Il faut augmenter le prix des carburants !


Olivero    Nos compatriotes sont ils des linottes ? D’un côté ils se lamentent de ce changement climatique qui nous conduit au désastre et de l’autre ils protestent contre l’augmentation inéluctable du prix des carburants.

Pourtant les choses sont claires depuis des années, il faut baisser drastiquement notre consommation d’énergies fossiles. Et comme pour la cigarette, seule une augmentation forte du coût le permet et rend par là même les transports propres ou en commun plus compétitifs.

Car oui, l’essence n’est pas assez chère, et elle continuera à augmenter fortement. D’un autre côté, les transports en commun, très fortement subventionnés doivent augmenter leur productivité pour les rendre plus attractifs (exemple, la SNCF) mais c’est là un autre problème.

Rappelons quand même le contexte national, la quantité de CO2 émise en France est en augmentation … et cela ne peut durer

En 2017, les émissions de CO2 ont bondi de 1,8% en moyenne dans les 28 pays européens, et même de 3,2% en France. (L’Usine nouvelle Mai 2018)

L’empreinte carbone de la France, ses émissions de CO2 et gaz à effet de serre, augmente régulièrement : 733 millions de tonnes en 2014 soit plus de 23 tonnes par seconde (compteur) contre 539,6 Mt en 2010 et 372 Mt en 1990. (Planetoscope .com)

C’est là que l’on entend les ruraux s’insurger, ils ont besoin de leur véhicule, habitent à 30km de leur travail, …etc

Pourtant les choses ont été annoncées depuis des années, le réchauffement climatique n’est pas nouveau, tous les documents d’urbanisme (tels que le SCoT) demandent que l’on aille vers une densification de l’habitat, nécessaire pour diminuer les déplacements et avoir des transports en commun efficients aux plans énergétique et financier. Mais les Maires ruraux ont fait fi de cette tendance inéluctable. Egoïstes, ils ont tout fait pour attirer des jeunes dans leur commune, proposant des lotissements à prix bradés pour maintenir une école ou un semblant d’animation. Ils ont caché à ces personnes qu’ils ne disposeront jamais de transports en commun, qu’il leur faudra se déplacer pour leur travail, leurs enfants, ou pour leurs loisirs. Ils ne leurs ont pas dit que, certes ils auraient la fibre optique et le calme de la campagne pour vivre ou travailler, mais qu’il faudra qu’ils soient agriculteurs ou aient une âme écolo pour le reste. Ils devront faire sans doute le choix d’un véhicule électrique, encore acceptable grâce à la production nucléaire française.

Ils ne leur ont pas dit que leur pavillon construit à force d’économies ne vaudra pas grand chose dans dix ans car il n’est pas sûr qu’il y aura beaucoup de volontaires pour vivre là… Ces Maires ruraux seront enfin obligés de fusionner réellement leurs communes pour arrêter la gabegie des intercommunalités actuelles, comme cela a été fait partout en Europe depuis bien longtemps.

Bien évidemment, les autres gros pollueurs seront touchés : transporteurs, industriels, agriculteurs, pêcheurs, …etc et leurs protestations seront vaines.

D’ailleurs, il faut relativiser l’augmentation du prix des carburants ils ne sont aujourd’hui pas assez cher si on regarde l’évolution comparée des prix entre 1980 et 2018 (voir résultats en annexe) et sur:

https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/02/2734483-baguette-pain-cigarettes-essence-cinema-ca-coutait-combien-1980-1980.html

Car si le prix de l’essence a été multiplié par 3 en euros courants, le litre de lait a été multiplié par 2,5 l’huile d’arachide par 3,05 la baguette le faux filet et le timbre poste ont été multiplié par 3,5 la place de cinéma par 4, le vin de table par 5, et le journal quotidien par 5,7 !

En complément on peut noter tout d’abord que l’évolution technique des moteurs permet aujourd’hui de consommer moins de carburant et surtout que le SMIC horaire (et les salaires) est passé de 2,18 à 9,88 €/h et est donc multiplié par 4,53, évolution bien plus importante que celle des carburants !

Pourquoi les journalistes n’en parlent pas ?

Alors il faut très vite que le litre d’essence dépasse les 2 euros, dans un premier temps et il n’y aura rien à redire.

Car la France s’est fixée comme objectif de baisser ses émissions de 40% d’ici à 2030 et de 75% d’ici à 2050 ainsi qu’une diminution de sa consommation d’énergie globale de 20% d’ici à 2030 et de 50% d’ici à 2050. Des objectifs qui sont inscrits dans la loi de Transition énergétique pour la croissance verte.

Au niveau mondial la situation est encore plus catastrophique, le dernier rapport du GIEC qui n’est en fait que la simulation d’une évolution vers 2°C (alors qu’on visait 1,5°C) n’apporte pas grand chose de plus, d’autant que l’on se dirige plutôt vers les 3°C. Il répète pourtant des objectifs qui paraissent totalement inatteignables :

« Il est indiqué dans le rapport que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions «rapides et de grande envergure» dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme. Les émissions mondiales nettes de dioxyde de carbone (CO2) d’origine anthropique devraient être réduites d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030, et il faudrait atteindre un «bilan nul» des émissions aux alentours de 2050, ce qui signifie que les émissions restantes devraient être compensées en éliminant du CO2 de l’atmosphère. » (Voir PJ « Communiqué de presse du GIEC » Octobre 2018)

Les citoyens endormis se réveillent et protestent, comme d’habitude, pourtant, ce n’est que le début pour le moment indolore, la suite sera bien plus sévère, car rien n’est réglé au plan national, et encore moins au plan international.

Daniel Sango

 

Comparaison 1980 2018

 

Communiqué de presse du GIEC Octobre 2018 :   Rapport GIEC Oct 2018

53 commentaires sur « Il faut augmenter le prix des carburants ! »

  1. « quelques décennies après on pourrait quasiment se passer du nucléaire, heureusement sans la bougie. Cela prouve qu’ en réagissant l’ homme sait aussi s’ adapter. »
    C’est pas sérieux.
    La quantité de CO2 est en augmentation constante !
    L’Allemagne ferme les centrales nucléaires et multiplie la quantité de CO2 à cause de ses centrales au lignite et charbon.
    Idem pour le Japon
    La chine qui utilise des quantités gigantesques de charbon passe heureusement au nucléaire seule façon aujourd’hui de limiter la quantité de CO2
    Même chose pour l’Inde

