse depuis 7 ans : dernier rapport du Global Carbon Project» car, quelques titres :

«La croissance économique est plus rapide que les progrès énergétique.»

«La consommation de pétrole est tirée par le plastique : 8 millions de tonnes sont déversées chaque année dans les océans selon une étude de la revue «Science.»

«Avions, route : l’inexorable croissance des kilomètres parcourus.»

Ajoutons : le permafrost menace, en fondant, de libérer des virus oubliés et des milliards de tonnes de GES qu’ils emprisonnent depuis des millénaires, au risque notamment de provoquer un emballement du réchauffement climatique.»

«Dans l’océan Austral, les coquilles de petits escargots marins se dissolvent. C’est une des premières preuves de l’impact de l’acidification des océans.» Rapport scientifique commandé par la Banque mondiale.

Tant que la gouvernance sera assurée par des hauts fonctionnaires et des politiques ayant la même «Vérité», tous formatés de la même façon (ENA, grandes écoles…), qui ignorent totalement «l’autre Vérité», la vraie vie des citoyens qu’ils dirigent, ce sera l’individualisme, la recherche du pouvoir, de la puissance, du profit, la concurrence, l’hyperconsommation énergétique, matérielle et informationnelle.

Dans ce cas, inégalités et colère persisteront ; la transition écologique ne pourra être que punitive.

C’est un changement de logiciel, que l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a mis en scénarios. La transition écologique est inséparable d’une transition économique adaptée.

L’évolution a toujours procédé ainsi, par transformations de l’existant.

Entreprendre la transition écologique, ce n’est pas taxer plus les consommateurs mais leur permettre, au contraire, de dépenser moins !

Le constat de la façon dont est conçu le commerce montre qu’il serait possible d’augmenter le gain des producteurs, de diminuer largement les dépenses des consommateurs, de réduire énormément le taux de CO2 rejeté dans l’atmosphère,

de la vraie transition écologique non punitive.

Pour diminuer la pollution et la consommation des carburants fossiles, quand va-t-on commencer à s’attaquer :

+ A celle du gas-oil des millions de camions accidentogènes qui traversent la France, usent, polluent et encombrent routes et autoroutes, depuis les pays du N, l’Allemagne, le Royaume Uni, vers l’Italie ou l’Espagne.

+ A la longueur des déplacements aériens, tourisme et marchandises (kérosène détaxé), à la non taxation du fioul maritime, aux transports terrestres de personnes et de marchandises (réfrigérées ou pas) avec un remboursement partiel de la TICPE ; les très GES compatibles fabrications, stockages, distributions des produits transformés.

+ Aux apports de produits frais que l’on cultive ou élève parfois tout près, transportés par avion sur des milliers de kilomètres.

+ A l’évolution de 4 à 7% en plus, en 2018, des camions utilitaires et industriels qui roulent probablement au gas-oil. (Sud Ouest dimanche 12/01/2018).

Qu’attend-t-on pour s’attaquer sérieusement au plastique ? La plasturgie française est passée de 26,1 à 30,2 milliards d’euros de 2009 à 2017 (4), un gouffre de consommation d’hydrocarbures fossiles et de pollution des mers !!

Non, une société qui taxe les camions parcourant des milliers de kilomètres, qui ne passe pas les vacances de Noël aux Seychelles, qui ne consomme pas de fraises ou de pêches au Jour de l’an, de l’ail du Chili ou de l’agneau de Nouvelle Zélande n’est pas une société frugale, c’est une société qui n’a plus besoin de taxer les automobilistes obligés de prendre leur voiture pour aller au travail !

Une partie importante des biens matériels utilisés en France est produite en Chine ; une petite partie est triée en France, le reste repart en Chine où ils sont recyclés, puis de nouveaux utilisés pour produire des biens qui seront importés de nouveau en Europe. Si l’économie circulaire s’appuie sur un «cercle» dont le diamètre est de plus de 10 000 km, est-ce écologiquement rentable ? Qu’attend-on pour créer, chez nous, cette économie circulaire à proximité des lieux de consommation ? Que d’emplois créés, utiles pour le PIB, et d’économie de GES ?

Il faut avoir le courage politique d’agir sur la pollution de l’air, de la terre, des nappes… par les engrais chimiques, pesticides… fabriqués à partir d’hydrocarbures ; les industries peuvent fabriquer et vendre des aliments dangereux pour la santé, c’est la malbouffe, l’augmentation de l’obésité, de la spermatogenèse, des malformations, des cancers, du diabète, des allergies, des troubles cardiovasculaires et respiratoires… La biodiversité est en chute libre… : autant de dépenses pour la Sécu et les particuliers.

