Pau, plan vélo

Il était très attendu par les cyclistes ce plan vélo puisqu’il devait être présenté il y a plusieurs mois. Il devait faire l’objet d’une large concertation avec les usagers, mais au final, le maire de Pau a considéré qu’il n’était pas indispensable de s’encombrer de l’avis des autres. C’est ainsi dans notre bonne ville.

Alors malgré cela il faut reconnaître qu’un effort certain a été fait pour améliorer les conditions de circulation des cyclistes. Cela résulte principalement de l’installation du Bus à haut niveau de service (alias BHNS ou Fébus, comme on veut). En effet l’itinéraire de ce nouveau moyen de transport dont on nous vante tant les mérites et la modernité, est doublé presque entièrement par des pistes cyclables. Oui presque entièrement puisque la partie du boulevard de la Paix n’est lui équipé que d’une bande cyclable.

En réalité des pistes cyclables, il n’y en a pas vraiment beaucoup et elles ne constituent pas la majorité de la distance réservée à ce moyen de déplacement. Il y en aurait selon le maire seulement 3,1 kilomètres. On nous en promet maintenant 1,1 kilomètre supplémentaire d’ici à… bientôt.

Il existe des bandes cyclables qui elles sont plutôt anciennes. Rappelons pour le non initiés la différence qui existe entre piste cyclable et bande cyclable. Tandis que la piste cyclable est séparée de l’axe de circulation des voitures automobiles, la bande cyclable, elle, est seulement matérialisée au sol sur ce même axe par des bandes de peinture blanche. Une sorte de partage avec les voitures, surtout que ces dernières, en toute impunité d’ailleurs, ont tendance à stationner sur cet axe, obligeant ainsi les pauvres vélocipèdistes à des écarts dangereux.

Il est bien évident à partir de ces données que les cyclistes préfèrent et de loin, la piste à la bande, tout au moins sur le plan de la sécurité. Mais à Pau, on a cette curieuse manie de considérer que les pistes cyclables doivent être partagées avec les piétons. Cela pour les vélos, crée un problème difficile à surmonter. En effet les piétons ont tendance à occuper la totalité de la largeur de la voie. Ne parlons pas des chiens qui les accompagnent. La cohabitation n’est pas évidente. Il faudra également réfléchir à la façon dont les vélos pourront sans danger, emprunter les ronds-points.

A l’usage il ne sera pas simple de comprendre comment les cyclistes seront en sécurité lorsqu’ils devront traverser la voie réservée au BHNS. Il y aura une foultitude de feux de régulation et, sans aucun doute, la priorité sera toujours réservée au bus. L’usage nous en dira plus.

Enfin l’hyper-centre de la ville passe en zone 30. C’est à dire où la vitesse des voitures automobiles est limitée à 30 km/h. Dans la réalité elles ne circuleront pas plus lentement qu’actuellement, cependant le code de la route fixe des règles à l’avantage des cyclistes puisqu’ils bénéficient du double sens de circulation sur les voies. Là encore, on verra à l’usage, mais dans un contexte où souvent le plus gros l’emporte sur le petit, il sera difficile de réaliser pleinement cette cohabitation. Seule la répression… En réalité cette mesure de bon sens vise surtout à dissuader les automobilistes d’utiliser leurs véhicules parce que se déplacer en voiture ne sera pas plus rapide qu’en bus ou en vélo. De là à créer le réflexe, vélo ou transport en commun il y a un pas que peu seront capables de franchir.

Je ne sais plus très bien où j’ai lu que cette limitation drastique à 30 km/h aurait pour conséquence une plus grande pollution et une usure plus rapide de la mécanique des moteurs. Peut-être des inconvénients, difficile à démontrer, mais après tout, laissons à chacun la possibilité de s’exprimer.

Pau, le 10 octobre 2018

par Joël Braud

Crédit photo : La voie verte du gave de Pau – miey de Béarn. fr

Hauban Nord de Pau : la supercherie

JJ Lasserre et les élus devant le chantier    Où on reparle de l’étonnant hauban Nord de Pau. JJ Lasserre avait donc décidé de se rendre sur les lieux du crime pour constater l’avancée des travaux et donc la presse régionale y était convoquée pour encenser ce projet magique qui va résorber l’inamovible bouchon du Nord de Pau.

