Pau, la disparition des casetas du grand prix


Depuis maintenant sept ans, à l’occasion des grands prix automobiles de Pau, l’ACBB (Automobile club béarno-basque) organise les casetas . Cette manifestation se déroulait place Royale et, pour la première année en 2017, elle a migré vers la place Clemenceau. Mais voilà que sur l’air de « pousse-toi de là que je m’y mette » la mairie a décidé de créer « Une place gourmande du grand prix de Pau ».

Lorsque l’on va sur le site de la ville de Pau, on peut lire : « Place Clemenceau « La place gourmande du grand prix de Pau », 12 jours et soirées  de fête, repas, tapas et animation musicale. La Place gourmande animera le centre-ville : dans l’esprit des casetas, la place Clemenceau deviendra l’espace incontournable, festif et accessible, dans le respect des règles de sécurité et des tranquillités (sic) nocturnes. Un menu à prix unique de 15 euros, différent sous chaque enseigne, sera proposé midi et soir dès 11 h. En semaine, fermeture des espaces à 23 h 30, repoussée à 1 h les vendredis, samedis et veilles de jours fériés. Les grands prix dureront du 10 au 21 mai.»

A partir de là chacun peut se demander quel rôle va jouer maintenant l’ACBB dans un événement, « Les Casetas du grand prix de Pau » (12 tentes), qui lui appartenait puisqu’il en était l’initiateur et le gestionnaire. Se demander également si cette « dépossession » s’est faite après que l’ACBB a été préalablement consulté eu égard à son expérience et son savoir-faire. Il avait pourtant répondu à l’appel à projet mais n’a pas été retenu. Il eut été dans la logique que la ville de Pau propose à l’ACBB de lui « racheter » cet événement, peut-être que celui-ci ne s’y serait pas opposé. Mais les décideurs de la ville n’ont pas eu cette élégance. Exit donc l’ACBB.

Fin 2017, la ville a lancé un appel à projet pour créer cette « place gourmande du grand prix de Pau ». Notez au passage qu’il a été soigneusement évité de reprendre un terme qui aurait pu faire allusion aux casetas du grand prix. Mais un appel à projet au caractère un peu particulier puisqu’il s’est fait selon « une procédure adaptée ». Ce qui veut dire que les candidatures et le choix n’ont pas été soumis au conseil municipal. Il aurait été quand même regrettable que l’opposition puisse y fourrer son nez. C’est donc l’entreprise Créa-Sud Communication qui a été choisie.

Au conseil municipal du 26 mars 2018 (délibération n° 32) il a été annoncé que « un appel à projet a été effectué pour l’attribution d’un titre d’occupation d’un espace de 2804 m² situé sur la place Clemenceau pour l’organisation d’un espace de restauration – animation, du vendredi 11 au dimanche 20 mai 2018 inclus. […]A l’issue de la procédure de sélection, il s’avère que le projet proposé par la société Créasud Communication, […] répond le mieux aux critères formulés dans le dossier de consultation. En contrepartie […] l’occupant s’engage à verser à la Ville de Pau, une redevance d’un montant de 600€ par jour d’occupation […] L’occupant versera également une redevance variable d’un montant égal à 12% du chiffre d’affaire généré par la manifestation.» Il est seulement demandé au conseil municipal d’approuver le montant de la redevance variable et pas de se prononcer sur le choix du candidat. Lors de cette même séance, a été approuvée l’attribution d’une subvention (2500€) à l’ACBB pour projet de prévention sur le risque routier en milieu professionnel (délibération n° 14). Mais cela est un autre dossier.

On peut aussi s’interroger sur le rôle que jouait jusque là l’ACBB dans cette activité. Comme il a déjà été dit cela fait sept ans que cette association gère les casetas. Il ne bénéficiait pour cela d’aucune subvention de la ville de Pau. Cependant il payait les taxes d’occupation du domaine public (600 € par jour) et autres ordures ménagères. Ah si, il faut le dire, la ville fournissait le matériel et l’électricité. Rappelons pour ceux qui l’ignoreraient encore que l’ACBB agit dans ce que l’on pourrait qualifier d’intérêt général. En effet il a pour objet de sensibiliser le citoyen sur les problèmes de sécurité routière et pour la prévention des risques liés à l’automobile. Les casetas lui offraient l’opportunité de dégager quelques excédents budgétaires, entièrement consacrés à la mission de sécurité routière.

