L’extrême gauche à marée basse

   Ainsi donc le tsunami annoncé par les leaders d’extrême gauche ne fut qu’un clapotis.

On a maintenant l’avantage d’avoir un comptage professionnel indépendant pour les manifestations de rues, financé par les media, y compris de gauche. Trente et un mille sept cent personnes pour défiler à Paris à l’appel de 65 organisations politiques, de syndicats, d’associations d’extrême gauche : marée basse, très basse !

Pour Pau qui ne dispose pas d’un comptage indépendant Sud Ouest donne 900 à 1000 manifestants : un vague défilé.

Pourtant, et c’était rare, on rassemblait là tout ce qui se dit gauchiste, anti système, trotskyste, écologistes altermondialistes, syndicalistes radicaux, …etc. Personne ne devait manquer à l’appel. La vague allait emporter Macron et son gouvernement…

Et ce fut un flop spectaculaire, même l’ensemble des encartés actifs n’étaient pas tous là.

Ils voulaient que la rue prenne le pas sur la démocratie, les Français les ont renvoyés à leurs rêves anachroniques de convergence des luttes et du grand soir.

Evidemment, la grève d’une minorité (moins de 15%) continue à la SNCF. La CFDT est prisonnière de son calendrier avec son congrès du 4 au 8 juin et ne peut bouger avant. Elle trouvera ensuite une sortie honorable qui marginalisera la CGT et Sud.

Mais parions que Macron réservera un sort particulier aux roulants de la SNCF lors de la prochaine négociation de la convention collective, un service minimum y paraît indispensable. Et la réforme des retraites les mettra à nouveau en première ligne, mais sans aucun espoir de pouvoir se différencier des autres français. Ils seront encore plus isolés pour défendre l’indéfendable.

En attendant les Mélenchon, Martinez et autres Hamon, le vague à l’âme, devraient prendre quelques semaines de congés ensemble pour se faire oublier, au bord de la mer bien sûr.

 

Daniel Sango

SNCF, bon voyage !

Grève CeRBéRe    La grève à la SNCF s’éternise. Pourtant, la loi modifiant la société et supprimant le statut du cheminot pour les nouveaux arrivants a été votée à une très large majorité.

La CGT et Sud, syndicats politisés et bras armés de l’extrême gauche, perturbent les déplacements des Français dans une grève suivie par moins de 15% des cheminots, principalement les roulants. Ne sachant plus quoi inventer voilà qu’ils imaginent un « vote-action » pour essayer de rendre cette grève acceptable. On posera donc une question claire aux cheminots : « Voulez vous être riche et en bonne santé ou bien pauvre et malade ? » Le suspense est à son comble !

Tout a été dit ou à peu près sur cette pauvre SNCF ( « Cheminots, au boulot ! » cliquer sur le titre), mais pour ceux qui auraient encore un doute sur la nécessité absolue de supprimer le statut, et d’en moderniser le fonctionnement je vous propose une lecture édifiante. Vous y verrez ce que devient une entreprise publique dirigée par la CGT, et vous comprendrez pourquoi elle est obsolète depuis des décennies.

Cette lecture, c’est la brochure émise par Sud Rail à l’attention de ses adhérents, un « Guide pratique des Indemnités, allocations et Gratifications » .

Quatorze pages qui égrènent une invraisemblable ribambelle de primes et autres allocations qui montrent, si cela était nécessaire, la complexité et la rigidité anachronique du fonctionnement de cette entreprise.

Il est étonnant de ne pas y trouver une « Prime de fin de grève », une lacune à combler très vite…

Daniel Sango

Pour lire le Guide pratique cliquer ci après :   brochure_indemnites_2017 SNCF_

 

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Cheminots, au boulot !

Chauffeur   Il ne faut pas se tromper, les grèves qui commencent sont une guerre déclarée de la CGT et ses alliés politiques de l’extrême gauche contre le progrès, contre l’efficience. La convergence des luttes, le grand soir est souhaité, mais pour une fois le bon sens l’emportera car Macron ne peut pas céder.

La situation française lorsqu’elle est comparée à celle des pays qui réussissent montre un pays qui refuse d’évoluer, dont les performances économiques sont très fortement handicapées par une dépense publique record (57% du PIB) Un nombre de fonctionnaires pléthorique entraînant des performances loin des standards européens. Car la productivité dans nos services publics n’est pas bonne.

On a vu comment l’augmentation de productivité de la SNCF avait été redistribuée aux cheminots au lieu de bénéficier à l’entreprise pour améliorer ses performances :

Ainsi protégée, l’entreprise a délibérément fait le choix de son intérêt propre avant celui de ses clients, en consacrant plus que la totalité de ses gains de productivité (baisse de 14 % des effectifs entre 2003 et 2013) à l’augmentation de sa masse salariale (+ 16 %).(UFC Que Choisir) ( « SNCF : En quête d’efficience. » AP du 25/2/2018)

La France est un bateau avec 4 rameurs et 6 passagers qui fait la course avec les autres pays qui ont 6 rameurs et 4 passagers… Et une des causes en est le statut de la fonction publique (fonctionnaire, cheminots, etc…)

Comment voulez-vous qu’un fonctionnaire soit motivé pour travailler quand il voit que son voisin qui travaille peu, est souvent absent, a un déroulement de carrière identique au sien ? Pourquoi croyez-vous que le taux d’absentéisme des fonctionnaires est le double de celui du privé, sans parler des fonctionnaires territoriaux qui battent tous les records ? Car ce statut correspond à une autre époque.