26 décembre 2018, partie de réponse de Priscillia Ludosky à celle de Macron :

Le principe du «pollueur/payeur», n’est-il applicable qu’aux automobilistes ?? Vous favorisez la mise en place sur le marché de véhicules électriques dont on sait qu’ils ne sont pas moins polluants au regard de tout le processus de leur chaîne de production… ; vous ne mettez pas les moyens nécessaires au développement de moyens de transports dans les régions qui en sont dépourvues et dont les habitants n’ont d’autres choix que d’utiliser leurs véhicules».

Le numérique est un grand pollueur devant l’Éternel ; mais, chut !, on profite du positif, on pollue en cœur, tant pis pour les autres ; quant à la réussite des gilets jaunes, chacun jugera si c’est une retombée positive ou non du numérique !

Mais combien coûtera la transition écologique ? Beaucoup moins que si on ne la fait pas; de nombreux transferts d’emplois, comme maintenant, des formations et des débouchés nouveaux, pas comme maintenant, une vie rurale renaissante.

2°) Sud Ouest 19 décembre 2018 : Environnement «un enseignement dérisoire»(5)

Alors que le pays doit élever drastiquement le niveau scientifique de sa population, que nous vivons dans une société où la technologie règne en maître, que le pays a besoin d’ingénieurs et de chercheurs hautement qualifiés pour être efficace dans la compétition internationale, que la lutte contre la transition écologique est urgente et plébiscitée, que la population, les médias, les politiques ont besoin de comprendre pourquoi il faut changer de logiciel sur la façon de vivre et d’aborder les perturbations climatiques, le ministre pense qu’il faut renforcer les disciplines littéraires en supprimant, dans le tronc commun, toutes les disciplines scientifiques, en première et terminale ; «deux heures par semaine !» «d’humanités» scientifiques et numériques pour tous à la place (6).

«Selon le ministre de l’Éducation nationale, ce programme vise à donner aux lycéens «les connaissances indispensables pour vivre et agir dans le XXI ème siècle en approfondissant les compétences numériques de l’élève ainsi que sa compréhension des grandes transformations scientifiques et technologiques de notre temps (bioéthique, transition écologique, etc.)».

On ne peut approfondir que ce que l’on a déjà creusé !

Assurer l’acquisition, par tous, des connaissances scientifiques de base, est un des rôles du tronc commun: numérique, math, physique, chimie, SVT, écologie ; les humanités scientifiques et les spécialités semblent plutôt se justifier en terminale, comme approfondissements préparant l’élève à son orientation post bac.

La vision des SVT du ministre est au niveau de celle des années 50 (5).

L’écologie est la science globalisante par essence, elle nécessite des connaissances dans tous les domaines : littéraire, philosophique, scientifique, sociologique, sciences humaines… Le ministre semble l’ignorer ou… ne pas être concerné !

Ce n’est pas une spécialité mais une matière fondamentale ; après la lecture, l’écriture, le calcul, c’est la connaissance de la vie, de son fonctionnement, ses dangers, ses merveilles.

Le fond de la contestation actuelle dans toute l’Europe (naissante aux USA) est une révolution culturelle et politique de rejet du système économique, la réaction française est spécifiquement gauloise.

Signé Georges Vallet

crédits photos:https://twitter.com/fr_citoyen/status/463059612271652864?lang=fr

(1)+«Les civilisations à l’épreuve du climat» de Vincent Boquero avril 2012 Dunod

L’ouvrage explique en quoi la comparaison détaillée de la carte climatique et de la carte historique confirme cet impact fort du climat.

(2)+Le climat fait-il l’histoire ? – Histoire Mondiale

http://www.histoire-mondiale.com/blogs/le-climat-fait-il-lhistoire/

(3)+ Réchauffement climatique | Futura Planète – Futura-Sciences

https://www.futura-sciences.com/planete/environnement/rechauffement-climatique/

(4)+ L’industrie plastique en France – Faits et chiffres | Statistahttps://fr.statista.com › … › Plastique et caoutchouc

(5)+Réforme du bac : quelle place pour les SVT demain …

https://www.sciencesetavenir.fr/…/reforme-du-bac-quelle-place-pour-les-svt-demain_12…

(6)+ Les cours d’humanités numériques et scientifiques arrivent au lycée …https://www.numerama.com › Politique

 

Le sourire est une richesse.

Un récent article évoquait la valeur du sourire, geste émotionnel, relationnel, parfois commercial. Contrairement au contenu de l’article, il ne représente pas un coût mais un enrichissement, une valeur inestimable d’un point de vue affectif, social, sociétal, financier même, dans son rôle d’attraction du client éventuel.