    1. La chine qui utilise des quantités gigantesques de charbon passe heureusement au nucléaire seule façon aujourd’hui de limiter la quantité de CO2.
      Je ne suis pas sûr que la Chine passe tellement au nucléaire, mais sûrement plus au solaire. Les fabricants Occidentaux de centrales nucléaires qui avaient fondé de gros espoirs pour sauver leurs filières sont plutôt en train de déchanter avec la Chine.
      C’ est sûr que si l’ on reste dans une économie de gaspillage énergétique et que l’ on quitte le nucléaire sans effort d’ économie, on passe dans ce cas là directement du nucléaire au charbon avec retour à la bougie assuré, avec toutes les conséquences que cela comporte.
      Mais si dès aujourd’ hui on mène des actions pour la sobriété énergétique en lien avec des énergies renouvelables ( bio gaz, éolien, marémotrice, solaire, photovoltaïque décentralisé, récupération de la chaleur ) on peut très bien arriver à ce passer du nucléaire sans retourner au charbon.
      Actuellement le nucléaire est là pour sa majeure partie pour faire face à la demande du gaspillage énergétique. Sans ou très peu de gaspillage énergétique, on pourrait très bien répondre à la demande actuelle avec moins de dix centrales nucléaires. C’ est une toute autre vision de la société qu’ il faut mettre en place, en rendant au mot économie tout son sens. Economie ne veut pas dire pénurie.

  2. Il y a tellement de commentaires que le site n’accepte pas de réponse aux commentaires de G Vallet M Chalvet, alors je suis obligé de le placer ici.
    On parle de décroissance…
    Oui il y a un curseur et il est important de dire ce qui va se passer, mais c’est tellement cruel que personne ne veut en parler.
    Imaginons que la moitié de la population française suive Georges et Michel et fasse 15% d’économie en retardant l’achat de sa voiture, du lave linge du pantalon, de l’essence, des voyages, etc…retarder de 15% c’est pas beaucoup.
    Conséquence une baisse du PIB de 7,5% avec pour conséquence immédiate augmentation du chômage peut être d’un million de personnes et des recettes de l’Etat qui chutent d’une cinquante à soixante milliards rien que sur la TVA (+ impôt sur les sociétés + impôt sur le revenu, etc…) et donc des dépenses de l’Etat en très forte baisse…pour qui ?
    . Une équation impossible, on suit le chemin de la Grèce, mais sans espoir de revenir au niveau actuel, décroissance oblige…
    C’est une spirale infernale qui nous ramène dans un premier temps cinquante an en arrière sauf qu’on est beaucoup plus nombreux …
    J’attends depuis des années que Georges vous nous décriviez cette société du « futur »…

    1. J’attends depuis des années que Georges vous nous décriviez cette société du « futur »…
      La cinquième édition des Rencontres Littéraires « Les Idées mènent le Monde » posera une question universelle : « Demain, un autre Monde ? » constituera le thème central de ces journées des 16, 17 et 18 novembre 2018.
      Vous y trouverez, peut-être!!!!, une réponse.
      Une chose est sûre, si on continue comme cela, je ne parierais pas une roupie que cela deviendra un monde meilleur.
      11 novembre, nous commémorons la fin de la guerre 14-18 et ses horreurs; la croissance est « une spirale infernale « qui nous conduit tout droit à un embrasement semblable; les apôtres de la croissance ne s’en soucient guère, les armes, c’est bon pour le PIB.

      1. « si on continue comme cela, je ne parierais »
        Il faut lire: »si on continue comme cela je ne parie pas…
        ou
        si on continuait ..je ne parierais pas…

    2. C’est une spirale infernale qui nous ramène dans un premier temps cinquante an en arrière sauf qu’on est beaucoup plus nombreux …
      Inéductablement il va falloir revenir 50 ans en arrière, sûrement pas d’ une façon brutale, mais la croissance infinie n’ est pas du tout une réponse à nos problèmes.
      Dès aujourd’ hui’ il faut prendre des mesures pour diminuer surtout l’ impact de la croissance sur l’ état du monde. Au même titre qu’ on a su planifier la croissance, il faut planifier la décroissance de son impact pour revenir à la capacité de régénération de notre planète. On se doit de regarder en détail quels sont les secteurs industriels qui ont le plus d’ impact sur l’ environnement et sur les besoins des hommes, fonction de cela il faut planifier une décroissance des impacts. C’ est un immense défi mais je pense que
      l’ humain est capable de le relever à condition que tout le monde s’ y mette.
      C’ est sûr que si l’ on ne fait rien et que l’ on continue comme actuellement, on ira droit dans le mur.
      Pendant des années certains nous ont dit  » Le nucléaire ou la bougie » quelques décennies après on pourrait quasiment se passer du nucléaire, heureusement sans la bougie. Cela prouve qu’ en réagissant l’ homme sait aussi s’ adapter.

    3. Daniel,
      « Imaginons que la moitié de la population française suive Georges et Michel et fasse 15% d’économie en retardant l’achat de sa voiture, du lave linge du pantalon, de l’essence, des voyages, etc…retarder de 15% c’est pas beaucoup »

      Ce n’est pas cela qu’il faut imaginer mais .plutôt: »en ne renouvelant pas la voiture, le lave linge…,car la classe moyenne, de plus en plus considérée comme la vache à lait est entrain de devenir la classe qui se rapproche de la pauvreté.
      Georges et Michel ne retarderont pas, ils ne renouvelleront pas car ils ne le pourront plus!

    4. Daniel : « Conséquence une baisse du PIB de 7,5% avec pour conséquence immédiate augmentation du chômage peut être d’un million de personnes et des recettes de l’Etat qui chutent d’une cinquante à soixante milliards rien que sur la TVA (+ impôt sur les sociétés + impôt sur le revenu, etc…) et donc des dépenses de l’Etat en très forte baisse… »
      Vous avez raison, mais quel choix avons nous ?
      1er choix : poursuivre ainsi en croyant qu’il faut maintenir le PIB, la TVA, le rythme effréné que nous avons. Or, le modèle sociétal tel qu’il est aujourd’hui ne tiendra pas. Il s’écroulera dans un bain de sang et une catastrophe écologique.
      2ème choix : changer par la décroissance et parallèlement s’adapter du mieux possible, pour sauver ce qui peut l’être.
      L’homme a réussit à (sur)vivre jusqu’à l’avènement de l’ère industrielle. Il pourra survivre encore sans elle, s’il accepte de changer. Si notre société actuelle disparaissait en raison d’un changement assumé, au profit d’une nouvelle forme de société, plus sobre, il y aurait certes beaucoup de pertes de confort et de plaisir (car nous sommes dans la sté du plaisir), il y aurait probablement aussi une crise forte, avec une misère humaine, mais il y aurait au final un regain de vertus aujourd’hui manquantes, et de surprenantes initiatives qui permettront de se redresser ensemble.
      A l’inverse, si l’on persiste à vouloir croitre économiquement, produire toujours plus, appliquer la politique de l’autruche, maintenir le modèle actuel, alors l’issue sera fatale. On ira tout droit vers des conflits sanglants dû à un système qui est parvenu au bout de sa logique. Ce qui nous attends ce sont des guerres civiles, communautaires, religieuses, dû à la pauvreté, à la crise alimentaire, à la destruction de la nature (déforestation qui a commencée), au changement climatique, à la surpopulation. Tout va s’emballer et sera difficilement maitrisable.
      Donc, j’opte pour le moins pire. Agir des aujourd’hui, individuellement, en tentant de convaincre mes semblables, et assumer ce choix.