Aucun égard, aucune délicatesse pour l’ACBB gestionnaire de cette manifestation depuis sept ans. On trouve quelqu’un d’autre, on le remplace. Son expérience, le fait qu’il s’agisse d’une association à but non lucratif qui poursuit un objet d’intérêt général, la sécurité routière, n’entre pas en ligne de compte. On lui préfère une entreprise privée. Le fait du prince…

Pau, le 4 mai 2018

par Joël Braud

Crédit photo : la République des Pyrénées

35 commentaires sur « Pau, la disparition des casetas du grand prix »

  1. J’ai mené ma petite enquête pour savoir qui avait répondu au fameux appel à projet. J’ai donc appelé plusieurs sociétés de la région paloise pour savoir si elles avaient postulées. La réponse est édifiante: « pour postuler, encore fallait il être au courant ». Voilà, sauf erreur, une seule société était au courant, et une seule aurait donc postulé: Créasud. Car créasud était donc forcément au courant. Parmi mes sources, il m’a été confié, que la responsable des évènement de la ville de Pau était une amie intime du directeur de Créasud. D’ailleurs il aurait été invité à son mariage et en aurait assuré l’animation (si c’est la cas, j’ose espérer qu’il y a des factures au prix du marché 😉 ). Voila un bon sujet d’investigation (au pays de la moralisation et de la transparence de Mr Bayrou) pour les Médias locaux. PS: une radio nationale avec des antennes locales a tenté d’enquêter sur les dessous de la société créasud et ses liens avec certains élus influents. La journaliste (oui la) aurait reçu l’ordre (d’en haut) de cesser ses investigations. Alors La république, y’a t’il un vrai journaliste chez vous ?

  2. L’ACBB parle sur son blog d' »investissements réalisés pendant 7 ans » concernant les casetas, j’ai eu l’audace de demander lesquels sur leur forum : mon message n’a pas été publié.

  3. Ce week-end, les casetas de la place Clemenceau étaient désertes. Créa Sud et la République vont vous dire que tout s’est bien passé… comme d’hab. Normal, ils sont de mèche, comme on dit

    1. Les gens ont sans lu sur Alternatives Pyrénées que les casetas avaient disparu, du coup ils ne sont pas venus !

      Plus sérieusement, vous avez vu la meteo ce week-end, ou bien vous n’habitez pas là ? Qui a envie de faire de faire une sortie casetas par 12°C et sous la pluie ?

    2. La Rep du jour : « …des tribunes et un boulevard des Pyrénées aux trois quarts vides »

      Effectivement comme vous l’avez prédit ils disent que tout s’est bien passé.

  4. A la relecture de votre article, vous « dramatisez » la situation en laissant entendre à tort qu’il y a eu plein d’entourloupes :

    Fin 2017, la ville a lancé un appel à projet pour créer cette « place gourmande du grand prix de Pau »[… ] Mais un appel à projet au caractère un peu particulier puisqu’il s’est fait selon « une procédure adaptée ».

    Cela n’a en réalité rien de particulier, car c’est au contraire une procédure très courante pour les attributions des mar.chés publics. La caractéristique principale de la procédure adaptée est que l’adjudicateur peut négocier avec les candidats une fois les offres reçues. La procédure adaptée n’est possible que pour les mar.chés de moins de 135.000€ concernant les collectivités territoriales.
    https://frama.link/r8esAaW9

    Ce qui veut dire que les candidatures et le choix n’ont pas été soumis au conseil municipal. Il aurait été quand même regrettable que l’opposition puisse y fourrer son nez.

    Autant que je sache ce n’est jamais le cas, quelle que soit la procédure utilisée (appel d’offre classique ou procédure adaptée). Lors d’un appel d’offre, c’est une commission (soit permanente soit constituée spécialement) qui examine les candidatures, et qui en sélectionne une pour la soumettre au vote au conseil municipal. Le conseil municipal ne choisit pas, il valide (ou pas) le choix de la commission. Je ne sais pas si cela arrive qu’une commission soumette plusieurs choix au conseil municipal, mais si c’est le cas ça doit être plutôt l’exception.