Si on en croit l’article de presse de La République du 29/09 : « Une nouvelle voie pour enfin désengorger la route de Bordeaux » c’est la fin du bouchon Nord …

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2018/09/28/une-nouvelle-voie-pour-enfin-desengorger-la-route-de-bordeaux,2432821.php

Ou Presse lib Matin

https://presselib.com/le-departement-a-lance-le-chantier-dune-bretelle-de-sauvagnon-vers-laeroport-et-lescar-pour-reduire-tres-sensiblement-les-embouteillages-aux-heures-de-pointe/?utm_source=dolist&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter&utm_term=automobile+bearn+villes

Cette action publicitaire permet de montrer à quel point nos élus nous racontent des balivernes mais aussi à quel point les médias locaux (La République, Presse lib ) ne font preuve d’aucune réflexion personnelle et se comportent en chambre d’écho écervelée…

« Cela fait 45 ans que j’en entends parler. Merci au Département d’enfin concrétiser ce projet » a réagi le Maire de Sauvagnon Jean Pierre Peys  » (La République). Personne ne peut croire cela. Il y a 45 ans la circulation était fluide puis, plus tard, le seul projet qui a tenu la corde était celui du doublement de la RN. Peut être même que M. Peys accompagnait Monsieur Mimiague, Maire de Serres-Castet, quand il manifestait sur la RN 134 pour son doublement …au siècle dernier…

Mais de quoi s’agit-il ? Tout d’abord cette nouvelle route va couper en diagonale, avec 4 giratoires à la clé, la très belle plaine agricole de Sauvagnon, déjà bien mise à mal par la zone d’activité du Bruscos. On assiste ici, dans l’indifférence générale à la destruction irrémédiable d’une des toute meilleure plaine agricole de France. Cela n’a pas l’air d’émouvoir ni nos élus, ni nos journalistes. Pas un mot sur le sujet. (Voir Plan en PJ).

Mais ce qui est bien pire c’est que cette nouvelle route ne sert à rien en terme de circulation contrairement à ce que clame le Conseil Départemental, M. Peys, le Maire anti écologiste de Sauvagnon, et aussi nos journalistes.

Petit rappel sur la situation ubuesque du Nord de Pau.

Le bouchon Nord est en place depuis trente ans. Les causes en sont connues : un développement très important de la zone d’activité de l’aéroport (près de 5000 emplois), un développement important de l’habitat au Nord de Pau. Et contrairement à ce qui avait été parfois évoqué, la réalisation de l’autoroute n’a entraîné aucune amélioration de la situation car la circulation augmente autour de Pau…

Une des causes, secondaire, de ce bouchon est la volonté des élus palois de rendre difficile la circulation pour ralentir l’exode des Palois du centre ville vers la périphérie. Pour cela ils ont accentué les difficultés de circulation :

– un pont sur l’autoroute aux dimensions minimales en largeur (ayant d’ailleurs entraîné des accidents parfois très graves)

– un giratoire minimal sur le sentier périphérique alors qu’il y avait la possibilité de dessiner des « tourne à droite » de dégagement, avant que l’on y autorise la construction d’une station service et des magasins.

Dans un premier temps, les élus du Nord de Pau ont réclamé à cor et à cris le doublement de cette nationale. Doublement qui reste la seule solution efficace, dans le prolongement de la « Nord Sud » qui se termine aujourd’hui face à un champ de maïs …

Les élus du Nord avaient d’ailleurs fait les réservations foncières pour ce doublement… et elles existent peut-être encore.

Puis l’État transféra cette nationale au Conseil, Général à l’époque, et, curieusement, le doublement n’eut plus l’intérêt qu’il avait avant…

Survint alors l’idée de faire deux haubans Ouest et Est qui répartiraient le flux vers l’ouest mais aussi vers l’est en coupant la plaine de Montardon derrière le bois de Pau ; Pierre Menjucq fut le porteur de cette idée.

Puis le projet d’autoroute et sa réalisation permit aux élus de penser que celui-ci permettrait de diminuer le trafic sur le tronçon encombré. En fait, il n’en fut rien, les comptages avant construction de l’autoroute montraient un débit de 27000 véhicules jour sur le tronçon entre le giratoire de l’aéroport et l’entrée de Pau, record départemental. Bien évidemment la mise en service de l’autoroute ne changea strictement rien car la grande majorité du trafic est local, en augmentation, et on connaît le succès rencontré par l’autoroute… Et ceci sans compter le nombre important de véhicules souhaitant aller vers l’Est de Pau qui maintenant quittent la RD 834 à Navailles-Angos pour rejoindre Buros puis Pau.

Concernant le hauban de Sauvagnon, si nos amis journalistes réfléchissaient un peu, ils ne se laisseraient pas abuser par les mensonges des élus. En effet, quand un conducteur vient du Nord et qu’il souhaite se rendre vers l’ouest de Pau, soit c’est un habitué, et alors il peut quitter la RD 834 au niveau de Sauvagnon et emprunter la route actuelle (RD 289) qui amène au giratoire situé en bout de piste de l’aéroport puis continuer vers Lescar ou Uzein. Soit continuer sa route et tourner à droite au giratoire après Serres-Castet en direction de l’aéroport et rejoindre la route dont je viens de parler. Un automobiliste venant du Nord et souhaitant aller dans l’ouest de Pau ne participe pas au bouchon permanent de 2 km qui d’ailleurs commence la plupart du temps à ce giratoire de l’aéroport, sauf s’il est perdu.