  3. Bonjour
    D’accord pour l’augmentation du prix du carburant, mais cela ne suffit pas. Les citoyens qui manifesteront le 17 contre cette augmentation, j’aimerai les voir aussi lors des manifestations contre le réchauffement climatique (il y en a eu récemment) pour dire aux dirigeants, « Les mots c’est bien, les actions c’est mieux » et aussi « Les réductions partielles de CO² et autres gaz, polluants, sur 20 ans c’est insuffisant, ce sont des décisions fermes et immédiates qui s’imposent ». On bouge quand ça touche au portefeuille mais pas quand ca touche à la santé et à l’environnement. Grave erreur ! Il faudrait parallèlement à l’augmentation du carburant, rouvrir les gares ferroviaires, remettre les trains en marche, des bus plus nombreux et plus fréquents, améliorer le réseaux cyclables, ne pas délocaliser les commerces en périphérie des villes mais les maintenir dans les villes et les villages. Et surtout, changer notre mode de vie. Le recyclable, le développement durable, les énergies renouvelables, ne seront pas la panacée tant que l’on y associera le besoin de produire toujours plus. Ce qu’il faut changer c’est notre capacité à vivre sobrement.

    1. Il y a une part de rêverie à penser qu’un relèvement du prix du carburant allait concourir à lutter contre le réchauffement climatique. Je crois surtout que les recettes générées seront fondues dans le budget général de l’Etat. D’autant que les nouveaux gestionnaires de la France ont déclaré qu’il n’y aurait pas d’impôt supplémentaire pour absorber 35 milliards de l’endettement de la SNCF, pas plus que pour compenser la suppression progressive de la taxe d’habitation. Ce relèvement du prix du carburant est du pain bénit pour boucher les trous.C’est un peu l’équivalent de ce qu’était la vignette automobile qui devait servir uniquement la cause des personnes âgées et dont les recettes ont été intégrées au budget général de l’Etat.
      Quant à demander aux gens de vivre plus sobrement, je pense que les pauvres font déjà ce sacrifice.Malheureusement.

      1. Les pauvres oui, mais les autres ? Vivre sobrement c’est réfléchir à 3 fois avant d’acheter. Souvent on consomme impulsivement du non indispensable. Vivre sobrement c’est aussi prendre son vélo ou le bus plutôt que la voiture pour faire 3km. C’est ne pas gaspiller les énergies, la nourriture… C’est ne pas changer de mobilier, de voiture, de matériels quelconques avant leur obsolescence. C’est ne pas utiliser de produits toxique au jardin, c’est tondre son terrain occasionnellement (sinon la flore ne graine pas, ne fane pas = insectes en moins = oiseaux insectivores en moins). Vivre sobrement c’est chercher à avoir du bon sens, être concerné par l’avenir du monde, c’est ne pas être nombriliste. On recycle certes, mais mieux que de recycler il faut consommer juste, en évitant les emballages et le trop. Si tous les habitants du monde avaient notre mode de vie il faudrait plusieurs planète terre. Alors si des personnes pauvres vivent sobrement par la force des choses, il n’est pas pour autant admissible que les autres, moins pauvres et riches soient énergivores, dépensiers, pollueurs. Il me semble que nous devons désormais ne plus faire la fine bouche et agir, se prendre individuellement en charge et changer. L’augmentation du prix du carburant est, j’en conviens avec vous, plus une rentrée d’argent qu’une décision écologique pour l’Etat, mais ce sera pour moi une raison de plus pour redoubler d’effort avec le vélo, et optimiser mes déplacements en voiture (blabla car plus souvent, vacances moins loin, etc…). Prendre le train plutôt que la voiture ou l’avion pour des déplacements lointain en France. Ce n’est pas un sacrifice. L’augmentation du carburant ne m’arrangera pas au niveau du portefeuille, mais je pense qu’il est préférable de trouver les aspects positifs de cette mesure, pour s’adapter au changement de vie qui s’impose.

          1. Hélas ce n’est pas si simple. Le changement que vous préconisez cela s’appelle la décroissance…
            A ce jour je n’ai vu aucun politique, écologiste ou autre décrire avec un peu de précision ce que cela implique au niveau général et individuel. On les comprends, il y aurait panique à bord et ils ne seraient pas près d’être élus…
            Avec une question de fond : où mettre le curseur de la décroissance ?
            Cela sera autre chose qu’une augmentation de l’essence de 20cts ou un euro …
            Quand je vois les réactions pour quelques cents le litre d’essence, la planète a du souci à se faire, et nos enfants aussi …

            1. Oui cela s’appelle la décroissance. J’utilise le terme « sobriété », car celui de « décroissance » fait peur. Votre question est pertinente : où mettre le curseur ? A vrai dire je n’en sais rien, mais on peut tous le baisser, un peu, puis un peu plus. Bien entendu il faudrait que cela soit fait par une majorité de personnes et que cela soit aussi encouragé par nos décideurs, nos référents, qu’ils montrent l’exemple. Il faudrait que cela soit fait au niveau de tous les pays dits développés. Il faudrait des mesures obligeants les entreprises à en faire autant. Si cela ne se met pas en place collectivement, rien n’empêche chacun de le faire individuellement, en espérant l’effet boule de neige.
              La sobriété ou décroissance : de l’utopie peut-être, mais sans utopie le monde n’avance pas. Je prends un exemple d’utopie : quand Léon Blum préconisait les congés payés, nombreux trouvaient cela utopique, beaucoup craignaient pour l’économie, et pourtant, qui aujourd’hui oseraient les remettre en cause ?
              La décroissance ou sobriété n’est pas une utopie, elle peut et doit être considérée comme un bien, un progrès. Ce n’est que mon humble avis.