    Donc en réalité ici tout s’est passé non seulement dans les règles, mais aussi suivant des procédures tout à fait courantes et habituelles. Où sont les entourloupes ?

  5. Creasud n’est pas géré par un Sciento???
    Tout comme d’autres entreprises ou administrations ou parcs d’entreprises qui ont pignon sur rue à Pau…

    Une condition pour réussir à Pau..

    Ces individus se croient au dessus de toute loi.. magouilles à fond sans être inquiété…
    Vive Pau…

  6. On dirait que vous découvrez tous François 1er depuis le temps qu’il dirige négativement le Béarn.

  7. Combien nous coûte VRAIMENT le grand Prix ? La Cour des Comptes Régionale aurait un beau travail à faire.

  8. Le monde des copains : sans réel talent ni valeur ajoutée, Créa Sud a la mainmise sur tout, avec la bénédiction de la municipalité, qui ne s’embarasse même plus d’appels d’offre pour faire manger Mr Dournes

  9. Chaantal Boussague cette entreprise ne touche peut être pas directement de l’argent privé (quoique). Par exemple pour le grand prix, officiellement c’est l’ASAC qui touche de l’argent (contribution énorme de la ville à l’organisation du grand prix). Et l’ASAC confie la prestation à Créasud (sans mise en concurrence). Le montage est peut être même plus complexe … Pour le parc des expositions sachez que l’association qui gérait le Parc des expositions a été dissoute. La gestion a été reprise par une structure PAU EVENEMENTS dont on trouve parmi les principaux administrateurs Bayrou, Brin, Lacoste … etc (toute la bande). Cette structure a main mise sur le zénith, le parc des expositions, le palais beaumont etc… Et cette structure confie la plupart de la gestion de ces évènements à Créasud sans vrai concurrence possible (sachez que les choix consécutifs à un éventuel appel d’offre sont subjectifs). Les sociétés évènementielles inscrites à Pau travaillent quasiment toutes en dehors de la ville et de l’agglo, tout étant « réservé » à Créasud. Comment expliquer que Mr Bayrou, « presque » ministre de la moralisation laisse passer celà ? Se croit il intouchable ? Il est vrai qu’il a droit (par rapport à certain) à un traitement très « gentil » des médias nationaux. On peut également remarquer que lors de la campagne des municipales, lors des meeting de Mr Bayrou la technique et l’animation était apparemment mise en place par …. devinez.
    Et vous ne savez pas tout …..

  10. Comment dire … On est dans le clientélisme et le copinage à outrance ? Trouvez vous normal que cette société Créasud hérite de tout ? La foire expo se casse la figure un peu plus chaque année et comme par hasard, on renouvelle le prestataire sans aucune mise en concurrence. le grand prix de pau, pas de possibilité de concurrence. Le Palais Beaumont ..idem. Pourrait on m’expliquer qu’il n’y a que des sociétés nulles à Pau pour que tout tombe dans les poches de créasud, qui n’a jamais rien inventé mais qui n’a qu’un talent: avoir des relations. Enlevez lui le chiffre que lui donne la ville et il n’existe plus ! Comme par hasard Mr Dournes était invité (prestataire ?) au mariage de la responsable des évènements de la ville de Pau. Comme par hasard, Mme Pédeutour qui a été nommée présidente du Parc des expos après la disparition tragique de Mr Lestortes et qui souhaitaient (d’après ce qu’il se disait) mettre fin à ces pratiques s’est fait débarquée illico presto. Il y a à Pau une concurrence déloyale totale. Mr le Maire, roi de la morale ferait mieux de se regarder dans la glace. De plus il est évident que Créasud est archi protégé par la république des Pyrénées qui quoiqu’il arrive encense son directeur et souvent démoli ses concurrents . Merci à vous d’oser faire de la vrai info. Tout ce système finira par exploser. Pau n’est pas un exemple de « droiture ». Quand à l’ACBB, qu’on le veuille ou non, c’est elle qui a imaginé l’évènement et c’est purement du vol moral ce qui se fait. Inadmissible !