Pour justifier le raisonnement, il vantait les mérites du numérique, ne montrant que la partie visible de l’iceberg, bien plus réduite (10%) que la partie cachée (90%). En se retournant (c’est fréquent) l’efficacité destructrice peut être redoutable.

Le sourire est une richesse, l’absence, une pathologie ruineuse et destructrice d’une société.

Si encore il avait évoqué les effets largement positifs comme l’aventure spatiale et médicale, le contrôle des pollutions, la modélisation des risques environnementaux majeurs, la mise en place des SIG, des capteurs affinant l’épuration des eaux, la surveillance et la sécurité des milieux : biologiques et culturels, la modélisation climatique, les écoquartiers,…

Mais non,

«C’est le numérique qui permet cette augmentation de productivité, cette diminution des coûts» est-il affirmé.

En ce qui concerne la productivité, la commission européenne libérale ne s’y trompe pas, elle fait du développement des TIC un des axes majeurs de sa stratégie «Europe 2020». Selon elle, ce secteur contribuerait à un quart de la croissance de l’Union européenne et à 40% de la hausse de la productivité pour seulement… 4% d’emplois. L’idéal en somme !

Cette augmentation de productivité représente la face émergée de cet iceberg : froide, inhospitalière, sans considération ni respect pour les mortels que nous sommes, progressivement invivable, forcément limitée dans le temps et l’espace du fait du réchauffement climatique. Quelques prédateurs comme les ours, s’y trouvent encore, pas pour longtemps !

C’est un désastre social et sociétal.

Quant à la diminution des coûts, c’est la face cachée, immergée ; le bilan affirmé est complètement faux, tellement partiel qu’il devient de la fausse information ; il ne tient compte que d’une toute petite partie, nécessaire pour soutenir le raisonnement.

La réalité est tout autre ; c’est un gouffre financier, énergétique, un énorme pollueur terrestre et atmosphérique(GES), un générateur de guerres et de morts.

J’ai déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’évoquer ce sujet dans :

Les T.I.C. : une médaille d’or qui a son revers !

Le numérique : Miracle ou Mirage ?

Cherchons où se trouve la baisse des coûts.

+Numérique : le grand gâchis énergétique | CNRS Le journal.

Si l’on considère la totalité de son cycle de vie, le simple envoi d’un mail d’1 mégaoctet (1Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis», rappelle Françoise Berthoud, informaticienne au Gricad (CNRS/Université Grenoble-Alpes/).

+Planetoscope – Statistiques : Emails envoyés dans le monde

https://www.planetoscope.com/Internet-/1024-emails-envoyes-dans-le-monde.html

Or, «en 2015, 204 milliards de mails ont été envoyés dans le monde (hors-spam) chaque jour, contre 183 milliards en 2013, soit environ 2 361 000 emails reçus et expédiés par seconde. En 2015, il y avait 4,3 milliards de comptes e-mail ouverts dans le monde.» Cela fait combien de CO2 émis ?

+Les spams ou pourriels ont, en 2009, une empreinte carbone annuelle équivalente à celle de trois millions de voitures sur la route chaque année.

+Toujours CNRS Le journal :

35 « applis » tournent en moyenne sur un smartphone, qu’elles soient utilisées ou pas. Résultat, les batteries se vident en moins d’une journée. En 2013, 21 millions de personnes en France possédaient un smartphone.

«Le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10% de la consommation mondiale d’électricité, selon les estimations – soit près de 4% de nos émissions de gaz à effet de serre, assène Françoise Berthoud. Et la tendance est franchement à la hausse, à raison de 5 à 7% d’augmentation tous les ans.»

+Internet : le plus gros pollueur de la planète ? | Fournisseur-Energie
«D’après un rapport du Conseil général des technologies de l’information, les TIC pèsent 13,5% dans la consommation électrique française.»

«En matière d’émissions de CO2, internet pollue 1,5 fois plus que le transport aérien. La moitié des gaz à effet de serre produits par internet provient de l’utilisateur, l’autre moitié étant divisée entre le réseau et les data centers.»

+Planetoscope – Statistiques : Energie consommée par les data centers

https://www.planetoscope.com/…/230-energie-consommee-par-les-data-centers.html

«La consommation des data centers à la base du réseau internet ne cesse de croître, au point de représenter 4 % de la consommation énergétique mondiale en 2015. La climatisation et les systèmes de refroidissement représentent de 40 à 50 % de la consommation énergétique des data Centers. En 2013, les data centers ont consommé 56 milliards de kWh en Europe.»