Il est une évidence que ce hauban ne sert donc à rien, ou pas grand chose, pour résorber le bouchon d’entrée Nord de Pau. D’ailleurs si vous lisez ce qui est écrit sur le site de Pau-circulation vous y trouverez certaines idées que j’ai longuement diffusées à l’époque …

http://www.pau-circulation.fr/2011/03/a-quoi-sert-le-futur-hauban-de-sauvagnon/

Quelques citations :

« Certes il y a peut-être plus urgent, comme le doublement de l’entrée nord de Pau, qui malheureusement est saturée aux heures de pointe ainsi que le doublement de la rocade nord de Pau qui est également saturée (de la route de Bordeaux à l’échangeur autoroutier de Pau). Mais cet hauban fait partie intégrale d’un réseau de déplacements qui sera certainement terminé vers 2030-2050. Il faut avoir une vision globale des schémas d’équipement et non se contenter d’une zone restreinte… »

On comprend que ce hauban serait éventuellement utile quand l’échangeur supplémentaire d’Uzein sera construit (jamais sans doute)… ainsi qu’un « hauban est »…vers 2050…

Mais alors, me direz-vous, à quoi peut il servir aujourd’hui ? Pourquoi investir là alors que le doublement sur 2 km est la seule solution efficace reconnue ? Pourquoi cette obstination de M Peys, Maire de Sauvagnon ?

Cela aussi je l’ai longuement expliqué dans des articles sur Alternatives Paloises ainsi que lors de l’enquête d’inutilité publique. Il suffit de regarder la carte pour comprendre (« Hauban de Sauvagnon : en quête d’inutilité publique » AP du 21/2/2011 et « En quête d’utilité publique » AP du 7/3/2011

Cette nouvelle route qui met à mort la riche plaine de Sauvagnon constitue l’axe formidable pour le bétonnage de cette plaine, par l’extension de la zone industrielle de l’aéroport, avec un avantage pour les propriétaires qui la bordent d’une valorisation de leurs terrains. A commencer par ceux qui sont situés autour des giratoires. Les plus curieux iront consulter le cadastre pour connaître les heureux gagnants…

Evidemment ce n’est pas pour demain, mais le gâchis est irrémédiable. La zone du Bruscos, ex zone humide, réserve de chasse, bétonnée…pour rien, en est un exemple voisin, d’autant qu’il existe aussi une zone de 10 Ha du même nom à Uzein qui depuis plus de 10 ans n’a trouvé personne pour s’y installer…Quel gâchis pour les générations futures! « L’agonie de la plaine de Sauvagnon »  AP du 8/1/2017

Bon, en attendant les citoyens endormis continueront à rouler au pas au Nord de Pau et, pour ne pas être dépressif et mourir idiot, je leur conseille de continuer à lire La République et Presse lib, pas Alternatives Pyrénées…

Daniel Sango

Cliquer ce dessous pour consulter le plan et les comptages :

Hauban Plan

Comptages Nord de Pau

Crédit Photo: Conseil Départemental des PA

 

Des ours, pas des camions !

les-manifestants-ont-distribue-des-tracts-et-ralenti-la-circulation    « A quand l’arrêt de l’introduction de poids lourds en Vallée d’Aspe ? » C’est par cette phrase que je terminais mon dernier article du 20 Août 2018 « Balade en vallée d’Aspe » (cliquer sur le titre) qui montre que les activités pastorales et touristiques dans une vallée préservée sont les bases d’un développement harmonieux durable.

Quelques jours après, le dramatique accident de poids lourd avec une très grave pollution venait hélas confirmer, une fois de plus, qu’il est indispensable d’interdire la circulation des poids lourds en vallée d’Aspe.

Cette interdiction est cohérente avec les indispensables mesures pour la lutte contre le réchauffement climatique qui passe par la diminution du transport par camions, beaucoup trop important en Espagne. Les élus de la vallée d’Aspe ont les pouvoirs pour s’opposer à cette tragédie, on attend de leur part des prises de positions fortes.

De leur côté CODE Béarn lutte pour des déplacements plus raisonnables et a souhaité diffuser un communiqué de presse. Sans succès auprès de nos media locaux. Bizarre non ? (leur mail :  » Nous pensions que vous liriez notre communiqué élaboré au dernier CA dans la presse locale, sans succès à ce jour, nous avons le plaisir de vous l’envoyer par courriel. »)

Alors je vous diffuse ce communiqué (voir PJ) , même si le transfert de ce trafic via le rail en vallée d’Aspe proposé par cette association reste discutable au plan économique dans une période où le trafic camion doit de toute façon être réduit drastiquement.

Daniel Sango

Communiqué du CODE Béarn : communiqué de presse du 29-8-2018

Crédit Photo : Sud Ouest

Pau, pour la gratuité des transports en commun

Depuis le premier septembre 2018, la communauté d’agglomération de Dunkerque a adopté la gratuité totale des transports en commun. Cela en fait le première ville de France, par son importance, à offrir à tous les usagers un tel avantage. Dans notre pays, on compte une trentaine de villes à permettre cette même gratuité. Et à Pau, on fait quoi ?