    1. Bravo et merci ! Enfin quelqu’un qui ose dire les choses. Ces pratiques sont tellement choquantes. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec leur argent perso, mais pas avec notre argent ! Pau deviendrait-elle une République bananière ?

      1. Vous avez raison, Muriel : il faut supprimer le Grand Prix, qui coûte une fortune chaque année aux contribuables que nous sommes.

    2. créasud, qui n’a jamais rien inventé mais qui n’a qu’un talent: avoir des relations. […] Comme par hasard Mr Dournes…
      Merci à vous d’oser faire de la vrai info.

      Vous oubliez que alternatives paloises (l’ancien nom d’alternatives pyrenees) a participé dans le passé à passer la brosse à reluire à Eric Dournes et Creasud, présentés comme des modèles de dirigeant et d’entreprise dynamique et méritants :
      http://www.alternatives-paloises.com/article.php3%3Fid_article=3743.html

      1. Ce que produisait cet article n’est pas de mon ressort. Je trouve simplement lamentable que Mr Bayrou décide d’attribuer un évènement (qui n’a pas été créé par la ville de pau mais par une association) à une entreprise privée et comme par hasard celle qui a toutes les prestations quelque soit les résultats. C’est vraiment en dessous de tout. Que dirait t’on si on donnait Hestiv’oc (puisque l’exemple est cité) à une société privée (puisque que ce festival est sur le domaine public) ? Ce serait le scandale absolu non ? Ah mais ca n’arrivera pas car au bureau d’hestivoc il y a la chef de cabinet de Mr Bayrou. Et Hestiv’oc bénéficie de « grosses » subventions … Youpi. Pendant ce temps on raye de la carte le festival de Flamenco … Cherchez l’erreur. Quelqu’un dans ce forum utilise le mot mafia. Finalement cela y ressemble beaucoup, surtout quand il y a des intérêts privés énormes. Voulez-vous savoir ce qui est arrivée à Mme Henri (ex directrice du parc des expositions de Pau et malheureusement disparue) lorsqu’elle s’est fait publiquement « mal parlé » lors de la dernière foire expo qu’elle a dirigée par Mr Dournes qui était prestataire alors qu’elle était directrice ? Elle s’est faite virée !!! C’est le monde à l’envers. Il va falloir qu’on nous explique une fois pour toute pourquoi cette société a tant de pouvoir sur les « politique » en place et comment ces personnalités politiques sont ses marionnettes. Oui y’a un loup et un gros loup. Et je pense que cette proximité va porter tord à Mr Bayrou, et discréditer son image de Mr la morale et ce pas qu’au niveau Palois. Créasud pourrait être à l’arrivée un des éléments de la chute du roi François. Qu’on ne s’y trompe pas. Certains journalistes locaux (pas de la rep bien sur mais d’une radio) on voulu faire des investigations sur les liens de cette structure avec le pourvoir en place. Comme par hasard on les en a empêché. Ca c’est des confidences en off mais la vie a prouvé que lorsque lorsque le bateau coule, les rats quittent le navire. Ce qu’il se passe à Pau est purement lamentable: quel bel exemple !

        1. Je trouve simplement lamentable que Mr Bayrou décide d’attribuer un évènement […] à une entreprise privée

          Mon dieu quelle horreur, une entreprise privée ! Mais dites-moi, les restaurateurs qui tiennent les casetas pendant l’évènement, ce ne sont pas des entreprises privées par hasard ? Vous êtes-vous indigné de cela jusqu’à maintenant ?

          Je ne défends pas spécialement Créasud (qui n’en a d’ailleurs sûrement pas besoin), mais cela me fait sourire de voir monté en épingle vertueuse un détail dans l’ensemble de la manifestation du Grand Prix, manifestation qui est une ruine pour l’argent public depuis des décennies. Il n’y a pas de chiffres récents, mais il se disait il y a quelques années que cela coûtait de l’ordre de 2 millions d’euros par an aux contribuables palois : c’est tout le Grand Prix qu’il faut supprimer si on prétend être vertueux avec l’argent public.