            2. Où mettre le curseur de la décroissance?
              La décroissance n’est pas linéaire, il n’y a donc pas de curseur, mais est-ce bien indispensable de changer de voitures tous les deux ans, de portables, de tablettes… plusieurs fois dans l’année, d’acheter de l’ail du Chili alors que le Gers en produit, des Kiwis de Nelle Zélande alors que la vallée de l’Adour nous en offre d’aussi bons; pourquoi acheter des fraises ou des framboises à Noël?
              Est-ce bien raisonnable de prendre l’avion plutôt que le train pour, soit-disant , gagner 1/4 h ou 1/2 h, ce qui reste à prouver d’ailleurs!
              Quel est l’intérêt de cette croissance de 70 % de déchets en plus d’ici 30 ans : c’est le cri d’alerte lancé par la Banque mondiale dans son dernier rapport?
              Manger des produits locaux de saison, bio de préférence, ayant du goût, être moins malade en mangeant moins de viande et choisir celle d’animaux ayant vécu sur nos prairies, de bon goût aussi, éliminer les produits industriels trop sucrés et salés…..
              je n’appelle pas cela de la décroissance et pourtant combien de litres de kérosène ou de gasoil seraient économisés!!!!

              1. Bonsoir Mr Vallet,
                Je comprends votre espoir mais ce discours est minimaliste.
                Demandez à Google et Amazon et leurs pendants chinois.s’ils sont en décroissance.
                Essayez toujours d’ en trouver un à proximité de chez vous.
                Dans une compétition mondialisée dématérialisée, on ne peut se permettre de prendre le premier venu parce qu ‘il se situe à coté de chez vous(Dieu sait pourquoi je me suis fait griller professionnellement).
                Pour en revenir au local: Il est dommage que sur des sujets d’ importance locale et forts intéressants, personne ne s’y interesse tant que le fer est chaud(manque d’ envergure soit disant).
                Pas besoin d’ aller fort loin.
                Maintenant malheureusement pour vous, un début d’ aéronef ,ne serait-il qu ‘électrique, construit localement,aurait pu vous éviter la route de Morlaas, la route de Bordeaux et la route de Lescar (et ce n’est que le début).
                Amitiés.

                .

            3. Hélas ce n’est pas si simple. Le changement que vous préconisez cela s’appelle la décroissance… »
              Nous savons tous que la France vit au-dessus de ses moyens (dette, commerce extérieur par exemple). Vous êtes le premier à le déplorer dans vos écrits.
              Je crois que vous « cherchez » M. Vallet.
              Il me semble que chaque fois qu’un gouvernement a opéré un « tour de vis », il s’en est suivit une phase de décroissance. Si les gouvernements tardent tant à agir, n’est-ce pas aussi pour éviter une décroissance ?
              Le seul levier qui « marche » pour maintenir la croissance n’est-il pas la « consommation de masse» ? Pourtant nous savons tous que ce modèle se périme.
              La frugalité comme la sobriété ou la simplicité ne signifient pas décroissance. Serait-il donc impossible d’accroître la satisfaction de la population sans consommer toujours plus de ressources ?

        1.  » …..Vivre sobrement c’est réfléchir à 3 fois avant d’acheter. Souvent on consomme impulsivement du non indispensable. Vivre sobrement c’est aussi prendre son vélo ou le bus plutôt que la voiture pour faire 3km.
          Au terme de  » vivre sobrement » qui semble devoir imposer des contraintes, je préfère la
           » simplicité volontaire » qui n’ a pas obligation de contraintes et donne de la souplesse au
          comportement. On peut à quelque moment dépasser un peu la ligne, mais il faut immédiatement se corriger parfois dans un autre domaine pour arriver au même résultat. Cela amène à faire de la réflexion et de l’ anticipation permanente et non de l’ impulsif.
          En définitive, c’ est un jeu de construction permanent. Mais je rejoins complètement votre point de vue, faisons simple dans la mesure du possible .

  4. Le gasoil va passer sous peu à 1,60 euro soit bien x par 4
    Quant à la TICPE sur le Mwh du gaz : 2014 : 1,23 euro h.t. ,tva 20%
    2019 : 10,34 euros h.t. tva 20%
    Je vous laisse le soin de calculer le coefficient multiplicateur.

    1. Sur l’autoroute Paris-Pau, hier, essence et gasoil étaient au même prix au centime près. Ils étaient partout affichés entre 1,64 et 1,66

  5. Pour être complet concernant le prix de l’essence il faut rajouter un paramètre qui rend son prix encore plus bas : l’évolution technologique des véhicules qui consomment bien moins. Pour faire la même distance il faut aujourd’hui moins de carburant :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/16/le-prix-de-l-essence-n-arrete-pas-d-augmenter-faux_3495853_3234.html

    Oui vraiment le prix des carburants doit augmenter bien plus !

  6. Selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting, 78% des Français sont favorables à un blocage des routes le 17 novembre prochain en réaction à l’augmentation du prix du diesel. Tout le monde est bien d’accord pour reconnaître qu’il faut agir contre l’actuel bilan carbone. Si l’on ne fait rien c’est l’humanité toute entière qui va à sa perte. Cependant lorsqu’on est un politique en responsabilité dans une démocratie, il ne suffit pas de convaincre, il faut emporter l’adhésion de ses concitoyens pour être efficace (et être réélu). C’est facile de décider de taxer, aujourd’hui le diesel, demain les colis postaux et ensuite les comités d’entreprise, mais c’est une autre paire de manches que de trouver les moyens de diminuer les dépenses de l’Etat, de favoriser les déplacements en transports en commun, de trouver des dispositions incitatives au lieu de sanctionner. L’écologie sanction a pour principal défaut de devenir impopulaire, ce qui est bien dommage et risque de susciter le doute quant au véritable but poursuivi. Ces 78% sont convaincus que les gouvernants cherchent avant tout à remplir les caisses de l’Etat et non pas à lutter contre la pollution. Nos gouvernants sont impécunieux. L’écologie est le seul domaine capable de nous faire comprendre quels sont les enjeux à la survie de l’humanité. Et si l’on confiait l’écologie à d’autres qu’aux politiques, ils sont disqualifiés.

    1. Oui, aidé par des media qui ne cherchent que le sensationnel au lieu de vrais informations les français montrent qu’ils sont aussi cons que les électeurs de Trump …
      Ceci dit si on pose la question est ce que vous voulez une baisse des impôts, du prix de la baguette ou du Ricard, on trouvera les mêmes résultats….
      Pôvre France !

      1. M. Braud a répondu avec une telle justesse qu’il a fait sortir des gonds M. Sango qui va jusqu’à déclarer « que les français sont aussi cons que les électeurs de Trump ».