Data Centers : la taxe sur l’électricité consommée réduite de moitié

https://www.lebigdata.fr › Cloud computing

Cerise sur le gâteau: les Data Centers installés en France payeront désormais moins d’impôts. Le gouvernement vient de réduire la taxe TICFE sur l’électricité consommée par les centres de données de 22,5€ par MW/h à seulement 12€.

Il faut bien favoriser la transition écologique !!!!!

+Pour relier les ordinateurs, plus d’un million de km de câbles ont été posés au fond des océans, soit 25 fois le tour de la terre. Ces transferts de données par fibres optiques, qui permettent de faire transiter 40 millions d’échanges dans un fil épais comme un cheveu, nécessitent des investissements et entretiens importants et coûteux. Des bateaux appelés câbliers partent régulièrement de Calais à travers le monde pour aller poser, sur le fond des océans, ces tuyaux : Inox, cuivre, polyéthylène, plastique…qui participent à l’élaboration de ces fibres optiques qui, elles, sont réelles, ainsi que les GES produits !

+Près de 5 milliards d’habitants possèdent des téléphones portables qui peuvent contenir 12 matériaux différents. La fabrication d’un ordinateur nécessite 1500 litres d’eau, 240 kg de combustible fossile et 22 kgs de matériaux différents (fair-computer.ch) dont : cuivre, aluminium, plomb, or, zinc, nickel, étain, argent, fer , platine, palladium, mercure, cobalt. La course à la miniaturisation oblige à utiliser de plus en plus de matériaux, en particulier les fameuses «terres rares».

Naturellement, cette affaire ne nous concerne pas car on ne produit pas. La plupart des appareils utilisés par les TIC sont fabriqués en Asie où les contraintes humaines et environnementales sont peu considérées ; ils sont, par contre, utilisés en Europe !

Polluants et destructeurs ? ce n’est pas notre fait mais la faute des autres! Facile !

+Selon l’Ademe, 16 à 20 kgs de DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques)sont rejetés par les Français. Que faire de toutes ces déjections de la société connectée ? Le fardeau est double : par la masse croissante de déchets générés par les «progrès !» de la révolution numérique et par la toxicité des matériaux qui la composent. Outre les impacts directs sur l’environnement comme les excavations de grandes quantités de terre engendrant le défrichage de sols, l’élimination de la végétation et la destruction des terres fertiles, cette course aux matières premières a des conséquences humaines et sanitaires désastreuses. Pour la République démocratique du Congo, la richesse en cuivre, coltan, zinc ou diamant provoque des désordres politiques et économiques allant jusqu’aux conflits armés. On estime a plus de 3,5 millions le nombre de personnes tuées dans les guerres pour le contrôle des ressources. Le coltan utilisé dans les téléphones portables est acheté aux rebelles et à des compagnies minières hors la loi par des sociétés internationales, qui transforment le minerai en une poudre qu’elles vendent à Nokia, Motorolla, Sony, Siemens…(L’échappée 2008).

+L’Asie et Afrique recyclent des métaux précieux en démantelant des appareils, qui finiront dans des décharges sauvages. En bout de chaîne, les chiffonniers accomplissent un pénible et dangereux travail où les enfants et les femmes sont exposés sans protection aux vapeurs toxiques des métaux lourds et des dioxines émises par le brûlage des déchets. Fermons les yeux, il n’y a rien à voir, quelle honte !

En ajoutant tout cela et ce qui n’a pas été dit, vraiment le numérique, pour la transition écologique et le moindre coût affirmé, c’est une réussite !

Signé Georges Vallet

crédits photos : Citation Sourire, Lumiere & Donne (Abbé Pierre – Phrase n°64516 …citation-celebre.leparisien.fr

«Il n’y a point de vent favorable pour qui ne sait en quel port se rendre.»(1)

Il faut reconnaître que la situation actuelle est caractérisée par la plus grande confusion, flou, incertitude. Cette situation ne peut plus durer : paralysie dans les ronds-points, radars au silence, circulation gratuite sur les autoroutes.. .chute des chiffres d’affaires… tout va bientôt rentrer dans l’ordre et chacun chez soi, avec ses problèmes et ses désillusions. Ce mouvement a mis face à face :

D’un côté, un pouvoir complètement sourd, avec une formation et une idéologie très loin de la vie des citoyens ; il en est résulté une surprise, un manque d’expérience, de compétence, de concertations avec les élus de base, de communications surtout ; au sein de l’exécutif, une certaine sournoiserie parfois !

De l’autre une spontanéité et un apparent manque d’unité dans les revendications des gilets jaunes. Je dis «  apparent » car l’analyse et la synthèse des propos des uns et des autres montrent qu’il y a un dénominateur commun visible sur les ronds-points. Dans la manipulation de l’immédiat, de la colère, la plupart réagissent à l’émotion personnelle et ne sont pas à même de l’exprimer.