          1. Je partage votre avis sur la ruine qu’est ce grand prix. Les retombées économiques ne sont certainement pas à la hauteur des investissement. Ce que je dénonce c’est que la ville « vole » le concept et l’idée à une association pour la donner à une société privée et comme par hasard, toujours la même. Si la ville avait créé l’évènement alors il aurait pu en faire ce qu’elle en voulait. Ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive. Je pense que le grand prix pourrait être maintenu à condition qu’il ne bénéficie d’aucun apport d’argent public. Ors, à l’arrivée, c’est une structure privée qui bénéficie de cet argent. Quid des compte ? Qui couvre le déficit ? Le grand prix, selon Peter Auto, n’accueillait pas assez de public pour être rentable. A l’arrivée, seul Créasud s’en met plein les fouilles.Trouvez vous normal que cette même société se voit confier la gestion de la foire exposition de septembre sans appel d’offre ? Trouvez vous normal que chaque fois qu’un organisateur privé de salon au parc des expo demande à avoir une animation, le parc l’oriente systématiquement vers Créasud ? Cherchez l’erreur et la morale du système Bayrou. C’est trop gros. Beaucoup de parc des expositions, et pas des moindres, donnent la gestion des évènements à des sociétés privées. Ces sociétés prennent contractuellement la gestion du lieu, versent un loyer, paient le personnel et surtout assument le déficit. Pourquoi pas à Pau ? Parce que le déficit sera toujours payé à l’arrivé, d’une manière ou d’une autre par l’argent du contribuable.
            Ce qu’il vient de se passer ne fait que démontrer à quel point l’administration Bayrou est loin d’être un exemple de morale et de justice.

            1. Le GP ne pourrait tout simplement pas exister sans un apport massif d’argent public, et in fine tous ceux qui en bénéficient directement ou indirectement sont des acteurs privés : le sport auto professionnel c’est un business

              A l’arrivée, seul Créasud s’en met plein les fouilles

              Alors si on parle des casetas, c’est au contraire la mairie qui touche une redevance de la part de Créasud. Créasud n’étant pas une oeuvre philanthropique, j’imagine bien qu’ils font un bénéfice d’une manière ou d’une autre sur l’opération, mais alors ça veut dire que l’ACBB en faisait un aussi : cela n’était pas plus normal à mes yeux.

              La seule question qui vaille c’est : Créasud bénéficie-t’elle de conditions contractuelles plus favorables (donc favoritisme) que celles dont bénéficiait l’ACBB ? Si la réponse est non je ne vois pas où est le problème. Si la réponse est oui, alors il faut détailler quelles sont ces conditions plus favorables.

  11. La fille Borrotra, et les différentes attributions à Créa Sud de marchés publics par la mairie de Pau, l’agglo et les structures rapportées (stade d’eaux vives, Grand Prix de Pau, Foire expo.. c’est bizarre, bizarre. Combien touche d’argent public cette entreprise privée? A quels appels d’offres a-t-elle répondu? Voilà des questions qui mériteraient des réponses. Mais soyons réalistes, ce n’est pas certain que nous les ayons. Pourtant c’est l’argent de nos impôts!

  12. Il semble bien que les vieux démons palois sont en train de refaire surface. Après avoir eu la foire de Pau, après avoir eu la communication du stade d’eaux vives et après quelques autres marchés municipaux comme le Grand Prix de Pau, Créa Sud reprend maintenant les Casetas. Cela commence à faire beaucoup pour cette structure privée. J’aimerai bien savoir combien la mairie lui donne de budget annuellement.

    1. Surtout que (c’est à vérifier, mais j’en suis presque sûre) Créa Sud bénéficie de plusieurs marchés sans appel d’offres comme les Grands Prix, comme le Parc des Expositions et j’en passe… Y a un loup !