          1. Sans être écolo j’ai TOUJOURS refusé d’acheter des voitures Diesel. Malgré l’insistance des vendeurs et parfois leur étonnement. Je n’ai JAMAIS cru à l’innocuité affirmée de ce carburant. J’ai payé 30 ans plus cher que les autres.
            Je suis aujourd’hui -tardivement- récompensé

    2. C’est facile de décider de taxer, aujourd’hui le diesel, demain les colis postaux et ensuite les comités d’entreprise, mais c’est une autre paire de manches que de trouver les moyens de diminuer les dépenses de l’Etat, de favoriser les déplacements en transports en commun, de trouver des dispositions incitatives au lieu de sanctionner.

      N’ est’ on pas en agissant ainsi en train de faire le lit au populisme, alors que certains parlent étrangement ces temps-ci que la période actuelle est ressemblante à celle des années 1930 qui en a été l’ apogée, avec toutes les conséquences que cela a eu.
      N’ est ce pas là reconnaitre un aveu d’ impuissance et un manque d’ idées à combattre ce phénomène, malgré que l’ on dise que l’ histoire ne se renouvelle pas.
      Malheureusement depuis des décennies l’ Etat n’ est plus dans son rôle d’ anticipation de maîtrise de l’ évolution de la société, mais seulement dans celui d’ accompagnateur ou même d’ accélérateur à cours terme pour des raisons avant tout électorales et lobbyistes.
      Il y a là matière à réflexion pour ce que doit être le rôle de l’ Etat dans une époque post énergie carbonée et ouverte sur le futur.

    3. « —dans une démocratie, il ne suffit pas de convaincre, il faut emporter l’adhésion de ses concitoyens pour être efficace (et être réélu). »
      L’adhésion des concitoyens pour être efficace vaut pour tous les régimes. Toutefois en démocratie, le risque est de ne pas être réélu ; effectivement. Mais dans une dictature ou une royauté le risque est d’y laisser sa peau ou sa tête. (Cf. « Le Prince » de Machiavel).

      Les mutations économiques (nouvelle révolution industrielle) et sociétales en cours, doublées d’un dérèglement climatique, peuvent-elles se gérer harmonieusement ? Par le passé de tels changements ont générés des injustices. Il y aura donc des gagnants et des perdants.
      Même si c’est regrettable, difficile de faire autrement.

      Plus de trente années maintenant que le développement des territoires est basé sur la consommation, laquelle est financée par les déficits publics et l’endettement. Notre balance commerciale est déficitaire. En dépit de cela nous voulons que le pouvoir d’achat augmente.

      Si les élus nationaux pataugent, les élus locaux pataugent tout autant. Et depuis longtemps. En plus ces derniers réfutent souvent toute responsabilité dans la situation actuelle et présentent des boucs émissaires. Nous pensons que des débiteurs existent et qu’ils doivent payer à notre place.
      Le syndrome de la grenouille se répand.

  7. Une chose est certaine, il faut diminuer la consommation de l’énergie fossile source de GES. Pour cela, une action d’ensemble est indispensable et pas seulement une action ciblée sur un domaine particulier, les carburants du particulier.

    La solution du problème n’est donc pas aussi simple que: j’augmente le prix des carburants et les gens vont cesser d’en utiliser!!!! C’est d’une simplicité, d’une injustice, d’un manque de doigté politique,… déconcertants!
    Pourquoi?
    1°)Parce qu’aucune solution de rechange n’est mise en place pour un grand nombre d’utilisateurs.
    2°)Parce que le prix des carburants n’est pas le même pour tous. C’est très inégalitaire.

    Résolvons déjà ces deux problèmes et après, quand le choix sera possible, augmentons le prix et les gens pourront opter pour le mode de transport ou d’utilisation qui leur convient le mieux.

    1°)Évoquons le cas de ces millions de gens, dans toute la France, qui, pour se rendre au travail, n’ont pas, à leur disposition, de trains, de transports en commun; pensons aux handicapés, aux personnes âgées…La patinette ou le vélo électrique, c’est un peu long quand on habite à une vingtaine de kilomètres de son travail, surtout les jours de pluie avec les derniers dossiers à transporter! La voiture devient la seule solution; comme l’homme et la femme ne travaillent pas au même endroit et sont loin du collègue pour faire du covoiturage, il faut deux voitures!

    2°) Inégalitaire. Il est absolument injuste que ces individus, qui ne peuvent pas faire autrement, soient amenés à payer, pour leur activité professionnelle, toujours plus cher leur mode de transport alors que:

    +«Les entreprises de transport routier de marchandises et de transport en commun de voyageurs peuvent bénéficier, sur une base forfaitaire et sur demande de leur part, du remboursement partiel de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), assise sur leur consommation réelle de gazole au cours d’un semestre, utilisée pour les besoins de leur activité professionnelle.»

    +«Les automobilistes paient des taxes sur les carburants. La SNCF paie des taxes sur l’électricité. Les compagnies aériennes, elles, profitent d’une niche fiscale. Pas de taxe sur le kérosène ni de TVA sur les billets internationaux! C’est pourtant le transport aérien qui pollue le plus.»Que d’argent perdu pour l’État!

    C’est toujours le même raisonnement, alors que de multiples causes interviennent et réagissent les unes sur les autres, on en taxe une, celle qui est la plus facile à prélever, qui porte sur un grand nombre, qui ne risquent pas de paralyser le pays (jusqu’à présent!), donc qui rapportent le plus d’argent et de tranquillité à l’État.
    On n’envisage absolument pas un changement global de logiciel permettant de baisser drastiquement la consommation de carburant, pensons aux circuits courts, aux légumes et fruits locaux de saison, à la désindustrialisation agro-alimentaire….; on supprime des lignes de trains alors qu’il faudrait les étendre….

    1. Propos partagés mais plus particulièrement  » Parce qu’aucune solution de rechange n’est mise en place pour un grand nombre d’utilisateurs. »
      Effectivement taxer est la solution de facilité, mais dans ce cas là l’ Etat n’ est plus dans son rôle qui est celui d’ anticiper et prévenir les situations. Avant de taxer on aurait dû proposer des solutions alternatives au tout voiture avec des incitations économiques. Actuellement ce n’ est point le cas. Pour cela il aurait fallu agir depuis la crise pétrolière des années 1974, qui a été un bon coup de semonce, mais rien n’ a été fait ou si peu, avec le ferme espoir que tout cela s’ arrangerait avec le temps qui passe.
      Dans le cas où les solutions alternatives n’ auraient pas donné les résultats escomptés que l’ on taxe est tout à fait normal, mais pas le couteau sous la gorge, après avoir piégé les citoyens sans justification avec le tout automobile.