C’est le besoin de plus en plus impérieux de donner un sens à la vie de tous ces laissés pour compte de la société individualiste au logiciel basé uniquement sur le quantitatif.

D’où le titre du texte.

Ces gens de toute la France dite périphérique veulent retrouver du collectif, ils veulent faire revivre un monde abandonné, le village, le bourg avec ses services publics, ses cafés, ses centres de discussion, ses agoras, composantes essentielles de la cité, à tel point qu’Aristote traita les barbares de non-civilisés, car ils n’avaient pas d’agora (LERM à méditer !).

C’est un manque total de considération, de respect,… ; on fait comme si on n’existait pas ! en bref c’est un SENTIMENT qui résulte d’une accumulation de colères (émotions) diverses, suivant la situation de chacun, mais collectivement réunies, face à toutes les inégalités imposées, les promesses non tenues depuis des années par les politiques, les actions corporatistes verticales et pyramidales, contenues, dirigistes, aux résultats insignifiants, des syndicats, le constat que la casse, hélas, devient la seule solution pour se faire entendre… Comme c’est triste !

Le gouvernement veut transformer du qualitatif en quantitatif, les gilets jaunes ne demandent pas la charité ; le «ce n’est pas votre problème», la colère, la douleur, ne se monnaient pas, elles nécessitent un autre traitement qualitatif donc un autre logiciel de gouvernance.

Que penser du quantitatif ?

Devant les propositions annoncées dernièrement par le Président, il y a, pour certains, un étonnement, un agacement inquiet même, de voir l’enlisement et les dommages collatéraux coûteux qui en résultent ; comment se fait-il qu’avec de tels efforts financiers, le calme ne soit pas revenu ??

Qu’en est-il actuellement dans la presse ?

Le Parisien :

Emmanuel Macron a promis que les salariés au Smic verraient bien une hausse de 100 euros en janvier.

Libération :

«Cette attribution de 100 euros est composée ainsi : 20 euros de hausse mensuelle gagnée en deux temps, sur 2018 grâce à la baisse des cotisations salariales, une dizaine d’euros de hausse déjà accordée à l’automne 2018 sur la prime d’activité, et près de 70 euros d’augmentation de la prime d’activité début 2019, comprenant à la fois la hausse déjà prévue et votée pour le printemps 2019 (30 euros), mais aussi celles de 20 euros attendues pour 2020 et 2021.

En réalité, c’est surtout la prime d’activité qui va augmenter dans ces 100 euros. Mais surtout, il ne s’agit pas de 100 euros en plus en janvier 2019 par rapport à la situation actuelle : ce montant intègre en effet des hausses qui ont déjà eu lieu, et d’autres qui étaient déjà prévues, mais de manière plus progressive.»

BFMTV

«L’exécutif avait choisi la prime d’activité, une aide sociale versée aux salariés et indépendants à bas salaire (entre 0,5 et 1,2 fois le Smic). Sauf qu’en pratique, seule une partie des salariés au Smic touche cette prime d’activité, soit parce qu’ils ne la demandent pas, soit parce que le revenu de leur conjoint leur fait franchir les plafonds.»

Enfin, comment tenir compte des cas particuliers nombreux comme les salariés qui cumulent des temps partiels auprès de plusieurs employeurs ou encore ceux qui vont avoir droit à des heures supplémentaires défiscalisées et qui dépasseront peut-être le plafond actuel ?

Le Parisien

«Quoi qu’il en soit, les futurs bénéficiaires – autour de 2,66 millions de foyers – devront en faire la demande auprès de la Caisse d’allocations familiales. Et c’est bien là que le bât blesse. « Au regard du fonctionnement de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), il faudrait six mois pour que la mesure devienne effective », ont fait savoir les fonctionnaires à Bercy. Une mesure effective, donc, en juin ?»

Un bricolage est envisagé par l’exécutif pour donner l’impression de tenir parole.

Faudra-t-il que les salariés remercient les grosses entreprises, Total en tête, pour leur générosité de fin d’année ? Cette charité est vraiment la preuve qu’il n’y a aucune recherche pour injecter de l’égalité. Il faudra pardonner l’absence bien compréhensible de cette prime de fin d’année de la part des petites entreprises, certains de ces directeurs ayant d’ailleurs enfilés des gilets jaunes !

Comment vont faire les artisans, les auto-entrepreneurs, les chômeurs, les indépendants pour se verser une prime de fin d’année ?