    2. Je ne serais pas étonné que 80% de son chiffre soit réalisé grâce à ses « connections » et ses amitiés politiques. Il faudrait que la ville, le palais Beaumont, le parc des expos publient les factures de créasud. Quoique pour le grand prix, personne ne sait qui facture à qui … Et au parc des expositions, ceux qui ont essayés de s’opposer à cette dictature du prestataire imposé, ont fini soit par partir, soit par se faire virer. Voyez vous d’autres sociétés évènementielles de Pau travailler à Pau ? Merci qui ? Vous savez quoi ? Le système finira par exploser et Mr Bayrou en paiera forcement les conséquences. Rendez-vous maintenant à la foire exposition, qui une fois de plus sera gérée par Créasud, qui une fois de plus fera « allées vides » dans la journée (je précise qu’il y a des foires qui fonctionnent très bien entre 10h et 20h… pas de pot, pas à Pau), qui une fois de plus gonflera ses chiffres et qui une fois de plus fera un gros chèque à Créasud pour le remercier de son talent de plantage d’évènements (j’invente rien, le résultat des grands prix et de la foire sont visibles par tous, sauf par la presse bien sur 😉 ). A part çà, tout va bien au royaume de Pau.

  13. l’ACBB agit dans ce que l’on pourrait qualifier d’intérêt général
    Il n’a apparemment pas entendu parler du réchauffement climatique, de la transition énergétique… pour dire qu’un Grand Prix est dans l’intérêt général.

  14. Bravo pour votre article !! Finalement, cette histoire ouvre le jeu de manière très intéressante, si je suis le raisonnement de PierU. Cela ma va bien. Je connais des gens qui seraient intéressés pour être candidat à un appel d’offre pour reprendre Hestivoc cet été. A t il déja eu lieu ? ou quand est il prévu ?

    1. Muriel, j’enjoins vos amis à monter un dossier d’organisation d’un festival à Pau pour le soumettre à la mairie. Qui sait ?

      1. Non, non… C’est Hestivoc qui les intéresse. Alors à quand l’appel d’offre sur Hestivoc ?

  15. Cette défense de l’ACBB me laisse perplexe :
    * en quoi l’ACBB était-il « propriétaire » de cet événement ?? Depuis quand l’organisateur d’un événement quelconque sur le domaine public a-t-il un droit définitif et perpétuel à l’organiser ? Les années précédentes la mairie avait probablement passé une convention avec l’ACBB pour les casetas, la mairie décide de ne pas la renouveler, où est le problème ?
    * la mairie fait cette année un appel d’offre pour les casetas et choisit un autre organisateur : là aussi où est le problème ? Parce que ce n’est pas passé devant le conseil municipal ? Soit (même si rien ne l’oblige), mais l’attribution à l’ACBB les années précédentes était-elle passée par la case du conseil municipal ? J’en doute fortement, et en tous cas vous ne suggérez rien qui irait dans ce sens. Donc pourquoi s’en offusquer uniquement au moment où l’ACBB n’en est plus le bénéficiaire ? Pourquoi parler de « fait du Prince » ?
    * Le caractère d’intérêt général de l’ACBB est tout à fait subjectif. Je ne trouve rien sur un statut d’intérêt général officiel accordé à l’association. Et quand on regarde son activité, la majeure partie consiste à proposer des services payants, qui ressemblent à ce que plein de sociétés commerciales fournissent (assistance, assurance, défense juridique…). La « prévention routière » n’est qu’une petite partie de l’activité (elle aussi payante !), et la mairie reconnait implicitement l’intérêt général de cette partie en lui accordant une subvention (que vous signalez d’ailleurs).
    * Par ailleurs il n’y a pas lieu d’opposer « associatif » et « privé, car une association est un « contrat de droit privé » et n’a aucun caractère public.

    Bref, tout cela me parait manquer d’objectivité.

  16. C’est révoltant. Pourquoi déposséder une association d’intérêt général pour privilégier une société commerciale ? Très gênant. Qu’y a t-il réellement derrière ce favoritisme ? On peut s’interroger.

    1. Pourquoi déposséder une association d’intérêt général pour privilégier une société commerciale ?

      1) je n’ai pas trouvé la confirmation du statut d’intérêt général de l’ACBB : existe-t’il ?

      2) l’essentiel (pour ne pas dire la totalité) de l’activité de l’ACBB est commercial. Donc si c’est l’aspect « commercial » qui vous pose problème, l’ACBB n’est pas plus légitime que la société choisie cette année.