    2. Commentaire peu convaincant mon cher Georges.
      Oui ces mesures sont inégalitaires et certains continueront a voyager en jet privé.
      Oui les gens qui vivent loin de leur lieu de travail ont fait un choix, ils savaient que le prix des carburants augmenterait fortement. Ils n’ont pas été piégés ils ont cédé aux sirènes des petits Maires incompétents.
      Oui le fait d’augmenter le prix des carburants aura pour effet de mieux et plus utiliser les transports en commun, c’est une évidence.
      Oui le fait d’augmenter le tarif aura pour effet de ne pas prendre son véhicule pour des déplacements inutiles. D’ailleurs l’augmentation des carburants diminue le volume total de carburant consommé en France
      Oui mettre une taxe carbone est indispensable (d’ailleurs tous les écologistes y sont favorables)
      Oui il y a un problème de compétitivité pour les secteurs soumis à la concurrence internationale et ce problème est sur la table de l’Etat, et surtout un vrai problème mondial avec des états qui se moquent du réchauffement climatique…
      Mais il faut que le prix des carburants dépasse très vite les deux euros en France pour montrer l’exemple.

      1. Réponse pas plus convaincante!

        «Oui les gens qui vivent loin de leur lieu de travail ont fait un choix, ils savaient que le prix des carburants augmenterait fortement. Ils n’ont pas été piégés ils ont cédé aux sirènes des petits Maires incompétents»

        Quel choix ont-il fait? Celui du lieu de travail ou d’habitation?

        +Le lieu de travail, pour beaucoup, change de plus en plus fréquemment, tous les mois, moins parfois pour certains, tous les deux ou 4 ans pour des CDD; ont-il le choix? Pas vraiment car ils sont obligés d’accepter un très petit nombre de propositions souvent éloignées. De l’autre côté de leur rue c’est rare! A part la caravane donc un véhicule, ou le squatt, il faut faire suivre un logement, se séparer de la famille…..

        +Le lieu d’habitation n’est pas non plus un choix, il dépend de beaucoup de contraintes: tous les prix (terrains, locations, impôts locaux…), situation du conjoint(e), proximité des lieux d’enseignement, des lieux de ravitaillement, des milieux médicaux, poste,……..; on ne choisit pas un logement pour 6 mois! On est obligé d’emprunter donc de rembourser ou de vendre, quand c’est possible, à perte la plupart du temps, du fait de la hâte obligée.
        Alors, non, ils n’ont pas fait un choix dans votre sens; ils ont décidé en tenant compte de toutes ces obligations.

        Si l’on suit votre raisonnement, il faut que tout le monde dit «rural» viennent habiter à la ville, la concentration urbaine et sa pollution; la désertification rurale, voilà votre objectif! Plus de déplacements périphériques, la mégapolisation en somme, avec tous ces problèmes.
        Plus de transport de marchandises naturellement, camions entre autres; au fond ce sont les passagers et marchandises du transport aérien qui ont fait le bon choix, ils ne paient pas les taxes! C’est pour quand la ligne Pau, Hagetmau, Sault de Navailles, Amou, Pomarez…Dax. par la voie des airs pour ceux qui travaillent à Pau ou dans les environs?

        «Oui le fait d’augmenter le prix des carburants aura pour effet de mieux et plus utiliser les transports en commun, c’est une évidence.»

        Valable seulement dans les zones urbaines présentant un transport en commun suffisamment dense, en somme pour une très faible partie de la France qui vit!

        1. Lire Hagetaubin et non Hagetmau.
          Lire aussi, par curiosité, le passé qui unissait dans la région!
          Les Tramways à Vapeur de la Chalosse et du Béarn
          reseau-train-ho-de-paquito40.e-monsite.com/…/les-tramways-a-vapeur-de-la-chalosse-…

          Le tram Chalosse Béarn (1909-1937) – Pour la relance des voies …
          railgascogne.canalblog.com › Messages avril 2011

          On a tout retiré pour faire passer les voitures; l’intérêt individuel est passé devant l’intérêt collectif! C’était le charbon, c’est devenu les hydrocarbures, pas beaucoup mieux!

        2. Il y a 25 ans je me suis installé à Pau plutôt qu’à la campagne plus ou moins proche, justement pour ne pas être soumis aux obligations de trajets en voiture incessants, et avec la conscience déjà à l’époque que l’opulence énergétique aurait une fin. Je ne suis pas voyant et tout le monde pouvait avoir cette conscience, mais la plupart des gens se bouchaient les oreilles pour ne voir que les points positifs. Bien sûr en ville il faut accepter d’avoir un peu moins de surface, ou d’avoir un appartement plutôt qu’une maison, mais c’est un choix. Certains le font, d’autres en font un autre, mais dans tous les cas il faut assumer les avantage ET les inconvénients.

          Mais ne vous inquiétez pas tant que ça : mus par la nécessité, les habitaux périurbains s’adapteront aux nouvelles conditions, en changeant des habitudes, en covoiturant plus souvent, et l’entraide deviendra un passage obligé (ce qui n’est pas un mal).

  8. C’est impressionnant le nombre d’intervenants se ralliant pour que le prix du carburant soit porté immédiatement à 2 € le litre. Nos voisins espagnols avec un carburant 25 centimes moins cher doivent rigoler de ces pionniers qui oeuvrent pour que cet écart se creuse et rende nos transports moins compétitifs. C’est aussi pour cela que 80 % des poids lourds franchissant le tunnel du Somport sont immatriculés en Espagne. En portant le coût du carburant à 2 € le litre, c’est sûr le pourcentage des poids lourds espagnols sera porté à 90 %. Et moi, naïvement qui pensez qu’une uniformisation des règles fiscales au sein de l’Europe serait de nature à restaurer des circuits courts entre lieu de production et consommation. J’avais oublié de vous dire que le traité européen actuel interdit toute harmonisation, à l’exception des règles subalternes définissant le calibrage des melons, la couleur de l’éclairage de nos véhicules, etc…
    Avant que n’intervienne la hausse du carburant préconisée, nous allons tous œuvrer à contresens de la lutte contre le réchauffement climatique en faisant le plein de carburant lors de notre incursion en Espagne. Tout çà, ce sont des discussions entendues au Café du commerce, de même qu’avec une sélection par l’argent peut être obtenue une diminution du trafic routier.
    Mais en sachant qu’une augmentation du carburant de 2 centimes par litre génère 2 milliards supplémentaires dans les caisses de l’Etat , il ne faut pas trop déplacer le curseur pour éviter un effet inverse.