Dunkerque avec ses 91 412 habitants est en effet la ville de France la plus importante à avoir mis en place la gratuité totale des transports en commun. Elle suit, à un an de distance, la ville de Niort qui, elle, forte de 59 457 habitants, avait débuté l’expérience en septembre 2017. Cela fonctionne pour plus de trente villes d’importances inégales, dont Senlis, Chateauroux, Compiègne (depuis 1975), Chateaudun, Gap, Aubagne, Castres etc.

Il s’agit bien évidemment d’un choix politique cependant conforté par un certain nombre de données économiques. Le premier constat est que seulement 4,7 % des déplacements se fait au moyen des transports en commun ce qui est évidemment très peu. La vente des billets ne représente que 10 % du budget de la société de transports en commun. Les transports en commun ne coûtent que 2 % du budget de la communauté d’agglomération.

Les maires de ces deux villes, Dunkerque et Niort, ont décidé de ne pas augmenter les impôts locaux pour financer cette gratuité. On peut alors se demander qui va payer. Les taxes transport des entreprises des agglomérations concernées avaient été augmentées. Pour autant ces dernières ne sont pas totalement perdantes puisque, les transports étant devenues gratuits, elles diminuent ou ne versent plus à leurs salariés de prime de transport. Et il y a des choix politiques qui ont été faits. Par exemple à Dunkerque un projet de salle de sport a été abandonné afin de dégager une somme importante (60 millions) au profit de la société de transports. La somme que devra consentir chaque année la communauté d’agglomération de cette même ville est estimée à 4,5 millions d’euros, il correspond au manque à gagner du fait de la gratuité

La ville de Niort qui a inspiré Dunkerque, a constaté une augmentation de la fréquentation des transports en commun de l’ordre de 30%. Les craintes de certains de voir les incivilités des usagers entraîner des dégradations du matériel, ne se sont pas vérifiées. Le maire de Niort dit (Europe 1 du 1 septembre 2018) que c’est le contraire qui est constaté, elles ont baissé de 59%. Il ajoute d’ailleurs qu’il y a une meilleure ambiance dans les véhicules et que les usagers sont plus détendus. Une inconnue demeure cependant, si une augmentation de la fréquentation du centre ville est constatée, il n’a pas été possible d’établir que le nombre des déplacements des véhicules particuliers est en diminution. Mais il reste indéniable que sur la plan écologique, le bilan carbone est amélioré.

Et nous à Pau ? Force est de constater que dans la ville de Henri IV et dans son agglomération, on a fait l’exact contraire. Le prix des transports en commun en bus a augmenté dans de lourdes proportions. Ainsi le prix de la carte d’abonnement pour les personnes âgées de 65 ans et plus est passé de 55 € par an à 110 € puis à 130 €. Le prix du trajet qui était dans le cadre d’un renouvellement de carte de 0,82 € est passé dans un premier temps à 0,84 € pour atteindre maintenant 1,00€. Pour ceux qui achètent leur ticket à l’unité dans le bus, le prix est de 1,50 € au lieu de 1,00 €. Ajoutons à cela que la taxe transport prélevée sur les entreprises a elle aussi augmenté. La mise en place du BHNS (bus à haut niveau de service) est un investissement dont on est pas sûr du résultat. Permettra-t-il une augmentation de l’utilisation des transports en commun ? Rien n’est moins sûr.

La ville de Pau où les impôts locaux progressent plus vite que l’inflation, a fait un autre choix. La gratuité des transports en commun cède le pas à des investissements de prestige dont on pourra à l’infini douter de l’opportunité. L’esprit de solidarité passe après le prestige.

Pau, le 5 septembre 2018

par Joël Braud

Crédit photo : scoopnest.com

Fébus

Encore une année à attendre Fébus le bus qui illuminera notre belle ville de Pau … en attendant son arrivée, nombreuses sont les rues et ruelles, tout comme les artères principales à subir les embouteillages dus aux travaux de démolissage supportés par les automobilistes palois, la plupart énervés alors qu’ils ont du mal à circuler, une vraie galère !

Le Bus à Haut Niveau de Service, BHNS renommé brillamment Fébus sera-t-il plus utile et non une gêne tandis que des voies souveraines lui sont dédiées, garantissant aux usagers et dans un proche avenir une régularité ainsi qu’une ponctualité assurée. Circulant sur des voies protégées, Fébus sera spacieux, confortable, accessible aux personnes à mobilité réduite « garantissant là encore un service rapide et régulier à l’abri des aléas de la circulation ». Ainsi pour les Palois pressés ou ceux râleurs, telle est la promesse faite afin que tous retrouvent le goût de vivre en milieu urbain sans se coltiner les encombrements qui durent sans fin, aux heures de pointe ou durant la journée pour ceux dont la voiture est la seule alternative, eux qui esquivent le moindre transport en commun, engorgeant de surcroît les rues et les parkings bien qu’ils soient devenus (chèrement) payants !