Défiscalisation des heures supplémentaires : pertes pour l’État, gains pour certains, chômage pour ceux qui pouvaient faire ces heures ; là encore inégalités car les ci-dessus citoyens ne font pas d’heures sup., ou plutôt en font gratuitement.
Une catastrophe pour les petits commerçants peut-on lire et entendre !

C’est tout à fait exact, la chute des ventes est énorme, tout le monde en est conscient, c’est navrant… mais peut-être que ceux qui s’élèvent, de partout, pour le dénoncer et rejeter la faute sur les gilets jaunes, auraient pu le faire depuis longtemps alors que des milliers de petits commerces et leurs employés ont disparu quand les municipalités ont laissé s’implanter les grandes surfaces périphériques !!

Serions-nous plus compréhensifs pour les uns que pour les autres ?

Le référendum d’initiative populaire ne me semble pas une bonne solution car on ne peut pas gouverner en zig zag, au coup par coup : cependant un vote de confiance de tous les Français au gouvernement, à la mi-mandat, pourquoi pas !

Je ne peux m’empêcher, à cette occasion, de rappeler les propos prémonitoires de Michel Serres : «Un nouvel humain est né : petite Poucette»

«Il ou elle n’a plus le même corps, la même espérance de vie, ne communique plus de la même façon, avec la même langue, ne perçoit plus le même monde, ne vit plus dans la même nature, n’habite plus le même espace.»

Il l’appelle Petite Poucette, et Petit Poucet pour leur capacité à envoyer des SMS avec le pouce, à développer des interrelations et interactions par un «jeu de mains» sur les claviers d’ordinateurs ou autre télécommande. Ces jeunes d’aujourd’hui vivent un tsunami tant le monde change autour d’eux. Pour M. Serres, c’est une période d’immense basculement.

«Tout le monde veut parler, tout le monde communique avec tout le monde en réseaux innombrables.»

«Ce chaos remplit tout l’espace, un véritable mouvement brownien ! A la nouvelle démocratie du savoir correspond, pour la politique générale, une démocratie en formation, qui demain s’imposera.»

«Concentrée dans les médias, l’offre politique meurt, elle n’offre plus aucune réponse, elle est fermée pour cause d’inventaire.»

«Vous vous moquez , dit petite Poucette, de nos réseaux sociaux. Avez-vous jamais réussi à rassembler, sans contraintes, des groupes aussi considérables ? Vous redoutez qu’à partir de ces tentatives apparaissent de nouvelles formes politiques qui balaient les précédentes, obsolètes !! Pouvez-vous rester fiers des résultats de vos politiques passées ?

«Armée, nation, église, peuple, classe, prolétariat, famille….,voilà des abstractions maintenant, volant au dessus des têtes. Incarnées, dîtes-vous ? Certes, sauf que cette chair humaine, loin de vivre, devait souffrir et mourir. Sanguinaires, ces appartenances exigeaient que chacun fît sacrifice de sa vie : martyrs suppliciés, femmes lapidées, hérétiques brûlés vifs, prétendues sorcières immolées sur les bûchers, voilà pour les églises et le droit ; soldats inconnus, alignés par milliers dans les cimetières militaires, liste longue de noms sur les monuments aux morts, en 14-18 : presque toute la paysannerie ; voilà pour la Patrie ; camps d’extermination et goulags, voilà pour la théorie folle des «races» et la lutte des classes ; quant à la famille, elle abrite la moitié des crimes, une femme mourant chaque jour des sévices du mari ou de l’amant ; et voici pour le marché : plus d’un tiers des humains souffrent de la faim pendant que les nantis font des régimes.»

Petite Poucette ne demande la mort de personne, elle veut seulement que cela change.

(1) Sénèque (complété par Montaigne pour la métaphore maritime)

Signé Georges Vallet

crédits photos:http://www.tite-asuka.fr

Témoignages

Le député (LRM) Eric Alauzet désigne, dans Le Parisien, ce qu’il appelle une «génération dorée» de retraités.

J’en fais partie.

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

1939-40. L’exode vers le sud, des populations de la région parisienne, le mitraillage par les stukas, la planque dans les fossés, un vrai privilège !

Au retour, c’est l’occupation : l’école, pendant une demi-journée les garçons, l’autre demi-journée, les filles ; des locaux sont occupées par les troupes. Les bonbons vitaminés, les tickets de rationnement, le café à l’orge torréfié, les rutabagas, les queues chez les commerçants pour un peu de viande, pas toujours avec succès. Les fausses cartes circulent.

Une sardine à midi, je m’en souviens.