    1. « J’avais oublié de vous dire que le traité européen actuel interdit toute harmonisation »
      Où avez vous vu cela ? On ira obligatoirement vers une harmonisation librement consentie, dans tous les domaines d’ailleurs.
      L’Espagne est un cas particulier de par sa situation géographique (au bout de l’Europe) et son histoire ferroviaire passée qui a quasi uniquement développé ses échanges avec l’Europe par la route. Ses camions font des aller retour vers l’Europe en traversant la France et c’est d’ailleurs pour cela qu’il faut les taxer (et leur interdire la vallée d’Aspe)
      C’est pour cela qu’ils y sont très majoritaires.

      Oui il faut l’essence à deux euros et d’ailleurs je suis scandalisé de voir que pas un seul media (ni même LREM) ne dit ce que j’écris dans cet article a savoir que ce prix est en ligne avec ce qui se passait il y a trente ans et que la lutte contre le réchauffement climatique passe par une diminution de la consommation d’énergie fossile donc des déplacements (et bien d’autres choses dont on parlera plus tard) et que cela a des conséquences sur l’habitat.

      1. Vous me paraissez dubitatif pour considérer que le traité européen puisse comporter l’interdiction d’uniformiser les systèmes fiscaux, l’âge de départ à la retraite, le montant des prélèvements sociaux, etc..Je m’en réfère à l’intervention télévisée d’un candidat à la dernière élection présidentielle. De la même façon, j’ai considéré très crédible-parce qu’émanant de différents leaders politiques- le fait que la France verse annuellement 21 milliards pour le budget européen, tandis qu’elle ne reçoit en retour que 13 milliards d’aides et de subventions diverses des institutions européennes.
        Enfin, je suis surpris que beaucoup de personnes pensent encore qu’une hausse importante du carburant financerait la lutte contre le réchauffement climatique, tandis que cet argent dégagé ne servirait qu’à boucher des trous ( de la sécu, endettement de la SNCF, etc… endettement de l’Etat tout court. Un relèvement important du coût du carburant mettrait en difficulté les personnes à petits revenus dans leur déplacement et fluidifierait la circulation routière des personnes aisées. Et pendant ce temps, nous ferons le constat que des autobus d’une capacité de 58 places sillonnent nos routes avec 4 ou 5 personnes à bord, que des trains comme celui ralliant Bedous transportent en moyenne moins de 3 passagers pour une capacité de 84 places assises……….

        1. Vous mélangez les choses (l’Europe et le réchauffement) et on a bien compris que vous écoutez ceux qui n’aiment pas l’Europe. Mais au delà de ce point reste l’absolue nécessité de diminuer drastiquement notre consommation carbone.
          L’argent obtenu une fois entré dans le budget devient anonyme et l’Etat comme je l’écris doit respecter une loi de transition énergétique de baisse de 40% d’ici 2030.
          Et plus encore ensuite…
          Il faut que les gens comprennent que rien ne sera plus comme avant et qu’ils ne peuvent plus vivre loin de transports en commun. Ils auraient du le comprendre depuis très longtemps.
          Et vous serez content car la ligne Bedous Oloron Pau sera bientôt très fréquentée.
          Les bus seront plein, comme les TER
          L’essence et le GO doivent augmenter très vite et beaucoup plus.
          Quant aux espagnols,(et les autres) ils devront aussi suivre les accords de Paris …ce qui conduira aux mêmes hausses.

          1. Votre imagination est très fertile pour concevoir du virtuel. Cela vous rend radieux à l’idée qu’une augmentation significative du coût du carburant remplirait train et autobus et diminuerait le réchauffement climatique. Il faut obligatoirement une part de rêve pour accéder au bonheur.Mais pour vous le rêve n’est pas quelque chose de passager.
            PS : J’en profite pour corriger une erreur d’un précédent message : Il fallait lire que l’Etat perçoit un milliard de recette supplémentaire chaque fois que le litre de carburant augmente de 2 centimes.

    2.  » Nos voisins espagnols avec un carburant 25 centimes moins cher doivent rigoler de ces pionniers qui oeuvrent pour que cet écart se creuse et rende nos transports moins compétitifs. »
      Nos voisins Espagnols ou autres vont être confrontés au même problème. Si l’ on ne veut pas être envahis par les PL Espagnols et si l’ on veut rétablir la compétivité des transporteurs routiers français sur leur territoire il faut mettre des péages à chaque poste frontière. Les taxes récupérées doivent servir au développement de moyens de déplacements propres. L’ erreur monumentale des  » bonnets rouges » a été d’ empêcher cette mise en oeuvre. Aujourd’ hui ce ne sont pas les transporteurs routiers, gros consommateurs de carburant qui paient, mais les petits usagers qui ont besoin de se déplacer pour leur travail. Cette situation de blocage a pour conséquence une concurrence déloyale ( carburant détaxé pour les PL) entre les différents modes de transport et empêche de mener toute réflexion sur le devenir du transport en France et en Europe. Cherchez l’ erreur. Merci les  » bonnets rouges », chaque fois qu’ un PL passe sur la RN134 ou ailleurs, on pense à vous.

  9. J’ai parlé de maintien des équilibres … Pas d’harmonisation fiscale . A partir du moment où les dirigeants Europpéens n’ont pas de divergeances majeures sur le rapport du GIEC , il est permis d’espérer des mesures coerctives des Etats sur leurs politiques énergétiques dont le prix des carburants est un des élèments d’action de court terme .
    Quant aux références … Merci , c’est interressant mais le genre  » puisqu’on a toujours fait comme ça , continuons  » face au défi qui se présente à l’humanité , sans lamentation aucune, cela me semble juste relever de l’irresponsabilité générale . Je crois avoir compris que la dernière allocution de Président de la République tentait de préparer les Français à cela…. L’avenir le dira . On peut ne pas être d’accord avec certains de ses choix et pour autant entendre et partager la prise de conscience collective qu’il suggère dans son message .