« L’anomalie française, et il y en a effectivement une, se situe dans le taux extrêmement élevé de fonctionnarisation des agents de la fonction publique. On a, en effet, les chiffres suivants : France (81 %), Allemagne (30 %), Italie (15 %) et Suède (10 %).

Le taux français est exorbitant, et il frise l’absurde. Au Royaume-Uni, seuls quelques centaines de hauts fonctionnaires bénéficient d’un emploi à vie. En Suède, un effort considérable a été fait pour que la plus grande partie des agents de la fonction publique soit employée, à présent, selon des contrats semblables à ceux du secteur privé. Quant à la Suisse, elle se caractérise par le fait qu’en 2002, par référendum, le statut de fonctionnaire a, tout simplement, été aboli. »(Claude Sicard)

Il n’existe quasiment plus de fonctionnaires en Suisse et tout marche parfaitement, bizarre… Mieux, tous les spécialistes s’accordent pour dire que le ferroviaire Suisse est le meilleur au monde. Par contre il n’y a pas l’air d’y avoir une succursale de la CGT ou de Sud Rail.

On entend alors la CGT hurler au démantèlement du service public. Mais il n’en est rien. France Télécom est devenu une entreprise performante qui se développe à l’international, plus efficace que l’ancien service public, accompagnée par une ouverture du marché permettant une amélioration des coûts et du service, incontestable.

Ah ! et la sécurité ? Élément brandi par ces syndicats rétrogrades, le statut serait un gage de sécurité pour le client. Oui, regardons Air France, société où la sécurité est un enjeu au moins aussi important qu’à la SNCF : rien à dire. Incroyable ! On peut donc faire voler des avions sans être fonctionnaire !

Et il est d’ailleurs pitoyable de voir que nos services publics d’information jouent un rôle d’amplificateurs de la contestation au lieu de donner une vision objective de la situation.

Par exemple, sur le service public de l’audiovisuel on ne montre que le travail en horaire décalé des conducteurs, ces travailleurs exploités qui réalisent un travail harassant dans un univers d’une dangerosité extrême. Pourtant ils ne sont que 14000 sur 140 000. Et si on parlait des 120 000 autres ? Et d’ailleurs en France aujourd’hui plus de la moitié des travailleurs ont des horaires décalés. Quant aux non grévistes, une moitié du personnel, ils n’ont pas droit à la parole, pas plus que les cadres qui auraient sans doute bien des choses à dire.

Et qu’en est il chez nos voisins ?

En Allemagne, même si les difficultés du secteur fret ont provoqué en 2015 une perte de 1,3 milliards d’euros pour la Deutsche Bahn, le secteur ferroviaire a su se réformer. D’abord en mettant fin, dès 1994, au coûteux statut public des cheminots, plus que jamais en vigueur en France. Puis en s’ouvrant résolument à la concurrence au niveau du transport régional, ce qui a incité l’opérateur public à améliorer son offre et sa productivité.

Du coup, les subventions publiques au ferroviaire outre-Rhin n’ont pas varié depuis 13 ans et elles sont plus de deux fois inférieures, pour un kilomètre parcouru par chaque train, aux soutiens publics français. Les coûts d’exploitation en Allemagne sont également inférieurs de près de 50% à ceux de la France.

En Italie, les Ferrovie dello Stato sont bénéficiaires et se confrontent avec succès, sur les lignes à grande vitesse, au concurrent privé NTV. Les gains de productivité en Italie sont également significatifs depuis quelques années.

Et nos conducteurs, sont ils performants ?

Les conducteurs de train allemand travaillent 39 heures par semaine (contre 35 en France) et bénéficient de 20 jours de repos de moins que les Français (en comptant les congés payés). Ils sont en outre plus polyvalents et effectuent des tâches de maintenance que refusent les conducteurs français.

Ils sont en contrepartie mieux payés qu’en France : de 3000 à 3500 euros par mois pour un conducteur expérimenté contre 2500 à 3000 euros en France. En revanche, un conducteur allemand ne peut prendre sa retraite qu’à 63 ans contre 52 ans pour un Français.

Les conducteurs italiens partent à 58 ans et travaillent 40 jours de plus que leurs homologues français tout en étant en moyenne payés moins de 2000 € mensuels. La situation des conducteurs espagnols est assez semblable (35 jours de repos en moins qu’en France) mais ils sont mieux payés que les Italiens (de 1.900 à 3.000 €).

Enfin, au Royaume-Uni, les conducteurs peuvent être payés jusqu’à 4.750 € mensuels pour 40 heures hebdomadaires. Mais l’âge de la retraite peut dépasser les 65 ans à moins d’une contre-indication médicale. (Myeurop.fr juin 2016)

Plus de statut spécifique aux cheminots, une convention collective comme dans toutes les branches en France. Plus de retraite scandaleuse construite sur le comportement pleutre de nos vieux politiciens obnubilés par leur seule ré élection.

Et il ne s’agit que de rejoindre ce que font les pays européens qui réussissent, ou tout simplement ce que font les autres français… Où est le problème ?

En fait, même pas puisque ces mesures ne toucheront pas les grévistes, mais les futurs employés !

Un comble !

Daniel Sango