      1. Adressez-vous à l’ACBB pour confirmer (ou pas) vos affirmations. C’est le mieux.
        S’occuper de sécurité routière me semble bien répondre à l’intérêt général. Mais, finalement peu importe. Ce que j’ai compris, c’est que c’est aussi une association sans but lucratif. Alors, c’est très différent d’une société commerciale qui vise à faire du profit. Non ?
        Il me semble aussi que vous mélangez la notion d’intérêt général et la gratuité. Rien à voir.
        Autre chose que je ne comprends pas dans votre premier commentaire. Vous trouvez normal, vous, qu’une association soit dépossédée d’une manifestation qu’elle a imaginé puis menée pendant 7 ans, sans argent public, à ses risques et périls ? On devrait plutôt les remercier. Là, c’est pas vraiment le cas.

        1. Encore une fois l’activité « prévention routière » n’est qu’une petite partie de l’activité de l’ACBB, et surtout quel est le rapport entre la prévention routière et gérer des casetas (qui plus est dans le cadre d’une course automobile) ?? Et c’est vous qui mélangez les notions : on peut très bien être une association à but non lucratif et avoir une activité commerciale comme une entreprise, ce qui est le cas de l’ACBB (regardez leur site). La seule différence c’est que dans une association les bénéfices éventuels doivent être réinvestis. Et le sens de mon premier commentaire c’est qu’aucune organisation n’a un droit inaliénable à utiliser l’espace public ad vitam aeternam.

      2. A aucun moment je n’ai écrit que l’ACBB était une association reconnue d’intérêt général. Mais j’ai écrit « … dans ce qu’on pourrait qualifier d’intérêt général… et poursuit un objet d’intérêt général… » Ce qui est bien différent. Mais l’objectivité est sans doute de transformer les propos à sa sauce. Agir pour la sécurité routière est bien agir dans l’intérêt général.
        Par ailleurs, il ne faut pas confondre l’ACBB et l’ASAC.

        1. Je ne confonds pas l’ASAC et l’ACBB.

          Les associations qui remplissent une mission d’intérêt général ne manquent pas de demander et d’obtenir l’agrément officiel. Si l’ACBB ne l’a pas, on peut au minimum discuter et contester l’objet d’intérêt général que vous lui accordez subjectivement.

          L’ACBB se présente lui-même de la façon suivante :

          L’Automobile-Club Basco-Béarnais (ACBB) est une association à but non lucratif qui agit exclusivement dans l’intérêt des usagers de la route.
          Ce qu’il faut savoir…
          ACBB USAGERL’ACBB est en permanence à vos côtés :
          pour vous défendre au quotidien dans tous les problèmes et litiges que vous pouvez
          rencontrer sur la route ou avec votre véhicule,
          pour vous informer, vous sensibiliser et vous conseiller pour rouler plus sûrs,
          pour vous alerter sur vos responsabilités et vous permettre d’agir en connaissance de
          cause,
          pour vous protéger en cas de difficulté,
          pour vous représenter auprès des autorités nationales et locales.
          Pour cela, l’ACBB propose de nombreux services adaptés aux besoins de ses adhérents.

          Jusque là ça ressemble surtout à une association de défense des automobilistes, qui fournit des services en échange d’une cotisation. Ce que confirme le fait qu’elle est affiliée à l’association nationale « 40 millions d’automobilistes » qui ressemble plus à un lobby d’automobilistes qu’à un organisme de prévention routière. La suite de la présentation de l’ACBB parle de prévention routière en 2 phrases :

          L’Automobile-Club veut être un acteur efficace de la sécurité sur la route.
          Dans cet esprit, il organise de nombreux stages pour les particuliers, les entreprises et les collectivités : stages de récupération de points, stages alternatifs à la sanction, stages de sensibilisation et de prévention des risques routiers…

          On comprends assez bien que ce n’est pas là le coeur de la raison d’être de l’ACBB, mais juste une petite partie de son activité. Donc quand vous affirmez que « Les casetas lui offraient l’opportunité de dégager quelques excédents budgétaires, entièrement consacrés à la mission de sécurité routière », c’est purement supputatif car rien ne permet de l’affirmer.

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