Ainsi, après maints travaux de démolition, d’arrachages de beaux arbres et des tonnes de macadam revêtant les nouveaux tracés afin de permettre au bus sa circulation, après avoir redonné à notre agglomération ce look nouvelle génération, souhaitant préserver notre environnement et appelé à durer, Fébus sera enfin prêt à faire la joie des curieux dans un premier temps, des impatients ne désirant plus être bousculés, des vieux comme des impotents n’ayant plus de marches à gravir, des visiteurs qui goûteront au plaisir de visiter Pau comme dans le petit train de la vieille ville mais plus moelleusement installés … quant aux amoureux de leurs voitures eux, ils ne rompront pas avec leurs habitudes mais ronchonneront aux feux installés sur leur passage afin de laisser la priorité à Fébus le bien-nommé, empruntant sa voie royale sereinement !

Bien à vous.

Samie Louve.

La réforme

La réforme c’est désormais le mot magique que tous les politiques ont à la bouche chaque instant. La réforme est nécessaire certes mais pour beaucoup elle tourne au cauchemar –pour les plus anciens notamment- car ils ne s’y retrouvent plus. Personne ne conteste la nécessité de réformer tel ou tel aspect de notre société il y a un rythme indispensable dans sa mise en œuvre. C’est de ce rythme dont il est question ici. Les Palois vivent doublement sous cette contrainte à la fois nationale : non seulement c’est le mot magique de la « macronie » -et de ses alliés- mais c’est aussi, localement, une sorte de viatique que l’on impose aux citadins. Nous avions eu pourtant un édile réformateur qui a laissé sa trace avec le zénith, le palais des sports, l’hôpital, le Jaï Alaï, le stade d’Eaux Vives, toutes réalisations dont on peut contester la nécessité et qui ont radicalement changé le visage et la vie de notre ville. En douceur…

Après une période d’inertie, voilà qu’une nouvelle équipe est saisie d’une frénésie de bouleversements, de réalisations qui donnent le tournis. Comme si elle craignait de ne pas durer et qu’elle voulait laissait une trace à tout crin. C’est en avant tout le tram bus, le fameux Fébus, dont la construction traumatise la cité sans que l’utilité en soit encore prouvée : on a le sentiment d’un quitte ou double chèrement payé. Voici que l’on nous annonce de grands travaux place du Foirail, le Mélies, comme « l’orchestre » étaient dans des locaux trop étroits. Mais quid du marché Bio qui attirait de plus en plus de clients ? Il faut ajouter les travaux des Halles poumon du centre-ville qui n’en finissent pas, les abords du stade d’Eaux Vives, le musée qui avait bien besoin, etc. Tout cela s’ajoute à la rénovation très réussie du quartier du Hédas, à la transformation de la place de Verdun, aux aménagements du Hameau. C’est vrai la physionomie de la ville est transformée

Cela fait beaucoup et bien vite pour le citadin de « base ». On voit bien qu’il y a une volonté de s’inscrire dans l’histoire de la ville. Nous ne discuterons pas le poids économique de ces investissements : plaie d’argent n’ait pas mortelle… On espère seulement qu’ils seront financés sans augmentation exagérée des impôts et tout simplement provisionnés. Une telle avalanche de changements, si vite, donne le tournis, il en est de même au plan national et cela explique pour une bonne part les récents sondages.

Sommes-nous prêts à vivre dans une société chamboulée même si on considère que des changements sont nécessaires ? Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation comme nous le dit le proverbe populaire assez censé. Nous vivons dans un pays conservateur et il n’et pas bon d’y brusquer les mentalités. Il faut savoir prendre son temps : informer, entamer une démarche participative, pédagogique et on ne peut pas dire que cela soit véritablement le cas. Les citoyens subissent et acceptent le changement pour l’instant à défaut d’alternatives crédibles. Elles viendront en leur temps alors les généraux jupitériens et leurs émules pourraient être à des déboires qui n’étaient pas inscrits dans leurs plans de bataille.

La nostalgie n’est jamais une bonne solution. Ce n’est donc pas un retour à une « vie pépère » qui est préconisée ici mais un éloge du pragmatisme : nos élus connaissent-ils les conséquences d’une voirie ruinée ? Le transport dans une ambulance en direction de l’hôpital de Pau est un véritable cauchemar et les bouchons dans une ville moyenne comme la nôtre s’accumulent. N’y avait-il pas d’autres choix que celui du Foirail ? La halle de la Sernam, véritable cathédrale de béton, n’offrait-elle pas une possibilité alternative avec, à proximité, de nombreux parkings sans aucune nuisance pour le voisinage ? Prend on assez en compte le problème des deux roues qui se font justement entendre, la passerelle de Mazères étant l’ultime témoignage du mépris à leur égard ? Et la pollution du Gave ? La réduction de l’aide aux associations ? Le déclin du centre-ville ? L’hypertrophie de la périphérie qui menace dangereusement ce cœur historique qui fait notre fierté ?