Au lycée, les enseignants sont surtout des femmes, les hommes sont prisonniers, les camarades à étoile jaune disparaissent les uns après les autres ; au début on n’est pas trop au courant ; je suis trop jeune pour le travail forcé en Allemagne, soi-disant pour relever les prisonniers ; d’autres vont construire le mur de l’Atlantique ; mes cousins, plus âgés, prennent le maquis. On a faim dans les villes, le rachitisme est fréquent, la tuberculose…, aussi ; à la campagne, malgré les prélèvements par les troupes d’occupation, c’est plus supportable, pourtant les femmes doivent s’unir, avec les vieux et les enfants pour faire marcher l’exploitation et l’éducation des plus jeunes ; des voisins, qui le peuvent, parfois, vont chercher de la chicorée et du café dans le Nord (Belgique) et l’échangent en Charente contre du beurre ou du cochon.

Voilà la vie rêvée de cette génération dorée !

Le sirènes sont fréquentes car les longues formations de bombardiers américains, très haut, passent, très chargés !, d’ouest en est ; notre jardin et le toit reçoivent des éclats de DCA, mes parents ont construit un petit abri souterrain dans le jardin.

De la banlieue, pour aller au lycée à Paris, par la voie ferrée, il faut franchir un pont sur la Seine ; les américains l’arrosent sans le toucher, sauf les habitations des environs, beaucoup de décès. Il a fallu les chasseurs anglais pour en venir à bout la première fois, applaudissements ; dans le quartier, des pilotes sont récupérés et pris en charge par des réseaux avec des risques énormes. On écoute, le soir, la radio de Londres en fermant la lumière et en demandant à quelqu’un de regarder avec précaution, au travers des vitres gelées, dans la rue. Des voitures banalisées mais équipées, repèrent tous les postes, d’émission-réception ou d’écoute des particuliers.

Voilà la vie rêvée de cette génération dorée.

Pendant ce temps, plus au Sud, en Chalosse, c’est le stress permanent lors du franchissement de la ligne de démarcation ; à Sault de Navailles par exemple, pour passer du courrier, des enfants juifs, des gens de la résistance… Un reste de ferme est encore visible. C’est dangereux, les échecs sont redoutables, la déportation ou la mort immédiate. Pour aller chercher de la nourriture en zone libre, c’est aussi la débrouille risquée ; Les contrôles par l’armée, la Gestapo, les services policiers français, sont fréquents, avec les chiens ; en gare, près de la ligne de démarcation, on attend dans les buissons et on se précipite avec, parfois, le canard qui se met à crier !

Des résistants, irréfléchis, inconscients des conséquences, s’attaquent à des officiers : otages, exécutions par peloton ou pendaison. A Pomarez le patron de l’épicier a vécu cette angoisse qui s’est finalement bien terminée ; on dit, au village, que c’est à la suite de pourparlers entre la Mairie, le châtelain qui logeait un officier allemand, et l’officier responsable de la décision.

Ailleurs, des résistants courageux et réfléchis, dans l’ombre, des cheminots, dévient et vident des trains de marchandises chargés d’œuvres d’art ; si ce sont des trains de munitions, ils avertissent Londres.

Voilà la vie rêvée de cette génération dorée !

Les troupes alliées sont annoncées, Paris se soulève ; les civils se calfeutrent , certains participent ; c’est l’exaltation puis finalement la délivrance, l’explosion de joie.

mais pas encore la fin des épreuves.

Les rancœurs accumulées se manifestent, c’est la triste période de la vengeance ; les pseudo-maquisards, de la dernière heure souvent, s’autoproclament justiciers. Les ciseaux fonctionnent ! Les cartes alimentaires ne disparaissent pas tout de suite.

C’est le retour des prisonniers et des survivants des camps : joie pour les uns, effondrements pour les autres, triste spectacle pour tous ; plus jamais cela !

Grâce à l’aide américaine mais aussi à l’énergie d’une génération qui veut redonner à la France sa grandeur, de nombreuses réformes sont mises en place :

  • Le 29 avril 1945, le femmes votent pour la première fois.
  • En 1944, le CNR a adopté le programme du conseil national de la résistance. Il incluait la création d’une sécurité sociale obligatoire. Elle a été créée par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945.
  • De 1944 à 1946, les nationalisations concernent les secteurs clés de l’économie (curieux n’est-il pas !) : le crédit (Banque de France et principales banques de dépôt ), l’énergie ( charbon, gaz et électricité), le transport aérien (Air France), et l’automobile : la nationalisation de Renault.
    Une planification de l’économie est inaugurée avec le plan Monnet (1947-1952) ; il mettait l’accent sur les secteurs prioritaires indispensables à la reconstruction et à la remise en marche de l’économie, comme le charbon, l’acier ou l’électricité.
    Financé principalement par des crédits publics et l’aide américaine consentie au titre du plan Marshall, il a stimulé l’essor de la production et assuré la reconstruction économique du pays.