  10. Rappel : cela ne sert à rien de se lamenter, puisque les taux de TVA et autres taxes diverses ainsi que le taux d’imposition sur les entreprises (Taux d’impôt effectif sur les sociétés), font partie des variables de la politique économique de chaque pays (Ex : Luxembourg, Irlande, Espagne…).
    L’harmonisation fiscale en Europe, n’est pas pour demain, à moins de rêver à très, très long terme et… au-delà 😉 😉 😉

    Pour rappel et/ou info, voir svp « Les impôts en Europe (Carte et comparatif : 31.08.2017) :
    URL : https://www.touteleurope.eu/actualite/les-impots-en-europe.html

    Idem pour les « Les taux de TVA dans l’UE » (Carte et comparatif : 24.10.2016) :
    URL : https://www.touteleurope.eu/actualite/les-taux-de-tva-dans-l-ue.html

    Et pour plus d’informations (Sélection de sites = non exhaustif) :
    1) Portail du CEDEF : « Où trouver des éléments de comparaison des systèmes fiscaux occidentaux ? »
    URL : https://www.economie.gouv.fr/cedef/comparaison-systemes-fiscaux-occidentaux

    2) La finance pour tous (Site pédagogique de l’Institut pour l’Education Financière du Public : IEFP) : « Concurrence fiscale en Europe » (Mise à jour le 16 juin 2017 ) :
    URL : https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/politiques-economiques/economie-mondiale/concurrence-fiscale-en-europe/

    3) « Last but not least« , en ce qui concerne le prix des carburants en Europe … :
    Site Cargopedia : « Prix des carburants en Europe » :
    URL : https://www.cargopedia.fr/prix-des-carburants-en-europe

    ou… à titre indicatif :
    Site Automobile Club Association : « Prix des carburants » (Prix des carburants en Europe et dans le monde)
    URL : https://www.automobile-club.org/tourisme-et-voyages/prix-des-carburants/europe-et-monde

    « As usual » : bonne lecture !

  11. Tout à fait d’accord avec cet article qui a le mérite d’inclure une évolution de raisonnement assumée . Plus que jamais, il faut accepter de réfléchir devant une situation planétaire catastrophique . Je crains malheureusement que bien des humains de gauche ou de droite ne soient encore trop enfermés dans un confort de posture politique immuable . Bien qu’ayant fait ce qu’il fallait pour éviter le pire comme beaucoup, je ne soutiens pas du tout les décisions économiques gouvernementales qui ont consisté à faire un nouveau bouclier fiscal, comme en 2007 pour les très très riches dès le début de mandat et à serrer la ceinture de tous les autres sous diverses décisions que je n’énumererai pas ici, chacun les ayant à peu près en tête .
    Mais sur la hausse des carburants OUI c’est une urgence et si c’est une manière de remplir les caisses pour mener les investissements publics indispensables tout en portant un coup d’arrêt à la croissance de l’impact carbone du commerce mondial auquel nous participons tous, et bien TANT MIEUX ! Ce sont les conditions de vie des petits et arrières petits enfants qui sont en jeu … Et les conditions de survie de leurs descendances respectives si on regarde plus loin !
    Oui les retraités sont maltraités par ce gouvernement mais ce n’est pas une raison pour tout mélanger au prétexte d’un ras le bol parfaitement exploité par les extrêmes, comme d’habitude . On est pas obligé de tomber dans ces attitudes stupides et démagos quand même !
    D’ailleurs votre article m’inspire l’idée qu’il aurait été beaucoup plus cohérent de placer une taxation de CSG sur le prix des carburants plutôt que d’alourdir les prélevements sur les pensions et salaires de 1,7 point . Au moins chaque Français aurait été mis devant ses responsabilités pour maintenir son pouvoir d’achat à condition de modifier ses pratiques de mobilité et de residence comme D. sango l’aborde fort justement . Reste qu’il faudrait une taxation concertée des pays Européens au préalable pour que les équilibres de la concurrence des transports routiers soient maintenus pour éviter un énième prétexte à blocus général Franco-Français . Quand on pense que l’on parle de la fonte des glaces, de transition énergétique, du décuplement des tempêtes et ouragans, des ravages de l’agro industrie depuis à peu près dix ans (même si René Dumont et quelques autres en parlaient eux il y à 50 ans ..) Et que 2018 sera l’année de tous les records de production pétrolière ( donc de pollution athmosphérique ) cela révèle que tout ce qui a été entrepris depuis lors n’est absolument pas à la hauteur des enjeux malgré les bonnes intentions des uns ou des autres. . Oui le litre à 2 € et même 2,5 € serait un embryon de potentiel d’éfficacité … Et c’est sans doute le plus facile à faire, c’est dire si le reste sera difficile ! Dépêchons nous d’être heureux !

  12. Malheureusement, ceux qui hurlent contre le prix du gas-oil ne voient pas plus loin que leur portefeuille. On retrouve parmi eux les bonnets rouges, les poujadistes et les syndicalistes corporatistes, prêts à écouter le discours d’extrême-droite. Comment les éduquer ? c’est la question de fond. Cet article devrait pourtant y contribuer.

  13. Le réchauffement climatique a bon dos et ce n’est pas fini Nous sommes partis pour lui attribuer ,le rendre responsable de tous les maux de La terre . Et cela nous conduits a devoir accepter l’inaceptable . Les carburants augment ? C’est bon pour la palnéte Terre
    et auusi et surtout pour ceux qui veulent toujours plus de FRIC . Jamais rassasiés Jamais
    RDV le 17 novembre

  14.  » Il faut augmenter le prix du carburant  » Oui bien sûr, mais il faudrait que cela soit suivi
    d’ une très forte campagne d’ information expliquant les raisons de cela. Mais surtout il faudrait que l’ Etat ait un comportement responsable face à cette situation. Malheureusement, il est bien loin de tout cela et continue à favoriser les énergies fossiles en continuant à construire des routes et autoroutes, mais aussi en favorisant le transport routier qui paie une TVA réduite sur le diésel.
    Peut être pourrait ‘ il augmenter la TVA sur les marchandises transportées par route et diminuer celle payée sur les marchandises transportées par fer. Mais aussi taxer le kérosène au moins pour commencer sur les vols intérieurs, en attendant de le faire sur les vols européens et internationaux.
    Plutôt que de donner une prime pour l’ achat d’ une voiture électrique ou le remplacement d’ un véhicule ancien par un plus récent thermique, pourrait ‘ il aider à l’ achat de vélos ou verser des aides aux personnes qui s’ engagent à utiliser les transports en commun.
    Mais également ne faudrait’ il pas limiter l’ extension des villes et villages afin de favoriser l’ existant urbain. Mais l’ Elus qui ira dans ce sens là n’ est malheureusement pas en place, ni même né.
    Il y a une foultitude de moyens pour s’ engager sur la voie de la décarbonation des déplacements, mais actuellement personne ne veut porter cette responsabilité car
    l’ image de la voiture est bien trop imprégnée dans la société et porteuse de voix électorales par les lobbies.
    Seul l’ épuisement de la ressource nous fera ouvrir les yeux, mais le couteau sous la gorge. Nous avons le même comportement que les Américains avec les armes à feu.

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