La réforme comme la modernité ce sont des mots vides de sens en soi. Des concepts à la mode. Ils n’ont de valeur que si on les inscrit dans une perspective. Et surtout lorsqu’ils s’inscrivent dans un rythme en adéquation avec les souhaits du public. Nul ne détient la vérité. Nul ne peut se poser en guide. En démocratie, il faut savoir écouter, parfois réduire la voilure et changer le cap.

Pierre Vidal

Image : Rembrandt, le repas à Emmaüs. vers 1629, musée Jacquemart-André. Paris

Y aurait-il donc trop d’arbres à PAU ?

Le débat est ouvert depuis qu’une association* vient d’aller déclarer à l’état civil de la ville de Pau le décès de plusieurs arbres. Des travaux ont entraîné la destruction d’un certain nombre d’entre eux parfois très anciens. D’où la colère des amoureux de la ville de Pau.

C’est vrai qu’il est difficile d’obtenir un nombre exact de ces arbres qui ont pu ainsi être coupés ou arrachés. En premier lieu, les travaux du Bus à haut niveau de service (BHNS) ont complètement modifié le paysage de l’entrée de la ville. Depuis le rond point du boulevard de la Paix et des allées Condorcet, avenue Louis Sallenave, avenue Dufau, Cours Lyautey, la mise en place d’un itinéraire spécifique a provoqué la destruction de 200 arbres dit-on. On aura beau nous affirmer que ces arbres sont remplacés, qu’ils n’étaient pas tous en bonne santé, il faudra bien admettre que le paysage très végétalisé de l’entrée de notre ville a perdu son aspect qui en faisait un parcours remarquable et la fierté de bon nombre de Palois. On remplace des arbres anciens de plusieurs dizaines d’années par de jeunes pousses, l’aspect en devient bien différent. Alors pour convaincre, on présente de belles images de ce que deviendra ce secteur… attendons.

Mais comme cela ne suffisait pas il faut maintenant faire disparaître des arbres du boulevard Aragon ainsi que du square George V (et non pas Georges). La raison évoquée n’est pas en cet endroit liée à des travaux, il s’agit de dégager la vue vers la chaîne des Pyrénées. C’est oublier un peu vite qu’en été, ici, à Pau, il fait chaud et que l’ombre est la bienvenue. L’intention serait donc touristique à défaut d’être logique. Mais réellement était-ce indispensable ?

A présent voilà que la place Royale connaît le même sort, la raison ou plus exactement l’explication fournie est la même, il faut dégager la vue vers les Pyrénées. Lorsque l’on réfléchit un peu on se demande, mais la vue de qui ?

La construction d’une nouvelle maison de retraite « Nouste Soureilh » sur l’emplacement de l’ancienne usine Bidegain est également à l’origine de l’abattage de plusieurs arbres très anciens. Lorsqu’on passe en bus à proximité on voit une souche imposante et visiblement saine. On peut imaginer la taille de la plante ainsi détruite. Comme cet arbre était en bordure de la rue – angle avenue de Montardon et cours Léon Bérard – il ne gênait pas la construction. Pourquoi l’a-t-on coupé ?

On nous dit maintenant que les magnolias de la place Gramont empêchent de voir l’unité architecturale de l’endroit. Alors, va-t-on, dans une frénésie destructrice les couper eux-aussi ?

Rue O’Quin, pour permettre l’agrandissement du commissariat de police, une maison mitoyenne vient d’être détruite. Il paraît qu’elle ne présentait aucun intérêt et ne pouvait appartenir à la catégorie de ce qu’ici on nomme les villas anglaises. Bon on va le croire ! Cependant dans le jardin de cette habitation se trouve un arbre dit centenaire qui est classé. Va-t-on lui aussi, toujours dans ce même élan, l’abattre ?

Bien sûr il y a des plantes qui sont en mauvais état et qui présentent un danger pour la sécurité des passants. Il faut y être très attentif, mais parfois, nous avons comme l’impression que cette louable préoccupation n’est qu’un prétexte.

Pau, le 28 février 2018

par Joël Braud

*collectif « Au pied des arbres ».

Crédit photo : mag.plantes-et-jardins.com

SNCF : en quête d’efficience

sncf logo   Dans son article « Cheminots » JP Penot pose des questions connues, comme les réponses d’ailleurs, mais que nos politiciens démagogues refusent de traiter. Macron aura-t-il le courage de mettre la SNCF sur les bons rails ?