Les Trente Glorieuses (1945-1973) vont être une période ininterrompue d’essor économique. En paix depuis 1962, la France vit la période la plus prospère et la moins violente de son histoire. Les Français sont entrés dans la société de consommation ; le logement, l’instruction, l’éducation progressent nettement.

Ceux qui ont des diplômes trouvent du travail, les autres aussi, car les machines, les robots… n’empêchent pas encore le travail pour tous !

Chacun sait pourquoi et pour qui il travaille, la récompense salariale est là.

Ce n’est pas encore la vie dorée et rêvée, mais on s’en rapproche !

Que reste-t-il de tout cela, dîtes le moi !

Indignez-vous nous demandait un ancien !

Entre temps, mes parents, en retraite, s’installent près de Bordeaux où je finis mes études secondaires et fais mes études universitaires ; je m’y rends avec mon premier vélo, payé par mes parents ; je suis reçu aux examens et concours ; après les stages de formation, c’est la nomination et en 1956, le rappel en Tunisie puis en Algérie, à Constantine ; la guerre n’était pas finie pour moi, je devenais un actif, les engagements sanglants, j’ai connu !

Ce n’était pas encore la vie dorée !

Au retour, nommé à 700 km de la famille, je me souviens, tout jeune enseignant au lycée, avoir devant moi, des classes avec 50 jeunes gaillards de 5 ou 6 ans plus jeunes seulement, dont la motivation pour les Science Nat. n’était pas toujours au top !!!

Les enseignants n’étaient pas nombreux, la démographie galopait, les heures supplémentaires aussi, toutes incluses dans les impôts. J’ai pu, pendant cette période favorable, acquérir ma première 4 cv Renault, cotiser à une mutuelle chaque mois pour un complément, le jour venu ; grâce à des emprunts fort élevés, j’ai acquis une maison pour loger ma famille,

ce patrimoine qui fait de moi, maintenant, un privilégié !

A ma demande, j’ai été muté en 1976 à Pau où j’ai terminé ma carrière professionnelle mais pas mes activités.

J’ai donc, le mieux possible, servi la République et participé au renouveau de l’économie de la France ; j’ai, en même temps, contribué à assurer la meilleure retraite possible ainsi qu’une fin de vie décente à mes anciens.

Voilà la vie rêvée de beaucoup de ma génération dorée !

Ce n’est pas suffisant, il faut maintenant, après avoir logé mes parents et ceux de ma femme jusqu’à leur dernier départ, permis à mes enfants de prendre l’ascenseur social jusqu’à ce qu’ils trouvent du travail, que je contribue à aider les jeunes actifs que la politique individualiste libérale, qui en a de moins en moins besoin, ne veut pas, par intérêt, soutenir, réservant les entrées fiscales à bien d’autres buts comme l’aide aux entreprises qui justement s’efforcent d’embaucher le moins possible !

En matière de solidarité, j’estime que je n’ai pas de leçons à recevoir.

+ De nombreux retraités sont des «actifs» qui s’activent bénévolement dans des associations caritatives, Restos du cœur.., dans des associations d’aide à l’alphabétisme, à la protection de l’environnement….; certains emploient des salariés à domicile, font marcher le commerce dans de nombreux domaines: voyage au début, pharmaciens et entreprises pharmaceutiques, médecins, Ehpads privés ou publics par la suite, pompes funèbres à la fin !

+Si des retraités ont des revenus supérieurs à certains actifs, il y a beaucoup plus d’actifs qui ont des revenus supérieurs aux retraités : haut fonctionnaires, directeurs d’hypermarchés, sportifs, chefs d’entreprises du CAC 40, ou pas, la liste est longue… Il serait bien plus rentable, d’envisager la solidarité intragénérationnelle car, dans l’intergénérationnelle on oublie d’évaluer la valeur inestimable représentée par l’espérance de vie qu’il n’est pas possible de partager équitablement !

Dans la nature, les troupeaux des espèces sociales sont menés par la compétence, la sagesse, l’expérience, des anciens qui mènent leur monde. Ils sont respectées, écoutés et ne sont pas la proie des politiciens charognards.

Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?

Devant un tel irrespect et mépris, j’ai enfilé mon gilet jaune.

Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au bord…

des ronds-points !

Pardon, c’est long, mais beaucoup plus court que mon émotion et ma colère !

Signé Georges Vallet

créits photos:Les retraités sont-ils des privilégiés ? – Clermont-Ferrand (63000 …lejdc.fr