Le sujet est vaste et je me limiterai au seul point, majeur, celui de l’incapacité de cette entreprise à équilibrer son fonctionnement. Oublions les investissements et la cinquantaine de milliards de dette, c’est le contribuable qui en héritera. Oublions les TGV qui seuls bénéficient d’un coefficient de remplissage acceptable et qui pourront assez facilement limiter les pertes.

Le gros du transport est partagé entre SNCF (Intercités) et les TER des Régions (relire  » La SNCF déraille » AP du 6/12/2016). Le déficit des intercités est limité à moins de 500 millions d’euro, une maladie curable. Il n’en est pas de même pour les TER. Les coûts des trains régionaux s’élevaient en 2013 à 10,3 milliards d’euros dont 2,6 milliards à la charge des consommateurs. (UFC Que Choisir)

 » En cause, la dérive des coûts d’exploitation de la SNCF. Pour le TER, ceux-ci ont progressé de 87 % en 10 ans. Hors péages pour l’utilisation des rails, la SNCF a vu ses frais d’exploitation au kilomètre passer de 13,1 € à 18,5 €. Un emballement de 41 %, 2,3 fois plus élevé que l’inflation. Cette situation est d’abord la conséquence du monopole dont la SNCF jouit sur le transport ferroviaire régional. Ainsi protégée, l’entreprise a délibérément fait le choix de son intérêt propre avant celui de ses clients, en consacrant plus que la totalité de ses gains de productivité (baisse de14 % des effectifs entre 2003 et 2013) à l’augmentation de sa masse salariale (+ 16 %). Cette tendance est facilitée par l’opacité dans laquelle les régions sont maintenues, les empêchant de négocier au plus juste la rémunération de la SNCF.

Le service si cher payé n’est pourtant pas à la hauteur des attentes des consommateurs. Ainsi, en 2014, seulement 89,5 % des TER sont arrivés à destination avec un retard inférieur à 6 minutes, bien loin des performances de nos voisins européens comme l’Allemagne (94,9 %) ou l’Autriche (96,4 %). »  (UFC Que Choisir Etude du 26/5/2015)

En Allemagne les réformes ont été faites, à commencer par la suppression du statut de fonctionnaire et les résultats suivent :

. Productivité : 28% en plus depuis 1994 en Allemagne ; 20% en moins que ses concurrents pour la SNCF.

. Subventions : 19% en moins en dix ans en Allemagne ; 47% en plus en dix ans en France.

. Résultats : 500 millions d’euros de profits sur le réseau allemand en 2013 ; 3,2 milliards de pertes pour le réseau français. (Capital 28/9/2015)

Quant à l’avantage écologique du train, à propos des lignes à faible fréquentation, j’ai eu l’occasion d’en parler dans l’article « Mon cher TER pas si écolo que ça » AP du 18/01/2010 :

« De surcroît, le TER n’est pas un moyen de transport aussi écologique qu’il pourrait y paraître. 55% de l’énergie consommée par les TER vient du gazole car de très nombreuses lignes ne sont pas électrifiées. Et dans les 45% venant de l’électricité, une part vient du thermique (très importante aux horaires de pointe). Le bilan carbone par passager n’est pas bon, un autocar rejette 30% de moins que le TER en moyenne, et ce dernier est à égalité avec la voiture s’il y a 4 passagers… De quoi remettre en question bon nombre d’idées reçues. »

Et ne parlons même pas des trains qui transportent seulement quelques passagers, on connaît cela entre Pau, Oloron et Bedous…

Le problème du remplissage est majeur, et il ne pourra être résolu que si le train peut concurrencer financièrement la voiture individuelle et le bus, ce qui est très loin d’être le cas, alors que le passager ne paye pourtant aujourd’hui que 25% du prix réel !

Il faudra bien un jour que nos politiques aient le courage de dire la vérité aux citoyens : nous devrons limiter nos déplacements, et pour cela seule une augmentation vraiment très importante de la taxe carbone le permettra.

Daniel Sango

Communiqué de l’association Béarn-Adour-Pyrénées (BAP)

Depuis plusieurs mois, le projet de la région du Gipuzkoa d’installer 3 portiques (à Irun, Andoain et Etzegarate) pour prélever une Ecotaxe  sur les véhicules de plus de 3,5t est connu. Ce projet a suscité de vives réactions de la part de la région voisine, la Navarre, et de ses transporteurs.

Depuis le 9 janvier 2018 ce projet est devenu réalité, sans aucune réaction ou anticipation officielles côté français à l’exception notable des prédictions de Benoît Simian, Député de la Gironde.

L’augmentation d’ores et déjà constatée du trafic de poids lourds en Vallée d’Aspe  (N134) rend encore plus difficile la vie quotidienne des habitants des communes qui ne bénéficient pas de contournements. Les accidents à répétition sur la D9 près de Cardesse, tout comme les dégradations et affaissements sur cette même route  ne  peuvent que se multiplier.

BAP soutient le combat du Collectif pour la RN 134 et maintient que l’éventuelle réouverture de la voie ferrée Bedous – Canfranc et son utilisation pour du transport de fret ne suffira jamais à absorber un trafic de poids lourds en croissance entre l’Aragon et la Nouvelle Aquitaine.

BAP réitère ce qu’elle défend depuis des années.

La solution à cette situation, si prévisible depuis fort longtemps et qui ne peut que s’aggraver, consiste en :

–         la réalisation immédiate de la nouvelle route entre Oloron et Lescar (pour laquelle une bande de 300m est réservée), route entièrement finançable sans argent public,

–         sans ralentir le contournement est d’Oloron et les déviations indispensables dans la Vallée d’Aspe entre Gurmençon et le tunnel du Somport.

 

 

Pierre SAUBOT, Président.

crédit photo : Ouest-France.fr

La faillite démocratique ou  » la force prime le droit  » .

Alors que le droit est censé être le fondement de toute démocratie, la violence semble devenue une nouvelle source de légitimité et la décision du gouvernement concernant l’aéroport défunt de Notre Dame Des Landes en est la dernière illustration.

La dernière, parce que par deux fois au moins auparavant, dans une période récente, les gouvernements se sont assis sur des décisions légalement adoptées .

Ainsi en fut-il du référendum du 29 juin 2005 sur le projet de constitution européenne rejeté par 54,68 % des suffrages exprimés.

Comme la décision populaire ne fut pas ce que le gouvernement espérait alors que tous les sondages donnaient un grand avantage à une réponse positive, on tergiversa et par un tour de passe-passe ignoré bien sûr de la plus grande majorité des citoyens, le gouvernement fit adopter par la voie parlementaire, le traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel du projet rejeté par référendum.

Certes il ne s’agissait pas d’une violence de rues, mais elle en était moralement une à l’égard de ceux qui n’avait pas été favorables à une constitution européenne. C’était une violence étatique organisée, légalement inattaquable par le citoyen lambda.

Mais c’était un mauvais exemple car quand les gouvernants profitent de leurs pouvoirs pour contredire les vœux du peuple, tout le monde peut s’estimer fondé à s’opposer à une décision démocratiquement établie.

Et c’est ce qui arriva avec l’écotaxe contestée violemment par  » les bonnets rouges » à partir de 2013. Des occupations de ponts, des destructions de portiques, de radars routiers, ont eu raison de la taxe qui fut remplacée par une hausse du gazole de quatre centimes d’euro pour l’année 2015.

L’histoire a entraîné 190 licenciements de salariés d’Ecomouv, société qui devait collecter la taxe, 957,58 millions d’euros de résiliation du contrat passé par l’État avec cette dernière, sans compter 70 millions pour la mise en œuvre puis la suppression des équipements, bref une belle gabegie que supportent seuls ceux qui paient des impôts. Évidemment aucun responsable !

Et voilà que la violence vient de payer avec la suppression du projet d’aéroport de  NDDL, car c’est bien de cela qu’il s’agit puisque le projet qui date de 1973 n’a jamais été mis en œuvre. Les opposants ont utilisé toutes les manœuvres possibles !

Des recours judiciaires qui auraient conduit à 178 ou 180 décisions, on s’y perd tant elles sont nombreuses et variées, non exécutées par l’État tout simplement parce que les  » zadistes  » avaient une autre arme en réserve : la violence physique et armée car on a laissé à ces fauteurs de troubles le temps de s’organiser avec un arsenal qui peut faire craindre de grands tumultes quand le gouvernement envisagera l’usage de la force pour les déloger. Pauvres gendarmes mobiles !

Le Président de la République et le Premier Ministre qui, tous deux, étaient déterminés à faire respecter les décisions judiciaires et un référendum donnant 55% de votes favorables au projet afin de ne pas affaiblir l’autorité de l’État cherchaient en fait une porte de sortie pour éviter l’affrontement avec les  » zadistes « . Ils ont nommé des médiateurs qui avaient en fait pour mission de préparer l’opinion à l’abandon du projet en suggérant une alternative par l’augmentation de la capacité de l’aéroport existant .

Et maintenant quelles conséquences ? Des milliards d’euros avec l’indemnisation de VINCI qui devait exploiter l’aéroport défunt pendant 55 ans , des marchés de travaux abandonnés et une capitulation qui sera mal récompensée car les  » zadistes « , des citoyens sans foi ni loi qui n’apportent rien à la société, ont pour but final de faire plier l’État . Ils n’y parviendront sans doute pas , mais à quel prix ? L’État a perdu l’honneur, il ne peut pas perdre la guerre.

Et cette faiblesse encourage tous ceux qui s’opposent à un vivre ensemble, ceux qui agressent les forces de l’ordre, les pompiers, les gardiens de prison, les enseignants etc. Nos gouvernants ne voient ils pas que le tissu social se détricote ou sont-ils incapables d’enrayer l’hémorragie de l’autorité légitime ?

 

Pierre ESPOSITO